Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 18:12

 

 

Les étudiants algériens boycottent les cours pour dénoncer la candidature d'Abdelaziz Bouteflika (Reuters)

 

Les étudiants algériens ont largement boycotté les cours, Lundi 4 Mars 2019, poursuivant la contestation lancée il y a près de deux semaines contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat aux élections présidentielles du 18 avril 2019.

Obligé de répondre à cette fronde sans précédent depuis son accession au pouvoir en 1999, le président sortant, âgé de quatre vingt deux ans, a tenté de trouver une porte de sortie en faisant savoir par son directeur de campagne Abdelghani Zaalane qu'il était prêt à renoncer au pouvoir dans un an s'il est réélu. Cette proposition n'a guère convaincu les protestataires.

A Alger, les magasins étaient ouverts Lundi 4 Mars 2019 mais les étudiants ont déserté les cours à l'université de Bab Ezzouar, la plus grande du pays. Plusieurs autres campus des facultés de la capitale étaient également déserts.

« Nous sommes le monde, le système n'est rien », ont proclamé sur les réseaux sociaux de jeunes opposants à Abdelaziz Bouteflika. Dans plusieurs villes du pays, des centaines de personnes ont encore manifesté Lundi 4 Mars 2019.

Le président Abdelaziz Bouteflika, très diminué physiquement depuis un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en 2013, se trouvait ce week-end en Suisse pour des examens médicaux.

Dimanche 3 Mars 2019, le président de la Commission Nationale Electorale (CNE), Abdelwahab Derbal, a pourtant déclaré que tous les candidats aux élections présidentielles devaient se présenter en personne pour déposer leur dossier.

Cette déclaration contredisait une information de l'agence de presse Algérie Presse Service (APS) qui rapportait que le dépôt de candidature n'exigeait pas une présence physique et personnelle.

Des dizaines de milliers d'algériens étaient de nouveau descendus dans les rues d'Alger et d'autres villes Dimanche 3 Mars 2019 en réclamant que le chef de l'état, qui n'apparaît quasiment plus en public depuis son AVC, renonce à briguer un autre mandat.

Ses adversaires politiques doutent qu'il soit capable d'assurer sa charge et s'inquiètent que l'Algérie soit gouvernée en son nom et dans l'ombre par ses conseillers.

Selon l'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, Abdelaziz Bouteflika, bien qu'en mauvaise santé, a pris lui-même la décision de se représenter.

« C'est lui qui décide. Il a probablement fait son évaluation et, à la suite de son évaluation de la situation en Algérie, il a décidé d'être candidat. C'est son choix, c'est sa décision », a-t-il dit sur la chaîne de télévision CNews, « il n'a pas sa santé de vingt ans mais il a toute sa tête de vingt ans ».

La France a réaffirmé Lundi 4 Mars 2019 sa ligne sur les élections présidentielles algériennes du 18 avril 2019, souhaitant que le scrutin se déroule dans de bonnes conditions.

« Nous avons pris note de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika », a déclaré la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, « nous souhaitons que les élections présidentielles se déroulent dans de bonnes conditions. C’est au peuple algérien qu’il appartient de choisir ses dirigeants et de décider de son avenir ».

Partager cet article
Repost0

commentaires