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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 20:13

http://www.enfantsdepalestine.org/ar,1175

CA SUFFIT COMME ÇA ! DISSOLUTION DE LA LIGUE DE DÉFENSE JUIVE.

La Librairie Résistances, située dans le dix-septième arrondissement à Paris, a été attaquée et saccagée par des nervis de l'extrême-droite sioniste ce vendredi 3 juillet en plein après midi.

La Librairie Résistances est connue pour son engagement concernant le soutien au peuple palestinien et, au-delà, aux luttes des peuples du tiers-monde.

Il n'est donc pas étonnant qu'elle ait été aujourd'hui, une nouvelle fois, la cible de la violence des groupes ultra-sionistes, au premier lieu desquels la Ligue de défense juive (LDJ).

Interdite en Israël et aux Etats-Unis pour son caractère raciste et fascisant, la LDJ reste tolérée en France par les autorités, alors même que depuis plusieurs années, elle a été impliquée dans de nombreuses opérations de ratonnades de militants et de sympathisants de la cause palestinienne ainsi que d'agression contre la population magrhebine

La dernière en date étant l'attaque de la Mairie de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, à l'occasion du cérémonie municipale faisant d'un dirigeant palestinien, Marwan Barghouti, citoyen d'honneur de la ville.

Les agissements fascisants de la LDJ et des groupes de l'extrême-droite sioniste n'ont que trop duré.

Les signataires expriment leur totale solidarité avec la Librairie Résistances, et demande fermement l'interdiction de la Ligue de défense juive, et la traduction en justice de ses nervis.

Les organisations signataires appellent à un rassemblement mercredi 8 juillet 2009 à 19 heures devant la librairie Resistances 4, Villa Compoint Paris 17e (près du 42 rue Guy Moquet). Mo Guy Moquet (ou Brochant).

Premiers signataires :

Abna Philistine (Enfants de la Palestine), AFD France, AJPF Association pour les jumelages entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises, Américains contre la guerre AAW France, Al Rowad, CAPJPO, CCIPPP, Collectif Faty Koumba, Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix, CPPI St Denis, CVPR, Femmes en Noir, FTCR, Génération Palestine, La Courneuve Palestine, Les Verts, MAIF, NPA, Union juive française pour la paix UJFP, UTIT, Une Autre Voix Juive UAVJ



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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 20:04

http://www.frontsyndical-classe.org/article-33471815.html

Intervention du FSC à l'AG de la région métalllurgie CGT NPDC

Trois cent cinquante militants se sont réunis à Thivencelle (Valenciennois) pour l'assemblée générale de la Région métallurgie CGT.

Un rendez-vous important en vue du 49e congrès de la CGT qui aura lieu à Nantes en décembre sur fond de tensions entre ceux qui revendiquent «  la défense des valeurs de classe » et ceux qui travaillent sur la restructuration de la CGT sur la base d'un document établi en début d'année par une commission ad hoc. Le responsable régional des USTM-CGT, Jean-Pierre Delannoy, dénonce «  la mise en danger de l'identité même du syndicat ». Il a proposé aux militants une motion permettant d'ouvrir le débat à Nantes. Le texte a été adopté à l'unanimité. «  Il est temps de retrouver notre CGT », indique le responsable régional.

La Voix du Nord

Intervention du FSC lors de l’assemblée de la région métallurgie Nord /Pas de Calais le 1 juillet 2009.

Gérard Six, CGT Renault, secrétaire du FSC.

Tout d’abord, je tiens à remercier Jean Pierre Delannoy responsable de la région métallurgie Nord/Pas de Calais d’avoir invité à votre meeting Bernard Parquet et moi-même membres du bureau du Front syndical de classe qui s’est structuré en association le samedi 27 juin 2009 à Paris. Ce front syndical de classe est né en Juin 2008 suite à une pétition nationale qui interpellait l’ensemble des confédérations syndicales pour qu’ils s’éloignent des bureaux feutrés de l’Elysée et pour prendre appui sur le mouvement social grandissant dans le pays pour créer toutes les conditions d’un rapport de force durable allant jusqu’à la grève générale.

Cette pétition a rassemblé sur quelques mois plus de 4000 signatures sur l’ensemble du pays où des militants de la CGT, FSU se sont contactés pour contester fortement l’ensemble des confédérations syndicales et leur immobilisme latent face aux exigences du monde du travail d’en découdre avec le pouvoir actuel représenté par Sarkozy et ceux qui l’accompagnent à l’image de la sociale démocratie.

C’est tellement vrai que la classe ouvrière a rejeté en bloc la politique de l’Europe du capital engagé par la droite ultra libérale dans le cadre des élections Européennes où plus de 57% des français n’ont pas participé à cette fausse démocratie qui consiste à faire voter les peuples et si cela ne convient pas au grand capital on passe en force. C’est la plus faible participation depuis que le parlement est élu au suffrage universel direct.

Par contre, le référendum sur la constitution européenne en 2005, rejeté à 56% par les français avec 70% de votants a été un échec cuisant pour la droite et la sociale démocratie mais le traité de Lisbonne en 2007 replace la constitution Européenne en bafouant la démocratie et le vote des français.

