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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 09:48

 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/22/hongkong-s-enfonce-dans-une-crise-de-plus-en-plus-complexe_5491963_3210.html

 

Violences à Hong Kong en marge d’une nouvelle mobilisation contre Pékin

La marche du Dimanche 21 Juillet 2019 s’est terminée par le passage à tabac de manifestants, sans que la police intervienne immédiatement

Plusieurs heures après la fin d’une nouvelle grande marche pacifique dans les rues d'Hong Kong, Dimanche 21 Juillet 2019, des jets de peinture noire ont atteint l’emblème de la République Populaire de Chine (RPC), sur la façade du bureau de liaison de Pékin à Hong Kong. L’acte, hautement symbolique, a déclenché une condamnation immédiate de la Chine qui a estimé qu’il s’agissait d’un défi direct à la souveraineté nationale. Dans son communiqué, le bureau de liaison a déclaré que les manifestants avaient défié l’autorité du gouvernement central et le fondement du principe d'un pays et de deux systèmes. « Le bureau ne peut pas être remis en cause », ajoute le communiqué.

La dirigeante de l’exécutif d'Hong Kong, Carrie Lam, a vivement condamné ce qu’elle a décrit comme une attaque. A la nuit tombante, alors que la police avait déjà commencé à utiliser des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sans avertissement pour éloigner la foule des abords de l’immeuble de la représentation chinoise, un porte-parole des manifestants, encagoulé et entièrement camouflé, fit une brève allocution. En cantonais et en anglais, il a expliqué aux nombreux médias sur place que personne ne souhaitait avoir recours à des moyens violents, mais qu’il s’agissait d’une option de dernier recours face à l’indifférence du gouvernement.

Jusqu’à cet épisode, les manifestants avaient plutôt évité, délibérément ou non, de viser directement Pékin dans leurs slogans ou leurs actions. Lors de l’occupation du parlement, sur l’emblème indiquant « Région Administrative Spéciale d'Hong Kong, République Populaire de Chine », les mots « République Populaire de Chine » avaient toutefois déjà été tagués.

Au même moment, quelques dizaines de casseurs appartenant aux triades, les gangs qui ont la main sur toute la scène du crime de la ville, prostitution, drogue, jeux et trafics, ont fait une descente extrêmement violente dans la station de métro de Yuen Long, dans le nord-ouest des Nouveaux Territoires, tabassant au hasard les passagers soupçonnés de revenir de la marche. La bagarre a fait plusieurs dizaines de blessés dont au moins un en état grave.

« Les triades s’en sont prises, wagon après wagon, aux passagers du métro, les attaquant avec des barres de métal. Une femme enceinte a perdu son bébé. La police a fermé ses bureaux aux personnes qui venaient porter plainte et elle n’a arrêté personne, prétextant n’avoir pu identifier aucun participant et estimant qu’ils ne possédaient pas d’armes dangereuses », accuse Mo Wong, délégué du Front Civil des Droits de l'Homme. D’après plusieurs députés de l’opposition qui se sont rendus sur place, dont Lam Cheuk Ting du Parti Démocratique, lui-même blessé au visage et saignant de la bouche, la lenteur de la police à intervenir a permis aux gangs de faire d’énormes dégâts.

Une vidéo qui a largement circulé montre en outre le député du camp pro-Pékin, Junius Ho, en train d’applaudir les agresseurs, de leur serrer la main, de leur taper sur l’épaule et de les féliciter avec le pouce en l’air, ce qui semble accréditer la thèse que cet épisode violent, totalement irrationnel, aurait été commandité. Le même député avait été au cœur d’une polémique, au mois de septembre 2017, lorsqu’il suggéra d’éliminer tous les partisans de l’indépendance de Hongkong « comme on tue les chiens et les cochons ».

L’idée de l’indépendance d’Hong Kong est devenue un tabou depuis le discours du président chinois Xi Jin Ping le premier juillet 2017 qui avait parlé de ligne rouge à ne pas franchir. Le seul parti indépendantiste connu, le Hong Kong National Party a d’ailleurs été interdit au mois de septembre 2018. Pourtant la police a découvert, Vendredi 19 Juillet 2019, dans un laboratoire clandestin, deux kilogrammes d’explosif très puissant, des cocktails Molotov, des objets pouvant servir d’armes ainsi que des documents appartenant à un autre parti indépendantiste, peu connu jusque-là, le Front National d'Hong Kong. Son porte-parole, Baggio Leung, le jeune député du parti localiste Youngspiration, destitué en 2016 pour avoir mal prêté serment, a confirmé que l’homme arrêté par la police dans l’opération était bien un membre du Front National d'Hong Kong, tout en précisant ne rien savoir de la fabrication d’explosifs.

La police avait annoncé en fin de semaine qu’elle recherchait plus de sept cent jeunes, pour leur participation à diverses actions illégales de ces dernières semaines. Selon des rapports de presse, entre quinze et soixante personnes auraient fui à Taïwan où la présidente, Tsai Ing Wen, du parti indépendantiste, a d’ailleurs déclaré que les amis d'Hong Kong seraient traités comme il se doit en prenant en compte des considérations humanitaires. L’idée que des opposants au gouvernement hongkongais puissent trouver refuge à Taïwan, que la Chine continue de considérer une province rebelle, risque de faire monter d’un cran la colère de Pékin quant au désordre hongkongais.

