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22 septembre 2015 2 22 /09 /septembre /2015 20:10

http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/09/19/michel-onfray-convoque-ses-soutiens-a-la-mutualite_4763591_823448.html

Michel Onfray convoque ses soutiens à la Mutualité

Par Olivier Faye

Samedi 19 Septembre 2015

Michel Onfray s’estime assailli, par la « gauche libérale », par une partie des médias et par le « politiquement correct ». Le philosophe, accusé par certains de faire le jeu du Front National, a donc décidé de contre-attaquer. « Mardi 20 Octobre 2015, le journal Marianne loue la Mutualité pour me soutenir », a-t-il annoncé, Vendredi 18 Septembre 2015, sur twitter. Régis Debray, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Jean-François Kahn, Jean-Pierre Le Goff et bien d’autres devraient être présents pour manifester leur amitié à celui qui se revendique toujours de « la gauche libertaire ».

Jean-Pierre Chevènement sera lui aussi de la partie. « Nous allons dire que nous ne sommes pas avec Marine Le Pen, que nous existons à gauche et que nous ne sommes pas instrumentalisables », prévient le philosophe. « Nous sommes de gauche. Ceux qui nous traitent de fascistes ne veulent pas penser ».

Depuis plusieurs mois, le fondateur de l’université populaire de Caen étonne quand il s’en prend à la « théorie du genre », traite Manuel Valls de « crétin » ou dit préférer une « analyse juste » d’Alain de Benoist, penseur de la Nouvelle Droite, un courant politique majeur de l’extrême droite, à « une analyse injuste d’Alain Minc, de Jacques Attali ou de Bernard Henri Lévy ».

« Contre l’euro »

Ces dernières semaines, il s’est rangé aux vues de l’économiste Jacques Sapir, pour qui les souverainistes de gauche et de droite, y compris le Front National, devraient s’unir pour mener la lutte contre l’euro. « S’il y a un front commun possible de ceux qui sont contre l’Union Européenne et contre l’euro, cela me paraît être une bonne idée. Mais personne ne votera pour quelqu’un issu d’un parti », estime Michel Onfray. « Dans cette affaire, je ne roule pas pour moi, mais je pense plutôt à des gens comme Simone Veil ou Robert Badinter ». L’ancienne présidente du parlement européen et l’ancien garde des sceaux ne sont pourtant pas à priori des souverainistes convaincus.

L’auteur du « traité d’athéologie », qui voit dans le Front National un défenseur de la laïcité, assume de parler de tous les sujets. « Le Front National a préempté un certain nombre de questions, comme l’immigration ou l’identité nationale. On dit qu’elles sont sales », regrette-t-il. « Je revendique le fait qu’il y ait une réponse de gauche sur ces questions ».

Et, pour prévenir tout soupçon de collusion avec l’extrême droite, il ajoute ne pas souhaiter rencontrer les dirigeants du Front National. N’a-t-il pas fondé l’université populaire de Caen en réaction à l’accession de Jean Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002 ?

« J’ai été invité à Radio Courtoisie, je n’y suis pas allé. Quand je suis dans les locaux d’une chaîne de télévision en même temps que Marine Le Pen, je prends soin de ne pas la croiser. Et quand Robert Ménard m’a invité pour donner une conférence à Béziers, j’ai refusé d’y aller », assure-t-il. A croire que les assaillants ne viennent pas seulement de la « gauche libérale ».

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