Ce qu’il faut retenir des résultats des élections européennes, c’est que le mouvement social a sanctionné sévèrement l’Europe du capital et sa politique de casse industrielle et sociale. Cela donne confiance pour les luttes à venir mais il est nécessaire de construire des convergences d’actions rassemblant le plus grand nombre de travailleurs du public comme du privé. C’est à quoi le Front Syndical de Classe s’est attelé en créant un réseau de communication entre toutes celles et ceux qui veulent amener la classe ouvrière à la grève générale qui est maintenant le seul outil à la disposition des travailleurs pour faire reculer les ambitions du capitalisme qui n’a plus de limite pour écraser le monde du travail.

La feuille de route des militants qui adhérent au front syndical de classe est d’informer, de diffuser, de proposer, de s’organiser et de rassembler les travailleurs dans l’unité pour obliger les confédérations syndicales à se repositionner du côté de tous ceux qui luttent pour leur avenir et ceux de la jeunesse qui est une orientation différente du syndicalisme européen où siègent les syndicats français qui ont choisi par les déclarations devant la presse du secrétaire général de la CES M. Monks, de sauver le capitalisme.

On pourrait croire que j’extrapole, que c’est un mauvais film, mais expliquez- moi pourquoi des millions de travailleurs manifestent et rentrent en grève sur des revendications aussi importantes que la pérennité des entreprises publiques, privées et l’avenir du service public, du combat pugnace des chercheurs et universitaires sans oublier les nombreuses luttes sur les salaires et les retraites sur plusieurs mois qui se terminent par une manifestation pitoyable le samedi 13 juin 09 qui satisfait pleinement Chérèque et Thibault.

Ceux qui sont satisfaits c’est l’Europe du capital, le grand patronat, Sarkozy, la sociale démocratie mais pas le monde du travail.

Ce que nous pouvons constater aujourd’hui plus qu’hier, c’est que la contestation des syndiqués CGT envers la direction confédérale est en évolution constante et que nous assistons du côté des syndicats à des déclarations fortes envers le secrétaire général à l’exemple des camarades de Goodyear qui écrivait ceci : 

« Les ouvriers, salariés attendent un mouvement qui mettra fin à l’insolence de ceux qui détruisent des milliers d’emplois et autant de vies de familles et nous n’avons droit qu’à des journées de mobilisation éclatées sur plusieurs mois, janvier, mars, juin et il faudrait attendre septembre pour remettre ça????

Il est évident que rien ne va plus, comment pensez vous réussir à mettre à genoux se gouvernement qui haït le monde du travail avec des journées de mobilisation si peux cohérentes avec la cruauté de ce que nous subissons à la base!!!

Des milliers de salariés en France attendent un appel à une grève générale et totale, les manifestations encadrées dont les parcours sont connus de tous ne servent plus à rien, si ce n’est se faire plaisir et montrer qu’il y a encore des syndicats dans ce pays. »

Voila ce qu’écrivaient les camarades de Goodyear à Thibault et que nous partageons totalement en tant FSC avec cette exigence d’un appel à la grève générale.

C’est à quoi nous travaillons depuis plusieurs mois au travers de notre réseau Internet avec nos 8OOO adresses et les relais qui se réalisent avec tous ceux qui contestent l’union sacrée des confédérations pour moderniser le capital ainsi que les contacts physiques avec les camarades de la CGT et ceux de la FSU et d’autres qui viennent nous rejoindre comme les médecins urgentistes qui entrent en résistance ou les camarades de Peugeot avec les équipementiers qui se sont rassemblés à Paris le 24 juin face aux délocalisations et licenciements en lançant un appel à la mobilisation générale que nous diffusons largement.

Pour le FSC, il est urgent d’engager une manifestation nationale de l’automobile à Paris dès la rentrée des congés car les équipementiers, sous traitants seront frappés une nouvelle fois durant la période estivale qui se prolongera en septembre.

De même que le 49è congrès de la CGT où les camarades de la région métallurgie Nord/Pas de Calais ont déniché par la presse un document préparatoire qui au long de la lecture fait apparaître l’éclatement du fédéralisme à la sauce de la CFDT après l'adoption du cogétise au dernier congrès.

Il est intéressant de voir que la direction confédérale essaye de mettre en application les méthodes CFDTistes, cela préparait- il une fusion CGT/CFDT pour un grand syndicat Européen réformiste dans les années à venir ?

Bref, la synthèse réalisé par le responsable de la région métallurgie JP Delannoy dévoile tous ces dangers et le besoin urgent de contrer ces mauvais coups et le FSC a diffusé ces deux textes aux 8000 adresses qui ont fait réagir de nombreux camarades et mis en position de recul la confédération qui essaye d’expliquer avec bien du mal pourquoi ce document n’a pas été transmis aux syndiqués. La démocratie syndicale s’arrêterait- elle au siège de la CGT à Montreuil.

Quoi qu’il en soit, le monde syndical a toujours été traversé par les courants réformistes, de collaboration de classe à plus ou moins fortes doses. Cette fois-ci la CGT devance les autres confédérations syndicales par une démarche qui consiste à étouffer les luttes pour laisser place à la négociation de la revendication du possible et non de la revendication des besoins qui se décroche par le rapport de force.

C’est tellement vrai que l’annonce du gouvernement Sarkozy sur la retraite à 67 ans n’a pas fait réagir la confédération pour se mettre à l’offensive sur la revendication d’une véritable retraite dès 55ans et 50 ans pour les travaux pénibles, on meurt de plus en plus jeune dans l’ensemble des industries, c’est la preuve d’une accélération de la dégradation des conditions de vie à l’entreprise qui touche maintenant toutes les catégories sociales.