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 09:29

 

 

https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL8N24P7N6

 

L'opposant russe Alexeï Navalny une nouvelle fois condamné à la prison (Reuters)

L’opposant russe Alexeï Navalny a été condamné Mercredi 24 Juillet 2019 à trente jours de prison pour avoir appelé à une manifestation interdite, a annoncé sa porte-parole.

Alexeï Navalny entendait protester contre l’exclusion de la plupart des candidats de l’opposition à l’élection de l’assemblée de la capitale.

Les responsables électoraux ont interdit à une trentaine de candidats de se présenter à l’élection prévue le 8 septembre 2019 de cette chambre municipale, qui compte quarante cinq sièges, en invoquant le fait qu’ils n’avaient pas recueilli assez de signatures d’électeurs pour que leur candidature soit recevable.

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 09:00

 

 

DEUXIEME REVOLUTION ALGERIENNE

Par Bernard Fischer

Jeudi 25 Juillet 2019

La deuxième révolution algérienne commençait au mois de février 2019. Elle est inséparable de son contexte historique et international.

Il y a d’abord le contexte international des révolutions arabes de 2011 en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Yémen et en Syrie. Il y a des caractéristiques nationales dans chacun des pays et il n’y a vraiment pas de modèle de révolution arabe.

Il y a ensuite le contexte historique national algérien, l’histoire de la République Algérienne Démocratique et Populaire (RADP). La proclamation de l’indépendance en 1962, la victoire de la guerre de libération nationale du peuple algérien contre la colonisation française, aboutit à l’instauration d’un régime militaire.

Même s’il y a formellement une constitution, un président, un gouvernement et un parlement, un pouvoir exécutif et un pouvoir législatif, il y a un pouvoir en Algérie supérieur à tous les autres, c’est le pouvoir militaire.

L’actuelle situation de confrontation directe entre l’armée et le peuple, d'absence de toute institution intermédiaire et de référence formelle du chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP) à la constitution au-delà de toute réalité, vient donc de loin.

L’armée algérienne est la plus politique de toutes les armées, les institutions civiles algériennes sont les plus militaires de toutes les institutions civiles et le peuple algérien veut un véritable état civil.

L’histoire de l’Algérie indépendante n’est pas seulement l’histoire de ce problème originel. Les manifestations de masse du mois d’octobre 1988 provoquent d’abord la proclamation de l’état de siège par le président Chadli Bendjedid. Elles provoquent ensuite une démocratisation relative du régime dont les principales formes d’expression sont la fin du parti unique, l’instauration du multipartisme et la liberté de la presse. Le Front Islamique du Salut (FIS) gagne les élections municipales de 1990 et le premier tour des élections législatives de 1991. L’armée organise un coup d’état militaire, elle annule les résultats du premier tour des élections législatives, elle interdit le FIS et elle destitue le président Chadli Bendjedid. C’est le début de la décennie noire, d’une guerre civile de huit ans entre 1991 et 1999. Cette guerre civile fait deux cent mille morts, selon la majorité des acteurs et des observateurs. Elle atteint son apogée pendant les grands massacres de la Mitidja en 1997. Il y a des tentatives de négociation entre l’armée et le FIS, la principale d’entre elles est la signature des accords de Sant Egidio en 1995, mais la fin de la guerre civile intervient seulement en 1999 par l’élection d’un certain Abdelaziz Bouteflika comme président de la république dont la première décision est le vote d’une loi d’amnistie générale.  

L’histoire de l’Algérie indépendante, c’est ensuite l’histoire des vingt ans du règne d’Abdelaziz Bouteflika. Je résumerais seulement ces vingt ans de règne par trois ou quatre épisodes de ses dernières années.

L’épisode le plus important est bien sûr l'Accident Vasculaire Cérébral (AVC) d'Abdelaziz Bouteflika en 2013. Après 2013, il y a une contradiction totale entre son état de santé et l’exercice de la fonction présidentielle, mais l'armée décide son maintien à la présidence de la république.

Un parti algérien, le Parti des Travailleurs Algériens (PTA) et sa présidente fondatrice, Louisa Hanoune, occupe une place particulière dans cette histoire.

Au mois de février 2014, le chef d’état major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, reçoit Louisa Hanoune, à la demande de Louisa Hanoune. Ahmed Gaïd Salah est alors le principal soutien d’Abdelaziz Bouteflika. Cette réunion n’est pas une réunion secrète, le PTA confirme officiellement l'existence de la réunion, mais personne ne saura jamais ses véritables causes et ses véritables conséquences. Une semaine plus tard, le premier ministre annonce officiellement la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat. Au mois de mars 2014, c’est la clôture des candidatures pour les élections présidentielles. Le PTA n’appelle pas au boycott des élections présidentielles et Louisa Hanoune dépose sa candidature. Au mois d’avril 2014, c’est l’élection d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat à la présidence de la république.

Au mois de novembre 2015, dix neuf personnalités algériennes dont Louisa Hanoune, Zohra Drif Bitat et Lakhdar Bouregaa, adressent une demande d’audience à Abdelaziz Bouteflika. Personne ne connaîtra jamais les véritables raisons de cette demande d’audience et elle n’aura jamais aucune suite.

