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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 15:49

http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/06/07/depuis-2001-israel-a-detruit-pour-74-millions-de-dollars-de-projets-finances-par-lunion-europeenne

https://electronicintifada.net/blogs/charlotte-silver/israel-has-destroyed-74-million-worth-eu-projects

Depuis 2001, Israël a détruit pour soixante quatorze millions de dollars de projets financés par l’Union Européenne

Par Charlotte Silver

Dimanche 5 Juin 2016

Un projet agricole de onze millions de dollars dans la vallée du Jourdain, un terrain de jeu de soixante et un mille deux cent dollars et une école primaire ouverte pour la communauté bédouine à l’est de Jérusalem, tout a été détruit par Israël.

Ce ne sont là que quelques exemples sur au moins cent cinquante structures, financées par l’Union Européenne en Cisjordanie occupée, qu’Israël a démolies au cours des trois premiers mois de 2016.

Israël a détruit plus de maisons, d’entreprises et d’infrastructures publiques dans ces mois-là que dans toute l’année 2015, selon un nouveau rapport de l’organisation à but non lucratif Euro Mediterranean Human Rights Monitor, ou Euro Med.

Chaque mois, c’est une moyenne de cent soixante cinq structures à financement privé ou international qui ont été démolies ou partiellement détruites, un total trois fois plus élevé que le précédent de cinquante démolitions par mois, entre 2012 et 2015.

Plus de neuf cent palestiniens sont devenus des sans-abri cette année, selon les statistiques de l’Organisation des Nations Unies (ONU), et des milliers d’autres ont vu leurs moyens de subsistance affectés par la vague des destructions.

D’après Euro Med, le coordinateur adjoint de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Piper, a laissé entendre que l’augmentation du nombre de démolitions est une réponse à l’escalade dans les confrontations violentes entre les palestiniens et les forces d’occupation israéliennes, commencée en octobre 2015.

Mais, pour le politicien israélien Moti Yogev, qui a exercé une pression sur les forces d’occupation israéliennes pour que s’accélèrent les démolitions, « je n’ai aucun doute que la position ferme du gouvernement résulte en partie des mesures unilatérales prises par l’Europe », se référant à la décision de l’Union Européenne concernant l’étiquetage des produits des colonies de fin de l’année dernière.

Si tel est le cas, les démolitions peuvent s’assimiler à des agressions du « prix à payer » contre les palestiniens et leurs biens commises par les colons, comme une forme de vengeance pour des politiques qu’ils n’aiment pas.

L’inaction de l’Union Européenne

La divergence dans ces explications peut venir en partie du fait que les responsables européens ont tenté de minimiser l’ampleur des destructions par Israël des infrastructures financées par l’Union Européenne afin d’éviter tout embarras, selon Cécile Choquet, chercheure à Euro Med.

En 2012, Chris Davies, député britannique du parlement européen, et Štefan Füle, ancien commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, ont présenté une liste de projets financés par l’Union Européenne qu’Israël a détruits au cours des onze premières années de ce millénaire.

La liste, en quatre vingt deux points, s’élève à cinquante six millions de dollars de pertes.

Mais depuis, les bureaucrates de l’Union Européenne ont gardé ce genre de données classifiées, selon Euro Med qui estime que le montant total des aides européennes dilapidées depuis 2001 se monte à soixante quatorze millions de dollars. Quelque vingt six millions de dollars sur cette somme ont été détruits durant le bombardement de Gaza par Israël, en 2014.

Si les diplomates européens ont bien publié des déclarations le dénonçant, il leur reste encore à remettre en question les accords commerciaux, militaires et économiques, qui sous-tendent les relations entre l’Union Européenne et Israël.

Au mois de mai 2016, par exemple, l’Union Européenne a critiqué « la tendance regrettable, depuis le début de l’année, aux confiscations et aux démolitions, y compris de l’aide humanitaire financée par l’Europe », après la démolition par Israël des abris d’une communauté bédouine près de Jérusalem.

Mais la déclaration ne contenait aucune allusion à de quelconques mesures pour en tenir réellement Israël comme responsable.

Selon Haaretz, l’augmentation de la pression politique se porte sur la responsable des affaires étrangères de l’Union Européenne, Federica Mogherini, pour qu’elle affronte Israël sur la question des démolitions des projets financés par l’Union Européenne.

