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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 20:30

 

 
 
 
 
 
Communiqué de presse des citoyens occupant le parvis de la Défense.
 
 
Mardi 15 novembre 2011. 
 
Depuis  le vendredi 4 novembre, le quartier de la Défense a vu s'installer un  campement, symbole de la réappropriation et de l'occupation de l'espace  public par de nombreux citoyens Indignés.  Une centaine de personnes se  relaient afin de faire vivre ce campement depuis douze jours, avec pour  objectif de construire une démocratie plus juste et plus directe. 
Cette initiative citoyenne  non-violente se heurte à une campagne de démoralisation de la part des  forces de l'ordre qui n'agissent sur aucune base légale. Le matériel de  campement destiné à se protéger du froid et de la pluie est  systématiquement confisqué ; toute construction, même provisoire, est  détruite. 
Les  violences illégitimes et humiliations quotidiennes infligées par les  forces de l'ordre à l'égard des occupants  ont atteint lundi encore un  seuil préoccupant:
La gendarmerie a décidé de mettre en place un embargo sur le papier, le  carton, la nourriture, fermant même l'accès au camp aux personnes   venant à la rencontre des occupants et en entravant ainsi les libertés  fondamentales de circulation  et d'expression.
Vers midi un incident a éclaté suite à une tentative d'introduction sur le campement de rouleaux de papiers. Au cours de la bousculade, la  gendarmerie a fait usage de gaz lacrymogènes sur un mineur. Un ressortissant slovaque a également blessé au bas-ventre par un gendarme et par la suite enmené par les pompiers à l´hôpital entrainant ainsi une plainte du consulat de Slovaquie.
Semblant prendre conscience de l'absurdité et de la totale illégalité  de ce dérapage, l'embargo a ensuite été levé, laissant la libre  circulation des personnes et du matériel sur le parvis de la Défense.  Les gendarmes  refusant d'appliquer les ordres, c'est une Compagnie Républicaine de  Sécurité qui a fait son apparition en fin de journée pour prendre le  relais.
Peu avant 22 heures, les occupants ont éte victimes d'une nouvelle charge policière sans sommation, visant à  détruire une partie des équipements montés dans la journée. Cette  intervention s'est transformée en un véritable pillage, les policiers  saisissant les affaires personnelles et les couvertures stockées dans  une partie du camp. La démonstration de force démesurée a duré environ  vingt minutes, laissant une cinquantaine de personnes dans des  conditions d'une précarité intolérable, engendrant de forts risques sanitaires et portant atteinte à la dignité, la santé et l'integrité physique de ces personnes. 
Il est à noter  que le campement n'a toujours pas reçu d'avis d'expulsion, et que les  forces de l'ordre ont refusé de soumettre les textes légaux sur lesquels  étaient basées leurs interventions. Une demande directement adressée à la préfecture reste toujours aujourd'hui sans réponse.
Ce harcèlement policier ne fait que renforcer la légitimité de cette occupation par ces citoyens déterminés à prendre leurs responsabilités et à résister de manière non-violente face un Etat qui emploie des méthodes fascistes indignes d'une démocratie.  
Dans la nuit de mardi, le campement s´est vu à nouveau saccagé avec violence par les  forces de l´ordre qui sont allées jusqu´à piétiner la nourriture et les  médicaments.  
Une action légale commune des indigné-e-s est en cours pour dénoncer toutes ces actions, toutes les personnes concernées par ces abus de pouvoir sont invitées à se manifester. Toutes les informations accessibles sur http://paris.reelledemocratie.com/node/709
 
Malgré toutes ces entraves, les indigné-e-s continuent à s´organiser et résistent encore et toujours à l´oligarchie financière. 
Nous vous invitons tous et toutes à nous rejoindre sur le parvis de la Défense pour continuer à dénoncer notre démocratie défaillante. Venez défendre vos droits, nos droits! 
Les journalistes sont également convié-e-s à venir partager nos expériences, aventure garantie !  
Les Indigné-e-s de la Défense.
 
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