Il y a enfin les événements politiques et militaires de l’année 2018. Au mois de juin 2018, c’est la démission du directeur général de la sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel. Au mois de juillet 2018, c’est la démission du commandant de la gendarmerie, le général major Menad Nouba. Au mois d’août 2018, c’est la démission d’une quinzaine de généraux. Au mois de septembre 2018, c’est la mise à la retraite du chef d’état major des forces aériennes, le général major Abdelkader Lounès, et du chef d’état major des forces terrestres, le général major Ahcène Tafer. Au mois d’octobre 2018, c’est l’arrestation de cinq anciens généraux, dont Menad Nouba.

Au mois d’octobre 2018, c’est aussi la crise de la présidence de l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Les groupes parlementaires du Front de Libération Nationale (FLN) et du Rassemblement National Démocratique (RND) demandent la démission du président de l’APN, ils lui interdisent l’entrée du parlement et ils élisent un nouveau président de l’APN. 

Ces événements sont autant de signes avant coureurs de la deuxième révolution algérienne, la majorité des acteurs de ces événements sont des acteurs de la deuxième révolution algérienne et celle-ci est incompréhensible si nous ne connaissons pas ces événements. 

J’écrirais d’autres messages relatifs aux six premiers mois de la deuxième révolution algérienne et à ses perspectives.

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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 16:09

 

 

https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/algerie-abdelkader-bensalah-limoge-responsables-armee/

 

Abdelkader Bensalah limoge de hauts responsables de l'armée

Le président de la république par intérim, Abdelkader Bensalah, a procédé au limogeage de cinq hauts responsables de régions militaires. Trois généraux-majors, un général et un colonel ont été démis de leurs fonctions, selon le numéro quarante quatre du journal officiel publié Lundi 22 Juillet 2019.

Le chef de l'état, Abdelkader Bensalah, a mis fin aux fonctions de trois généraux majors. Il s’agit du général-major Said Boucenna, chef d’état-major de la deuxième région militaire, du général-major Amar Bouafia, commandant adjoint de la troisième région militaire, et du général-major Abdelwahab Cherairia, commandant adjoint de la quatrième région militaire.

Le général Taher Ferhati, chef d’état-major de la quatrième région militaire, et le colonel Chouaib Semahi, chef d’état-major de la sixième région militaire ont également été limogés.

Par décrets présidentiels, de nouveaux chefs d’état-major ont été nommés dans les trois régions militaires concernées. Le colonel Nassir Bouhama est nommé chef d’état-major de la deuxième région militaire, le colonel Moussa Sadou est nommé chef d'état major de la sixième région militaire et le général Ammar Zaimi est nommé chef d’état-major de la quatrième région militaire.

Enfin, le général-major Foudil Nacereddine a été nommé commandant adjoint de la troisième région militaire et le général-major Mohammed Tayeb Brakni a été nommé commandant adjoint de la quatrième région militaire.

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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 15:53

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1UJ1S1-OFRTP

 

Devant le congrès, Robert Mueller souligne qu'il n'a pas disculpé Donald Trump (Reuters)

L'ancien procureur spécial Robert Mueller a défendu Mercredi 24 Juillet 2019 devant le congrès américain la probité de son enquête sur l'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016.

Il a réaffirmé qu’il n’avait pas innocenté Donald Trump de l’accusation d’entrave à la justice et qu’il ne l’avait pas totalement disculpé, comme l’avait pourtant dit le président.

L’ancien directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI) a enquêté pendant vingt deux mois sur le rôle de la Russie pendant la campagne présidentielle et les soupçons d’entente entre Moscou et l’équipe de Donald Trump. Il a rendu son rapport au mois de mars 2019 mais les démocrates, majoritaires depuis le mois de janvier 2019 à la chambre des représentants, ont insisté pour l’auditionner.

Robert Mueller, soixante quatorze ans, a commencé à témoigner devant la commission des affaires judiciaires de la chambre des représentants Mercredi 24 Juillet 2019 à 8 heures 30. Il a été ensuite interrogé par la commission du renseignement. Ces auditions sont transmises en direct à la télévision.

Les démocrates espèrent que ces dépositions susciteront un soutien dans l’opinion publique américaine qui leur permettrait de mener à bien leurs propres enquêtes sur d’éventuels comportements délictueux du président.

Ils sont cependant divisés sur l’opportunité d’engager une procédure de destitution contre Donald Trump.

Au début de l’audition, le président de la commission des affaires judiciaires de la chambre des représentants, le démocrate Jerrold Nadler, a rendu hommage à la remarquable intégrité de Robert Mueller et il a souligné que personne, même Donald Trump, n’était au-dessus des lois.

Jerrold Nadler lui demandant s’il avait blanchi Donald Trump, Robert Mueller a répondu non. Il a ajouté que son enquête avait été menée de manière juste et indépendante et que ses collaborateurs étaient de la plus totale intégrité.

« Laissez-moi vous dire une autre chose », a-t-il poursuivi, « au cours de ma carrière, j’ai vu notre démocratie confrontée à un certain nombre de défis. Les efforts du gouvernement russe pour s’ingérer dans notre élection ont compté parmi les plus sérieux de ces défis ».

Les élus républicains veulent, eux, mettre en doute les fondements même de l’enquête ouverte sur l’ingérence russe par le FBI alors que Barack Obama était encore en fonction.

Pour le républicain Doug Collins, membre de la commission des affaires judiciaires de la chambre des représentants, le rapport de Robert Mueller conclut que la Russie a cherché à se mêler de l’élection présidentielle de 2016. Mais, a-t-il ajouté, « le président n’a pas comploté avec les russes et ce que nous avons entendu aujourd’hui ne change rien à cette réalité ».