Federica Mogherini a rapporté que certains membres de l’Union Européenne demandaient de faire payer des indemnisations à Israël.

L’envoyé de l’Union Européenne en Israël, l’ambassadeur Lars Faaborg-Andersen, aurait averti les officiers supérieurs israéliens la semaine dernière que si les démolitions restaient à ce niveau, les relations entre l’Union Européenne et Israël pourraient se dégrader.

La mission de l’Union Européenne à Tel Aviv n’a pas répondu à la demande de commentaires, faite par Electronic Intifada, pour savoir quelles pourraient en être les conséquences si, le cas échéant, Israël n’arrêtait pas ses démolitions.

Une autre réunion entre des responsables de l’Union Européenne et le ministère des affaires étrangères d’Israël est prévue au plus tard pour le mois de juin 2016, afin de discuter d’un gel des démolitions des structures financées par l’Union Européenne.

Impossible de construire

Ces démolitions se produisent de façon massive dans la zone C, qui représente soixante pour cent de la Cisjordanie occupée et qui est sous le contrôle total des israéliens en vertu des conditions des accords d’Oslo de 1993.

Plus de soixante dix pour cent des palestiniens dans cette zone ne sont reliés à aucun réseau d’eau. Entre 2000 et 2014, les autorités israéliennes n’ont approuvé que deux pour cent des demandes palestiniennes pour obtenir des permis de construire dans la zone C.

Mais COGAT, la bureaucratie de l’occupation israélienne qui gère le régime militaire des palestiniens dans la zone C, a insisté sur le fait que les démolitions sont des mesures « contre les constructions illégales ».

REGAVIM, une organisation israélienne d’extrême droite, s’est emparée du langage des groupes internationaux qui critiquent les constructions de colonies d’Israël, pour qualifier les projets de l’Union Européenne en Cisjordanie de « constructions illégales dans la zone C ».

L’investissement de l’Union Européenne dans la zone C est conforme à son engagement politique qui appelle à la solution à deux états.

Dans le même esprit, l’Union Européenne est le principal donateur pour l’Autorité Palestinienne. Depuis 1994, elle a fourni pour six milliards trois cent millions de dollars d’aides à l’entité qui, théoriquement, gouverne les palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza occupées.

La plus grande partie des aides que l’Union Européenne achemine vers l’Autorité Palestinienne vise à soutenir les opérations quotidiennes et les salaires des employés et des forces de sécurité.

Entre 2007 et 2015, l’Union Européenne a attribué deux milliards huit cent millions de dollars à la gouvernance de l’Autorité Palestinienne. Depuis l’année 2000, la commission européenne, l’exécutif de l’Union Européenne, a attribué sept cent quatre vingt douze millions de dollars aux besoins humanitaires basiques de la population palestinienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza occupées.

L’Union Européenne et ses états membres, en attendant, poursuivent leurs commerces d’armes avec Israël.

La politologue française, Caroline du Plessix, a déclaré à Euro Med « qu’il n’y a pas d’état palestinien aujourd’hui. La question est la question de savoir ce que nous finançons. Sommes-nous en train d’aider Israël à maintenir son occupation, ou sommes-nous vraiment en train d’aider les palestiniens à construire leur indépendance ».

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 15:18

http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/05/30/comment-le-gouvernement-cree-une-fabrique-a-coupables_4929169_3232.html

Pourquoi, dès que la victime est policier, y a-t-il deux poids et deux mesures ?

Par Noël Mamère, Olivier Besancenot, Annick Coupé et Jean-Baptiste Eyraud

Lundi 30 Mai 2016

Les faits sont têtus. Mercredi 18 Mai 2016, une voiture de police est incendiée par des manifestants. Une vidéo montrant des individus non identifiables tourne en boucle sur les chaînes d’information en continu. Mercredi 18 Mai et Jeudi 19 Mai 2016, quatre personnes sont arrêtées et mises en examen « pour tentative d’homicide volontaire, destruction du bien d’autrui en bande organisée, violences en bande organisée et participation à un attroupement armé », passibles d’un déferrement devant une cour d’assises, sur la seule base de leur participation à la manifestation parisienne non déclarée du Mercredi 18 Mai 2016 et d’un témoignage sous X ultérieur d’un policier, probablement infiltré dans les réseaux antifascistes.

Comme le soulignent leurs avocats, le dossier est totalement vide et aucun élément objectif n’indique leur participation aux faits incriminés.

