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13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 16:04

 

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN18909V-OFRTP?sp=true

 

Fin de crise en vue entre le Mouvement Démocrate et la République En Marche (Reuters)

 

Le président du Mouvement Démocrate (MODEM), François Bayrou, a annoncé Vendredi 12 Mai 2017 un projet d'accord solide et équilibré avec la République En Marche (REM), le mouvement d'Emmanuel Macron, sur les investitures pour le premier tour des élections législatives du Dimanche 11 Juin 2017, à l'issue d'un bureau politique de crise de sa formation qui a duré huit heures.

« Je considère que nous avons progressé et que nous avons abouti à un accord qui apparaît solide et équilibré, qui n’est pas achevé, parce que les équipes de la REM nous ont demandé d’attendre Samedi 13 Mai 2017 pour la réponse », a-t-il déclaré.

« Nous souhaitons, et c’était le cadre de notre accord, qu’il y ait une majorité dont le point d’équilibre soit central, au centre. Et pas une majorité qui se décentrerait d’un côté ou de l’autre », a-t-il ajouté devant la presse.

Cinq jours après l'élection d'Emmanuel Macron, l'alliance conclue entre la REM et le MODEM tanguait sous le poids des critiques des centristes, qui s'estimaient mal représentés dans les investitures rendues publiques Jeudi 11 Mai 2017.

Le secrétaire général de la REM, Richard Ferrand, avait dévoilé les noms des quatre cent vingt huit candidats qui concourront sous les couleurs du mouvement le Dimanche 11 Juin 2017. Parmi ces candidats, vingt quatre étaient des députés sortants, essentiellement des socialistes et soutiens de la première heure d'Emmanuel Macron.

« C'est une opération de recyclage du Parti Socialiste. C’est la grande lessiveuse », avait dit Jeudi 11 Mai 2017 François Bayrou, dans l’Observateur, prévenant qu'il ne « laisserait pas faire cela ».

Selon le président du MODEM, seuls trente cinq candidats de son mouvement avaient été investis, au lieu des cent vingt qu’on lui aurait promis lors de la conclusion de l'alliance avec Emmanuel Macron.

« Quand j’ai apporté mon soutien à Emmanuel Macron, il était à dix huit pour cent », a souligné le maire de Pau, « nous l’avons fait élire ».

Jeudi 11 Mai 2017, l'équipe d'Emmanuel Macron, par exemple par l'annonce de candidats qui n'avaient pas donné leur accord, s'est efforcée d'éteindre la polémique, soulignant qu'il restait une marge de manoeuvre.

Hostile à tout « accord d'appareil », Emmanuel Macron, qui souhaite faire de la « politique autrement », a fait une exception pour le MODEM avec lequel il a conclu une alliance au mois de février 2017.

Mais François Bayrou a indiqué que le travail qui avait alors été effectué avait été « complètement défait en quelques minutes alors que nous étions arrivés à un équilibre qui ressemble à ce que nous pourrions trouver aujourd’hui. Heureusement, la raison l’a emporté. Je pense qu’Emmanuel Macron a expliqué à un certain nombre des cadres qui l’entourent que ce n’était pas l’accord que nous avions trouvé ».

Le conseiller en communication de François Hollande à l'Elysée, Gaspard Gantzer, investi Jeudi 11 Mai 2017 par la REM en Bretagne et qui a annoncé Vendredi 12 Mai 2017 avoir renoncé à cette proposition, a ainsi été remplacé par une candidate du MODEM, Laurence Maillart-Méhaignerie.

L'enjeu est de taille pour le nouveau président, qui est parvenu à être élu en rassemblant au-delà des partis traditionnels et qui doit transformer cette victoire en majorité afin de mettre en oeuvre son programme de réformes.

Le mouvement a laissé provisoirement sans titulaire cent quarante huit circonscriptions dans l'espoir notamment de nouveaux ralliements, en particulier d'élus de la droite et du centre, qui pourraient se décider après la nomination d'un premier ministre issu de leur rang.

Un appel du pied qui n'est pas du goût de Christian Jacob, chef de file des députés des Républicains à l’assemblée nationale, qui a dénoncé une attitude déplorable.

« L'attitude déplorable de sommer des candidats de choisir rapidement et de rejoindre le camp d’Emmanuel Macron en courant, c'est une attitude, passez-moi l'expression, de petit politicard », a-t-il déclaré.

 

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