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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 19:25

http://www.amna.gr/english/articleview.php?id=7713

Le parlement actuel n’élira pas le président (Athens Macedonian News Agency)

Samedi 6 Décembre 2014

Le leader de Syriza Alexis Tsipras dans son allocution Vendredi 5 Décembre 2014 à l’école de droit de l’université de Belgrade a exprimé sa certitude que le parlement grec actuel n’élira pas le président de la république et que le pays sera conduit à des élections anticipées. « En ce moment, la majorité du peuple grec n’est pas d'accord avec la politique d'austérité qui a détruit le pays. Le plus probable est que les élections présidentielles seront un échec et que le pays sera amené à des élections nationales » a-t-il noté.

Le leader de l'opposition a estimé que ces élections anticipées entraîneront un renversement en Europe et donneront à Syriza la majorité absolue dans le prochain parlement. « Cela constituera un développement très important et énorme et ce sera un tremblement de terre qui va secouer toute l'Europe et permettra de créer une dynamique similaire dans les autres pays d'Europe du Sud », a-t-il souligné et il a ajouté que « je suis certain que vous sentirez aussi ce tremblement de terre à Belgrade » estimant que « la victoire de Syriza sera d'une grande importance pour la politique européenne et pour le parcours d'adhésion de la Serbie ainsi que pour les Balkans occidentaux ».

En réponse à une question sur les provocations turques et la capacité de défense de la Grèce, Alexis Tsipras a déclaré qu'à son arrivée samedi à l'aéroport international d'Athènes, il rencontrera le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. « La Turquie continue à provoquer en violant les droits souverains de la république de Chypre par l'envoi du navire de recherche Barbaros et de navires de guerre dans les eaux territoriales de Chypre. Nous devons convaincre nos voisins, et vous devez convaincre vos voisins albanais, que les provocations et la violation de la loi internationale n’auront pas de résultat positif ».

Se référant à la force défensive de la Grèce, le leader de Syriza a noté que « la Grèce a perdu une grande partie de sa puissance économique et géopolitique, mais elle maintient totalement sa capacité défensive ».

Dans son allocution à la faculté de droit, Alexis Tsipras a évoqué les dangers qui émergent par la montée du nationalisme dans la péninsule balkanique. Il a fait une référence spéciale à l'Albanie, à la Bosnie et à la Macédoine, disant que les dirigeants politiques de la Macédoine « continuent de nier les sérieux efforts pour la solution de la question du nom ».

Le principal leader de l'opposition a également évoqué la crise économique en soulignant que toutes les mesures mises en œuvre en Grèce ont échoué et qu’aujourd'hui le pays est dans un état pire que ce qu’il était avant la crise. « Les centres de pouvoir en Europe qui ont imposé la politique d'austérité n’ont pas prévu que l'agitation sociale prendrait des caractéristiques politiques ». Il a également estimé que le mouvement de réaction qui « a commencé en Grèce va bientôt se répandre dans de nombreux pays ».

Alexis Tsipras a proposé que le modèle de crise de la dette appliqué en Allemagne en 1953 soit mis en œuvre en Grèce et dans d’autres pays en déclarant « qu’il serait indécent pour le gouvernement allemand de ne pas offrir la solidarité que les autres pays ont montré à l'Allemagne quand elle a fait face à un problème similaire ».

En outre, se référant à la politique étrangère de l'Union Européenne, Alexis Tsipras a déclaré qu’elle devrait être revue. « L’Union Européenne a besoin d'une nouvelle politique étrangère qui respecte les relations historiques avec les Etats-Unis et en parallèle préserve la coopération avec la Russie », notant que « la sécurité européenne ne peut être assurée sans accord avec la Russie ». Il a également noté la nécessité pour l’Europe « de faire face aux phénomènes inquiétants du fascisme et du djihadisme qui menacent l'humanité ».

Se référant à la région, il a déclaré que « l’Union Européenne doit et devrait directement condamner les provocations turques contre Chypre qui est un de ses états membres ».

Il a demandé la mise en œuvre du droit international au Kosovo, notant que la question devrait être résolue sur la base d'une solution mutuellement acceptée, ajoutant que « la Grèce ne reconnaît pas le Kosovo, car cela ne contribuerait pas à la stabilité dans la région ».

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