"Afin de faciliter les négociations de la délégation de la Ligue arabe et pour préserver l'unité nationale et la sécurité des citoyens, le gouvernement a décidé d'accepter la proposition du chef de l'armée et d'annuler les décisions", a annoncé le ministre de l'Information, Ghazi Aridi, à l'issue d'une réunion du gouvernement.
D'intenses tirs de joie ont éclaté à Beyrouth à la suite de cette décision.
Le gouvernement avait annoncé le 6 mai son intention d'enquêter sur un réseau parallèle de télécommunications mis en place par le Hezbollah, et avait limogé le directeur de la sécurité de
l'aéroport, présenté comme un proche du parti chiite.
Ces deux mesures, après 18 mois de crise politique, avaient déclenché une flambée de violences. Des hommes armés de l'opposition chiite avaient pris d'assaut l'ouest de Beyrouth, défendu par des
partisans sunnites du gouvernement.
Après deux jours de combats, l'armée avait gelé le 10 mai les mesures gouvernementales et les hommes armés s'étaient retirés des rues.