Incarcérés en préventive, trois d’entre eux sont libérés par le juge des libertés et de la détention. Dans le cas présent, outre le vide du dossier, les éléments concernant la qualité des présumés « agresseurs » plaident en leur faveur. Ils disposent de domiciles connus, sont étudiants ou travailleurs et ne peuvent être suspectés de fuir le procès.

Farce honteuse

Un tollé s’ensuit dans les médias, animé par le syndicat policier Alliance, le même qui avait organisé la manifestation de la police Mercredi 18 Mai 2016 sur la place de la République à Paris. Rappelons qu’en France l’incarcération préventive est l’exception et la mise en liberté jusqu’au procès est la règle. Sinon les policiers, eux non masqués et reconnus dans des vidéos pour avoir tabassé de jeunes lycéens, se retrouveraient en prison.

La question posée est donc simple, pourquoi dès qu’il s’agit d’actes dont les victimes sont des policiers, y a-t-il deux poids et deux mesures ? En réalité, cette affaire dans l’affaire de la voiture incendiée est symptomatique d’un climat créé par le pouvoir qui ne peut déboucher que sur des farces honteuses, préjudiciables au bon fonctionnement des rapports entre police et justice, pour ne rien dire des rapports entre police et citoyens.

Cette farce honteuse pour le pouvoir politique et les syndicats de policiers est le produit de plusieurs facteurs.

Elle est d'abord le produit de la délégitimation des institutions judiciaires en général et des magistrats en particulier par des responsables politiques de haut niveau. Au lieu de s’inquiéter des errements et des insuffisances de l’enquête policière, les politiques se contentent de reprendre à leur compte les déclarations des principaux syndicats de police, selon lesquels la violence de l’adversaire exonère le dispositif de maintien de l’ordre. La rhétorique de Manuel Valls est de ce point de vue préoccupante. Il commente les décisions de justice un peu à la manière de Nicolas Sarkozy, mettant en cause systématiquement les décisions de la justice.

En faisant pression de fait sur le cours d’une procédure, les responsables des syndicats de policiers et leurs soutiens au sein du pouvoir exécutif organisent de fait une fabrique à coupables. En bafouant les principes de séparation du pouvoir, ils empêchent que le dossier de cette affaire ne soit examiné sereinement à l’aune des faits vérifiables, des preuves à charge et à décharge et des principes fondamentaux du droit.

Depuis les attentats de 2015, le discours martial des dirigeants politiques masque leur impuissance à rassurer une population légitimement inquiète.

Ils multiplient les mesures d’affichage, dont l’instauration de l’état d’urgence que nous combattons depuis le début comme un état d’exception inefficace et attentatoire aux libertés.

En tentant de faire passer en force une loi travail rejetée par la société, ils accentuent cette stratégie de la tension qui ne peut déboucher que sur la mise en scène d’affrontements de plus en plus violents. Les forces de l’ordre se retrouvent en première ligne mais leurs commanditaires, eux, se réfugient dans une hypocrisie sans limites.

Des militants stigmatisés et dépersonnalisés

Ce climat de peur ressemble à celui qui existait il y a plus de quarante ans et qui allait déboucher sur la première loi anticasseurs. Ce terme de casseurs est lui-même connoté. Il dépersonnalise des militants qui, au-delà des désaccords avec leurs méthodes, sont ainsi stigmatisés. Ils n’apparaissent que comme motivés par la casse et assimilés à de simples voyous quand ce n’est pas à des terroristes. De proche en proche, les casseurs sont assimilés aux manifestants et à leurs causes légitimes par un pouvoir qui lui-même orchestre la répression à coups de gazages massifs et systématiques, de flashballs et de LDB. Nous devons arrêter cette dégradation de l'état de droit qui entraîne une criminalisation du mouvement social.

Nous refusons que la justice soit sous la surveillance de l’alliance entre des syndicats de policiers d’extrême droite et d’un pouvoir politique à la dérive.

Nous soutenons le magistrat qui, pour avoir exercé son office de gardien des libertés, pour avoir pris une décision que la loi lui commandait de prendre et pour avoir pris ses responsabilités en qualité de juge des libertés et de la détention, en opposition à la volonté de l'état, est la cible d’une campagne médiatico-politique orchestrée.

Une justice indépendante est garante de la démocratie. En s’ingérant dans une enquête en cours, le pouvoir exécutif met en cause les fondements mêmes de notre état de droit. La démocratie a un prix, l’indépendance de la justice et des juges.

