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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 16:25

 

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/10/16/jean-luc-melenchon-met-en-scene-son-nouveau-mouvement_5014615_4854003.html

 

Jean-Luc Mélenchon met en scène son nouveau mouvement 

Le candidat au premier tour des élections présidentielles a dévoilé les principaux points de son programme, axé sur l’écologie, une nouvelle constitution et des mesures sociales pour « stabiliser la vie des gens ». 

Par Raphaëlle Besse Desmoulières 

Une petite scène centrale, des tables rondes autour et des écrans de télévision aux quatre coins de la salle. Au milieu, un Jean-Luc Mélenchon qui se déplace, veste noire sur chemise blanche, micro-cravate et sans notes la plupart du temps. Bienvenue à la convention de la France Insoumise, le nouveau mouvement du candidat au premier tour des élections présidentielles, qui se tenait Samedi 15 Octobre et Dimanche 16 Octobre 2016 à Saint-André-Lez-Lille, dans le département du Nord. 

Dimanche 16 Octobre 2016, le député européen, qui se situe désormais « hors parti », a clos ce rassemblement avec un discours d’une heure et demie où il a défendu plusieurs mesures phares de son programme, baptisé « l'avenir en commun » et présenté à cette occasion. 

« Nous devons ouvrir les bras parce que des millions de personnes ne savent plus où elles en sont. Quand on leur dit la gauche, ils entendent François Hollande et ils n’en ont pas envie. Quand on leur dit la droite, ils entendent les sept de l’autre soir et ils n’en ont plus envie non plus ». 

« Stabiliser la vie des gens » 

Réservant ses flèches à la droite et à ses candidats à l'élection primaire de la droite, « absolument déconnectés », le cofondateur du Parti de Gauche a déroulé un discours très écologique. Bien manger, agriculture paysanne ou circuits courts étaient au menu. 

Il a de nouveau plaidé pour « la planification écologique », lui qui en a « ras-le-bol » qu’on lui répète « depuis dix ans » que « la planification, c’est comme l'union soviétique. Tout le monde planifie. Charles de Gaulle planifiait, ce n’était pas un communiste. Si nous ne planifions pas, nous ne pourrons pas faire la transition écologique ». 

Les idées de la droite, et notamment la retraite à soixante cinq ans souhaitée par Alain Juppé, « le modéré, celui que, paraît-il, vous aimez tellement que vous êtes prêts à aller voter pour lui à l'élection primaire de la droite », lui ont également permis de mettre en valeur ses propres solutions, la retraite à soixante ans, un Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) mensuel à mille trois cent euros net et le Contrat de travail à Durée Indéterminée (CDI) comme règle afin de « stabiliser la vie des gens ». Sans oublier ses propositions pour une sixième république, assemblée constituante pour rédiger une nouvelle constitution, référendum révocatoire, vote à seize ans et vote obligatoire avec sa « contrepartie », la reconnaissance du vote blanc. Le candidat au premier tour des élections présidentielles en a aussi profité pour démentir avoir qualifié les bombardements en Syrie de « bavardages ». 

« Ce que vous appelez immigration et réfugiés, c’est de l’exil forcé. Il faut faire cesser les guerres ». 

Un peu plus tôt, le millier de participants tirés au sort parmi les cent trente mille personnes qui ont appuyé la candidature de Jean Luc Mélenchon sur sa plate-forme électronique avaient sélectionné une dizaine de « mesures emblématiques » de la campagne extraites du programme. Refus des traités de libre-échange, abrogation de la loi travail, sortie des traités européens ou encore sortie du nucléaire viendront nourrir les prochains tracts. 

Casser les codes 

Dans cet événement, retransmis en direct sur YouTube, tout a été fait pour tenter de casser les codes politiques traditionnels. Fini le rouge omniprésent, place au bleu. Sur les écrans, les tweets d’internautes défilent et les réseaux sociaux sont mobilisés à plein. Un nouveau logo, la lettre grecque phi pour la France Insoumise, rouge cette fois, symbolise la campagne. « Il y a une volonté de travailler des dispositifs qui ne sont pas classiques », reconnaît le directeur de campagne de Jean Luc Mélenchon, Manuel Bompard. Au total, l’événement a coûté cent cinquante mille euros, un investissement considérable pour l’équipe de campagne de Jean Luc Mélenchon. 

Chaque participant a aussi reçu plusieurs documents, dont le « petit carnet » dans lequel chacun trouvera des outils pour militer. Un guide pratique qui permet à chacun de se fixer un objectif, vérifier que ses proches sont bien inscrits sur les listes électorales, collecter des dons ou encore faire du « phoning » depuis son canapé. « La recette parrainage » explique aussi comment démarcher des maires pour décrocher les précieux parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter. Dans une interview au Journal Du Dimanche, Jean Luc Mélenchon a indiqué en avoir récolté pour l’heure deux cent soixante dix sur les cinq cent nécessaires. 

Les élections législatives étaient enfin au programme de la convention. Vingt personnalités ont déjà été désignées et l’ensemble des candidats le seront d’ici à la fin de l’année. Ces derniers devront signer une charte afin de donner un cadre cohérent au tout. « Notre camp politique a été illisible aux dernières élections et nous ne voulons plus de configurations à géométrie variable », indique Manuel Bompard. 

Un message destiné au Parti Communiste Français (PCF), qui n’a toujours pas rejoint la campagne de Jean Luc Mélenchon. Ce dernier a conclu son discours par un petit mot à son égard. « Bien sûr qu’il y a des absents qui me manquent, qu’est-ce que vous croyez », a-t-il lancé. 

Tout en rappelant les conditions pour participer à sa campagne, respecter le programme, une même campagne aux élections présidentielles et aux élections législatives et accepter le cadre de la France Insoumise. Pas sûr que les communistes, eux, s’y retrouvent.

 

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