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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 17:43

http://fr.news.yahoo.com/4/20091125/tts-france-justice-tarnac-ca02f96.html


La police accusée de montage dans l'affaire de Tarnac (Reuters)

Des parlementaires de gauche et les avocats de neuf suspects accusent la police d'avoir fabriqué des preuves dans l'enquête sur des sabotages de lignes de TGV il y a un an, l'affaire dite "de Tarnac".

Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, ils ont notamment mis en cause un témoignage "sous X" à charge, qu'ils soupçonnent d'avoir été fabriqué.

"Le gouvernement n'échappera pas à une demande de commission d'enquête parlementaire de la gauche sur ce dossier, qui ressemble de plus en plus à une affaire d'Etat", a résumé le député socialiste André Vallini.

Noël Mamère, député des Verts, a interpellé le gouvernement, tout comme l'ancien premier secrétaire du PS François Hollande, qui a invité la ministre de la Justice et ancienne ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie à "dire tout ce qu'elle sait".

Neuf personnes arrêtées en novembre 2008 pour la plupart à Tarnac (Corrèze) sont en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" pour des sabotages commis par le placement de fers à béton sur des caténaires dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, ainsi que le 26 octobre 2008.

Ils sont membres d'un supposé groupe d'ultra-gauche. Leur défense se fonde sur le fait qu'un agriculteur interrogé le 14 novembre 2008 "sous X", comme le permet la procédure, et qui disait le groupe de Tarnac violent et capable de tuer, s'est rétracté dans plusieurs médias.

Il a expliqué que les policiers lui avaient fait signer sous la pression des fausses déclarations. De plus, la défense estime que le procès-verbal pourrait avoir été antidaté.

"ILS ONT INVENTÉ"

"On est au-delà de la déloyauté, on est dans le soupçon de la falsification, de la fabrication de preuves", a dit Maître William Bourdon, un des avocats.

Un autre grief de la défense concerne le procès-verbal de filature établi par la police le soir des sabotages et qui semble démontrer la présence près d'une ligne du TGV sabotée, en rase campagne et en pleine nuit, de Julien Coupat, supposé chef du groupe, et de son amie Yldune Lévy.

Maître Jérémy Assous a relevé une incohérence dans le "timing" mentionné par les policiers, qui rend selon lui impossible un des déplacements relatés. Il estime que les policiers n'ont pas réalisé cette filature. "Ils n'y étaient pas et ils ont inventé", a-t-il dit lors de la conférence de presse.

La police suit toujours la piste du groupe de Tarnac, comme le montre l'arrestation mardi dans le village d'un nouveau suspect, compagnon d'une des femmes mises en examen. Il est soupçonné d'être impliqué dans la confection de faux documents d'identité retrouvés lors des perquisitions de 2008.

Les déclarations initiales de Julien Coupat et Yldune Lévy devant les enquêteurs restent le fondement principal du dossier. Ils ont expliqué leur présence nocturne sur les lieux par le fait qu'ils avaient eu un rapport sexuel dans leur voiture.

Maître Assous souligne toutefois que cette déposition ne concerne qu'un stationnement sur la commune, en Seine-et-Marne, de Trilport, et non Dhuisy, lieu où le sabotage a été commis, située à 27 km. Le couple nie s'y être rendu ensuite. Les policiers affirment le contraire.


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