L’audition de Robert Mueller est l’occasion pour le camp démocrate de répondre à l’embarrassante question de la destitution de Donald Trump qui divise le parti. Beaucoup d’élus ont gardé en mémoire la faillite de cette procédure lorsqu’elle avait été menée par les républicains contre William Clinton.

L’aile la plus libérale du Parti Démocrate souhaite une procédure de destitution dans un contexte de tension accrue alimentée par Donald Trump dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020.

Les récentes remarques adressées par le président à quatre élues démocrates issues des minorités raciales ont contribué à dégrader un peu plus les relations déjà très mauvaises entre la Maison Blanche et la chambre des représentants.

Selon une enquête de Reuters, quatre vingt neuf représentants démocrates seraient favorables à l’engagement de cette procédure qui aurait peu de chance d’aboutir, les républicains étant majoritaires au sénat, la chambre compétente pour juger le chef de l’état.

Pour que la procédure d’empêchement soit engagée, les articles de loi doivent être approuvés à la majorité absolue de la chambre des représentants, soit deux cent dix huit élus.

Pour l’instant, la présidente de la chambre Nancy Pelosi s’oppose à engager un tel bras de fer politique avec Donald Trump, préférant l’option soutenue par les modérés, battre le président sortant lors de la prochaine élection.

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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 15:34

 

 

https://blogs.mediapart.fr/pierre-haffner/blog/240719/l-opposant-russe-navalny-ete-arrete

 

L’opposant russe Alexeï Navalny a été arrêté.

La police russe a arrêté Alexey Navalny, Mercredi 24 Juillet 2019. L’opposant politique avait appelé à manifester Samedi 27 Juillet 2019 devant la mairie de Moscou pour protester contre le rejet de candidatures aux élections de la Douma municipale.

Samedi 20 Juillet 2019, Alexey Navalny avait participé à un rassemblement contre le rejet des candidatures indépendantes aux élections municipales à la Douma de Moscou. Plus de vingt deux mille personnes avaient assisté à cette manifestation. Depuis 2012, on n’avait pas vu cela à Moscou. D’autres candidats bannis par la commission électorale, Ilya Yashin et Lioubov Sobol, étaient intervenus également à la tribune. Depuis plusieurs jours des meetings non autorisés se déroulent sur la place Trubnaya. La passivité des forces de l’ordre et la foule réunie Samedi 20 Juillet 2019 ont suscité une inquiétude de la part des nationalistes russes qui constatent un affaiblissement du régime et son renversement possible par les libéraux et des pro-occidentaux représentés par Alexey Navalny, selon eux.

Lors de son discours du Samedi 20 Juillet 2019, Alexey Navalny avait appelé à une action devant la mairie de Moscou, Samedi 27 Juillet 2019. Cet appel a suscité des réactions diverses, dont celle de Gennady Gudkov, colonel du FSB de réserve. Ce dernier a appelé la jeunesse à renverser le régime s’il lui interdit d’accéder démocratiquement à la vie politique.

Les nationalistes, partisans du monde russe, sont également entrés en scène, laissant entendre que l’absence de réaction du Kremlin signifierait son incapacité à défendre la Russie contre l'occident. Par des déclarations non voilées, ils ont appelé l’armée à intervenir pour barrer la route à Alexeï Navalny. Ils affirment que mieux vaut Vladimir Poutine qu'Alexeï Navalny.

Pris dans ce dilemme, Vladimir Poutine a réagi en faisant arrêter Alexeï Navalny, Mercredi 24 Juillet 2019.

Lorsque l’opposant politique est sorti en short pour acheter des fleurs pour son épouse, la police l’attendait au pied de l’immeuble et l’a arrêté. De toute évidence, cette arrestation est préventive. Elle est destinée à l’empêcher de participer à la manifestation du Samedi 27 Juillet 2019.

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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 15:19

 

 

https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL8N24O4CR

 

Pedro Sanchez n'obtient pas la confiance du parlement espagnol (Reuters)

Le parlement espagnol a refusé comme prévu de confirmer Pedro Sanchez à la tête du gouvernement, Mardi 23 Juillet 2019, ouvrant la voie à un second vote à la majorité simple, Jeudi 25 Juillet 2019.

Pour conserver sa fonction de président du gouvernement, Mardi 23 Juillet 2019, le leader du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) devait recueillir le soutien d’au moins cent soixante seize des trois cent cinquante députés.

La tâche de Pedro Sanchez apparaissait impossible, le PSOE n’ayant pas obtenu la majorité absolue lors des élections législatives du mois d'avril 2019 qu’il a remportées. Son principal allié potentiel, Podemos, avait en outre annoncé qu’il ne voterait pas la confiance.

Le résultat du vote a été de cent vingt quatre voix pour, cent soixante dix voix contre et cinquante deux abstentions.

Les négociations entre le PSOE et Podemos se poursuivent en vue de former une coalition gouvernementale.

Qu’il y ait accord ou pas, un autre vote sera organisé Jeudi 25 Juillet 2019 pour confirmer Pedro Sanchez à la tête du gouvernement.

Cette fois, la majorité simple sera suffisante mais s’il obtient moins de voix que le total des votes contre, il sera battu. Dans ce cas, il pourra soit convoquer un autre vote au parlement au mois de septembre 2019, soit se prononcer pour de nouvelles élections législatives.

