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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:34

 

 

Le parlement catalan poursuit un juge du Tribunal Suprême espagnol (Reuters)

 

Le parlement de Catalogne a demandé Vendredi 13 Avril 2018 que des poursuites judiciaires soient engagées contre un juge du Tribunal Suprême espagnol, qui a refusé de libérer le dirigeant indépendantiste Jordi Sanchez afin qu'il présente sa candidature à la présidence de l'exécutif catalan. 

Cette plainte constitue le dernier épisode en date du conflit entre Barcelone et le pouvoir central de Madrid, qui a mis sous tutelle la Catalogne au lendemain de sa proclamation unilatérale d'indépendance au mois d’octobre 2017. 

Le juge Pablo Llarena, qui siège au Tribunal Suprême, a refusé Jeudi 12 Avril 2018 de libérer de prison Jordi Sanchez, l'empêchant ainsi d'être nommé président de l'exécutif catalan, comme le souhaitait le parlement de la région, lors d'une session prévue Vendredi 13 Avril 2018 à Barcelone. 

Un conseil de représentants du parlement catalan a convenu d'accuser le juge Pablo Llarena d'avoir statué injustement en toute connaissance de cause. 

Le président du parlement catalan, Roger Torrent, a évoqué une violation des droits de Jordi Sanchez. 

Cette décision du parlement catalan a fait l'objet de contestations de la part de plusieurs formations unionistes, dont le parti libéral Ciudadanos, arrivé en tête des élections régionales du mois de décembre 2017 sans toutefois obtenir la majorité face à la coalition indépendantiste. 

Depuis les élections, les dirigeants indépendantistes ne sont pas parvenus à élire le nouveau président de l'exécutif catalan. 

Roger Torrent a proposé à quatre reprises depuis le mois de janvier 2018 un candidat à la présidence. Il y a d'abord eu le dirigeant destitué Carles Puigdemont, qui se trouve actuellement sous contrôle judiciaire en Allemagne, puis une première fois Jordi Sanchez et enfin l’ancien porte parole de l'exécutif local, Jordi Turull, lui aussi en détention préventive. 

Au cas où l'élection du président régional ne serait pas possible d'ici le 22 mai 2018, un nouveau scrutin devra être organisé en Catalogne. 

Dans son jugement, le juge Pablo Llarena a répondu défavorablement à la demande de libération émise par Jordi Sanchez, incarcéré pour rébellion et sédition pour sa participation à l'organisation du référendum d'auto détermination du premier octobre 2017, jugé illégal par Madrid. Il y a un risque de récidive, a estimé le juge. 

Le porte-parole du gouvernement de Madrid a déclaré Vendredi 13 Avril 2018 que dépenser de l'argent pour essayer de faire inculper le juge Pablo Llarena pourrait constituer un détournement de fonds publics de la part du parlement catalan. 

Inigo Mendez de Vigo a rappelé que les avocats du parlement catalan avaient souligné eux-mêmes ce danger. 

« Ne les laissez pas dire après coup qu'ils ne savaient pas quelles étaient les conséquences, parce qu'ils ont été prévenus », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Madrid.

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