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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 19:49

 

 

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1BZ0VO-OFRTP

 

La droite conforte sa majorité au sénat, revers pour la REM (Reuters)

 

La droite républicaine française reste majoritaire au sénat, où le Parti Socialiste résiste et où la République En Marche (REM) fait un score modeste, selon les résultats des élections qui ont renouvelé Dimanche 24 Septembre 2017 la moitié du sénat.

D‘après des chiffres quasi définitifs publiés sur le site internet du sénat, la droite républicaine compte environ cent cinquante sièges, contre cent quarante deux sièges dans l‘assemblée sortante. Avec une cinquantaine d’élus, les centristes gagnent également une douzaine de sièges.

Des scores suffisants pour assurer à la droite et au centre la majorité absolue, qui est de cent soixante quinze sièges au sénat.

« Les grands électeurs ont aujourd‘hui conforté la majorité sénatoriale », a déclaré le président sortant du sénat, Gérard Larcher.

« Ils ont clairement affiché leur volonté de voir exister un contre-pouvoir parlementaire indispensable à mes yeux au fonctionnement équilibré de la démocratie », a ajouté le dirigeant des Républicains, lui-même réélu dans les Yvelines et grand favori à sa réélection à la présidence du sénat.

Valérie Pécresse, le présidente des Républicains de la région Ile-de-France, a évoqué sur Public Sénat un « succès incontestable pour la droite et une très claire volonté de rééquilibrer les pouvoirs », après les victoires d‘Emmanuel Macron aux élections présidentielles et aux élections législatives du printemps.

Plus sévère, l‘ancien ministre des Républicains Jean Leonetti a évoqué sur Twitter un premier échec politique pour le président.

Avec vingt trois sénateurs élus au final, contre vingt neuf dans l‘assemblée sortante, le parti présidentiel de la REM est loin de la quarantaine d’élus espérés.

« Nous ne pouvions ni gagner ni perdre cette élection », a dit sur BFM Télévision le président du groupe de la REM au sénat, François Patriat, rappelant que le mode de scrutin indirect, par l’intermédiaire de plus de soixante seize mille grands électeurs, ne favorisait pas le jeune parti créé il y a dix huit mois.

« D‘autres personnes viendront rejoindre ce groupe, qui augmentera par rapport à ce qu‘il est aujourd‘hui », a ajouté l’ancien socialiste, qui mènera les discussions en ce sens dans les jours à venir.

Le Parti Socialiste tire son épingle du jeu avec environ soixante dix sièges, contre quatre vingt six sièges dans l‘assemblée sortante, ce qui lui assure la place de deuxième groupe parlementaire au sénat.

Au sénat, le Parti Socialiste « est la première force d‘opposition de gauche », s‘est félicité sur BFM Télévision Luc Carvounas, ancien sénateur du Parti Socialiste élu député aux dernières élections législatives.

Réélu à Paris, le secrétaire national du Parti Communiste Français (PCF), Pierre Laurent, a annoncé que son parti conserverait un groupe au sénat, dans lequel dix sénateurs suffisent pour composer un groupe, contre quinze députés à l’assemblée nationale.

Le Front National ne compte pour sa part aucun élu supplémentaire et reste avec deux sénateurs.

Au-delà de la constitution de son groupe au sénat, la REM espère nouer des alliances avec les socialistes, les radicaux et les républicains, pour faire voter des réformes gouvernementales.

L‘objectif sera d‘assurer à Emmanuel Macron une majorité des trois cinquièmes au parlement, réunissant l’assemblée nationale et le sénat, qui permettrait d‘adopter des textes modifiant la constitution sans recours au référendum, toujours risqué pour l‘exécutif.

De l‘avis de François Patriat, « le sénat peut se montrer constructif. Tout va se passer loi par loi et texte par texte », a-t-il prédit, « les réformes de transformation que vont proposer le gouvernement et le chef de l’état demain vont être scrutées au sénat et nous trouverons souvent des majorités au fur et à mesure ».

Dernier scrutin d‘une année chargée, ces sénatoriales ouvrent une longue période sans élections, jusqu‘aux élections européennes du printemps 2019.

Il constituait une sorte de test pour l‘exécutif, qui a mécontenté nombre d’élus locaux avec des mesures comme la baisse des emplois aidés et la suppression partielle de la taxe d‘habitation.

« Les mesures annoncées par rapport aux collectivités ne plaisent pas », a commenté sur Public Sénat le sénateur des Républicains Roger Karoutchi, alors que le débat sur le projet de loi de finances pour l’année 2018 constituera le plat de résistance du parlement lors de la session ordinaire qui doit s‘ouvrir le Lundi 2 Octobre 2017.

Dimanche 24 Septembre 2017, onze candidats ont été élus dès le premier tour dont Jacqueline Gourault, secrétaire d’état auprès du ministre de l’intérieur, réélue dans le Loir-et-Cher.

Parmi les autres sénateurs reconduits figurent les socialistes Frédérique Espagnac, Michelle Meunier, Laurence Rossignol et André Vallini, et les Républicains Philippe Bas et Roger Karoutchi.

A Paris, Julien Bargeton, candidat de la REM, a été élu, tandis que la socialiste Marie-Noëlle Lienemann a retrouvé son siège.

Parmi les battus figurent le socialiste frondeur Laurent Baumel et l‘ancien député des Républicains Jacques Myard, deux recalés du suffrage universel lors des dernières élections législatives.

Certains sénateurs républicains réfléchissent à la constitution d‘un groupe de droite bienveillant envers l‘exécutif, du type de celui des Constructifs à l’assemblée nationale.