Les confédérations vont-elles négocier de départs en retraite anticipés pour les métiers pénibles sous formes de licenciements cachés, pour placer la retraite à 67ans, cela est la négociation du possible qui se traduit par le recul social important que nous subissons depuis des années.

Et bien camarades si le FSC a la possibilité de lancer à grande échelle cette revendication moderne de la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles en convergence avec les militants de la CGT, FSU et autres, cela aurait pour bénéfice de placer les confédérations syndicales sur les besoins réels de la classe ouvrière dans un rapport de force durable.

Il est bien attendu que nos adversaires distilleront le venin nécessaire pour brouiller les cartes comme quoi le Front syndical de classe veut créer un nouveau syndicat. La question n’est pas de créer un énième syndicat mais de placer toutes les confédérations syndicales sur les besoins des travailleurs pour la lutte et la grève générale, Voila camarades, j’en ai terminé, je vous remercie de m’avoir écouté.




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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 20:08

http://www.sncs.fr/article.php3?id_article=1890

Coup d'État avorté au CNRS : SNCS-HEBDO 09 n°17 du 2 juillet 2009   

La direction générale du CNRS a convoqué, le 29 juin 2009, un chargé de recherche, Vincent Geisser, devant la commission de discipline, sous prétexte de manquement grave à l’obligation de réserve. La commission a rejeté toutes les sanctions contre V. Geisser. Ce verdict met en échec la volonté de la direction générale de sanctionner ce chercheur par l’utilisation de tous les moyens à sa disposition.

Jean-Luc Mazet, secrétaire général du SNCS-FSU, Véronique Martin-Jézéquel et Fabien Jobard, élus de la CAP n°2   

Pour la première fois au CNRS, un chercheur a été convoqué, par le directeur général, devant la commission de discipline sous l’accusation de manquement grave à l’obligation de réserve, obligation qui n’est définie dans aucun texte de loi.

Lundi matin 29 juin, au cours d’une réunion préalable à la saisine, la CAP n°2 (commission administrative paritaire des chargés de recherche) s’est réunie à parité (7 nommés, 7 élus), pour l’approbation de son règlement intérieur. L’obligation de parité des votants, demandée par les élus et refusée par le directeur général, n’étant pas inscrite au procès-verbal portant les modifications au règlement intérieur, les élus n’ont pas signé ce procès-verbal.

La CAP s’est ensuite réunie en formation disciplinaire pour statuer du cas de V. Geisser. Le directeur général a alors imposé la présence de 8 nommés face aux 5 élus des personnels (2 SNCS-FSU, 2 SGEN-CFDT, 1 SUD-Recherche-EPST), tous avec voix délibérative. Ce déséquilibre des voix a immédiatement conduit au refus de la demande de report de la commission de discipline, posée par l’avocat de la défense de V. Geisser.

Contactée, la DRH (déléguée aux ressources humaines) a confirmé l’exigence de maintenir huit nommés, interprétant à sa façon le décret de 1982 relatif aux commissions paritaires (1). En l’occurrence, ce refus de la parité est une révolution dans la jurisprudence de la fonction publique, dont l’effet pervers a été démontré dès le début des débats. C’est aussi une véritable absurdité, en ce qu’elle nie la raison d’être des commissions paritaires.

Devant ce qui ressemblait à un coup de force de l’administration, il était impossible de rester silencieux. Le SNCS-FSU, avec l’aide d’autres syndicats, est intervenu à tous les niveaux institutionnels, depuis l’administration du CNRS jusqu’à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La réponse, venue du plus haut niveau, a exigé le rétablissement de la parité. Le tirage au sort des personnes votantes parmi les nommés, procédure proposée depuis le matin par les élus et déclarée impossible par le directeur général sur l’avis de la DRH, est alors devenu possible.

Lors du vote final, toutes les sanctions supérieures à l’avertissement ont été repoussées à une forte majorité. Sur l’avertissement (sanction la plus faible), les votes se sont partagés entre cinq « pour » et cinq « contre ». Ce résultat ne dégageant aucune majorité, la commission de discipline n’a finalement proposé aucune sanction (2). En tout état de cause, la décision finale revient au directeur général du CNRS. Le SNCS-FSU veillera à ce que le rejet de toute sanction par la commission de discipline soit respecté.

Depuis plusieurs années, l’intervention du FSD (fonctionnaire de sécurité et défense) a été constante dans l’affaire V. Geisser. Il est avéré, par certains documents du dossier, que le FSD a collecté des informations sur les activités professionnelles de V. Geisser et que son intérêt s’est étendu aussi à ses activités privées et à ses opinions exprimées dans les médias. Ces pratiques sortent clairement des missions du FSD, telles qu’elles ont été définies par son supérieur, le haut fonctionnaire de la défense du ministère (3). On peut donc s’interroger sur l’origine de ces initiatives et sur les moyens dont dispose le FSD du CNRS.

Le dossier a aussi révélé qu’en mars 2007, abusant de son pouvoir, le secrétaire général a décidé de refuser, pour non-conformité, un dossier d’enquête déposé par V. Geisser et en cours de régularisation auprès de la CNIL (Commission nationale informatique et liberté), sans en référer à celle-ci. Au-delà de V. Geisser lui-même, c’est la liberté de recherche de tous les chercheurs qui est menacée.

