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actualité politique nationale et internationale

GUTERRES A BOUTCHA

 

https://news.un.org/fr/story/2022/04/1119052

 

En visite en Ukraine, António Guterres dénonce une guerre horrible et réclame justice

Le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, s'est rendu Jeudi 28 Avril 2022 sur des sites de crimes de guerre présumés en Ukraine, où il a condamné les actes horribles commis contre des civils et où il a appelé à la responsabilité pénale.

La visite du secrétaire général de l'ONU à Borodyanka, à Boutcha et à Irpin, dans la banlieue de Kiev, intervient neuf semaines après le début de l'invasion russe. Antonio Guterres a exhorté la Russie à accepter de coopérer à l'enquête en cours lancée par la Cour Pénale Internationale (CPI).

« Quand nous voyons cet horrible site, cela me fait sentir à quel point il est important de mener une enquête approfondie et de demander des comptes », a déclaré Antonio Guterres, s'exprimant depuis Boutcha, où des images de civils morts gisant dans la rue ont suscité l'indignation mondiale plus tôt ce mois-ci, « je soutiens pleinement la CPI et j'appelle la Fédération de Russie à accepter de coopérer avec la CPI ».

Examinant des bâtiments détruits à Borodyanka, au nord-ouest de Kiev, le secrétaire général a également dit que la guerre était une absurdité, « je dois dire ce que je ressens. J'imaginais ma famille dans une de ces maisons aujourd'hui détruites et noircies. Je vois mes petites-filles s'enfuir en panique, une partie de la famille finalement tuée. La guerre est une absurdité au vingt et unième siècle. La guerre est mauvaise ».

À Irpin, où Antonio Guterres a visité le complexe résidentiel détruit d'Irpinsky Lipki, il a déclaré que « ce scénario horrible démontre quelque chose qui est malheureusement toujours vrai, que les civils paient toujours le prix le plus élevé ».

Plus tôt ce mois-ci, la Haute Commissaire aux Droits Humains (HCDH) de l'ONU, Michelle Bachelet, a déclaré qu'elle avait été horrifiée par des images montrant les corps de civils morts gisant dans les rues de Boutcha et dans des tombes improvisées.

« Les informations émanant de Boutcha et d'autres lieux soulèvent des questions graves et inquiétantes sur d'éventuels crimes de guerre, sur de graves violations du droit international humanitaire et sur de graves violations du droit international des droits humains », a déclaré Michelle Bachelet dans un communiqué.

S'adressant à ONU Information après le retour du secrétaire général à Kiev, le porte-parole de l’ONU pour l'Ukraine, Kris Janowski, a déclaré que « c’est une expérience triste et choquante de visiter ces lieux, ils sont très endommagés et les habitants sont traumatisés par ce qu'il leur est arrivé. Le secrétaire général en a été visiblement et personnellement affecté. Il a imaginé sa propre famille dans cette même situation. C'est une pensée terrifiante pour nous tous. Vous avez des villages, des centres commerciaux et des paysages de banlieue banals, soudainement perturbés par la guerre et jonchés de véhicules détruits. Il y a des signes de terreur et de destruction partout. Mais les habitants reviennent. Vous voyez de petits étals de marché, les habitants sont résilients et la vie revient du mieux qu'elle peut. L'avenir est incertain partout ici, mais la vie continue et les habitants vivent leur vie ».

Kris Janowski a indiqué que, à Borodianka, le secrétaire général de l'ONU avait parlé au gouverneur de la région qui a déclaré que, même si les habitants revenaient, ils cherchaient toujours des corps dans certaines maisons, « vous vous retrouvez dans un environnement suburbain tout à fait ordinaire, mais vous ne savez pas combien il y a eu de morts, c'est une expérience très traumatisante pour tout le monde. Pour moi, ce que j'ai vu m'a rappelé des souvenirs de mon travail en Bosnie pour l'ONU, dans les guerres qui ont suivi l'éclatement de la Yougoslavie au début des années 1990. Le chauffeur de l'ONU qui nous a emmenés dans les trois villes de la banlieue de Kiev vient de Sarajevo et cela a rappelé tous les mauvais souvenirs pour ceux d'entre nous qui étaient là-bas. Après la guerre en Bosnie et divers conflits, je n'aurais jamais pensé que ce genre de destruction se reproduirait de mon vivant, si près du cœur de l'Europe ».

Faisant écho à l'appel du secrétaire général à la justice pour les victimes d'atrocités en Ukraine, le procureur de la CPI a déclaré qu'il ne favorisait ni la Russie ni l'Ukraine dans la recherche de la vérité.

« Ce n'est pas vraiment le moment de parler, c'est le moment d'agir. Le droit international ne peut pas être un spectateur passif. Il ne peut pas être immobile, il doit avancer avec empressement, protéger et insister sur la responsabilité », a déclaré Karim Khan, s'adressant à des journalistes Mercredi 27 Avril 2022 devant le conseil de sécurité au siège de l'ONU à New York, « la loi est au-dessus de nous et, si la loi n'est pas au-dessus de nous, il n'y a rien au-dessous de nous, sauf l'abîme ».

Le Procureur de la CPI a ouvert une enquête sur d'éventuels crimes de guerre et crimes contre l'humanité, le 2 mars 2022, après une demande faite par quarante-trois états parties. L'enquête porte sur les crimes présumés commis dans le contexte de la situation en Ukraine depuis le 21 novembre 2013. Depuis l'ouverture de l'enquête, une équipe d'analystes, d'anthropologues et d'enquêteurs a déjà examiné plusieurs lieux en Ukraine, dont Lviv, Kiev et Boutcha.

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