La sénatrice des Républicains Fabienne Keller a évoqué à ce sujet « deux possibilités, ou bien nous créons un groupe des Constructifs, ou bien nous créons une sensibilité, un groupe ou une amicale, à l‘intérieur d‘un groupe de la majorité sénatoriale refondée ».

En vertu de la loi sur le non-cumul des mandats, les sénateurs-maires devront choisir entre leur mandat de parlementaire et leur fonction exécutive locale.

La nouvelle assemblée sénatoriale de trois cent quarante huit sénateurs doit se retrouver dans l‘hémicycle Lundi 2 Octobre 2017 pour élire son président, deuxième personnage de l’état.

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 19:23

 

 

Angela Merkel remporte son pari, terni par la poussée de l'extrême droite (Reuters)

 

Angela Merkel a réussi Dimanche 24 Septembre 2017 son pari en s'assurant un quatrième mandat consécutif à la tête du gouvernement allemand mais elle va devoir s'atteler à de difficiles tractations pour former une nouvelle coalition dans un parlement où l'extrême droite est de retour pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

D'après les premières projections diffusées par la chaîne de télévision ARD à la fermeture des bureaux de vote, le bloc conservateur de l’union chrétienne démocrate (CDU) et de l’union chrétienne sociale (CSU) de la chancelière Angela Merkel est donné vainqueur du scrutin avec un score projeté de trente trois pour cent des voix, très en deçà des quarante deux pour cent des voix obtenus aux précédentes élections, il y a quatre ans.

Angela Merkel égale certes Konrad Adenauer et son mentor en politique, Helmut Kohl, les deux seuls chanceliers à s'être procuré quatre mandats depuis l'après-guerre, mais la poussée de l'extrême droite ternit son succès.

L'arrivée au Bundestag de députés d'Alternative Für Deutschland (AFD), parti anti-immigration et xénophobe, est un grand test pour l'Allemagne, a reconnu la chancelière qui a admis qu'elle espérait bien sûr un meilleur résultat.

Mais elle a ajouté que son parti avait clairement obtenu un mandat pour former le prochain gouvernement et elle a ajouté qu'aucune coalition n'était possible sans le bloc de la CDU et de la CSU.

« D'un point de vue comptable, il y a deux manières de former une coalition. Numériquement le parti social démocrate d’Allemagne (SPD) et l’alliance de la CDU et de la CSU ont assez d'élus. Il s'agit d'une question de responsabilité, une question pratique et non théorique », a dit Angela Merkel.

« J'ai entendu que le SPD n'était pas disponible pour des négociations, mais nous pourrons en discuter demain. Nous allons dormir sur cela et nous en parlerons demain. Je veux un gouvernement stable pour l'Allemagne », a-t-elle ajouté, se disant confiante d'avoir un gouvernement stable avant Noël.

Le SPD obtiendrait vingt pour cent des voix, un score historiquement bas, très loin de son score de vingt six pour cent des voix en 2013. Manuela Schwesig, la vice-présidente du SPD, en a aussitôt tiré les conséquences, proclamant la mort de la grande coalition mise en place avec la CDU et avec la CSU en 2013.

« C'est un très mauvais résultat pour le SPD et une lourde défaite. Pour nous, la grande coalition se termine aujourd'hui », a-t-elle déclaré, imité plus tard dans la soirée par Martin Schulz.

Les électeurs, a dit l'ancien président du parlement européen désigné en début d'année à la tête du plus vieux parti allemand, ont envoyé un message clair pour retourner dans l'opposition.

« C'est une journée difficile et amère pour la social-démocratie allemande », a-t-il dit. « Ce qui nous déprime tous en particulier, c'est la force de l'AFD, qui ramène pour la première fois un parti de droite dure au parlement dans une telle de position de force. C'est un tournant », a-t-il déploré.

Avec un score projeté à treize pour cent des voix, un peu au-dessus des sondages qui lui étaient les plus favorables, le parti d'extrême droite AFD, qui s'est nourri de la crise des migrants à la fin de l’année 2015, fait pour sa part une entrée en force au Bundestag où il devient la troisième force parlementaire.

« Le futur gouvernement, quel qu'il soit, devrait se préparer à des temps difficiles. Nous allons les traquer, nous allons reprendre notre pays et notre peuple », s'est réjoui Alexander Gauland, un des deux leaders du parti durant la campagne.

Créée en 2013 pour lutter contre la monnaie unique européenne et les plans de renflouement dans la zone euro, l’AFD s'est muée progressivement en un parti contre l’immigration, xénophobe et dont certains des membres, à l'image d’Alexander Gauland, redoutent que les allemands « ne soient bientôt que des étrangers dans leur propre pays ».

Aux élections de 2013, l'AFD avait obtenu un peu moins de cinq pour cent des voix, échouant à franchir le seuil de représentation parlementaire fixé à cinq pour cent des voix au niveau national.

Plusieurs centaines d'opposants à l'AFD se sont rassemblés en début de soirée devant le quartier général de campagne de l’AFD, à Berlin.

« L’AFD au parlement allemand, cela fait mal à notre pays », a commenté de son côté Ingo Kramer, le président de la fédération patronale allemande BDA.

En optant pour une cure d'opposition, et compte tenu des scores projetés des autres partis, le SPD ne laisse a priori d'autre choix à Angela Merkel que de tenter de former une coalition à trois avec les libéraux du FDP, projetés à onze pour cent des voix, et les écologistes des Grünen, donnés à neuf pour cent des voix. Mais la tâche s'annonce ardue.

« Nous ne pouvons pas contraindre les Grünen et nous à entrer dans une coalition pour la simple raison que le SPD se retire », a prévenu le numéro deux du FDP, Wolfgang Kubicki, sur l'antenne de l'ARD.

