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4 mai 2024 6 04 /05 /mai /2024 10:18

 

 

https://www.liberation.fr/societe/education/mobilisation-des-etudiants-pour-gaza-au-pantheon-il-faudrait-que-lon-soit-des-dizaines-de-milliers-pour-quil-se-passe-reellement-quelque-chose-20240503_3Z3DZBQBL5BCBCJJBOHYPNMJKU/

 

Mobilisation des étudiants français pour Gaza, au Panthéon, « il faudrait que nous soyons des dizaines de milliers pour qu’il se passe réellement quelque chose »

Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis Vendredi 3 Mai 2024 à Paris sur la place du Panthéon, quelques heures après l’évacuation de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris, en soutien au peuple palestinien.

Sur la place du Panthéon, des manifestants affluent, Vendredi 3 Mai 2024, keffieh blanc et noir, rouge ou vert, autour du cou pour nombre d’entre eux. Le rendez-vous était donné Vendredi 3 Mai 2024 à 14 heures, pour un rassemblement pacifique pour le peuple palestinien, contre la répression et contre la fermeture des universités. Parmi les signataires de l’appel à manifester, il y avait l’Union Etudiante, l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), le Poing Levé et les organisations de jeunesse du Mouvement de la France Insoumise (MFI), du Parti Communiste Français (PCF) et d’Europe Ecologie Les Verts (EELV). Leurs drapeaux se mêlent à celui de la Palestine.

Plusieurs touristes, dont des groupes scolaires, venus visiter le Panthéon, regardent, curieux, le rassemblement se mettre en place. Parmi eux, un père de famille est accompagné de ses deux filles adolescentes et de son jeune fils, qu’il porte sur ses épaules. Tariq et sa famille vivent en Roumanie, ils sont en vacances à Paris et, en passant, ils ont reconnu des chants pour la Palestine. Si Tariq ne va pas habituellement manifester, il lui semble évident d’apporter son soutien, « c’est un génocide qui se déroule sous nos yeux. Nous sommes tous humains. C’est normal de soutenir le peuple palestinien ».

Les étudiants se placent derrière les banderoles de leurs différents campus, dont Tolbiac, Nanterre, l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de la Rue d’Ulm et la Sorbonne. Face aux caméras et micros de nombreux médias, dont beaucoup étrangers, ils entonnent avec vigueur des chants pour la Palestine, « viva Palestina », « Israël assassin, Emmanuel Macron complice » et « nous sommes tous des enfants de Gaza ». Quelques pancartes se dressent. Sur l’une d’entre elles, nous pouvons lire que « soutenir Gaza n’est pas antisémite ». Ce slogan est partagé par Morgane Tagachoucht, âgée de vingt-deux ans, étudiante en troisième année de licence à la Sorbonne, « les voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine le feraient pour n’importe quel autre massacre dans le monde. Taxer d’antisémites les mouvements pour la Palestine, c’est réduire au silence les juifs qui ne soutiennent pas la politique coloniale d’Israël ».

Vendredi 3 Mai 2024, les plusieurs centaines de manifestants ne sont pas tous étudiants. Comme Manuel, animateur socio-culturel âgé de trente-cinq ans. Habitué des réseaux militants, il juge trop faible la mobilisation pour la Palestine et il espère une prise de conscience plus importante, « le seul moyen que la France cesse de soutenir la politique d’Israël, c’est de faire pression contre le gouvernement ». Enzo, étudiant en licence d’histoire à la Sorbonne, est moins convaincu, « pour le moment, le rapport de force politique est inégalitaire, il faudrait que nous soyons des dizaines de milliers pour qu’il se passe réellement quelque chose et c’est loin d’être le cas ». Il est présent pour que les images des mobilisations parviennent aux palestiniens et pour qu’ils voient le soutien qui leur est apporté.

Ailleurs en France, comme au Havre, à Dijon, à Reims ou à Poitiers, plusieurs IEP ont été le théâtre de perturbations, de blocages ou d’occupations partielles, dont certaines ont été levées. A Lyon, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer dans le calme des manifestants pour la Palestine de l’IEP et l’établissement restera fermé jusqu’au 12 mai 2024. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d’étudiants qui bloquaient l’accès à un site universitaire. Le campus de l’IEP de Menton, spécialisé dans la géopolitique du Moyen-Orient, est à nouveau ouvert après plusieurs jours de fermeture.

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