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 14:14

http://www.france-irak-actualite.com/2016/07/pourquoi-je-porte-plainte-pour-menace-de-mort-contre-le-groupuscule-brigade-juive.html

Pourquoi je porte plainte pour menace de mort contre le groupuscule Brigade Juive

Par Gilles Munier

Vendredi Premier Juillet 2016

J’ai reçu la semaine dernière, comme de nombreuses personnalités et militants anticolonialistes et antisionistes avant moi, un courriel d’un groupuscule se faisant appeler Brigade Juive menaçant de me « scalper » et de transformer ma vie en « cauchemar ».

Cette Brigade Juive, nom tiré d’une bande dessinée, me reproche d’avoir diffusé sur internet des articles justifiant le boycott des produits manufacturés en Israël et dans ses colonies en Palestine.

Ces menaces font suite à des informations parues dans la presse israélienne annonçant la création, au sein du Shin Bet, d’un « département de délégitimation » qui répertorie et espionne les organisations étrangères faisant la promotion de la campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS), et à la nomination de coordinateurs contre la campagne BDS dans les principales ambassades israéliennes. Une unité spéciale dite des « sales tours » est en voie de constitution pour intimider et diffamer les « boycotteurs » les plus en vue.

Je prends au sérieux le message de la Brigade Juive, car il émane d’un groupuscule dépendant de la Ligue de Défense Juive (LDJ), organisation terroriste interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais tolérée, voire soutenue et encouragée, en France.

La LDJ est-elle intouchable ?

Depuis des années, des membres de la LDJ sont accusés d’avoir vitriolé, attaqué au couteau ou à coup de barres de fer, avec des gaz ou des bombes de peinture, des personnes opposées à la politique du gouvernement israélien. Certains ont été arrêtés, mais rarement condamnés.

Pour échapper à la justice française les plus dangereux se réfugient en Israël, pays avec lequel la France n’a pas signé de traité d’extradition.

L’unité dite des « sales tours » provoquera des drames. Un certain Grégory Chelli, alias Ulcan, membre de la LDJ réfugié en Israël, s’en est fait une spécialité avec ses « canulars » téléphoniques en attaquant des journalistes et des personnalités selon lui trop critiques à l’égard d’Israël. A la fin du mois de juillet 2014, il s’en est pris à Benoît le Corre, du site www.rue89.com, auteur d’un article dénonçant ses activités de hacker.

Pour se venger, il a téléphoné aux parents de ce dernier en se faisant passer pour un policier et leur a annoncé la mort de leur fils dans un accident de voiture. Puis, deux jours plus tard, il a téléphoné à la police en se faisant cette fois passer pour le père du journaliste, disant qu’il venait de tuer sa femme et son fils. Résultat, le père du journaliste, choqué par l’irruption en pleine nuit de policiers en armes à son domicile, est mort d’une crise cardiaque.

Certes Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a évoqué cette affaire lors d’une entrevue avec Benjamin Netanyahou, mais il n’a obtenu que la fermeture du compte Facebook du hacker, autant dire peanuts. « Ni Laurent Fabius, ni Manuel Valls, ni François Hollande, n'ont dénoncé publiquement les agissements d'Ulcan », remarquait alors l’hebdomadaire l’Express.

Terrorisme israélien, la politique du deux poids et deux mesures

Si j’ai porté plainte pour « menace de mort » contre la soi-disant Brigade Juive, je ne me fais aucune illusion quant au résultat. Je garde à l’esprit celle que j’ai reçue en août 2003 et adressée à une vingtaine d’autres personnes, accompagnée d’une balle de vingt deux Long Rifle et du message, « la prochaine n’arrivera pas par la poste ». A l’époque, un juge avait regroupé les plaintes et la police était parvenue à mettre la main sur le coupable, un extrémiste pro-israélien, retraité d’une société d’import export.

La perquisition effectuée à son domicile avait permis de découvrir un dépôt d’armes et de munitions, parmi lesquelles une lunette de visée de nuit et des réducteurs de sons. Lors du procès, l’individu s’était montré agressif, nous assimilant à des animaux nuisibles à éliminer.

Nous pensions tous que sa condamnation serait exemplaire. Nous nous trompions. Il ne fut condamné qu’à un euro de dommages et intérêts.