Le parti de la gauche radicale Die Linke est donné lui à neuf pour cent des voix. Six partis seront représentés au Bundestag, contre quatre dans le parlement sortant.

Dans les derniers jours de campagne, Angela Merkel comme Martin Schulz avaient multiplié les appels à la mobilisation, redoutant que la désaffection de leurs électorats ne fasse le jeu de l'AFD.

Dans une tribune publiée par le quotidien Bild, un des plus forts tirages de la presse allemande, au matin même du scrutin, le président Frank-Walter Steinmeier avait mis ses concitoyens en garde contre la tentation de l'abstention qui confierait à d'autres leur propre avenir.

« Il n'a peut-être jamais été aussi évident que ces élections concernent l'avenir de la démocratie en Europe », a-t-il écrit alors que le parti d'extrême droite AFD est aux portes du Bundestag et que les indécis sont estimés à près d'un tiers des inscrits, « si vous ne votez pas, les autres décideront ».

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 17:52

 

 

Forte participation au référendum du Kurdistan irakien (Reuters)

 

Les habitants du Kurdistan irakien autonome ont voté Lundi 25 Septembre 2017 dans le cadre du référendum d'autodétermination organisé malgré l'hostilité de Bagdad et des pays voisins.

Les bureaux de vote ont fermé Lundi 25 Septembre 2017 à 18 heures locales et les résultats définitifs seront annoncés dans les soixante douze heures. Le oui à l'indépendance devrait l'emporter largement, mais ce scrutin à l'issue non-contraignante a d'abord pour but de légitimer les revendications séparatistes de la région auprès de Bagdad.

Selon la chaîne de télévision locale Roudaou, la participation atteignait soixante seize pour cent à une heure de la clôture.

« Nous attendions ce jour depuis un siècle », a déclaré un électeur, interrogé dans la file d'attente dans une école d'Erbil, capitale du Kurdistan autonome. « Nous voulons avoir un état, si dieu le veut. Aujourd'hui, c'est la fête pour tous les kurdes ».

Tous les habitants de dix huit ans et plus dûment inscrits, qu'ils soient kurdes ou non, étaient appelés à voter, ce qui représente cinq millions deux cent mille personnes, selon la commission électorale.

La Turquie, l'Iran et la Syrie, qui craignent que la consultation n'attise les velléités séparatistes de leurs propres minorités kurdes, ont fait pression en vain sur Massoud Barzani, président de la région, pour qu'il renonce à ce référendum.

Dès la clôture des bureaux de vote, l'armée irakienne a annoncé le début de grandes manoeuvres militaires avec son voisin turc à la frontière entre les deux pays.

A Ankara, les autorités turques ont annoncé Lundi 25 Septembre 2017 qu'elles prendraient toutes les mesures possibles dans le cadre du droit international en cas de menace pour la sécurité nationale.

Le ministère turc des affaires étrangères a fait savoir qu'il ne reconnaîtrait pas le résultat du référendum. Ankara a en outre menacé Lundi 25 Septembre 2017 d'intervenir militairement en Irak si la population turkmène y est visée.

Le président Recep Tayyip Erdogan, attendu Mercredi 4 Octobre 2017 en Iran, y évoquera par ailleurs les mesures de rétorsion qui pourraient être mises en oeuvre. « Après cela, nous verrons par quels moyens le gouvernement régional du nord de l'Irak exportera son pétrole et où il le vendra. Nous avons le robinet. Quand nous le fermerons, ce sera terminé », a-t-il averti, Lundi 25 Septembre 2017.

Un couvre-feu nocturne a été décrété dans le gouvernorat de Kirkouk, où se trouvent les principaux gisements, dont la production transite par la Turquie.

La décision des autorités locales de participer au référendum a attisé les tensions entre communautés dans cette zone où vivent kurdes, arabes et turkmènes.

Le gouvernement iranien a quant à lui ordonné la suspension des vols directs à destination et en provenance du Kurdistan autonome. Pour le général Yahya Rahim Safavi, conseiller militaire de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution, la consultation est une trahison.

A Bagdad, les autorités irakiennes ont demandé aux étrangers de cesser toute transaction pétrolière directe avec Erbil et elles ont demandé au gouvernement autonome de lui rendre le contrôle de ses aéroports internationaux ainsi que des postes frontières avec l'Iran, la Turquie et la Syrie.

Les kurdes irakiens considèrent ce scrutin comme le fruit légitime de leur contribution à la lutte contre l'Etat Islamique, qui s'est emparé d'un tiers de l'Irak en 2014. Profitant de la déroute de l'armée irakienne, les peshmergas kurdes ont alors occupé Kirkouk, ce qui a empêché les djihadistes de mettre la main sur les gisements pétroliers.

Les kurdes, qui sont aujourd'hui trente millions, se sont trouvés disséminés en Irak, en Iran, en Syrie et en Turquie, après le démantèlement de l'empire ottoman à l'issue de la première guerre mondiale.

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 15:11

 

 

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/22/au-proces-du-militant-houssam-el-assimi-l-histoire-de-france-convoquee_5189650_1653578.html

 

L'histoire de France convoquée au procès du militant Houssam al Assimi

 

La faiblesse du dossier a conduit la procureure à requérir la relaxe au bénéfice du doute. Le jugement sera rendu le 19 octobre 2017.

 

Par Maryline Baumard

 

Un « petit bougnoule » à la barre, pour le défendre l’initiateur du collectif Avocats Debout et face à eux une présidente peu commode.

Avec ce casting-là, la vingt huitième chambre du Tribunal de Grande Instance (TGI) de ­Paris ne pouvait pas décevoir son public, Jeudi 21 Septembre 2017. D’autant que, sur les bancs, les militants et proches de la Chapelle Debout, l’association d’aide aux migrants parisiens à laquelle appartient le prévenu, avaient la ferme intention de soutenir Houssam al Assimi, certes, mais aussi de profiter de cet espace pour dénoncer le mauvais accueil des migrants.