Dans le contexte de la réforme de l’organisme, la tentative de coup de force de la direction générale prend un aspect particulièrement inquiétant. Le renforcement du secrétariat général, prévu par le projet de décret organique, n’est pas fait pour nous rassurer. Nous espérons que les succès de la bataille syndicale (obligation d’une parité dans les votes des commissions paritaires, refus de sanction de l’expression des chercheurs) marqueront un coup d’arrêt à la mise en place, au CNRS, d’une dictature administrative sur la recherche.

1. http://www.dsi.cnrs.fr/RMLR/textesintegraux/volume5/52371-d82-451.htm (voir l’article 35) 2. Les commissions paritaires ne prennent pas de décision et le président n’a pas de voix prépondérante. 3. http://www.sg.cnrs.fr/FSD/securite-systemes/revues-pdf/si1.pdf (voir l’éditorial)


SNCS-HEBDO 09 n°17 du 2 juillet 2009




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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 20:01

http://www.linternationalmagazine.com/article6676.html

Les Chefs d’État africains indiquent dans un texte qu’ils ne coopéreront plus à l’arrestation et la livraison des personnalités africaines inculpées par le Cour Pénale Internationale (CPI).

L’Union africaine a adopté vendredi une résolution suspendant la coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) sur son inculpation du Président soudanais Omar el-Béchir.

"L’Union africaine décide qu’en raison de l’absence de réponse à la requête formulée par l’Union africaine, les Etats membres de l’UA ne coopéreront pas conformément aux dispositions de l’Article 98 du Statut de Rome sur la CPI à l’arrestation et la livraison des personnalités africaines inculpées" indique le texte final du 13ème sommet de l’UA qui s’est ouvert mercredi.

Le 4 mars, la Cour pénale internationale (CPI) basée à la Haye, a émis un mandat d’arrêt contre el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la région agitée soudanaise du Darfour entre 2003 et 2008.

Pour l’Union Africaine, le mandat d’arrêt contre le Président soudanais pourrait compromettre le processus de paix au Soudan.

Trente pays africains ont ratifié le Statut de Rome qui a créé la cour.





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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 19:49

Gilles Munier autorisé à se rendre à l’étranger pour donner une suite de son dernier livre !

Bonne nouvelle pour le Rennais Gilles Munier, secrétaire général des Amitiés franco-irakiennes : il va pouvoir donner une suite aux « Espions de l’or noir », ouvrage qu’il a publié en avril dernier et qui rencontre un certain succès*. En effet, mi- juin, après un entretien avec son avocat Jacques Vergès, la juge Xavière Siméoni a décidé de lui rendre son passeport et de lever l’interdiction qui lui était faite, depuis 4 ans, de voyager à l’étranger… y compris dans l’espace Schengen.

Mis en examen en 2005 dans l’affaire « Pétrole contre nourriture », astreint au versement d’une caution de 50 000 euros, par le juge Philippe Courroye pour non-respect de la résolution de l’ONU mettant l’Irak sous embargo, il n’avait plus d’autre moyen de subsistance que sa plume, et le salaire de son épouse. Ses demandes, réitérées, de recouvrer sa liberté de circulation avaient toutes été refusées, l’obligeant à abandonner deux projets de livres sur les questions de Proche-Orient – et les avances sur commissions prévues – et à annuler un reportage en Afrique du Sud pour le magazine Afrique Asie auquel il collabore. « Difficile de vivre dans ces conditions », dit Gilles Munier, « et d’autant plus quand on s’aperçoit que les personnes impliquées dans cette affaire voyagent, elles, sans difficulté ». C’est le cas, précise-t-il sans acrimonie, « du patron de Total, qui est allé en Angola et en Syrie avec Nicolas Sarkozy, et qui a même été reçu à Bagdad par Nouri al-Maliki, Premier ministre irakien ».

Alors, il a adressé au Procureur de la République de Paris son dernier livre - qui brosse le portrait d’espions occidentaux envoyés dans le Caucase et au Proche-Orient de l’époque napoléonienne aux lendemains de la Seconde guerre mondiale -, et une demande de restitution de son passeport pour lui permettre d’enquêter sur le jeu des grandes puissances en Méditerranée ces soixante dernières années. Bien lui en a pris. Cette fois, les arguments avancés par Maître Vergès ont été entendus. A 64 ans, c’est peut être pour Gilles Munier le début d’une nouvelle carrière !





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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 19:42

Un commando de la LDJ saccage la Librairie Résistances

http://europalestine.com/spip.php?article4246

Un commando d’une demi-douzaine d’individus, la plupart masqués, déclarant ouvertement appartenir à la Ligue de Défense Juive (LDJ) ont attaqué vendredi 3 juillet en début d’après-midi la Librairie Résistances (4 Villa Compoint, 75017 – Paris).

Deux femmes travaillant à la librairie étaient présentes, ainsi que deux ou trois clients. Après les avoir bousculés, les nervis se sont attaqués avec frénésie à l’établissement, arrosant d’huile plusieurs milliers de livres et détruisant les ordinateurs, avant de prendre la fuite à bord d’une automobile.

L’attaque de vendredi est intervenue au lendemain d’une conférence, donnée à la librairie par Mahmoud Suleiman, du village palestinien d’Al-Masara, sur le thème des actions de résistance non violente à l’occupation israélienne.

