TROIS CENT SOIXANTE DIX HUIT MORTS EN IRAN

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Manifestations en Iran, au moins trois cent soixante-dix-huit morts, dont quarante-sept mineurs, Iran Human Rights (IHR) met en garde contre l'escalade de la campagne de désinformation de l'état iranien

Samedi 19 Novembre 2022

Alors que le nombre de morts augmente rapidement, les forces de la République Islamique refusent d'accepter leur responsabilité et attribuent les meurtres à des groupes terroristes étrangers. IHR met en garde contre l'escalade de cette campagne de désinformation dans les jours précédant la session extraordinaire du Conseil des Droits Humains (CDH) de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur l'Iran, Jeudi 24 Novembre 2022. IHR réitère également l'importance d'établir un mécanisme de responsabilisation sous la supervision de l'ONU pour empêcher de nouveaux meurtres de manifestants.

Le directeur d'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré que « le but des campagnes de désinformation et de l'attribution du meurtre de manifestants à des groupes armés étrangers est d'ouvrir la voie à une utilisation encore plus importante de balles réelles contre les manifestants. D'après nos informations, les meurtres de manifestants ont été commis exclusivement par les forces répressives de la République Islamique. La responsabilité du meurtre de manifestants incombe uniquement à la République Islamique et à son leader, Ali Khamenei.

Jeudi 24 Novembre 2022, le CDH de l’ONU tiendra une session extraordinaire pour traiter de la détérioration de la situation des droits humains dans la République islamique d'Iran et de la mise en place d'un mécanisme spécial.

Selon les informations obtenues par IHR, au moins trois cent soixante-dix-huit iraniens, dont quarante-sept mineurs, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations à l'échelle nationale jusqu'à présent. Sur les quarante-sept mineurs, neuf étaient des filles et trois étaient des ressortissants afghans. Les quarante-sept mineurs avaient tous moins de dix-huit ans, mais l’âge de tous les mineurs n’a pas été vérifié par des preuves documentaires. IHR s'efforce d'obtenir la confirmation de leur âge.

Des manifestants ont été tués dans vingt-cinq provinces, les provinces dans lesquelles le nombre de morts est le plus important sont les provinces du Sistan et Baloutchistan, du Kurdistan, de Téhéran, de l’Azerbaïdjan Occidental, de Mazandaran et de Gilan.

Au cours de la seule semaine dernière, plus de quarante manifestants ont été tués par les forces de sécurité de l’état iranien.

Il y a cent vingt-trois morts dans la province du Sistan et Baloutchistan, quarante morts au Kurdistan, quarante morts à Téhéran, trente-neuf morts dans l’Azerbaïdjan Occidental, trente-trois morts à Mazandaran, vingt-trois morts dans le Gilan, quinze morts à Alborz, quatorze morts à Kermanshah, neuf morts dans le Khouzistan, cinq morts dans le Khorasan, cinq morts à Ispahan, quatre morts dans le Zanjan, quatre morts dans l’Azerbaïdjan Oriental, trois morts dans le Lorestan, trois morts à Markazi, trois morts à Qazvin, deux morts à Kohgiluyeh, deux morts à Ardabil, deux morts à Ilam, deux morts à Hamedan, deux morts à Bouchehr, deux morts à Fars, un mort à Semnan, un mort à Kerman et un mort à Hormozgan.

Le plus grand nombre de morts a été enregistré le 21 septembre, le 22 septembre et le 30 septembre 2022, pendant le vendredi sanglant du Baloutchistan. Le Vendredi 4 Novembre 2022 a été le jour le plus sanglant du mois de novembre 2022 avec vingt-et-un morts enregistrés.

Les nombres des morts publiés sont des nombres de morts minimum. Les informations faisant état de meurtres de manifestants ces derniers jours font toujours l'objet d'une enquête. IHR a reçu un grand nombre de rapports de morts sur lesquels il continue d'enquêter avec des considérations de sécurité et des perturbations d’internet. Le nombre réel de personnes tuées est donc certainement plus élevé.