Prévue pour être le procès d’un coup au thorax que le prévenu aurait asséné au policier qui l’a interpellé, le 30 septembre 2016, lors d’une évacuation de migrants des rues de la capitale, durant laquelle il s’est interposé, cette matinée devait mettre en balance « la parole de ce petit bougnoule contre celle d’un policier ». C’est ainsi que l’a résumé Dominique Tricaud, l’avocat d'Houssam al Assimi, qui avait d’abord pour mission d’équilibrer ces deux voix face à un « parquet qui soutient l’accusation comme la corde soutient le pendu ».

Pour restaurer cet équilibre, donc, il s’est d’abord inquiété de l’absence du plaignant, situation que, « en trente-cinq ans de plaidoirie », il dit n’avoir jamais rencontrée. A ce banc vide, s’est ajoutée une pièce manquante, l’étrange impossibilité de visionner la vidéo mentionnée dans l’enquête. Dominique Tricaud a appris de la bouche de la présidente la drôle d’histoire de cette vidéo montrant l’arrestation. Elle aurait en effet été « exploitée par les services de police, mais non placée sous scellés, donc détruite ».

Ces points ajoutés aux propos de trois témoins cités, présents lors de l’arrestation, pour certains à dix mètres du militant,et qui ont formellement démenti toute tentative de rébellion de sa part, ont conduit Dominique Tricaud à regretter « des méthodes inspirées d’autres pays » et à en ­conclure que « n’osant pas criminaliser l’aide aux migrants, on invente d’autres faits ».

Cela clarifié, et sans changer ni le décor ni les costumes, le débat sur la gestion des migrants dans les rues de Paris a investi ce haut lieu de la justice française comme un deuxième acte de cette matinée. Il a d’abord porté sur l’utilisation du mot rafle pour qualifier les trente-sept interventions policières et l’interpellation d’au moins quatre mille migrants, entre le 31 juillet et le 4 novembre 2016, comme les a comptabilisées la réalisatrice Valérie Osouf, témoin de l’interpellation d’Houssam al Assimi et intervenant à ce titre.

Principal collectif parisien d’aide aux migrants, la Chapelle Debout a réussi à transformer le prétoire en agora politique. Affaire d’autant mieux conduite que, en plus des trois témoins venus catégoriquement infirmer les faits reprochés à Houssam al Assimi, l’historien Emmanuel Blanchard, qui a eu le prévenu comme étudiant, a apporté un éclairage historique sur l’utilisation du mot rafle dont la Chapelle Debout souhaite légitimer l’usage, plutôt que des éléments contre Houssam al Assimi.

A la barre, l’historien a rappelé que la préfecture de police de Paris avait elle-même fait usage de ce terme durant la guerre d’Algérie et que « les personnes opposées à ce type de pratiques avaient été soumises à des violences, même si ensuite l’histoire leur a donné raison ». Un juste, Dominique Tricaud a pu commencer sa plaidoirie sur cette évocation.

Bien que la présidente ait argué « qu'une tribune historique dans cette enceinte, cela n'allait pas être possible », le virage était pris. D’ailleurs, même si la procureure a mis en garde la présidente d’un tonitruant « on tente de vous entraîner sur le terrain politique et de faire de ce tribunal une arène politique », elle non plus n’a pu résister au plaisir de délivrer sa petite leçon, face à cet auditoire captif. Elle a d’abord rappelé, à propos du terme rafle, qu’il y a « des mots qui sont certes dans le dictionnaire mais qui ont une connotation. Il faut faire attention à la mesure des choses ». Puis elle est passée à son autre leçon du jour, portant sur l’articulation entre la « désobéissance civile et la non-violence au sens où le philosophe américain John Rawls l’entend ».

Après ces détours,elle est revenue au 30 septembre 2016, avenue de Flandre à Paris, requérant une « relaxe au bénéfice du doute », et rappelant à la présidente qu’elle a « très peu d’éléments dans ce dossier ». Au printemps, déjà poursuivi, Houssam al Assimi avait été relaxé, les faits reprochés étant jugés sans fondement.

Si Dominique Tricaud a prévenu qu’il n’avait pas « l’intention de venir toutes les trois semaines » défendre son client, Violette Baranda, maire adjointe du dix-neuvième arrondissement de Paris, a confié juste avant à la barre que, à ses yeux, « la police avait l’accusé dans le collimateur ». Le jugement sera rendu le 19 octobre 2017.

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 14:50

 

 

http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKBN1940PG-OFRBS

 

Information judiciaire ouverte contre Lafarge Holcim (Reuters)

 

Le parquet de Paris a ouvert Vendredi 9 Juin 2017 une information judiciaire contre le cimentier Lafarge Holcim dans l‘affaire de sa cimenterie de Djalabiya, en Syrie, soupçonnée d‘avoir contribué à financer l‘organisation Etat Islamique, a-t-on appris Mardi 13 Juin 2017 de source judiciaire.

Cette information judiciaire a été ouverte pour financement d‘entreprise terroriste et mise en danger de la vie d‘autrui, a-t-on précisé à Reuters de même source.

Elle porte également sur « l’obtention par plusieurs personnes de fourniture de services non rémunérés ou en échange d‘une rémunération sans rapport avec l‘importance du travail accompli et la soumission de plusieurs personnes à des conditions de travail incompatibles avec la dignité de l‘homme ».

Deux juges du pôle financier et un juge antiterroriste ont été chargés de l‘instruction, ajoute-t-on de source judiciaire.