La librairie Résistances, qui propose, notamment, de nombreux livres sur la Palestine et sur Israël, a été attaquée et menacée à de nombreuses reprises par les fascistes sionistes. Mais alors que les agissements de cette bande sont archi-connus de la police, le pouvoir politique a jusqu’à présent systématiquement manifesté sa sollicitude à leur égard.





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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 18:46

André Gerin, le pourfendeur infatigable de l'islamisme

LE MONDE | 02.07.09 | 15h34  •  Mis à jour le 02.07.09 | 20h10

C'est un peu son leitmotiv : André Gerin ne manque pas une occasion de pourfendre la montée de l'islamisme qui menacerait la République et les cités en particulier. Le député du Rhône n'en est pas à son premier coup d'éclat. Il a exposé sa vision de la banlieue et des dangers qu'y fait peser l'islamisme radical dans un ouvrage, Les Ghettos de la République (éd. Les Quatre Chemins, 2007). Le maire de Vénissieux (Rhône) y stigmatise sa banlieue comme en proie à une "guerre civile" où des "émeutes ont lieu tous les jours", où les bandes y pratiqueraient toutes sortes de trafics et les islamistes un prosélytisme inquiétant.

Dans le même livre, il disait comprendre les propos tenus par Jacques Chirac en juin 1991 à Orléans sur "le bruit et l'odeur" des immigrés : "Il n'avait dit que la vérité." Pour enfoncer le clou, il fait préfacer son ouvrage par le député UMP Eric Raoult, qui a fait de l'insécurité en banlieue son cheval de bataille.

Un an auparavant, il avouait partager les positions de Nicolas Sarkozy sur les émeutes de 2005. Le propos est volontairement outrancier, la rhétorique populiste et les glissements, jugés "sécuritaires" par ses camarades, sont fréquents. En 2005, il avait été jusqu'à inviter dans sa mairie Jacques Cheminade, du mouvement d'extrême droite Solidarité et Progrès.

Pourtant, en tant que maire de Vénissieux, M. Gerin a une pratique plus conciliante. Dés le début des années 1990, il a fait des associations musulmanes des Minguettes ses interlocuteurs privilégiés, y compris les plus raides. Depuis vingt ans, André Gerin a toujours annoncé la construction d'une grande mosquée sans qu'elle ne voie le jour. Les salles de prière clandestines se sont multipliées et le radicalisme musulman des salafistes avec. C'est à Vénissieux, en 2003, qu'a été arrêté l'imam Bouziane expulsé pour ses déclarations sur la lapidation des femmes.

Mais, désormais, M. Gerin n'est plus maire. Un an après sa réélection, l'élu de 63 ans vient de céder sa place à son adjointe, Michèle Picard. Aujourd'hui, il se dit simple député désireux de vouloir "sortir de l'indifférence et de l'aveuglement" face aux dangers du radicalisme musulman. Place du Colonel-Fabien, sa dernière initiative sur la burqa n'a pas été commentée. Voilà longtemps que les "coups" de M. Gerin sont regardés avec gêne à la direction du PCF. C'est pourtant contre elle qu'il concentrera ses efforts. Celui qui s'est présenté en 2008 contre Marie-George Buffet continue sans relâche de l'accuser de vouloir "liquider le parti".



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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 18:34

http://www.palestine-solidarite.org/interview.Robert_Baer.020709.htm

http://www.voltairenet.org/article160854.html

Robert Baer : « Les autorités militaires US opposent un véto à toute guerre contre l'Iran »

Robert Baer, ancien agent de la CIA et défenseur intelligent de l’Empire états-unien, multiplie les critiques sur la gestion US du dossier proche-oriental. Dans un entretien accordé à l’agence IPS, il livre sa vision de l’affrontement qui oppose Washington et Téhéran, et du rôle de Tel-Aviv dans les perceptions déformées de cette région.

IPS : Certains analystes pensent que l’attaque israélienne contre le Hamas à Gaza, deux ans après la guerre des Trente-Quatre jours entre Israël et le Hezbollah, s’inscrit dans un plan plus vaste qui aboutira à une offensive armée contre les installations nucléaires de l’Iran ? Israël en prend-il vraiment le chemin ?

Robert Baer : [1] Non. Je pense qu’il y a un veto des autorités militaires contre toute attaque contre l’Iran [2]. C’est tout simplement impossible.

IPS : Pourquoi donc est-ce impossible ?

Robert Baer : Eh bien, c’est impossible ne serait-ce que parce que nous savons qu’il y aurait des représailles iraniennes dans le Golfe (arabo-persique). S’il était attaqué, l’Iran ne se contenterait pas de répliquer très localement comme le fait le Hamas. L’Iran répondrait au niveau international. Il n’a d’ailleurs pas le choix : c’est en cela que consiste sa puissance de dissuasion. Dès lors qu’il est question de l’Iran, nous marchons sur des œufs, et nous avons des tas de leçons à assimiler.

Si vous étudiez le site ouèbe des GRI [Gardiens de la Révolution Iranienne], vous prendrez connaissances des leçons qu’ils ont retenues de la guerre Iran-Irak. Ce fut une guerre d’usure, le genre de guerre qui ne se termine pour ainsi dire jamais. Ce genre de guerre, vous ne pouvez pas la gagner, en particulier pas contre les Etats-Unis. Alors ils ont mis au point un autre moyen stratégique, alternatif et asymétrique, redoutablement efficace : la guérilla.

