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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 15:56

 

 

https://www.change.org/p/emmanuel-macron-protéger-les-palestiniens-de-jérusalem-la-france-doit-agir

 

Protéger les palestiniens de Jérusalem, la France doit agir

L'Association France Palestine Solidarité (AFPS) a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron, président de la république française.

La gravité et l'urgence de la situation à Jérusalem et à Gaza appellent une réaction immédiate et sans ambiguïté de la communauté internationale et particulièrement du président de la république française.

Jérusalem est, depuis près d’un mois, le théâtre d’événements graves, dont l’escalade, si elle se poursuivait, pourrait menacer la paix dans la région, voire dans le monde.

Tout a commencé par l’interdiction faite aux palestiniens par la police israélienne d’accéder à la place de la Porte de Damas depuis le début du ramadan, suivie des ratonnades perpétrées par quelques centaines de militants juifs d’extrême droite et ultra-orthodoxes aux cris de « mort aux arabes ». Cette chasse aux palestiniens a bénéficié de la complicité à peine masquée d’une partie de la police de Jérusalem. Le député kahaniste Itamar Ben Gvir en a profité pour accélérer la tentative de spoliation de treize maisons arabes du quartier de Sheikh Jarrah sur lesquelles la cour suprême a reporté son verdict. Face à la résistance des palestiniens, mobilisés en période de fin de Ramadan, la police a pénétré sur l’Esplanade des Mosquées et jusqu'à l'intérieur de la mosquée d'al Aqsa, où elle a frappé et gazé des fidèles.

Ces provocations ne sont pas le fait de personnes isolées. Leurs acteurs se réclament de partis officiellement alliés avec Benyamin Netanyahou, qu’il s’agisse des partis ultra-orthodoxes partie prenante de longue date de ses coalitions gouvernementales, ou du parti sioniste religieux récemment recruté par le premier ministre et qui comprend des héritiers du rabbin Meir Kahane et de sa formation interdite pour racisme par la Knesset en 1994. Quant à la police de Jérusalem, elle est dirigée, selon la presse israélienne, par un fidèle du leader du Likoud.

Jusqu’où le premier ministre israélien est-il prêt à aller pour sauver son pouvoir, désavoué par quatre élections anticipées en deux ans ? L’explosion de Jérusalem coïncide avec la tension croissante entre Tel-Aviv et Téhéran, dont l’armée et les services israéliens ont bombardé plusieurs tankers et saboté par deux fois la centrale nucléaire de Natanz. Tout se passe comme si Benyamin Netanyahou voulait faire échouer les négociations en cours, avec les encouragements de l’Union Européenne, de la Russie et de la Chine, entre la nouvelle administration américaine et les dirigeants iraniens pour revenir à l’accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire.

Nul ne comprendrait que la France, membre permanent du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui se veut acteur majeur de la diplomatie européenne et trait d’union avec le sud, continue à se taire ou, pire, à renvoyer dos à dos agresseurs et agressés. Le président américain Joseph Biden a appelé les autorités israéliennes à renoncer à toute escalade. De nombreux leaders européens en ont fait autant. Même les dirigeants arabes engagés dans une normalisation avec Israël dénoncent les violences commises dans le troisième lieu saint de l’islam.

La parole est au président de la république française pour exiger du premier ministre israélien qu’il mette fin aux provocations de ses alliés extrémistes et de sa police à Jérusalem.

La parole est au président de la république française pour appeler la cour suprême d’Israël à respecter le droit international et notamment à interdire les spoliations de biens palestiniens dans la partie orientale de la ville.

La parole est au président de la république française pour appeler le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à envisager toutes les actions et sanctions nécessaires afin d’appliquer ses résolutions et d’éviter tout nouvel embrasement en Palestine comme dans le Golfe.

La parole est au président de la république française pour envoyer immédiatement le ministre français des affaires étrangères sur place et dans les capitales des états voisins pour informer directement chacun de la position de la France.

Premiers signataires :

Patrick Appel-Muller, Eliane Assassi, Manon Aubry, Clémentine Autain, Bertrand Badie, Esther Benbassa, Taha Bouhafs, Rony Brauman, Jean-Paul Chagnollaud, Monique Chemillier-Gendreau, Éric Coquerel, David Cormand, Sonia Dayan, Laurence de Cock, Elsa Faucillon, François Gèze, Alain Gresh, Bertrand Heilbronn, Claude Léostic, Yves Aubin de La Messuziere, Mathilde Larrère, Pierre Laurent, Jean-Claude Lefort, Gilles Manceron, Pablo Pillaud-Vivien, Raymonde Poncet, Thomas Portes, Bernard Ravenel, Vincent Rebéroux, François Ruffin, Malik Salemkour, Denis Sieffert, Taoufiq Tahani, Aurélie Trouvé, Dominique Vidal, Sylviane de Wangen, Francis Wurtz, Nacira Guénif-Souilamas, Daniel Mermet

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