Une porte-parole de Lafarge Holcim a déclaré à Reuters que le groupe n‘avait pas été contacté à ce jour par le parquet de Paris mais qu‘il coopérerait avec la justice française.

Le parquet avait ouvert au mois d’octobre 2016 une enquête préliminaire sur la base d‘une plainte de Bercy relative à une éventuelle infraction au code des douanes.

Cette nouvelle étape dans la procédure fait suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée le 15 novembre 2016 par les Organisations Non Gouvernementales (ONG) Sherpa et European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) ainsi que par onze plaignants et anciens salariés syriens.

Cette plainte vise le cimentier et sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS) dont la cimenterie de Djalabiya, dans le Nord de la Syrie, est accusée par les deux ONG d‘avoir pu contribuer au financement du terrorisme « en entretenant des relations commerciales » avec l’Etat Islamique.

Selon Sherpa, LCS aurait passé des arrangements en 2013 avec l’Etat Islamique, qui contrôlait alors la région, afin de pouvoir maintenir l‘usine en activité. Ces arrangements auraient duré jusqu’à la fin de l’été de 2014, précise l‘ONG.

Une avocate de Sherpa, Marie Dosé, a saluée l‘ouverture d‘une information judiciaire.

« Nous nous réjouissons de la nomination d‘un collège de magistrats instructeurs d‘excellence et de sa double compétence, pôle financier et pôle antiterroriste », a-t-elle déclaré à Reuters.

« Si nous avons déposé une plainte avec constitution de partie civile, c‘est bien pour que ceux qui ont été et sont responsables des infractions visées soient un jour traduits devant une juridiction de jugement », a-t-elle ajouté.

La plainte vise non seulement Lafarge Holcim et LCS mais également « toute personne physique ou morale dont la responsabilité pourra être démontrée par l‘instruction », a rappelé l‘avocate.

Sherpa a précisé que son président, William Bourdon, serait entendu prochainement par les juges d‘instruction.

Le secrétaire général d’ECCHR, Wolfgang Kaleck, a pour sa part salué dans un communiqué commun « une étape importante pour démontrer que les compagnies ne sont pas au-dessus des lois ».

Les départs annoncés le printemps dernier du directeur général de Lafarge Holcim, Eric Olsen, et de l‘ancien Président Directeur Général (PDG) de Lafarge, Bruno Lafont, de son poste de coprésident non exécutif ont été interprétés par Sherpa comme des « pas significatifs de l’entreprise vers la reconnaissance de sa responsabilité ».

Une enquête interne a confirmé que des paiements avaient été effectués à des groupes armés en Syrie et que des mesures visant à maintenir la cimenterie en activité étaient inacceptables.

Le groupe a engagé des mesures correctives, notamment l‘adoption d‘une procédure plus rigoureuse d’évaluation des risques. Mais il a déclaré le 24 avril 2017 qu‘Eric Olsen « n’était ni responsable, ni pouvant être considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés dans le cadre de cette enquête ».

Dans une déclaration transmise Mardi 13 Juin 2017 à Reuters, sa porte-parole en France a dit que le groupe n‘avait pas été contacté pour le moment par le parquet.

« Les procédures judiciaires sont conduites de façon confidentielle et ni Lafarge Société Anonyme ni aucune de ses filiales n’en sont parties », a-t-elle dit, « le groupe coopérera bien entendu avec la justice s‘il est sollicité ».

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 14:30

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1BY0LU-OFRTP

 

Jean Luc Mélenchon appelle les français à la résistance contre Emmanuel Macron (Reuters)

 

Entre trente mille et cent cinquante mille personnes ont manifesté Samedi 23 Septembre 2017 à Paris à l‘appel de Jean-Luc Mélenchon contre le coup d’état social d‘Emmanuel Macron, contre lequel le président du Mouvement de la France Insoumise (MFI) a appelé à une résistance populaire massive.

« La bataille n‘est pas finie, elle commence », a-t-il dit sur une estrade place de la République, à Paris, après un défilé qui, selon la préfecture de police, s‘est déroulé sans incident notable.

« Nous en avons déjà connu d‘autres qui se disaient droits dans leurs bottes et à qui nous avons fini par les retirer », a-t-il ajouté avant de marteler trois fois, « mettez-vous en mouvement ».

Jean-Luc Mélenchon a affirmé sur Twitter que les manifestants étaient cent cinquante mille mais, selon une source policière, ils n’étaient que trente mille dans les rues de la capitale.

Le mouvement espérait une mobilisation massive, deux jours après une manifestation en demi-teinte à l‘initiative de la Confédération Générale du Travail (CGT) et d‘autres syndicats, afin de relancer la contestation sociale contre la majorité, avant d‘autres journées de grève prévues dans les prochaines semaines dans les transports et les raffineries. Fonctionnaires et retraités doivent aussi défiler.

Jean-Luc Mélenchon a appelé les français à se retrouver une nouvelle fois dans la rue Samedi 30 Septembre 2017 dans tout le pays avec des casseroles pour empêcher le gouvernement de dormir.

Pour mesurer le succès de la manifestation, les analystes auront à l‘esprit le rassemblement du 18 mars 2017 qui, en pleine campagne présidentielle, avait vu Paris être envahi par cent trente mille sympathisants du MFI selon les organisateurs. Mais la police n‘avait à l’époque pas donné de chiffres.

Emmanuel Macron a été la cible quasi unique de la foule, qui criait « résistance », « dégagez » et « Emmanuel Macron, tu es foutu, les fainéants sont dans la rue », en référence au terme utilisé par le président français pour critiquer ceux qui refusent ses réformes sociales comme celle du code du travail.