La justice française est à géométrie variable lorsqu’elle juge des activités délictueuses liées aux conflits du Proche-Orient. Imaginez le tapage qu’aurait provoqué l’envoi de menaces de mort à des militants pro-israéliens et la peine écopée par son auteur s’il s’était appelé Muhammad.

Le gouvernement français a décrété l’état d’urgence pour répondre aux menaces de l’Etat Islamique. Ordre a été donné de fermer des sites Internet dits salafistes et d’arrêter les islamistes soupçonnés d’appartenir à des cellules terroristes. Pour ne plus être accusé de faire deux poids et deux mesures, le ministère de l’intérieur devrait s’en prendre avec la même rigueur aux extrémistes juifs sionistes.

Les menaces de la soi-disante Brigade Juive et des services spéciaux israéliens n’étoufferont pas la campagne BDS. Elle gagne du terrain et elle se développe chaque jour un peu plus en France et dans le monde, car c’est un mouvement de protestation pacifique et efficace pour faire entendre raison à la dernière colonie occidentale au Proche-Orient, la contraindre à respecter les résolutions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et les droits de l’homme. En résumé, comme l’a écrit le premier mai 2016 Gideon Levy, journaliste du quotidien Haaretz, c’est « le seul moyen pour empêcher Israël de persister dans ses crimes ».

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 13:54

Nouvelles manifestations contre les violences policières aux Etats Unis (Reuters)

Il s'agissait de la deuxième journée de manifestation au niveau national. Jeudi 7 Juillet 2016, la première journée s'était soldée par la mort de cinq policiers, abattus par un noir alors qu'ils surveillaient la manifestation à Dallas.

Certains axes de circulation étaient bloqués à New York, Atlanta et Philadelphie. Les manifestants étaient également nombreux à San Francisco et à Phoenix. La journée s'est semble-t-il déroulée dans le calme.

La manifestation la plus importante a semble-t-il eu lieu à Atlanta. Plusieurs milliers de marcheurs ont demandé justice en brandissant des pancartes à cet effet, selon les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Sur les images des télévisions locales, on pouvait voir la foule en face de dizaines de véhicules de police arrêtés sur une artère.

Selon un Tweet du maire d'Atlanta, Kasim Reed, la manifestation s'est déroulée globalement sans encombre. Une dizaine de personnes ont été interpellées.

Vendredi 8 Juillet 2016 était la deuxième journée de grandes manifestations contre les violences policières après la mort de Philando Castile, trente deux ans, Mercredi 6 Juillet 2016, à Falcon Heights, dans le Minnesota, et d'Alton Sterling, trente sept ans, Mardi 5 Juillet 2016, à Bâton-Rouge, la capitale de la Louisiane. Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues des grands villes américaines Vendredi 8 Juillet 2016 pour protester contre la mort de deux noirs tués cette semaine par la police.

Philando Castile a été mortellement blessé de quatre balles lors d'un banal contrôle routier et Alon Sterling est décédé après une altercation avec deux policiers blancs devant une supérette. Une vidéo de l'incident a suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

D'après un décompte du Washington Post, Philando Castile est le cent vingt troisième noir américain abattu par la police en 2016.

« Pas de justice, pas de paix », criaient les manifestants Vendredi 8 Juillet 2016 à Bâton-Rouge, « pas de police raciste ».

La police anti-émeute tentait de son côté de les empêcher de bloquer une artère passante.

Les manifestations du Jeudi 7 Juillet 2016 avaient elles aussi été pacifiques avant que des tirs ne se fassent entendre à Dallas alors que les manifestants étaient en train de se séparer.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 16:57

http://www.alexisbachelay.fr/4984/actualites/pour-que-le-boycott-ne-soit-plus-un-delit

Pour que le boycott ne soit plus un délit

Par Alexis Bachelay, député du Parti Socialiste de la première circonscription du département des Hauts de Seine

Vendredi 24 Juin 2016

La France est l’un des seuls pays au monde où il est ainsi interdit d’appeler au boycott. De facto, notre pays se singularise en pénalisant une pratique militante, reconnue et publique.

Pour que le boycott ne soit plus un délit, j’ai déposé Jeudi 23 Juin 2016 à l'assemblée nationale un amendement dans le cadre de l’examen du projet de loi égalité et citoyenneté.