Le leader de Podemos, Pablo Iglesias, a prévenu Lundi 22 Juillet 2019 que son parti n’accepterait pas de jouer un rôle décoratif au sein d’un gouvernement de coalition et qu’il ne se satisfaisait pas des postes de ministres qui lui ont été proposés jusqu’à présent.

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 18:40

 

 

https://www.contretemps.eu/adieu-andrea-camilleri/

 

Andrea Camilleri n’est plus

Par Stefanie Prezioso

Dimanche 21 Juillet 2019

À l’annonce de la mort d’Andrea Camilleri, une grande tristesse m’a envahie. Il y a des morts qui marquent plus que toute autre la fin d’une époque, des morts qui ont le triste privilège d’indiquer les détours d’une histoire en marche et qui sonnent comme un avertissement. Celle-ci m’a ramenée aux textes que le socialiste révolutionnaire Carlo Rosselli avait écrits après le décès en exil du socialiste italien Claudio Treves, ou à celui que Léon Trotski avait rédigé en 1915 après la disparition du socialiste français Edouard Vaillant. Pour paraphraser le fondateur de l'armée rouge, tant qu'Andrea Camilleri était là, une liaison vivante subsistait avec le passé héroïque de la gauche italienne, celle qui avait été au cœur de la culture politique et intellectuelle de l’Italie d’après-guerre, du cinéma à la littérature en passant par la philosophie. Mais Andrea Camilleri n’est plus, alors que l’Italie républicaine vit l’une des périodes les plus sombres de son histoire.

Le romancier, le militant et le citoyen, n’avait cessé de dénoncer ces nouveaux monstres qui ont saisi les rênes du gouvernement au mois de mars 2018, ceux du Mouvement Cinq Etoiles (MCE), d’abord, avec lequel certaines figures intellectuelles de gauche avaient sympathisé, nous pensons à Erri de Luca ou au Prix Nobel de littérature Dario Fo, puis ceux de la Ligue du Nord de Matteo Salvini, qu’il dénoncera sans relâche, voyant dans sa popularité grandissante auprès d’une partie significative de la population italienne, l’incarnation d’un refoulé de la république, d’une culture antidémocratique réactionnaire qui a survécu au fascisme et qui semble avoir recouvré droit de cité dans la péninsule.

Il le définira comme le pire côté des italiens, celui que nous avons toujours caché. Désabusé, le vieil homme confiera en 2018, « à quatre vingt treize ans, à un pas de la mort, je me trouve dans la situation de devoir laisser en héritage à mes petits-enfants un pays que je ne m’attendais pas à quitter ainsi. Et pour cette raison, il me semble que j’ai échoué en tant que citoyen ». Un échec qui a dû peser lourd sur les épaules de cet homme qui avait connu le fascisme, devenu bien malgré lui, au crépuscule de sa vie, le témoin importun et inopportun d’une Italie à la dérive qui s’enfonce imperceptiblement, sur fond de crise économique, dans une crise sociale, politique et morale.

Andrea Camilleri avait dit ne plus vouloir se déplacer pour voter, tant il paraissait vain à ce romancier devenu aveugle de contribuer par un bulletin dans l’urne à la reconstitution d’une gauche de gauche capable d’agir dans le cadre du désastre italien. Et pourtant, il n’avait eu de cesse d’interpeller les intellectuels devenus, selon lui, indifférents au monde dans lequel ils vivent. En 2014, il avait encore soutenu la présentation de la liste « Altra Europa con Tsipras », qui créa la surprise avec quatre pour cent des voix, un résultat d’autant plus étonnant que cette formation n’avait bénéficié que d’une couverture médiatique limitée.

Ce regroupement rassemblait des activistes des mouvements sociaux, notamment de la mobilisation dans le val de Suse contre le train à grande vitesse entre Turin et Lyon, et des intellectuels et journalistes, comme Barbara Spinelli et Marco Revelli. Un mélange des genres qui cherchait à situer son combat sur le terrain européen et qui avait soulevé l’espoir de fonder une expression transnationale de la gauche antilibérale. En 2016, il sera en première ligne pour lutter contre la révision de la constitution promue par Matteo Renzi soulignant qu’elle était l’esprit de la résistance traduit en droit. En 2018, il poursuivra sa bataille sans relâche pour stigmatiser la Ligue du Nord de Matteo Salvini et le MCE.

Andrea Camilleri n’a cessé de chercher à tirer le frein d’urgence, jouant de la popularité de ses romans pour en appeler à un sursaut de la conscience. Son regard sans concessions sur la société italienne, mêlé à son sens profond de la langue et à son amour pour sa Sicile natale ont su gagner le grand public à son œuvre. Une littérature pensée comme un point d’appui dans le vide politique sidéral ouvert par la gauche, le roman policier en particulier.

« Pourquoi, y a-t-il cette extrême attention pour le roman policier, le roman noir, considéré au-delà même de ce qui était autrefois un genre », s’interrogeait-il, « l’autre jour, un journaliste me citait Edmund Wilson, un critique américain qui se demandait pourquoi durant la guerre, aux États-Unis, le roman policier avait connu un énorme succès. Il arrivait à la conclusion que plus le monde est incertain, ambigu et dangereux, plus le roman policier apporte une certitude, il arrive toujours à une vérité. C’est la sienne mais c’est une vérité. Plus le monde peine à arriver à la vérité, plus les personnes se contentent de la petite vérité du roman policier ».