Je ne sais pas si vous le savez, mais les forts en thème, en Iran, sont entrés dans les Pasdaran [les Gardiens de la Révolution], sans être pour cela nécessairement des fanatiques. Dans un certain sens, ce sont essentiellement des nationalistes. A ce que j’en ai vu, ces gens, chez les Pasdaran, au niveau opérationnel, sont probablement les penseurs politiques et les commandos de guérilla les plus capables et les plus intelligents au Moyen-Orient, Israël et Jordanie inclus. Ils savaient et ils savent exactement ce qu’ils faisaient et font. De plus, il est évident qu’ils ne rentrent dans aucune des cases de la vie politique iranienne.

IPS : L’éventualité d’une attaque israélienne limitée contre les installations nucléaires iraniennes est-elle également exclue ? En particulier lorsqu’on sait, grâce à un article du New York Times, qu’en 2008, les dirigeants israéliens ont demandé au Président Bush de procéder à une telle attaque, ce que le président américain a, toutefois, refusé ?

Robert Baer : C’est totalement hors de question. Même Bush l’avait compris ! Le New York Times voit juste, quand il écrit que si Bush a mis son veto à toute attaque israélienne, c’est pour la simple et bonne raison qu’il existe, au Moyen-Orient, un équilibre des forces entre les Etats-Unis et l’Iran, et que cet équilibre est vraiment, comment dire ?... équilibré ! Je précise : bien entendu, pas en termes de nombres de tanks projetables par voie aérienne ou en sous-marins, mais bien en matière de monopole de la violence. Là, il y a égalité.

Cela ne fait aucun doute qu’il y a égalité. Nous pourrions bombarder Téhéran, certes. Et puis après ? Après : rien. Cela équivaudrait au bombardement d’un complexe de l’Onu par Israël à Gaza. Qu’est-ce que cela apporte aux Israéliens ? Rien. Oui, ils ont pu le détruire, le compound de l’Onu, mais qu’est-ce que cela leur a apporté ? Le Hamas est toujours là.

Vous pouvez bombarder toutes les bases militaires iraniennes durant deux semaines, mais l’Iran sera toujours là ; et il aura toujours la capacité de projeter sa puissance, de projeter sa volonté et sans doute même de ressortir encore plus fort qu’avant de ce type de conflit. Et puis, pour l’Iran, la puissance militaire est tellement bon marché que le prix du pétrole lui importe peu, pour la simple et bonne raison que le fait d’armer le Hezbollah ou de soutenir le Hamas à Damas ne lui coûte pratiquement rien. Vous voyez, même si le prix du pétrole chutait jusqu’à 10 dollars le baril, l’Iran pourrait sans aucun problème se payer ce type de défense.

IPS : Obama ne cesse de mentionner sa volonté de parler avec les dirigeants iraniens et sa volonté d’apporter un changement à la politique étrangère des Etats-Unis. Jusqu’à quel point la nomination de Dennis Ross en tant que principal conseiller en matière de politique iranienne peut-il contribuer à la réalisation de ses promesses ? [3]

Robert Baer : En ce qui concerne Dennis Ross, le point important, c’est que les Israéliens sont à l’aise avec lui. Si un dialogue avec l’Iran s’instaure, les Israéliens savent qu’il ne les trahira point. Je veux dire qu’ils ont eu des années et des années pour mettre ce type à l’épreuve. Il est juif, il a toujours été franc avec les Israéliens, il a accompagné leurs projets, y compris les plus fous. Si un dialogue s’ouvre entre les Etats-Unis et l’Iran, les Israéliens savent qu’ils n’auront pas de mauvaise surprise. Si Obama avait recruté un homme totalement neuf, quelque professeur de Harvard que les Israéliens ne connaîtraient pas, ils l’auraient immédiatement ostracisé et mis au congélateur, et il y aurait eu d’énormes contrecoups, d’ordre politique.

IPS : Quand on connaît les positions de Ross sur certaines questions au Moyen-Orient et en particulier sur l’Iran, ces dix dernières années, comment Obama pourrait-il adopter une politique étrangère nouvelle dans cette région du monde ?

Robert Baer : Bon. Obama a besoin du soutien du parti démocrate pour faire passer ces choses sur le plan politique, et c’est la raison pour laquelle il a fait appel à des gens tels que Dennis Ross et Dennis Blair [4], le Directeur du Renseignement National, tout simplement parce qu’il a besoin de ce soutien politique. Il ne peut pas recruter des gens qui n’auraient pas fait leurs preuves et les laisser affronter le parti démocrate. En effet, s’il y a une ouverture américaine en direction de l’Iran, cela se fera avec une certaine connivence d’Israël, sans doute silencieuse, tout simplement parce que les Israéliens ne pourront rien faire d’autre que l’accepter.

Dans la vie politique américaine, vous ne pouvez rien faire au Moyen-Orient sans le feu vert de Tel Aviv, tout au moins à un certain niveau. C’est totalement impossible. Je veux dire : je ne vois pas d’autre cas, dans l’Histoire, ou un pays (de plus, une superpuissance) qui soit aussi pieds et poings liés vis-à-vis d’un pays aussi minuscule qu’Israël ! Non, je n’en vois aucun. Je ne peux même pas y songer.

