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actualité politique nationale et internationale

MOSQUEE FAROUK DE PESSAC

 

 

https://europalestine.com/2022/04/27/macron-perd-devant-le-conseil-detat-la-mosquee-de-pessac-ne-fermera-pas/

 

Emmanuel Macron perd devant le conseil d'état, la mosquée de Pessac ne fermera pas

Mardi 26 Avril 2022, la plus haute juridiction administrative française, le conseil d’état, a rejeté un décret du gouvernement français ordonnant la fermeture durant six mois de la mosquée Farouk de Pessac dans la banlieue bordelaise.

Le ministère de l’intérieur avait signé ce décret cette année en prétextant que la mosquée incitait à la haine contre la France et Israël et au terrorisme.

« En réalité, cela équivalait à une vengeance et à une punition collective pour les critiques du président de la mosquée contre les crimes d’Israël contre les palestiniens et contre la politique d’Emmanuel Macron contre les musulmans. C’était aussi un effort transparent pour accroître l’attrait d’Emmanuel Macron auprès des électeurs racistes à l’approche des élections présidentielles françaises pendant lesquelles il a affronté la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen », commente Ali Abunimah dans Electronic Intifada.

Au mois de mars 2022, un tribunal de première instance de Bordeaux avait rejeté l’ordonnance, la qualifiant de disproportionnée et de violation grave et manifestement illégale de la liberté de religion. Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a porté l’affaire devant le conseil d’état pour tenter de maintenir la décision initiale. Mais l’administration d’Emmanuel Macron a perdu. Le conseil d’état a confirmé que, en ordonnant la fermeture de la mosquée, le préfet de la Gironde avait pris une mesure de police qui constitue une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte.

Selon Sefen Guez Guez, l’avocat de la mosquée de Pessac, le tribunal a estimé que « rien dans l’affaire présentée par le ministère de l’intérieur n’étaye une accusation contre la mosquée pour incitation au terrorisme ».

Parmi ces accusations, il y avait une publication sur les réseaux sociaux par Abdourahmane Ridouane, le président de la mosquée, citant Nelson Mandela soutenant la liberté palestinienne. Abdourahmane Ridouane avait également provoqué la colère du gouvernement en lui reprochant d’avoir interdit un groupe qui combat les préjugés contre les musulmans et en qualifiant Gaza de camp de concentration.

L’avocat estime que la décision du conseil d’état crée un précédent juridique. C’est important parce que l’administration d’Emmanuel Macron a de plus en plus recours à la fermeture de mosquées et à l’interdiction de groupes avec lesquels elle n’est pas d’accord. Amnesty International a qualifié l’ordonnance gouvernementale de 2020 dissolvant le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), un groupe luttant contre le sectarisme contre les musulmans, de décision choquante qui pourrait avoir un effet dissuasif sur toutes les personnes et organisations engagées dans la lutte contre le racisme et la discrimination en France.

Sefen Guez Guez, a salué la mobilisation populaire des membres de la communauté et des sympathisants à travers la France. Il a déclaré que leur activisme, ainsi que la bataille juridique, signifiaient que la mosquée n’avait pas été fermée une seule minute. Il a gagné à toutes les étapes, devant le tribunal administratif de Bordeaux et devant le conseil d’état.

« La mosquée est un lieu de culte, mais ce n’est pas que cela », a dit le président de la mosquée, Abdourahmane Ridouane, « chaque soir, nous distribuons des repas gratuits, donc cela n’affecte pas seulement les musulmans ».

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