Connu tout d’abord pour ses romans historiques, « la saison de la chasse », il ne s’abandonne au genre policier que plus tard. Alors qu’il se débat avec l’écriture de ce qui allait devenir son chef-d’œuvre, « l’opéra de Vigàta », il se souvient d’un conseil de Leonardo Sciascia, cet autre sicilien, « le roman policier est sans doute la meilleure cage dans laquelle un écrivain puisse se glisser, parce qu’il y a des règles, concernant le rapport logique, temporel et spatial du roman, dont il ne peut faire abstraction ».

Andrea Camilleri s’essaye à ce genre. Pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, le commissaire Salvo Montalbano est né. Une terre aride et jaune où les montagnes pelées renvoient encore l’image en relief d’une verdeur qui se bat pour exister. Des villages perchés sur les flancs, lorgnant vers la mer, taches blanches sur les coteaux, sous un soleil écrasant. Une mer jadis limpide, qui accueille sur ses bords une ville imaginaire, Vigàta, « aux limites variables, à géométrie variable, en réalité toute la Sicile » et peut-être même, qui sait, le monde entier.

Andrea Camilleri aime la Sicile. En cela, il est frappé par la malédiction qui touche tout auteur sicilien, condamné, pour paraphraser Leonardo Sciascia, à parcourir constamment les lieux de son île, parce que toute autre représentation, toute autre expérience, lui apparaîtrait en comparaison beaucoup trop pauvre. La Sicile est ainsi présente à chaque ligne, ses odeurs presque charnelles, ses paysages, sa chaleur, ses humeurs, ses personnages et même sa langue, réinventée pour l’occasion par la plume magique d’Andrea Camilleri.

Car la langue, cette merveilleuse langue est la marque de fabrique et la force de ses romans, par ailleurs bien rendue par la traduction française de Serge Quadruppani. Parmi la kyrielle de personnages récurrents de ses romans policiers, après Salvo Montalbano, Mimì Augello, son second, inénarrable coureur de jupons, ou le solide inspecteur Fazio, c’est sans doute Catarella qui incarne au mieux l’âme de sa création littéraire. Ce sergent, préposé au téléphone, simplet et lourdaud, placé là par faveur, parle une langue qui lui est propre. Non seulement, il écorche tous les noms, ce qui s’avère vite un problème pour le standardiste, mais invente aussi constamment des termes, avec l’assurance inébranlable que lui donnent sa volonté de bien faire et sa naïveté.

Au fil de ses ouvrages, ce personnage va être l’un des ressorts du comique de répétition qu’affectionne Andrea Camilleri. Car on rit, et on rit beaucoup, en lisant les enquêtes de Salvo Montalbano, sans jamais sombrer dans le simple amusement. Il s’agit de ce rire, cher au néo réalisme italien, porté par un langage revivifié et débarrassé des scories de la normalisation fasciste. Un comique poétique et cruel visant à dépeindre sans concession la situation sociale, politique et culturelle de l’Italie, qu’avait promu magistralement l’auteur et réalisateur napolitain Eduardo de Filippo, avec lequel Andrea Camilleri avait travaillé dans les années 1960, un mélange de satire et d’ironie, satire de la société sicilienne qui incarne mieux que toute autre la permanence, l’archaïsme et les contrastes, et distance ironique du regard posé sur elle par Salvo Montalbano. « Andrea Camilleri, en bon père tardif, ressent la responsabilité aiguë, je n’ose pas parler de sens de culpabilité pour un auteur délicieusement laïc, d’avoir jeté son personnage au milieu de cet enfer de mesquinerie, de violences, de petitesses et de servitudes », écrivait Michele Serra, il y a quelques années déjà dans la Repubblica. Il ne pouvait pas lui refuser l’arme de la dérision.

Mais qui est donc ce commissaire autour duquel tournent les romans policiers d’Andrea Camilleri ? Il le présente comme le voisin de palier. S’il n’est pas un super-héros, ce n’est tout de même pas un voisin de palier ordinaire. Il plaît aux femmes, surtout à Ingrid, cette magnifique suédoise, mécanicienne, maîtrisant la conduite à faire pâlir un pilote automobile, libre en terre sicilienne, mais victime des assauts répétés de son beau-père. Et puis, il y a bien sûr sa compagne Livia, une génoise avec laquelle Salvo Montalbano entretient une relation à distance, houleuse et tendre. Grand amateur de littérature, il étonne et surprend ses interlocuteurs par l’étendue de sa culture, citant tant Jan Potocki que Manuel Vázquez Montalbán, clin d’œil d’Andrea Camilleri au père du détective privé espagnol Pepe Carvalho. Mais ce qui le caractérise plus encore, c’est son goût pour les plaisirs de la table. Il commente chaque plat, qu’il choisit avec attention parmi les spécialités de son île, arancini sarde, spaghetti alle vongole, caponata, granita et brioche. Pas question pour lui d’avaler un repas en vitesse n’importe où. Son goût pour la bonne chère l’éloigne de la société des hommes et des femmes qui n’en partagent pas le sens. Enfin, on relèvera son amour pour la mer, au bord de laquelle il vit dans une petite maison sur la plage.

Dépressif, misanthrope ou hypocondriaque, rien de tout cela, un homme de son temps qui pose un regard vif et cinglant sur une société de plus en plus inconsciente, séduite d’abord par le berlusconisme puis par les thèses extrémistes de Matteo Salvini, qui exploite, réduit en esclavage et quelquefois tue les migrants arrivés de très loin dans des conditions terribles sur les plages de Sicile.