Avec d’autres parlementaires, nous avions déjà saisi plusieurs fois sur ce sujet les ministres de la justice, d’abord Christiane Taubira en 2014, puis Jean-Jacques Urvoas en 2016, sans finalement obtenir l’arbitrage du premier ministre.

Par le dépôt de cet amendement, nous souhaitons une clarification sur cette question.

L’amendement est cosigné par des députés appartenant à divers groupes politiques, socialistes, écologistes et communistes. Je veux citer par exemple Noël Mamère ou encore André Chassaigne, président du groupe communiste à l'assemblée nationale.

Dans un second amendement, je propose également de prévoir une exception pour les boycotts qui viseraient uniquement des produits ou producteurs concourant à la politique contestée d’un état. Ainsi ne serait pas visée la nationalité d’une entreprise ou d’une personne, mais bien son lieu de production.

L’histoire nous indique la direction à suivre, faut-il rappeler que, en 1955, Martin Luther King avait lancé le boycott des bus de Montgomery. A partir des années 1960, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a contribué à la lutte mondiale contre l’apartheid en Afrique du Sud, notamment en encourageant un embargo sur les armes et le pétrole et un boycott de l’apartheid dans de nombreux domaines. Le boycott initié par Mohandas Gandhi contre les produits britanniques est un autre exemple célèbre.

Par ailleurs, dans une décision du 14 octobre 2010, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Pontoise avait considéré que l’appel au boycott relevait d’une « critique pacifique de la politique d’un état et du libre jeu du débat politique qui se trouve au cœur même de la notion de société démocratique ».

Le projet de loi sera débattu à l'assemblée nationale à partir du Lundi 27 Juin 2016. Sans connaître l’issu de cet amendement, nous souhaitons qu’il puisse susciter quoiqu’il arrive un réel débat au sein du parlement.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 16:31

Procès pour harcèlement moral demandé pour France Télécom (Reuters)

La balle est désormais dans le camp des juges

Les parties civiles veulent une requalification

En cause, une politique d'entreprise jugée déstabilisante

Le parquet de Paris a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de France Télécom, rebaptisé Orange, et de son ancien patron Didier Lombard, pour harcèlement moral, dans l'enquête liée à une vague de suicides de salariés en 2008 et en 2009, a-t-on appris Jeudi 7 Juillet 2016 de sources proches du dossier.

Le parquet a aussi requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de six autres anciens dirigeants de l'entreprise, pour harcèlement moral ou complicité de ce délit, a-t-on précisé, confirmant une information de France Inter.

Trois d'entre eux travaillent toujours chez Orange, apprend-on de source proche du dossier.

Ce réquisitoire, qui date du Mercredi 22 Juin 2016, vient d'être notifié aux parties. Il appartiendra désormais aux juges d'instruction de décider s'ils renvoient l'entreprise et ses anciens dirigeants en procès, ou s'ils prononcent un non-lieu.

« Cet acte ne présume pas de la décision des juges », souligne un porte-parole d'Orange, se refusant à tout commentaire sur le fond du dossier.

L'avocat de Didier Lombard, Jean Veil, a dit ne pas souhaiter faire de commentaire en l'état, jugeant simplement le réquisitoire « d'une exceptionnelle innovation au plan juridique ». Durant l'enquête, son client, qui a dirigé France Télécom du mois de février 2005 au mois de mars 2010, avant d'être remplacé par Stéphane Richard, a contesté les faits qui lui sont reprochés.

Didier Lombard, soixante quatorze ans, est actuellement présent au conseil d'administration de plusieurs sociétés françaises. S'il était poursuivi pour harcèlement moral, il encourrait un an de prison et quinze mille euros d'amende.

L'une des parties civiles, la Confédération Française de l’Encadrement Confédération Générale des Cadres (CFE CGC), a de son côté déploré des réquisitions très réductrices.

« Nous sommes bien au-delà du harcèlement moral », a déclaré à Reuters son avocat, Frédéric Benoist, précisant qu'il demanderait la requalification des faits, pour y inclure la mise en danger de la vie d'autrui et l'homicide involontaire.

Agissements répétés

Ce sont les méthodes de gestion de l'entreprise, lors de sa réorganisation, au travers des plans NEXT et ACT, qui sont visées par l'enquête des juges.

Ces plans visaient à la suppression de vingt deux mille emplois, à la mobilité de dix mille agents et au recrutement de six mille autres, d'après un rapport de l'Inspection du travail versé au dossier.