« Personne n‘avait jamais parlé au peuple français de cette façon. Ni les rois, ni les gouvernements engagés dans la confrontation la plus dure avec le peuple, n‘avaient traité les français de fainéants, de cyniques, de névrosés, d‘emmerdeurs et d‘abrutis », a déclaré Jean Luc Mélenchon.

Il a aussi fustigé les propos présidentiels, tenus sur Cable News Network (CNN), selon lesquels la démocratie n’était pas dans les rues.

« Il vous reste à consulter l’histoire de la France pour apprendre que c‘est la rue qui a abattu les rois. C‘est la rue qui a abattu les nazis. C‘est la rue qui a protégé la république contre les généraux félons en 1962 », a-t-il estimé en faisant la litanie de toutes les conquêtes sociales obtenues grâce à des manifestations populaires.

Les ordonnances, signées Vendredi 22 Septembre 2017 par Emmanuel Macron et publiées Samedi 23 Septembre 2017 au Journal Officiel, ont fait l‘objet des critiques les plus virulentes.

« C‘est un coup d’état social par la méthode de la brutalité », a lancé Jean-Luc Mélenchon, selon qui le contrat de travail ne serait « qu’une sorte de chiffon de papier » si la réforme voulue par le président français était mise en oeuvre.

Le candidat socialiste au premier tour des élections présidentielles de 2017, Benoît Hamon, a abondé dans le même sens dans le cortège.

« La mobilisation va se poursuivre. Dans la fonction publique et dans différents secteurs, la mobilisation s‘organise. Les syndicats qui n‘avaient pas appelé à manifester commencent à le faire par branche », a-t-il estimé.

Mais c‘est toute la politique de la majorité qui a subi les attaques du leader du MFI.

« Dans le fond, ce que vous voyez, c‘est la chienlit libérale », a-t-il dit.

« Ces gens détruisent tout ce que nous avons construit », a-t-il ajouté en parlant du saccage de l’éducation nationale, du logement social, des retraites et des hôpitaux.

Dans le cortège, les participants de tous les âges estimaient que la mobilisation pourrait changer la donne.

« Quand cela commence comme cela, c‘est déjà gagné », a dit à Reuters Chantal Quillot, retraitée de soixante quatre ans, venue d‘Agen, dans le département du Lot-et-Garonne, dans l‘un des cent vingt bus affrétés par le MFI pour acheminer ses militants.

Bien que la CGT ait annoncé qu‘elle ne participerait pas au défilé, de nombreux drapeaux de la CGT étaient agités dans le cortège.

En plus du soutien de l‘ancien candidat socialiste au premier tour des élections présidentielles, le MFI a pu compter sur le soutien, non prévu, d‘une délégation du Parti Communiste Français (PCF).

Cette union « est à construire et à consolider. Il faut lui donner des objectifs de conquête », a ainsi estimé le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.

« Nous sommes très inquiets pour l‘avenir de l‘emploi en France. Le modèle d’Emmanuel Macron, c‘est toujours plus de précarité et cela va devenir comme en Allemagne ou en Grande Bretagne », a déploré Sylvie Plantier, principale de collège de soixante ans qui arborait une pancarte « sois précaire et tais-toi ».

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 14:00

 

 

http://www.20minutos.es/noticia/3143231/0/diputados-marea-alcaldes-coruna-santiago-ferrol-defienden-zaragoza-derecho-decidir/

 

Les députés d’En Marea et les maires de La Corogne, de Santiago de Compostela et de Ferrol, défendent à Saragosse le droit à décider (Europa Press)

 

Les députés d'En Marea et les maires de La Corogne, de Santiago de Compostela et de Ferrol, Xulio Ferreiro, Martiño Noriega et Jorge Suárez, ont défendu Dimanche 24 Septembre 2017 à Saragosse le droit à décider du peuple catalan. Ils l'ont fait dans « l’assemblée des parlementaires et des maires pour la fraternité, la coexistence et les libertés », qui préconise la nécessité du dialogue et un référendum convenu comme une solution politique à la crise catalane et qui a été convoquée par Podemos, Izquierda Unida, Catalunya en Comu et En Marea.

La police nationale a dû fermer plusieurs portes du pavillon Siglo XXI de Saragosse pour éviter les affrontements entre les participants à cette assemblée et un groupe de manifestants qui protestaient dans la rue. Les manifestants, qui portaient des drapeaux espagnols, ont critiqué les participants à l’assemblée à leur entrée. De plus, ils sont restés à la porte en criant « viva España » et en chantant l'hymne du pays.

Parmi les députés de Marea qui ont participé à cette réunion, il y avait le porte-parole du parlement galicien, Luis Villares. Il y avait la porte-parole adjointe du parlement galicien et secrétaire générale de Podemos Galicia, Carmen Santos. Il y avait la députée au congrès, Yolanda Diaz.

Dans une déclaration à Europa Press, Luís Villares a expliqué que cette assemblée avait un double objectif, d'une part, la défense du droit à décider du peuple catalan et, d'autre part, la défense des libertés publiques et des droits civils.

Luis Villares a appelé à « en finir avec l’autoritarisme », a-t-il souligné, « car il profite de toutes les occasions pour réduire les libertés publiques ».

Ensuite, le porte-parole d'En Marea a accusé le gouvernement central d'avoir tenté de détourner les pouvoirs de la Catalogne. « Nous défendons une solution négociée, mais nous défendons aussi le droit à décider », a-t-il déclaré.

« Le Parti Populaire est incapable de faire de la politique », a déclaré Luis Villares, « il faut prendre ses deux mains pour nettoyer tout cela ». En ce sens, il a lancé un appel au Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) et plus précisément aux trois pré-candidats du Parti des Socialistes de Galice (PSG)  au secrétariat général du PSOE, Xoaquín Fernandez Leiceaga, Juan Diaz Villoslada et Gonzalo Caballero, pour qu’ils se joignent à la défense des droits civils. « Il n'y a pas de place pour l’équidistance », a-t-il dit.