Qu’importe si Salvo Montalbano a quelquefois peur, c’est quand il dit « assez » qu’il convainc le plus. Comme il le répète après les violences policières commises lors de la mobilisation de Gênes en 2001, dans « le tour de la bouée », aux éditions du Fleuve Noir en 2005.

Andrea Camilleri n’est plus. Sa mort a fait la une des quotidiens italiens, chacun tentant de se réapproprier un morceau de sa popularité, le vice-président du conseil italien Matteo Salvini s’est lui-même fendu d’un commentaire, comme Luigi di Maio, Matteo Renzi et bien d’autres, chacun cherchant à arracher de la stature de ce grand auteur ce qui l’avait porté tout au long de ses années de vie à lutter « du côté des exploités, des derniers, pour réaliser dans le monde la plus grande justice et la liberté ».

Dans l’un de ses derniers entretiens, accordé au Guardian, Andrea Camilleri racontait cette histoire rapportée par Leonardo Sciascia, « juste avant l’arrivée du fascisme, un homme avait demandé à un paysan aveugle ce qu’il percevait dans le futur. Le paysan avait répondu que, même s’il était aveugle, tout était noir. Et ma réponse est la même ». Le père de Salvo Montalbano a pourtant cherché, jusqu’à son dernier souffle, un rayon de lumière au bout de ce tunnel. Que sa persévérance nous inspire.

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 18:32

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1UI28J-OFRTP

 

Les députés français approuvent le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA) malgré les réticences (Reuters)

L'assemblée nationale française a voté Mardi 23 Juillet 2019 en faveur de la ratification du CETA, le traité controversé de libre-échange entre l'Union Européenne et le Canada, qui soulève des réserves, voire des oppositions jusque dans les rangs de la majorité en France.

Signe des réticences qu’il suscite, l’accord a été approuvé à une majorité plutôt serrée au regard des troupes dont disposent la République En Marche (REM) et le Mouvement Démocrate (MODEM). Deux cent soixante six députés ont voté pour le projet de loi de ratification et deux cent treize députés ont voté contre.

Soixante-quatorze députés au total se sont abstenus, dont cinquante deux députés de la REM.

Les partis d’opposition, du Mouvement de la France Insoumise (MFI) au Rassemblement National, ont en revanche voté, comme un seul homme ou presque, contre le texte, qui doit désormais être soumis au sénat à l’automne, à une date qui reste à déterminer.

Emmanuel Macron avait pourtant mis son poids dans la balance pour faire adopter l’accord, qui réduit drastiquement les barrières tarifaires et non-tarifaires entre l’Union Européenne et le Canada et qui s’étend aussi aux possibilités d’investissements des entreprises européennes et canadiennes.

« Je pense que la ratification va dans le bon sens, mais en nous donnant les moyens dans la durée de s’assurer qu’il est bien mis en œuvre », avait-il déclaré Lundi 22 Juillet 2019 lors d’une conférence de presse à l’Elysée.

Pour ses partisans, le traité constitue un tournant dans la défense du libre-échange face à une vague protectionniste et permet de faire disparaître les tarifs douaniers sur près de quatre vingt dix neuf pour cent des marchandises entre partenaires des deux rives de l’Atlantique.

« Le CETA présente de nombreux intérêts pour notre économie », a assuré Mercredi 17 Juillet 2019 le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors des débats dans l’hémicycle.

« La balance commerciale avec le Canada a progressé de quatre cent millions d’euros en 2018 », a-t-il fait valoir, « nos entreprises exportatrices en ont profité dans de nombreux secteurs, les vins, les parfums, l’automobile, la chimie ou encore les produits laitiers ».

Ses détracteurs jugent quant à eux le traité contradictoire avec les engagements écologiques, sanitaires et sociaux de Paris et de Bruxelles.

Selon eux, il constitue un risque de régression en matière de normes de l’Union Européenne. A l’instar d’autres responsables de gauche, le député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, a dénoncé un texte climaticide.

Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique au début du quinquennat d’Emmanuel Macron, a joint sa voix au choeur des opposants en publiant une nouvelle tribune, Lundi 22 Juillet 2019, sur France Info, appelant les députés à ne pas adopter le projet de loi.

En matière de santé publique, cet accord préserve pleinement le principe de précaution, a assuré Jean-Yves Le Drian en réponse aux craintes concernant notamment l’entrée dans le pays de boeuf aux hormones, nourri avec des farines animales, ou encore de saumon génétiquement modifié.

Le débat sur la ratification du CETA coïncide avec la polémique liée à un autre traité de libre-échange controversé, conclu cette fois entre la commission européenne et les pays du Mercosur, l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.

Le gouvernement a tenté de rassurer ces dernières semaines en affirmant que la France jugerait sur pièces et ne signerait pas à n’importe quel prix ce pacte avec les pays sud-américains, fruit de vingt ans de négociations.

Négocié depuis 2009 entre le Canada et l’Union Européenne, le CETA est entré provisoirement en vigueur le 21 septembre 2017 et il doit désormais être approuvé par les parlements nationaux pour être définitivement mis en oeuvre.

En cas de feu vert du parlement, la France deviendrait le quatorzième pays européen à approuver le texte.

