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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 18:09

 

La gauche grecque refuse de soutenir les exigences de la troïka

 

ATHENES (Reuters) - Deux des partis membres de la coalition au pouvoir en Grèce ont campé mardi sur une position intransigeante à l'égard des réformes du droit du travail exigées par les créanciers du pays, bloquant un accord politique sur un ensemble crucial de mesures d'austérité.

 

Les socialistes du Pasok et du petit parti de la Gauche démocratique qui forment, avec Nouvelle Démocratie, la fragile coalition gouvernementale dirigée par Antonis Samaras, ont insisté à plusieurs reprises sur leur refus de soutenir des projets controversés pour réduire les salaires, les indemnités de licenciement et abandonner les revalorisations automatiques des salaires.

 

Les alliés ont indiqué par le passé qu'ils donneraient en dernier recours leur accord aux mesures d'austérité, vitales pour qu'Athènes puisse obtenir une tranche d'aide supplémentaire de trente et un milliards cinq cent millions d'euros, mais qu'ils voulaient d'abord que les bailleurs du pays fassent des concessions dans le domaine contesté du droit du travail.

 

Les dirigeants des deux partis n'ont pas changé de position à l'issue de la dernière étape des discussions avec Antonis Samaras mardi, anéantissant les espoirs qui avaient grandi ces derniers jours au sujet de l'imminence d'un accord entre les trois partis concernant le plan d'austérité.

 

"Je n'accepterai ni ne voterai pour les réformes du marché du travail que réclame la 'troïka', et les députés de la Gauche démocratique feront de même", a déclaré le chef de cette formation, Fotis Kouvelis, à l'issue de la rencontre des dirigeants de partis.

 

"Telle sera ma position, constante et inchangée, jusqu'à la fin (...). Les droits des travailleurs ont déjà été amputés et ces demandes de la 'troïka' ne sont qu'un projet pour éliminer ceux qu'il leur reste."

 

Evangelos Venizelos, chef de file du PASOK, a également réitéré son opposition aux réformes et pressé le Premier ministre de dire aux partenaires européens que la société grecque ne pouvait supporter un nouveau train d'économies douloureuses.

 

"Nous ne devons pas ouvrir de nouveaux fronts tels que les réformes du droit du travail qui ne contribuent en rien à nos objectifs fiscaux", a indiqué Evangelos Venizelos, ajoutant que le pays avait déjà appliqué une série de réduction des coûts salariaux plus tôt cette année.

 

"C'est injustifié et provocateur d'ouvrir à nouveau ces discussions maintenant", a-t-il ajouté.

 

Antonis Samaras a cependant insisté sur le fait que le gouvernement n'avait d'autre choix que de promouvoir les mesures d'austérité pour obtenir de nouveaux financements et éviter la faillite.

 

Le gouvernement Samaras s'entretient parallèlement depuis des mois avec les dirigeants des partis membres de la coalition gouvernementale et la "troïka" (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) au sujet d'un nouveau train de mesures d'austérité devant permettre à la Grèce d'économiser onze milliards cinq cent millions d'euros.

 

Les espoirs de voir un accord entre les différentes parties émerger ont grandi après que les inspecteurs de la "troïka" ont indiqué la semaine dernière qu'ils étaient tombés d'accord avec la Grèce sur la majorité des réformes et des mesures d'austérité nécessaires pour débloquer la dernière tranche d'aide prévue par le plan de sauvetage international.

 

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