Le maire de Santiago de Compostela, Martiño Noriega, a ajouté que, compte tenu de ce qui se passe en Catalogne, « il n'y a pas de place pour les nuances, c’est un galicien qui dit cela », a-t-il ajouté dans son discours lors de l’assemblée des parlementaires et des maires pour la fraternité, la coexistence et les libertés, organisée Dimanche 24 Septembre 2017 à Saragosse.

« Ce qui se passe, c'est un oxymoron qui n'a rien de poétique et qui nous oblige à choisir. Manolo Rivas dit que le monde est divisé entre ceux qui sèment et ceux qui marchent, et nous le vérifions », a expliqué le maire de Santiago de Compostela.

En ce sens, Martino Noriega a également fait la différence « entre ceux qui écoutent et ceux qui parlent pour les autres, entre ceux qui veulent voter et ceux qui réquisitionnent les urnes, entre ceux qui croient à la pluri nationalité, à la diversité et à la vie en couleurs, et ceux qui voient la vie en noir et blanc ».

 « Entre le voyage vers l'avenir et le passé, nous avons décidé de voyager vers l'avenir, de semer et d’écouter. Arrêtons de nous demander ce que sera l’avenir de la Catalogne, les catalans font et feront leur propre avenir », a-t-il dit.

Pour sa part, le maire de Ferrol, Jorge Suárez, a dénoncé la politique du Parti Populaire qui « étouffe avec une ceinture qui serre de plus en plus », tout en défendant les valeurs républicaines de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Le maire de La Corogne, Xulio Ferreiro, est également intervenu lors de cette réunion, « le gouvernement espagnol prétend défendre aujourd’hui le deuxième article de la constitution espagnole, il défendra peut être demain le cent trente cinquième article. Il interdit aujourd'hui aux citoyens de Catalogne de manifester leur volonté, il interdira peut-être demain l'autonomie financière des municipalités », a-t-il dit.

Xulio Ferreiro considère qu’il faut un nouveau pacte constituant qui « respecte le droit des peuples et le droit de décider du modèle territorial ».

Pour sa part, la porte-parole adjointe d'En Marea au parlement de Galice et secrétaire générale de Podemos Galicia, Carmen Santos, a souligné, dans une déclaration adressée à Europa Press, la nécessité d'une « défense intransigeante des droits et des libertés fondamentales » acquises par nos parents et par nos grands-parents.

Elle a ensuite critiqué l'utilisation du conflit en Catalogne pour attaquer les droits fondamentaux, ainsi que l'utilisation des corps et des forces de sécurité de l’état contre les organismes officiels.

Elle a également souligné qu’elle ne demande pas un soutien au référendum du premier octobre 2017, mais plutôt un référendum négocié sur la crise catalane et la défense des libertés et des droits civils.

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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 16:12

 

 

Le Kurdistan syrien vote et envoie un message à Bachar al Assad (Reuters)

 

Le Kurdistan syrien entame Vendredi 22 Septembre 2017 un processus électoral présenté comme historique qui ne vise pas, à ce stade, à déboucher sur l'indépendance, mais à adresser un message au président syrien.

Le message des kurdes syriens à Bachar al Assad est de lui dire, « laissez-nous tranquilles, sinon ce sera la partition ».

L'administration kurde dans le nord de la Syrie est dirigée par le parti de l’union démocratique (PYD), qui a souhaité organiser ce processus électoral en trois phases.

Il vise, avec l'avènement d'un système fédéral, à cimenter l'autonomie dont le Kurdistan syrien dispose depuis 2011.

Vendredi 22 Septembre 2017, les électeurs sont invités à choisir les dirigeants de trois mille sept cent communes. Il y aura ensuite au mois de novembre 2017 l'élection de conseils locaux puis, au mois de janvier 2018, l’élection d'une assemblée régionale, sorte de parlement local.

La structure politique devant être mise en place est largement inspirée des idées d'Abdullah Öcalan, l'ancien chef du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui purge une peine de prison à vie en Turquie.

Le PKK, qui mène une insurrection armée dans le sud est de la Turquie depuis trente ans, est considéré comme une organisation terroriste par Ankara.

L'autonomie du Kurdistan syrien inquiète donc fortement la Turquie, qui considère le PYD et son bras armé, les unités de protection du peuple (YPG), comme une extension du PKK.

Le régime du président syrien Bachar al Assad tolère, lui, le contrôle kurde sur certaines parties du pays mais il dit s'opposer au système fédéral décentralisé défendu par le PYD et il dit que les conseils mis en place par les kurdes sont des structures provisoires. Il s'oppose toutefois à ce processus électoral.

Les dirigeants du PYD préviennent, eux, que toute velléité de Damas de reprendre le contrôle de l'intégralité du territoire syrien se heurtera à la résistance des kurdes.

« L'insistance du régime à rétablir un système centralisé autoritaire aggravera la crise dans le pays », prédit Hadiya Youssef, coprésident d’une assemblée constituante faisant partie du processus politique en cours.

« En insistant sur cette position, le régime conduirait la Syrie vers la partition », a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à Reuters par téléphone, ajoutant que les kurdes avaient les moyens de se défendre.

Les miliciens kurdes des YPG ont assumé un rôle grandissant en Syrie dans la lutte contre les djihadistes du groupe Etat Islamique. Ils contrôleraient désormais un quart du territoire.

Les YPG représentent la principale composante des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), alliance arabo-kurde soutenue militairement et politiquement par les Etats-Unis.