France Télécom est soupçonnée d'avoir mis en place « une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents et à créer un climat professionnel anxiogène », notamment par des « incitations répétées au départ, des mobilités géographiques forcées et un contrôle excessif et intrusif », indique une source proche du dossier.

« Les mis en examen ont commis des agissements répétés ayant pour effet une dégradation dangereuse des conditions de travail », ajoute-t-elle.

Plusieurs des victimes présumées du harcèlement reproché à France Télécom se sont suicidées ou ont tenté de se suicider. D'autres ont eu des arrêts maladie ou ont fait une dépression, dit une source proche du dossier.

« Mais ces suicides, tentatives de suicide et problèmes de santé sont sans influence sur l'existence du harcèlement moral » tel que défini par le parquet, rapporte-t-elle.

D'après l'enquête des juges, la direction du groupe a été alertée « à plusieurs reprises de l'existence de risques psycho sociaux », notamment par la médecine du travail, ajoute cette source.

Le Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD) a porté plainte dès 2009 contre la direction du groupe, dénonçant des « méthodes de gestion d'une extraordinaire brutalité » et évoquant une « épidémie » de suicides.

Une information judiciaire contre X a été ouverte le 8 avril 2010 sur cette affaire, puis des perquisitions ont été menées en 2012 au siège de France Télécom.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 15:50

https://nuitdebout.fr/blog/2016/07/06/venez-feter-les-100-jours-les-8-9-et-10-juillet/

Venez fêter les cent jours du mouvement des Nuits Debout, Vendredi 8 Juillet, Samedi 9 Juillet et Dimanche 10 Juillet 2016, place de la République à Paris.

A celles et ceux qui, depuis trois mois, ont échangé, chanté, dansé, bu et mangé sur les places de France et d’ailleurs.

A celles et ceux qui construisent des châteaux en Espagne et des tentes place de la République, du bocage nantais aux rues de Mayotte, du Chili au Rojava.

Ce week-end, le mouvement des Nuits Debout célèbre les cent jours d’occupation de la place de la République à Paris depuis le Jeudi 31 Mars 2016.

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8 juillet 2016 5 08 /07 /juillet /2016 09:32

Cinq policiers abattus par des snipers dans le centre de Dallas (Reuters)

Vendredi 8 Juillet 2016

Des tireurs embusqués sur des toits d'immeubles du centre de Dallas ont abattu cinq policiers et en ont blessé six autres en marge d'une manifestation organisée pour dénoncer les violences policières après la mort cette semaine de deux afro américains aux Etats-Unis.

Selon la police, l'embuscade tendue par les snipers avait été soigneusement préparée et a été menée d'une manière méthodique. L'attaque est l'une des plus meurtrières commises contre des policiers dans l'histoire américaine récente.

Trois personnes ont été arrêtées et un quatrième suspect est mort après des échanges de coups de feu avec les forces de sécurité alors qu'il s'était retranché dans un garage du centre-ville et affirmait avoir placé des engins explosifs dans différents endroits de la ville.

Selon la presse locale, le suspect se serait donné la mort mais l'information n'a pas été confirmée par la police.

Barack Obama, qui doit participer à un sommet de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Varsovie, a été tenu informé de l'évolution de la situation et a transmis ses condoléances au maire de Dallas, Mike Rawlings, lui offrant l'assistance de la présidence.

Les motivations des snipers n'ont pas été établies pour l'instant alors que la manifestation contre les violences policières se déroulait de manière pacifique, Jeudi 7 Juillet 2016. « Toutes les hypothèses sont envisagées concernant les raisons de ce qui s'est produit et la manière dont cela s'est produit », a déclaré David Brown, le chef de la police de Dallas.

Un suspect a été arrêté après avoir été encerclé dans un garage et un autre homme, dont la photographie avait été diffusée sur les réseaux sociaux, s'est rendu à la police mais n'était pas impliqué dans la fusillade, a indiqué la police.

« Ils opéraient de manière concertée avec des fusils, procédant à des tirs croisés à partir de positions élevées en différents points de la zone du centre-ville où la manifestation s'est achevée », a commenté David Brown.

Certaines des victimes ont été atteintes par des balles dans le dos.

Un colis suspect a par ailleurs été retrouvé à proximité du suspect arrêté et une équipe de démineurs a été envoyée sur place.

