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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 21:44

http://promcomm.wordpress.com/2009/11/29/pour-le-npa-cest-le-moment-doser


Après des semaines de discussions clandestines avec les directions du PCF, du PG et de diverses petites organisations le NPA se trouve isolé. Les rencontres unitaires n’ont jamais porté sur le contenu politique d’un éventuel accord électoral. Elles ont porté sur la tactique – pour ne pas dire la cuisine – électorale. Ainsi la pierre d’achoppement fut celle de la participation aux exécutifs régionaux.

Jamais le NPA n’a mis la discussion sur la place publique. Il ne s’est pas donné les moyens pour impliquer le maximum de travailleurs et de jeunes dans la définition d’une éventuelle plate-forme électorale. Des questions vitales pour le monde du travail n’ont jamais été abordé comme la lutte contre le capitalisme en crise, la lutte pour en finir avec le pouvoir de Sarkozy. La fonction de l’institution régionale dans le cadre du pays et de l’Union européenne n’a pas non plus été posée. La question – pourtant non négligeable – du bilan de la gestion des régions par la gauche parlementaire a été passée par perte et profit.

Dans ces conditions, le résultat était connu d’avance : la direction du PCF a exclu le NPA d’un processus unitaire initié par ce dernier.

Voilà dans quel contexte les militants et les militantes du NPA sont appelés à se prononcer en choisissant entre trois positions. La première chose qui frappe à la lecture des trois textes c’est l’absence d’analyse de la situation du monde du travail, de ses luttes nombreuses mais isolées et le plus souvent le dos au mur, du rôle des directions syndicales pour éteindre le mouvement de masse du début de l’année. La deuxième chose qui frappe c’est l’absence de toute référence à la lutte pour empêcher la privatisation de la Poste. La troisième chose qui frappe c’est l’absence d’approche des faiblesses évidentes du pouvoir de Sarkozy. Enfin, on est frappé par l’absence d’approche de la façon dont se construit le NPA, de quels sont ses objectifs politiques.

La position C, qui se propose « d’infliger une défaite politique à Sarkozy » fait le choix de l’unité pour l’unité sous prétexte qu’une « division des forces à la gauche du PS (…) serait incompréhensible ». Pour cela elle se prononce pour la reprise des négociations afin de « lever les derniers obstacles ». L’examen des diverses réunions depuis le 18 septembre indique que cela ne peut se traduire que par une capitulation du NPA.

La position A, majoritaire dans la direction (CPN), a choisi de « battre la droite » et s’obstine à revendiquer « la continuité de la déclaration unitaire que nous avons signé le 18 septembre. » Qu’importe que cette dernière ne contenait aucun engagement politique concret, ce qui a permis à la direction du PCF de jouer le jeu qu’on connaît. La position A défend « un programme radical permettant de donner des réponses à celles et ceux qui souffrent des conséquences de la crise économique. » Rien à redire ou presque car l’esquisse de ce programme est essentiellement régional et que la crise est celle du système d’exploitation.

La position A ne désespère pas de voir le NPA figurer sur des listes « si possible unitaires ». Une telle ambiguïté est lourde de conséquences, elle ouvre les portes sur toutes les combinaisons possibles d’une région à l’autre. C’est la visibilité du NPA qui est en jeu. Une chose est certaine ce n’est pas en cultivant le flou politique que l’on construira le NPA sans parler des possibilités de regrouper des forces similaires en Europe.

La position B constate l’échec du processus unitaire. Elle enregistre que les partis du Front de gauche n’envisagent pas « la possibilité d’un affrontement global contre la politique du patronat et du gouvernement. » Ces deux constats la conduise à proposer que le NPA mène la bataille électorale sur le label : « Face à la crise sociale et écologique, imposons des mesures d’urgence anticapitalistes. »

Pour cela, la position B avance un certain nombre de revendications essentielles pour le mouvement ouvrier : interdiction des licenciements, augmentation des salaires et des pensions, défense et redéploiement des services publics, régularisation des sans-papiers, arrêt des expéditions militaires en Afghanistan et en Afrique. Par contre ces revendications ne sont pas incluses dans un projet global qui se propose d’en finir avec le capitalisme en ouvrant la perspective du socialisme. Même si c’est un peu de façon incantatoire la position B affiche la couleur : « Il faut un mouvement d’ensemble capable de chasser Sarkozy et son gouvernement. »

Au delà de nos différences d’appréciations et malgré ses lacunes nous voterons pour la position B. En effet, elle représente la première tentative politique depuis le congrès de fondation de définir les contours d’un parti anticapitaliste. Pendant et après la consultation des membres du NPA, nous agirons pour que cette tentative se développe et prenne corps.





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