Washington a néanmoins exprimé l'an dernier son opposition à l'existence de régions autonomes en Syrie et dénonce, de même, le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien prévu Lundi 25 Septembre 2017.

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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 15:50

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/09/22/59c5002e22601d5c7c8b466b.html

 

Ada Colau participera pendant moins d’une heure à l'assemblée des maires d’Espagne pour le référendum et Manuela Carmena n’y participera pas

 

Le conseil municipal de Madrid sera représenté par Rita Maestre au lieu de Manuela Carmena

 

La maire de Barcelone, Ada Colau, participera à l'assemblée des élus en faveur du droit à décider que Podemos organisera Dimanche 24 Septembre 2017 à Saragosse, mais elle participera seulement pendant moins d’une heure. Alors que la maire de Madrid, Manuela Carmena, n’y participera pas.

De même, les partis qui confirment leur présence à l'assemblée enverront des délégations de faible niveau. C'est le cas d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), du Partido Nacionalista Vasco (PNV) et de Compromis. Seul le Parti Democrate Européen de CATalogne (PDECAT) enverra son porte-parole au congrès, Carles Campuzano.

La participation de la maire de Barcelone sera tout à fait symbolique et rapide quand la réunion commencera Dimanche 24 Septembre 2017 à 9 heures du matin et Ada Colau retournera ensuite à Barcelone pour participer à la plus grande fête de la ville, la fête de la Mercè, Dimanche 24 Septembre à 11 heures 30.

Avec ce geste, Ada Colau réaffirme son engagement pour le référendum du premier octobre 2017 après avoir prononcé plusieurs discours très durs contre le gouvernement espagnol du Parti Populaire, contre les arrestations faites par la Guardia Civil et pour le référendum du premier octobre 2017, en se référant  toujours à la consultation comme une mobilisation.

Les organisateurs de la réunion du Dimanche 24 Septembre 2017 à Saragosse prévoient la participation des directions de Podemos, d’Izquierda Unida, de Catalunya en Comú, le parti de la maire de Barcelone et du député Xavier Domènech, et d’En Marea. La maire de Madrid, Manuela Carmena, ne participera pas à la réunion et elle sera représentée par sa porte parole, Rita Maestre.

Il y a aura d’autres maires d’autres conseils municipaux affiliés à Podemos. Il y aura Xulio Ferreiro, maire de La Corogne. Il y aura Martiño Noriega, maire de Saint Jacques de Compostelle. Il y aura Pedro Santisteve, maire de Saragosse.

En ce qui concerne les partis, la majorité des partis représentés seront des partis nationalistes ou indépendantistes. Ni le Parti Populaire, ni le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), ni Ciudadanos ne seront à Saragosse.

Le sommet sera principalement marqué par l’absence et par le faible niveau des délégations, dans lesquelles il n'y aura aucun des principaux personnages politiques.

Selon les informations d'Europa Press, ERC sera représentée par le député Jordi Salvador et par le sénateur Jordi Martí. Le PNV sera représenté par le député Mikel Legarda. Compromis sera représenté par les députés Enric Bataller et Marta Sorlí et par plusieurs parlementaires de la communauté autonome de Valence. Mes per Mallorca sera représenté par David Abril.

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 17:10

 

 

https://npa2009.org/communique/non-au-coup-detat-de-madrid-bas-les-pattes-devant-le-peuple-de-catalogne

 

Non au coup d’État de Madrid, bas les pattes devant le peuple de Catalogne

 

Depuis Mercredi 20 Septembre 2017, c’est un véritable coup d'état que vient de commettre, en Catalogne, le gouvernement de Madrid. Des bâtiments officiels ont été pris d’assaut par la Guardia Civil, plusieurs ministres catalans ont été incarcérés, des sièges de journaux et de mouvements politiques ont été perquisitionnés et des documents administratifs et du matériel électoral ont été dérobés.

Le but du gouvernement espagnol de Mariano Rajoy, avec le soutien du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE)  et de Ciudadanos, est de bâillonner le peuple de Catalogne et d’empêcher par la force que se déroule le référendum d’autodétermination convoqué par le parlement catalan le premier octobre 2017.

Mariano Rajoy invoque, pour justifier son coup de force, l’illégalité de ce référendum alors que son parti bafoue depuis plus de dix ans les droits du peuple catalan et même les engagements pour un statut d’autonomie de la Catalogne pris par le parlement espagnol en 2006, engagement reniés quatre ans plus tard, poussant un million cinq cent mille catalans à descendre dans les rues de Barcelone en  2010. Depuis cette date, cette exigence de contrôle démocratique n’a cessé de s’amplifier quand les gouvernements de Madrid s’arc-boutaient sur l’unité nationale espagnole.

En Catalogne, plus de soixante dix pour cent  de la population approuve le droit de pouvoir choisir soi même son destin par le référendum du premier octobre 2017.

Le peuple de Catalogne a le droit de voter et de décider. Aucune manœuvre policière ne pourra empêcher l’expression de ce droit démocratique.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) n’accepte pas que ce droit soit bâillonné et que se mette en œuvre une politique aux relents de franquisme.

Les gouvernants de Madrid comme les dirigeants capitalistes européens ont peur de ce référendum car il participe d’un mouvement qui en Europe refuse en même temps les politiques d’austérité subies par les couches populaires, la corruption des partis institutionnels et la restriction croissante des droits démocratiques.

Aujourd’hui Emmanuel Macron et Angela Merkel soutiennent Mariano Rajoy. Notre place  est au côté du peuple catalan.

Nous défendons le droit à l’autodétermination du peuple catalan et son droit de constituer une république catalane qui puisse décider librement des liens qu’elle entend avoir avec le reste des peuples qui font partie aujourd’hui de l'état espagnol et de l'Union Européenne.

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