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30 avril 2020 4 30 /04 /avril /2020 10:19

 

 

https://www.bfmtv.com/sante/je-ne-suis-pas-devin-je-suis-un-praticien-didier-raoult-s-explique-dans-un-entretien-a-bfmtv-1904535.html

 

« Je ne suis pas devin, je suis un praticien », Didier Raoult s'explique dans un entretien à BFM Télévision

Didier Raoult, le controversé infectiologue de l'Institut Hospitalier Universitaire (IHU) Méditerranée Infection, se livre à Apolline de Malherbe. Un entretien à découvrir en intégralité Jeudi 30 Avril 2020 à partir de 20 heures 30 sur BFM Télévision.

« Je ne suis pas devin, je suis un praticien », lance-t-il en préambule. Didier Raoult, le controversé infectiologue, a accordé un entretien exclusif à BFM Télévision, à découvrir en intégralité sur notre antenne Jeudi 30 Avril 2020 à 20 heures 30.

Principal partisan français de la chloroquine et de ses dérivés pour lutter contre le coronavirus, le professeur revient, depuis son bureau de l'IHU Méditerranée Infection à Marseille, sur la question des traitements, sur la stratégie de déconfinement adoptée par le gouvernement et sur l'éventuel risque d'une seconde vague de coronavirus.

Depuis le début de l'épidémie en France, Didier Raoult ne cesse de susciter la polémique, entre déclarations fracassantes et essais cliniques en porte-à-faux avec le protocole scientifique traditionnel.

« Je suis un praticien. Ce que j'aime c'est accumuler les données réelles et tangibles pour pouvoir travailler et pour voir comment les choses fonctionnent », se justifie-t-il devant nos caméras.

Ce dernier défend corps et âme la chloroquine pour traiter coronavirus, désormais également promu par certains dirigeants comme Donald Trump ou Jair Bolsonaro. « C'est un médicament qui existe depuis quatre vingt ans, prescrit à peut-être un tiers de la population du monde et, en France, il est vendu à trente six millions de pilules par an », rappelle-t-il.

Tandis que la communauté scientifique, comme le conseil scientifique dont il a claqué la porte, lui reproche des biais méthodologiques dans ses essais, il pointe des accusations fantasques contre la chloroquine, « d’un coup, toutes les autorités commencent à dire que c'est un truc épouvantable et criminel. Je n'ai jamais entendu un truc aussi fantasque. C'est inouï ».

Aux yeux du microbiologiste, il existe une cassure dans le monde, « le monde des pauvres et des moins riches du sud qui ont utilisé la chloroquine, ensuite l'hydroxychloroquine, et l'azithromycine, comme nous avons fait, d'une manière massive, et qui ont des taux de mortalité très bas, et il y a les autres. C'est spectaculaire, c'est la première fois que, dans les pays les plus riches, il y a la plus forte mortalité. Nous sommes les seuls à ne pas avoir traité. Les autres ont détecté et ils ont traité. Tous ceux qui on traité ont une mortalité inférieure à la notre ».

Il fait notamment référence à plusieurs pays d'Afrique, qui se servent déjà de la chloroquine contre le paludisme. Pour lutter contre le coronavirus, des dérivés de l'hydroxychloroquine sont depuis utilisés au Bénin, au Cameroun, au Burkina Faso ou au Sénégal, rappelle France Info. L'Inde, premier producteur mondial de chloroquine, ou le Brésil donc, sont également en faveur de ce traitement.

Pour autant, les effets bénéfiques de la choloroquine et de l'hydroxychloroquine n'ont pas encore été démontrés, indiquait encore récemment European Medecines Agency (EMA). Cette dernière soulignait également des « effets secondaires graves et dans certains cas fatals », notamment sur le rythme cardiaque.

Ce week-end, les autorités sanitaires canadiennes et américaines ont fait savoir qu'elles partagaient cette mise en garde. « Ces médicaments doivent être utilisés seulement sous la supervision d'un médecin », a averti l'agence de la santé publique du Canada.

Egalement interrogé sur le plan national de déconfinement dévoilé Mardi 28 Avril 2020 par Edouard Philippe, Didier Raoult ne cache pas son scepticisme, « nous ne pouvons pas évaluer les stratégies humaines de réponse. Je ne crois pas qu'elles changent la dimension de la courbe, elles peuvent changer le pic de la courbe et le nombre total de cas peut être différent, en fonction des mesures que nous avons prises et en fonction du nombre de personnes traitées ».

De même, il conteste en bloc l'éventualité d'une second vague de malades, tant redoutée par les autorités, « des infections respiratoires dans lesquelles il y a des secondes vagues, il n'y en a pas. Je ne vois pas pourquoi il y en aurait pour celle-là. Les personnes font un fantasme sur la grippe espagnole, c'est le grand guignol qui sert à faire peur ».

Enfin, Didier Raoult promet que, après une première contamination au coronavirus, le malade est immunisé, « nous sommes débarrassés », assure-t-il à BFM Télévision. Au contraire, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) soulignait encore il y a quelques jours, qu'il n'y avait « actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du coronavirus et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection ».

Le professeur Didier Raoult s'inquiète davantage des séquelles laissées par le virus, en particulier la fibrose pulmonaire, « c’est une autre paire de manche », avoue-t-il. Ses prochains travaux devraient donc se pencher sur ces lésions qui existeraient, selon lui, même sur les patients asymptomatiques.

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