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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 15:25

http://paris.demosphere.eu/rv/42284

Manifestation de solidarité pour le Kurdistan

Dimanche 18 Octobre 2015 à 15 heures à Paris de la place de la Bastille à la place de la République

Il y a tout juste un an, à l'automne 2014, le monde regardait Kobanê et s'étonnait de l'incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de l’Etat Islamique, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l'armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt.

L'armée turque, postée sur les collines au dessus de Kobanê, attendait tranquillement que l’Etat Islamique finisse de massacrer ces kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière.

Mais Kobanê a tenu et les choses se sont compliquées pour le président turc Recep Tayyip Erdogan quand il est devenu évident que l’Etat Islamique bénéficiait de la complicité et de l'assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a vu s'envoler ses rêves de devenir président à vie d'une république islamique aux élections législatives du Dimanche 7 Juin 2015 en Turquie, où le parti démocratique des peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté quatre vingt sièges, privant le parti de Recep Tayyip Erdogan, le parti de la justice et du développement (AKP), de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc

Qui a commandité l'attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où trente deux jeunes militants qui s'apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à l’Etat Islamique, cet attentat a cependant servi de prétexte à Recep Tayyip Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) bien engagé depuis deux ans, ordonner des vagues d'arrestations d'élus du HDP, mais aussi de militants d'extrême gauche, et inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie. Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d'entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de l’Etat Islamique bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu et la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d'une corde, derrière leur véhicule, le corps d'un jeune manifestant qu'ils venaient d'exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme l’Etat Islamique. En réponse à la répression, la population s'auto-organise.

Recep Tayyip Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d'un gouvernement de coalition. Dimanche Premier Novembre 2015, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu'il a créé profitera à son parti.

Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de l’Etat Islamique. Ce n'est pas un hasard si le petit Alan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l'oppression et pour la paix.

Exigeons de la Turquie l’arrêt des massacres et de la répression, la reprise du processus de paix et la garantie d’élections libres

Exigeons du gouvernement français l’arrêt de la collaboration avec Recep Tayyip Erdogan

Premiers signataires

Coordination Nationale Solidarité Kurdistan, Nouveau Parti Anticapitaliste, Alternative Libertaire, Parti Communiste Français, HDP Europe, Union Syndicale Solidaire

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