IPS : Et pourquoi est-ce ainsi ?

Robert Baer : Voyez New York City. Prenez tous les plus grands journaux. Ils ont un agenda sioniste. C’est une évidence. Je ne suis pas juif. Moi (du point de vue religieux), je ne suis rien du tout, d’ailleurs. Je ne suis pas intéressé par les Israéliens. Et je ne suis pas antisémite non plus. C’est simplement une donnée de fait. J’ai proposé à mon éditeur d’écrire un nouvel ouvrage, sur Israël. Il m’a dit : « Vous feriez mieux de laisser tomber ». Personne ne peut dire la vérité, au sujet d’Israël. Personne. Le seul endroit au monde où vous pouvez dire la vérité sur Israël, c’est en Israël. Là-bas, en Israël, les gens vous raconteront des choses que vous n’entendrez jamais aux Etats-Unis.

IPS : Quel genre de choses ?

Robert Baer : Par exemple, pourquoi les gens qui vivent à Gaza sont-ils tellement malheureux ? Eh bien, si vous deviez vivre toute votre vie en prison, vous, vous seriez heureux ? Voilà le genre de chose que vous ne lirez jamais dans le New York Times. Ouvrez le New York Times : c’est quasiment un prolongement d’Israël.

IPS : Quel est l’impact du conflit à Gaza sur le devenir des relations irano-israéliennes et des relations irano-américaines ? Les dernières attaques israéliennes ont-elles totalement détruit le Hamas ?

Robert Baer : Bien sûr que non ; c’est totalement impossible. Le Hamas, c’est un concept, c’est une idéologie. Le Hamas n’est pas une organisation. Oui, c’est ça : le Hamas, c’est une idée, et à moins que les Israéliens n’entrent à Gaza et ne forcent un million et demi de personnes à fuir en Egypte, ils ne contrôleront jamais la bande de Gaza. Ils peuvent faire une opération terrestre, massacrer tous les dirigeants et jeter dix mille personnes en prison : le Hamas n’en ressortira qu’encore plus puissant. Les grands perdants, dans l’histoire, ce sera les gens du Fatah.

IPS : Quelles sont les principales caractéristiques du comportement militaire et politique du Hamas et du Hezbollah ?

Robert Baer : Les deux ont redéfini le concept de l’inscription de la guerre à l’intérieur d’une géographie donnée. Le fait que le Hezbollah se soit installé dans des souterrains, ou qu’il utilise des fibres optiques pour ses communications démontre une combinaison entre une énorme sophistication et une stratégie guerrière quasi primitive. Je veux dire : quelle armée, au monde, utilise-t-elle des fibres optiques, mis à part le Hezbollah ? Il est totalement impossible d’intercepter des communications par fibre optique, c’est imparable.

Regardez [le leader du Hezbollah Hassan] Nasrallah : il a totalement redéfini la politique islamique, du simple fait qu’il a conclu une alliance avec des chrétiens. Ben Laden, lui, les chrétiens, il veut les occire. Si je voulais symboliser l’opposition totale entre eux, je ne retiendrais que cela : Nasrallah considère, quant à lui, que les chrétiens sont ses alliés.

Propos recueillis par Omid Memarian pour Ipsnews.net. Notes du Réseau Voltaire

Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier

[1] Ancien agent de la CIA, Robert Baer a été considéré comme l’un des meilleurs agents de terrain au Proche-Orient. Depuis son départ de l’Agence, il a publié de nombreux livres à succès, dont La Chute de la CIA - Les mémoires d’un guerrier de l’ombre sur les fronts de l’islamisme, Gallimard, collection « Folio documents », Paris, 2002. et Or noir et Maison-Blanche - Comment l’Amérique a vendu son âme pour le pétrole saoudien, Gallimard, collection « Folio documents », Paris, 2002. Ces ouvrages ont inspiré le film Syriana. M. Baer fait partie des nombreux experts US qui contestent la version bushienne des attentats du 11-Septembre.

[2] Le Réseau Voltaire a été le premier média à analyser le revirement de Washington face à l’Iran. Voir « Washington décrète un an de trêve globale », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 décembre 2007. « Pourquoi McConnell a-t-il publié le rapport sur l’Iran ? », Horizons et débats, 17 décembre 2007.

[3] Dennis Ross a longtemps été l’alter ego de Paul Wolfowitz. Il a mené une brillante carrière au Pentagone, puis au département d’État. Il a co-fondé le Washington Institute for Near East Policy (WINEP), le think tank du lobby pro-Israélien aux États-Unis (AIPAC). Il est aujourd’hui conseiller spécial de la secrétaire d’État Hillary Clinton pour les questions proche-orientales, mais devrait prochainement rejoindre le Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche comme conseiller du président pour l’Iran.

[4] L’amiral Dennis Blair a notamment été directeur associé de la CIA pour le soutien militaires aux opérations, puis chef du Pacific Command. Considéré comme un possible chef d’état-major interarmes, il avait été écarté par Donald Rumsfeld, principalement en raison de son amitié personnelle avec les Clinton. Obama en a fait le directeur du Renseignement national malgré la désapprobation affiché de John McCain pour les républicains.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 20:25

Les sans-papiers du boulevard du Temple dans l'impasse

LEMONDE.FR | 30.06.09 | 21h16

Une semaine après leur expulsion de la Bourse du travail, rue Charlot à Paris, la situation des sans-papiers qui campent boulevard du Temple semble bloquée. Les responsables associatifs et politiques qui suivent le dossier ne se font pas beaucoup d'illusions sur un mouvement qui semble "dans l'impasse".

