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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 10:03

 

 

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20240501-au-lendemain-des-évacuations-et-des-heurts-dans-les-campus-américains-mobilisés-pour-gaza

 

Les manifestations contre la guerre à Gaza sur les campus américains continuent. La situation se durcit sur plusieurs sites universitaires à travers le pays.

Le New York Police Department (NYPD) est intervenu Mardi 30 Avril 2024 dans la soirée à la demande de la direction de l’Université de Columbia, à l’origine de ce mouvement qui a fait tache d’huile dans tous les États-Unis. Les derniers protestataires pour la Palestine s’étaient retranchés dans un bâtiment de l’université.

La Maison Blanche avait signalé que cette occupation n’était pas la bonne approche, tout en expliquant qu’une intervention de la Garde Nationale n’était pas envisagée. C’est le NYPD qui s’est chargé de déloger les manifestants en intervenant en masse.

Une centaine d’arrestations ont eu lieu sur place et, Mercredi Premier Mai 2024, toutes les tentes avaient disparu. Il ne reste que des taches plus claires sur la pelouse où le campement était installé et le bâtiment est vidé. Toujours à la demande de la direction de l’université, la police va rester sur place au moins jusqu’au 17 mai 2024.

Toujours à New York, la police est aussi intervenue pour dégager l’entrée du City College of New York, une université publique dans le quartier d’Harlem. Au total, ce sont près de trois cent arrestations qui ont été effectuées dans la nuit du Mardi 30 Avril au Mercredi Premier Mai 2024 à New York, pas seulement des étudiants, affirme la police. Le maire de New York, Eric Adams, dénonce des foyers d’antisémitisme et anti-israéliens.

Des heurts ont eu lieu dans la nuit du Mardi 30 Avril au Mercredi Premier Mai 2024 à l’autre bout du pays à Los Angeles, sur le campus de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), où la direction s’était montrée compréhensive avec le mouvement. Deux cent contre-manifestants pour Israël sont arrivés et des incidents ont éclaté, coups de poing, jets d’objets et utilisation de produits chimiques. Le groupe de manifestants pour Israël a tenté d'arracher des barrières et il a tiré un feu d'artifice contre le campement, raconte notre correspondant à Los Angeles, Loïc Pialat.

Cette confrontation entre manifestants pour Israël et manifestants pour la Palestine, après plusieurs jours de tension, est une vraie différence par rapport aux confrontations sur les autres campus du pays. Ailleurs, les confrontations avaient lieu entre les manifestants pour la Palestine et les forces de l'ordre qui tentaient de démanteler les campements.

La sécurité de l'université présente n'a fait qu'observer les forces de l'ordre. Elles sont arrivées au moins une heure après le début des affrontements. Elles ne sont pas intervenues avant au moins une heure supplémentaire. Les manifestants pour Israël ont commencé à partir au moment où les policiers sont arrivés et, Mercredi Premier Mai 2024, les cours ont été annulés par l'université par sécurité.

Mercredi Premier Mai 2024, les deux bâtiments les plus proches du camp étaient fermés et le campement installé depuis Jeudi 25 Avril 2024 était toujours là. Le drapeau palestinien en son centre, les planches de bois et les barrières tout autour étaient toujours là malgré les affrontements. L'écran géant installé par une association d'étudiants juifs juste en face n'a pas bougé non plus, mais il ne diffuse plus d'images.

La journée du Mercredi Premier Mai 2024 a été plutôt tranquille. Il y a eu un seul léger moment de tension quand des manifestants pour Israël ont perturbé une conférence de presse de professeurs de l’UCLA, solidaires des étudiants sur le campement, mais il n’y avait rien de comparable par rapport aux affrontements de la nuit précédente.

Tai, étudiante dans le campement installé depuis Jeudi 25 Avril 2024, un keffieh lui couvrant les épaules, n’a pas été surprise que son groupe soit attaqué par ce qu’elle appelle des sionistes, « depuis le début, chaque heure qui passe, nous recevons des menaces de mort et de violences sexuelles. Je pèse mes mots, mais il y a une forme de torture psychologique. Ils diffusent à fond des sons d’enfants qui pleurent pour nous empêcher de parler et de dormir ».

Stella est venue voir dans la matinée si les tentes et les barricades étaient toujours là. Elle raconte que, sur le chemin, une étudiante l’a traitée de nazie en voyant son étoile de David autour du cou mais, même si elle voudrait que la vie reprenne son cours normal sur le campus, elle ne soutient pas ce qu’elle a vu à la télévision, « c’est dégoûtant. La violence n’est justifiée vis-à-vis d’aucun groupe, que je les soutienne ou pas. C’est vraiment triste parce que cela donne une fausse représentation des juifs ».

Les cours et plusieurs examens ont été annulés, Mercredi Premier Mai 2024, par sécurité. La direction de l’UCLA a par ailleurs annoncé son intention de démanteler le campement rapidement. Mercredi Premier Mai 2024 en début de soirée, les étudiants se préparaient à une intervention de la police.

À l’Université du Texas, à Austin, l’une des universités les plus en pointe dans le mouvement et où il y a eu des arrestations, une manifestation était attendue. Des arrestations ont eu lieu ailleurs, Mercredi Premier Mai 2024. C’est le cas à l’Université du Wisconsin, à l’Université de Caroline du Nord ou à l’Université de Tulane, à La Nouvelle-Orléans. En tout, selon un décompte du Washington Post, plus de mille trois cent arrestations ont eu lieu à travers le pays depuis le début du mouvement.

Cela ne se passe pas forcément mal partout. À l’Université Brown, dans le petit état du Rhode Island, sur la côte est, la direction a décidé de répondre positivement à l’une des principales revendications des protestataires de mettre fin à ses investissements dans des entreprises liées à la guerre à Gaza.

Mardi 30 Avril 2024 à Yale, dans le Connecticut, le campement a été démantelé volontairement, ce qui n’empêche pas des manifestations. À l’université d’état de Portland, dans l’Oregon, le campement proche de la bibliothèque est toujours en place sans violence.

C’est aussi le cas à Washington, où le campement installé dans le parc de la George Washington University, à moins d’un kilomètre de la Maison Blanche, et qui rassemble des étudiants des principales universités de la capitale fédérale, est toujours en place, sans trop de débordements. La police a même décliné la demande d’intervention de la direction de l’établissement.

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