Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 16:33

 

 

http://www.elmundo.es/espana/2018/02/14/5a84255f468aeb474d8b459d.html

 

La déclaration unilatérale d’indépendance n’était pas cosmétique

 

Mercredi 14 Février 2018

 

La déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne n’avait pas un caractère symbolique, comme l'a dit devant le juge du Tribunal Suprême l’ancienne présidente du parlement catalan Carme Forcadell. Elle n’avait même pas une valeur strictement politique, comme l’a dit l'ancien vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junqueras, en prison préventive, devant le magistrat. La déclaration unilatérale d’indépendance n'a pas été une simple opération cosmétique, mais elle a été une véritable tentative de déclarer la Catalogne comme une république indépendante de l’Espagne, comme l’a admis, Mercredi 14 Février 2018, l’ancienne présidente du groupe de la Candidature d’Unité Populaire (CUP) au parlement catalan, Mireia Boya, qui a comparu pendant un peu plus d'une heure et quinze minutes devant le juge du Tribunal Suprême qui instruit l'enquête relative au référendum du premier octobre 2017, Pablo Llarena.

L’ancienne députée indépendantiste, qui a été entendue par le Tribunal Suprême en qualité d’accusée, a répondu avec ces arguments aux questions du magistrat, pour savoir si la déclaration unilatérale d’indépendance était ou n’était pas cosmétique, comme l’ont déclaré les autres inculpés.

Mireia Boya a clairement indiqué que, lorsque le parlement catalan a approuvé la déclaration d'indépendance, il cherchait à ce qu’elle soit réellement effective, comme l’ont déclaré au Mundo des sources juridiques qui ont participé à l’interrogatoire.

En quelques secondes, Mireia Boya a contredit l'alibi des autres accusés du processus et les arguments des quatre personnes qui sont toujours en prison, Oriol Junqueras, Joaquim Forn, Jordi Sánchez et Jordi Cuixart, qui ont défendu le caractère symbolique de la déclaration unilatérale d’indépendance adoptée le 27 Octobre 2017 pour pouvoir sortir de prison.

Mireia Boya, que le juge Pablo Llarena accuse de délit de rébellion, sédition et détournement de fonds, pour son implication présumée dans le processus, a clairement indiqué que les députés de la CUP ont voté en faveur de la déclaration parce que les bases de leur parti l'exigeaient.

La militante indépendantiste, qui est la première personne de la CUP qui comparaît devant Pablo Llarena, sa camarade Anna Gabriel étant convoquée Mercredi 21 Février 2018 après le report de son interrogatoire qui était également prévu Mercredi 14 Février 2018, a seulement répondu aux questions de son avocat et du juge, refusant de répondre aux questions de l’accusation représentée par Vox et par les responsables du parquet.

Mireia Boya a accusé les forces de sécurité de l’état d'avoir fait la chasse aux indépendantistes pendant les jours qui ont précédé le premier octobre 2017, selon des sources juridiques qui ont participé à l’audition. Ces mêmes sources ont indiqué que l'ancienne députée indépendantiste a tenté de convaincre le juge que la destruction des véhicules de la Guardia Civil pendant les évènements du 20 septembre et du 21 septembre 2017 était une invention des journalistes.

L’ancienne députée de la CUP a même demandé des explications au juge relatives à une de ses interviews, publiée dans le Mundo du 22 octobre 2012, sur la situation en Catalogne. En 2012, Pablo Llarena était président de l’audience régionale de Barcelone et il avait répondu à ce journal que le problème entre la Catalogne et l'Espagne devait avoir une solution essentiellement politique. Le juge a répondu à Mireia Boya que cette déclaration ne s’était pas produite comme elle l’avait dit.

Mireia Boya est entrée dans le bâtiment du Tribunal Suprême accompagnée par ses sympathisants avec le poing levé, disant que la constitution de l’état espagnol était un mur et que le peuple se mobilisait contre les murs. Elle a dit qu’il n’y avait jamais eu de violence en Catalogne en raison du processus. « Le peuple a été exemplaire », a dit l’indépendantiste catalane devant les journalistes rassemblés à la sortie du Tribunal Suprême.

Elle a dit que quatre vingt pour cent des catalans voulaient organiser un référendum et que les indépendantistes ont gagné le référendum. Mireia Boya a profité de la présence des médias pour rappeler « qu’il y a encore quatre prisonniers politiques en prison ». En ce sens, elle a revendiqué leur libération et elle a accusé le gouvernement de les séquestrer.

L’ancienne députée de la CUP a quitté le Tribunal Suprême sans que le juge n'applique de mesures de précaution contre elle et sans que ni le parquet ni Vox ne demandent des mesures de précaution contre elle. Cependant, il convient de noter que l'accusation publique pourrait exiger l'emprisonnement de Mireia Boya, après l’audition de sa camarade Anna Gabriel, si elle demande la même mesure contre elle.

Les prochaines convocations devant le juge Pablo Llarena seront celles de Marta Rovira, secrétaire générale d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), et de Marta Pascal, coordinatrice générale du Parti Démocrate Européen de CATalunya (PDECAT), Lundi 19 Février 2018, et celle de l’ancien président du gouvernement catalan, Artur Mas, Mardi 20 Février 2018.

Partager cet article
Repost0

commentaires