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actualité politique nationale et internationale

DESTITUTION DE QUIM TORRA

 

 

https://www.reuters.com/article/espana-politica-cataluna-idESKBN26J1Q9

 

Après sa destitution par le Tribunal Suprême, Quim Torra dit qu'il y aura des élections en Catalogne dans quelques mois (Reuters)

Après avoir été déclaré inéligible par le Tribunal Suprême pendant dix-huit mois pour le délit de désobéissance, le dirigeant catalan Quim Torra a déclaré Lundi 28 Septembre 2020 qu'il y aurait des élections régionales dans les mois à venir.

Dans un discours télévisé, Quim Torra a déclaré qu'il ferait appel de la condamnation, qu'il a décrite comme une initiative politique visant à renverser le gouvernement catalan.

La décision est entrée en vigueur dès qu'elle a été officiellement notifiée à Quim Torra, ce qui signifie que le vice-président du gouvernement, Pere Aragonés, devient président par intérim.

« Cela doit être un tournant. Il doit y avoir un nouveau référendum pour confirmer le référendum du premier octobre 2017 », a déclaré Quim Torra, faisant allusion au référendum pour l'indépendance de la région du premier octobre 2017 qui a été déclaré illégal par les tribunaux espagnols.

« Je continuerai à travailler sans relâche pour la libération de la Catalogne partout où je pourrai être utile », a-t-il déclaré.

Quim Torra a quitté le bâtiment du gouvernement catalan à pied alors que quelques centaines de personnes se sont rassemblées à l'extérieur pour protester contre la condamnation avec les slogans « indépendance » et « pas un pas en arrière ». Certains manifestants ont lancé des têtes de porc aux Mossos d'Esquadra devant la délégation du gouvernement central à Barcelone et un petit groupe est entré dans le parc fermé où se trouve le parlement catalan et a jeté des pierres contre la police régionale.

« Puisqu'ils ne peuvent pas nous vaincre, ils nous répriment », a déclaré Eugenia Iborra, une enseignante du secondaire de cinquante-huit ans, en parlant de la décision du Tribunal Suprême, appelant à des manifestations de désobéissance civile dans les semaines à venir.

La destitution de Quim Torra est la conséquence de son refus de suivre les ordres de la commission électorale centrale de retirer une banderole accrochée sur la façade du Palau de la Generalitat en soutien aux leaders indépendantistes emprisonnés et exilés, pendant la campagne pour les élections générales espagnoles du mois d’avril 2019.

« La deuxième chambre du Tribunal Suprême a confirmé la condamnation du président du gouvernement de Catalogne, Joaquim Torra, à dix-huit mois d’inéligibilité et à une amende de trente mille euros pour un délit de désobéissance, considérant qu'il a désobéi aux ordres de la commission électorale centrale de retirer certains symboles des bâtiments publics dépendant du gouvernement catalan de manière réitérée et obstinée », a déclaré le Tribunal Suprême dans un jugement unanime.

Quim Torra a allégué dans sa défense des raisons de liberté d'expression, mais le Tribunal Suprême a déclaré que sa décision ne visait pas à analyser les droits de la personne, mais à contester un organe constitutionnel.

La dérive séparatiste de la Catalogne a dominé la politique espagnole pendant plusieurs années, notamment depuis que son parlement régional a déclaré unilatéralement son indépendance au mois d’octobre 2017 après un référendum déclaré illégal par la justice espagnole.

Quim Torra avait déclaré plus tôt au mois de septembre 2020 que son retrait entraînerait des élections inutiles et qu'elle créerait une instabilité lors de la lutte contre la pandémie du coronavirus.

« Honte suprême », a tweeté Jordi Turull, l'un des leaders catalans emprisonnés après avoir entendu le jugement. « Une fois de plus, l’état espagnol s’ingère dans nos institutions démocratiques », a ajouté le prédécesseur de Quim Torra, Carles Puigdemont, exilé en Belgique.

Cristina Narbona, présidente du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) du président du gouvernement central, Pedro Sánchez, a déclaré que de nouvelles élections régionales devraient être organisées rapidement pour mettre fin à la paralysie politique en Catalogne.

Les sept millions cinq cent mille catalans sont divisés sur l'indépendance de la région, le dernier sondage d'opinion montrant quarante-deux pour cent de catalans pour l’indépendance et cinquante pour cent de catalans contre l’indépendance.

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