La police a indiqué que trois personnes avaient été interpellées dont deux ont été appréhendées dans une Mercedes qui circulait à vive allure dans le centre de la ville. Une femme a également été arrêtée près d'un garage du centre de Dallas.

Disparités raciales

Le trafic aérien a été limité dans la région de Dallas, une des plus grandes agglomérations des Etats-Unis dont le centre métropolitain avec Fort Worth compte sept millions d'habitants.

La fusillade a éclaté à la fin d'une manifestation pacifique qui avait rassemblé plusieurs centaines de personnes pour dénoncer les violences policières après la mort de deux noirs, abattus par des policiers blancs à Baton Rouge, en Louisiane, et à Minneapolis, dans le Minnesota.

Barack Obama a déploré la mort tragique des deux afro américains et a qualifié ces incidents de symptomatiques des différences de traitement entre les races aux Etats-Unis.

« Tous les américains devraient être troublés par ces fusillades, parce que ce ne sont pas des incidents isolés », a souligné le président américain pendant un déplacement en Pologne.

« Ils sont symptomatiques d'un ensemble plus large de disparités raciales qui existent dans notre système judiciaire », a-t-il ajouté.

Un policier de la banlieue de Minneapolis, dans le Minnesota, a mortellement blessé par balle un noir, Mercredi 6 Juillet 2016, au cours d'un contrôle routier, vingt-quatre heures après la mort à Baton Rouge, en Louisiane, d'un autre afro américain, abattu par deux policiers blancs qui l'avaient plaqué au sol.

Ces nouvelles violences policières ont provoqué de vives condamnations et des manifestations aux Etats-Unis, où les bavures dont ont été victimes ces dernières années des noirs à Ferguson, Baltimore ou New York, n'ont pas été oubliées.

Les autorités ont rapidement réagi pour tenter d'apaiser la situation.

Le gouverneur de Floride et celui du Minnesota ont demandé l'ouverture d'une enquête criminelle contre les policiers mis en cause et ceux-ci ont été immédiatement suspendus de leurs fonctions.

Dans le Minnesota, Philando Castile, trente deux ans, est décédé Mercredi 6 Juillet 2016 après son transfert à l'hôpital après avoir été blessé par balle pendant un banal contrôle routier dans la ville de Falcon Heights.

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 19:46

Communiqué du Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique (POID)

Nous venons d'apprendre le décès, intervenu Mercredi 6 Juillet 2016, de notre camarade et ami François Rosel, dit François de Massot.

François de Massot était militant de la quatrième internationale depuis sa jeunesse. Il avait rejoint la Tendance Communiste Internationaliste (TCI) après la crise de l'an passé ainsi que le POID.

Il n'a pas cessé, durant toute sa vie, de combattre le système capitaliste en construisant le parti ouvrier nécessaire à son renversement.

Nous ne savons pas encore quand auront lieu ses obsèques, nous vous en tiendrons informé afin que nous puissions lui rendre un dernier hommage.

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 19:08

http://www.7sur7.be/7s7/fr/34022/Dette-grecque/article/detail/2783161/2016/07/01/Le-port-d-Athenes-devient-officiellement-chinois.dhtml

Le port d'Athènes devient officiellement chinois

La cession de soixante sept pour cent de la société du Pirée (OLP), le plus grand port de Grèce, au géant chinois du transport maritime COSCO a été validée Vendredi Premier Juillet 2016 par le parlement grec, juste avant une visite du premier ministre Alexis Tsipras à Pékin.

La majorité des députés présents ont voté en faveur de cette concession d'exploitation de l'OLP jusqu'à 2052, signée au mois d'avril 2016 entre COSCO et l'agence grecque de privatisations, pour trois cent soixante huit millions d'euros.

La cession controversée de l'OLP, l'une de plus importantes privatisations effectuées par le gouvernement de SYRIZA, doit renforcer les relations entre la Grèce et la Chine.

China Ocean Shipping COmpany (COSCO) basée à Hong Kong, le seul candidat en lice pour la concession, était déjà présente au Pirée depuis 2008, avec l'acquisition alors de deux terminaux de ce port, le plus important du pays. Il aspire à transformer le Pirée en plus grand centre de transit du sud-est de l'Europe, et à en faire « un pont entre l'Asie et l'Europe ».

A l'invitation de son homologue chinois Li Keqiang, Alexis Tsipras a quitté Vendredi Premier Juillet 2016 Athènes pour se rendre à Pékin pour une visite de six jours en Chine.

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