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Par FISCHER
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De graves failles à l’Institut Hospitalier Universitaire (IHU) de Marseille, de quoi est accusé Didier Raoult ?
Didier Raoult et l’IHU de Marseille qu’il dirige sont liés à une enquête de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Plusieurs lacunes ont été signalées.
L’ANSM a publié Mercredi 27 Avril 2022 les conclusions d’une enquête de l’IHU dirigé par Didier Raoult. L’enquête, effectuée à la fin de l’année 2021, a révélé des pratiques défectueuses supervisées par des chercheurs pendant des années et elle a été largement critiquée par des pairs.
Les critiques de l’ANSM se sont portées sur les protocoles de recherche menés par l’IHU. En conséquence, selon le communiqué de presse, les enquêteurs ont constaté de nombreuses violations de la réglementation relative aux Recherches Impliquant la Personne Humaine (RIPH). Celles-ci portent sur les conditions de collecte et d’utilisation des échantillons des personnes participant à la recherche et sur les modalités d’obtention du consentement et d’information des participants. L’ANSM a ajouté que « les règles déontologiques ne sont pas systématiquement respectées pour assurer la protection des personnes à un niveau adéquat comme l’exige la réglementation ».
Les failles constatées par l’ANSM ont été jugées suffisantes pour qu’elle décide de saisir le procureur. L’ANSM a donc conclu que l’IHU avait réalisé des études réalisées sans agrément préalable de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (APHM) concernant la protection des personnes et que l’IHU lui avait communiqué préalablement des documents falsifiés concernant l’avis du comité d’éthique Interne de l’IHU. Selon le communiqué, il y a deux faits criminellement répréhensibles.
Du point de vue de la direction, l’ANSM a engagé une procédure d’arrêt des recherches menées sans l’accord de la Commission de Protection des Personnes (CPP). Le but est également d’obliger l’IHU à se conformer à la réglementation relative aux RIPH par le biais d’injonctions.
L’enquête n’est pas encore terminée et elle pourrait déboucher sur des poursuites supplémentaires. En effet, l’ANSM cherche des réponses relatives à un essai clinique non autorisé pour le traitement de la tuberculose multi résistante mené en 2019. Jusqu’à présent, aucune preuve n’a été trouvée. Des analyses complémentaires seront réalisées pour tous les patients traités entre 2016 et 2021.
Didier Raoult et l’IHU de Marseille ont publié Mercredi 27 Avril 2022 un communiqué en réponse aux conclusions de l’enquête de l’ANSM. Les chercheurs ont expliqué que la critique de l’ANSM concernait une étude menée avant la création de l’IHU et une autre étude sur des écouvillons d’auto-prélèvement effectués par des étudiants en médecine à l’étranger.
« Le classement de ces travaux dans le RIPH est inexpliqué et l’analyse effectuée par les chercheurs diffère de celle de l’ANSM. A notre avis, ces accusations ne justifient pas de remettre en cause le projet de l’IHU dans son ensemble », a dit Didier Raoult.
De son côté, l’APHM a décidé d’appliquer les recommandations de l’ANSM à ce courrier. Par conséquent, les recherches menées sans l’avis de la CPP seront suspendues. Selon le communiqué de presse, les mesures ont été prises avec effet immédiat.
Didier Raoult s’inquiète déjà de la recherche à l’IHU ou de sa présentation. En effet, il a déjà été poursuivi par l’Association des Médecins de la Vallée du Rhône (AMVR) pour charlatanisme après une série de reportages liés au point de vue de chercheurs sur la pandémie de coronavirus. A ce titre, il a été sanctionné au mois de décembre 2021.
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