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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 19:46

 

 

https://pajumontreal.org/fr/que-cesse-loccupation-no-941/

 

Un juge fédéral américain rejette une poursuite en justice contre des partisans du mouvement pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS)

Vendredi 22 Février 2019

Des groupes pro-israéliens ont subi une défaite majeure devant un tribunal américain après qu’un juge fédéral ait rejeté une poursuite en justice contre la résolution pour le boycott des institutions universitaires israéliennes dans le cadre du mouvement pour le BDS de l’American Studies Association (ASA).

Cette décision représente une victoire importante pour les militants des droits de la personne et un coup dur porté aux efforts des groupes israéliens de pression qui utilisent les tribunaux pour harceler, intimider et faire taire les partisans des droits des palestiniens dans les universités américaines, une tactique connue sous le nom de guerre par la loi. C’est également un coup de pouce important aux américains licenciés du fait de la législation contre le mouvement pour le BDS, que les critiques ont dénoncé pour inconstitutionnalité.

Le groupe pro-israélien, le Centre Louis Dembitz Brandeis, a engagé une poursuite en justice contre l'ASA au mois d'avril 2016 pour sa résolution de boycotter les institutions universitaires israéliennes. La plainte soutenait que, en adoptant la résolution, qui avait été votée par une majorité démocratique écrasante, l’ASA avait outrepassé sa charte d’entreprise et avait causé aux plaignants un préjudice économique et une atteinte à leur réputation.

Dans son jugement de vingt pages, le juge de district américain Rudolph Contreras a écrit que le groupe pro-israélien avait « tourné autour de questions clés » et qu'il n’avait pas été en mesure de démontrer qu’il avait subi suffisamment de dommages intérêts pour justifier une affaire fédérale.

Radhika Sainath, avocate principale du groupe de défense des droits civiques, Palestine Legal, a résumé le jugement de la cour dans les termes suivants, « la cour a déclaré, en termes clairs et non équivoques, que les plaignants qui poursuivaient l'ASA ont menti lorsqu’ils affirmaient avoir subi un préjudice économique et une atteinte à la réputation ».

L’un des quatre coaccusés, Stephen Salaita, un ardent défenseur des droits des palestiniens qui a été limogé de l'université de l’Illinois à Urbana-Champaign pour avoir diffusé des tweets critiquant l’attaque israélienne à Gaza en 2014, a déclaré après le verdict que « je suis ravi que cette affaire sans fondement ait été classée. Cela n’a servi à rien d’autre que de persécuter ceux qui osent critiquer la politique israélienne et qui cherchent à mettre fin à l’occupation par des moyens pacifiques ».

Kehaulani Kauanui, professeur à l'université de Wesley, co-défenseur, a qualifié le procès de tentative de répression de la liberté d’expression pour des motifs politiques, « le centre Louis Dembitz Brandeis n’a pas caché son intention claire de me punir pour ma solidarité avec les palestiniens et dissuader les autres. Ils n’appellent pas cela la guerre par la loi pour rien ».

La décision de la cour s’inscrit dans le contexte d’une attaque fédérale plus large contre le mouvement pour le BDS pour les droits humains des palestiniens. Mardi 19 Février 2019, le sénat américain a adopté une mesure qui criminaliserait le boycott d’Israël motivé par des considérations politiques.

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