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 18:15

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1UI1BZ-OFRTP

 

Boris Johnson va succéder à Theresa May et faire le Brexit (Reuters)

Boris Johnson a été élu Mardi 23 Juillet 2019 à la tête du parti conservateur britannique, devançant largement son adversaire Jeremy Hunt, ce qui fera de lui Mercredi 24 Juillet 2019 le nouveau premier ministre britannique en remplacement de Theresa May.

Cent soixante mille adhérents du parti conservateur étaient appelés à se prononcer sur le choix du nouveau leader du parti et donc du gouvernement.

Boris Johnson a obtenu quatre vingt douze mille cent cinquante trois voix et Jeremy Hunt a obtenu quarante six mille six cent cinquante six voix.

La première mission de Boris Johnson sera de mener à bien la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, qu’il veut effective dès le 31 octobre 2019 avec ou sans accord.

Boris Johnson, cinquante cinq ans, lui-même ancien ministre des affaires étrangères qui a quitté ses fonctions en 2018 en désaccord avec le plan de Brexit de Theresa May, était donné largement favori dans les enquêtes d’opinion qui le créditaient de soixante dix pour cent des voix. Il a finalement obtenu soixante six pour cent des suffrages exprimés.

La première ministre sortante Theresa May quittera Downing Street Mercredi 24 Juillet 2019 après avoir été reçue par la reine au palais de Buckingham. Le reine nommera ensuite officiellement Boris Johnson à la tête du gouvernement.

« Le Brexit sera chose faite le 31 octobre 2019 et nous tirerons avantage de toutes les occasions qu’il nous apportera, avec un nouvel esprit, nous pouvons le faire », a déclaré le nouveau leader conservateur.

« Comme un géant endormi, nous allons nous lever et nous libérer des chaînes du doute et des idées négatives », a-t-il ajouté, promettant « d’assurer le Brexit, d’unir le pays et de vaincre le leader travailliste Jeremy Corbyn ».

Le leader du parti travailliste lui a aussitôt répondu, « Boris Johnson a reçu le soutien de moins de cent mille membres du parti conservateur en promettant des baisses d’impôts pour les plus riches, en se présentant comme l’ami des banquiers et en préconisant un Brexit sans accord qui nous serait préjudiciable, mais il n’a pas obtenu le soutien du pays ».

L’ancien maire de Londres hérite d’une crise politique qui secoue le Royaume-Uni depuis que les britanniques ont voté en faveur du Brexit au mois de juin 2016. Cette sortie, qui aurait dû se produire au mois de mars 2019, a été reportée à deux reprises malgré les efforts déployés par Theresa May qui a fini par jeter l’éponge.

Boris Johnson entend persuader les européens de revoir les termes de l’accord négocié par Theresa May, mais Bruxelles s’y oppose, ce qui laisse entrevoir une sortie non négociée aux conséquences politiques et économiques incertaines.

L’Union Européenne l’a félicité dès l’annonce de sa victoire tout en réaffirmant qu’il n’était pas question de renégocier le Brexit.

« Nous sommes impatients de travailler de manière constructive avec le premier ministre Boris Johnson dès son entrée en fonction, afin de faciliter la ratification de l’accord de retrait et de réaliser un Brexit ordonné », a déclaré Michel Barnier, le négociateur européen.

Il a cependant rappelé que l’Union Européenne était prête à retravailler la déclaration politique sur ses relations futures avec le Royaume-Uni.

Quelques minutes avant l’annonce de la victoire de Boris Johnson, le numéro deux de la commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré que l’Union Européenne n’accepterait pas de modifier l’accord signé avec Theresa May et qui a été rejeté à trois reprises par le parlement britannique.

« Le Royaume-Uni est parvenu à un accord avec l’Union Européenne et l’Union Européenne s’en tiendra à cet accord », a déclaré Frans Timmermans lors d’une conférence de presse, « c’est le meilleur accord possible ».

A Washington, le président Donald Trump a lui aussi adressé ses félicitations au nouveau dirigeant britannique. « Il va être super », a-t-il écrit sur Twitter.

A Paris, le président français Emmanuel Macron et la présidente élue de la commission européenne Ursula von der Leyen ont félicité Boris Johnson et ils ont souhaité pouvoir travailler au plus vite avec lui.

« Je félicite Boris Johnson pour ce résultat et je l’appellerai dès qu’il sera officiellement premier ministre », a déclaré le chef de l’état français à la presse avant un entretien avec Ursula von der Leyen.

« Je suis très désireux de pouvoir travailler au plus vite avec lui non seulement sur les sujets européens qui sont les nôtres, mais aussi les sujets internationaux qui font notre quotidien et sur lesquels nous sommes étroitement coordonnés avec les britanniques et les allemands, qu’il s’agisse de la situation en Iran ou des sujets de sécurité internationale », a-t-il ajouté, « donc je félicite chaleureusement Boris Johnson et je souhaite qu’au plus vite nous puissions travailler ensemble ».

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a également félicité Boris Johnson, soulignant dans un tweet que l’Iran ne recherchait pas la confrontation avec Londres.

« Je félicite mon ancien homologue Boris Johnson. L’Iran ne recherche pas la confrontation. Mais nous avons mille cinq cent milles de côtes sur le Golfe Persique. Ce sont nos eaux et nous les protégerons », a-t-il écrit.

Le ministre iranien des affaires étrangères ajoute que « la saisie d’un pétrolier iranien à Gibraltar par le gouvernement de Theresa May, à la demande des Etats-Unis, est un acte de piraterie pure et simple ».

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