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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 20:02

 

 

http://www.leparisien.fr/paris-75/jeunes-occupants-du-lycee-arago-le-proces-reporte-les-soutiens-mobilises-15-06-2018-7775034.php

 

Jeunes occupants du lycée François Arago, le procès reporté et les soutiens mobilisés

Le procès des jeunes manifestants arrêtés dans le lycée parisien François Arago, Mardi 22 Mai 2018, devait se tenir Vendredi 15 Juin 2018. Il a été reporté au mois de décembre 2018.

« Sous les pavés, la relaxe », clamait une large banderole tendue devant le palais de justice de Paris, Vendredi 15 Juin 2018.

Mais les seize lycéens, étudiants et simples manifestants, interpellés Mardi 22 Mai 2018 en fin d’après-midi, pour avoir brièvement pénétré à l'intérieur du lycée François Arago, dans le douzième arrondissement de Paris, alors qu’ils protestaient contre le dispositif Pacoursup, n’ont pas été fixés sur leur sort. L’audience a été renvoyée au 4 décembre 2018, à l’issue d’interminables débats procéduraux et d’incidents de toutes sortes, du procès-verbal évaporé, au prévenu oublié, en passant par le témoin introuvable.

Les avocats de la défense, eux, qui plaidaient l’incompétence du tribunal, au motif qu’on ne peut juger sous le régime de la comparution immédiate les délits politiques, ont obtenu le report du procès, bien que les magistrats se soient déclarés compétents.

Le dossier n’a donc pas été débattu dans la salle, mais sur le parvis, où la foule des soutiens aux interpellés a passé tout l’après-midi du Vendredi 15 Juin 2018, sous haute surveillance policière, pas moins d’une dizaine de cars de Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS).

Car, Mardi 22 Mai 2018, cent deux jeunes, dont quarante mineurs, ont été arrêtés dans et devant le lycée François Arago. Ils ont été entassés pendant quatre heures dans des cars de police stationnés dans le dix huitième arrondissement, avant d’être finalement répartis dans différents commissariats. Leur Garde A Vue (GAV) a duré quarante huit heures. Un coup de filet injustifiable, selon les intéressés, et des conditions de rétention vivement contestées, « impossible de contacter les parents et interdiction d’accéder à des toilettes », s’insurge un père d’élève, « et même de boire. Ils étaient assoiffés. C’est intolérable, quand je pense que nous fêtons le cinquantième anniversaire des évènements du mois de mai 1968 avec un message pareil envoyé aux jeunes ».

« Exerçant leurs libertés d’expression et de lutte, nos enfants dénoncent les injustices », clame de son côté le Collectif des Mères Solidaires (CMS), qui s’est fendu d’un communiqué. Chants, slogans en soutien aux cent deux interpellés, banderoles de la Confédération Générale du Travail (CGT) et de l'Union Syndicale Solidaire (USS) et panneau de photographies des interpellés du lycée François Arago, les manifestants ont aussi reçu la visite de Philippe Poutou, du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).

Le tribunal, quant lui, a levé l’ensemble des mesures de contrôle judiciaire qui avaient été signifiées aux jeunes prévenus. Ils pourront évoluer sans entraves jusqu’à l’audience du 4 décembre 2018.

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