"Nous sommes toujours dans la rue. On n'a pas de nouvelles de la préfecture et on restera là tant que nos demandes ne sont pas entendues", explique Djibril Diaby, un des porte-parole de la CSP75 et des sans-papiers qui campent depuis le 24 juin boulevard du Temple, à deux pas des restaurants de la place de la République. Ils sont au moins deux cents à dormir là tous les soirs, protégés par de simple bâches, et bien plus à venir passer un moment de la journée sur ce bout de trottoir. "Les conditions d'hygiène sont difficiles", reconnaît Djibril Daby. La mairie du 3e arrondissement de Paris a ouvert une fontaine pour leur offrir un accès à de l'eau potable, des associations leur apportent des bouteilles d'eau, mais ils n'ont toujours accès qu'à un simple WC public en guise de toilettes.

"On est effectivement dans une impasse", juge Pierre Aidenbaum, maire du 3e arrondissement, qui a suivi le dossier depuis un an et le début de l'occupation des locaux CGT de la Bourse du travail. Aujourd'hui, "la situation n'est plus tenable", estime l'élu. La principale demande des sans-papiers reste la régularisation, mais depuis leur expulsion par le service d'ordre de la CGT, ils demandent également l'accès à un local qui puisse accueillir l'ensemble des membres du mouvement. Une revendication qui paraît pour le moment difficile à satisfaire, de l'avis de plusieurs responsables associatifs. La mairie a fait savoir qu'elle ne disposait pas d'un tel local. "De toute manière ça ne résoudrait pas le principal problème, qui est la demande de régularisation", estime Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme. Selon lui, la concentration d'autant de personnes sur un trottoir de la capitale ne manquera pas de causer des problèmes. Il dit craindre une expulsion à la faveur de l'été si aucune solution ne se présente d'ici là.

RISQUE DE NOUVELLE EXPULSION

Nombre d'entre eux disposent d'un endroit où loger. Mais refusent de se disperser et de voir leurs dossiers traités au cas par cas, car ils se sentent ainsi isolés et pensent "ne pas faire le poids" face à l'administration. Les attentes sont très grandes, nourries par 14 mois de revendications et de manifestations hebdomadaires. La plupart attendent une régularisation groupée, ce qui a peu de chance de se produire puisque le gouvernement privilégie la gestion des dossiers au cas par cas. Gestion qui a d'ailleurs permis la régularisation d'une centaine des premiers occupants de la Bourse du travail. Il resterait au moins 200 dossiers sur les bureaux de la préfecture, dont seulement 33 seraient en cours d'examen.

"Comment peut-on laisser tous ces gens sur le trottoir ?" s'interroge Violaine Carrère, membre du Gisti, qui a suivi ce dossier. "Depuis le début de l'occupation, on sentait que la situation était difficile et on craignait une expulsion, explique-t-elle. Aujourd'hui ils sont encore plus soumis au risque d'interpellations et d'une nouvelle expulsion." D'autres responsables associatifs avouent à mot couvert leur impuissance face à la situation. "On tente de recoller les morceaux, mais il ne faut pas oublier que le principal responsable de l'impasse, c'est le gouvernement qui refuse de régulariser", explique de son côté Richard Moyon, membre du Réseau éducation sans frontières.

Une réunion rassemblant de nombreuses associations doit avoir lieu mercredi 1er juillet sous l'égide de RESF (Réseau éducation sans frontières). La question d'un éventuel local devrait être abordée, même si elle ne suffira qu'à mettre les sans-papiers à l'abri et pas à satisfaire leurs revendications. Pierre Aidenbaum a décidé de porter l'affaire devant devant le Conseil de Paris, lundi 6 juillet, et dit appeler à "un geste de la part de la préfecture de police de Paris ou du ministère de l'immigration".





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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 20:28

 
Les résultats des élections présidentielles du 12 juin en Iran fascinent l’opinion publique occidentale.

 

   Nous avons pourtant dans les pays occidentaux une longue tradition de fraude électorale et de fabrication des résultats électoraux. Aux Etats Unis en 2000 il y a neuf ans, la première élection du fils Bush n’est pas le résultat du vote des électeurs et des citoyens étatsuniens, c’est le résultat d’un arrêt de la cour suprême fédérale des Etats Unis. En France en 2002, c’est la fabrication artificielle du deuxième tour des élections présidentielles entre Chirac et Le Pen par la multiplication d’un certain nombre de candidatures de gauche et par la disparition d’un certain  nombre de candidatures de droite au premier tour. La fabrication artificielle de ce deuxième tour entraîne la victoire triomphale de Chirac. C’est aussi l’abstention ouvrière massive aux élections européennes du 7 juin de cette année dans toute l’Europe cinq jours avant les élections présidentielles en Iran, dont la principale cause est la négation des résultats du vote majoritaire du peuple français au référendum contre la constitution européenne du 29 mai 2005.

 

  La fraude électorale et la fabrication artificielle des résultats électoraux serait finalement comme la possession, le développement et l’utilisation des armes nucléaires de destruction massive, ce serait un privilège et un monopole colonial impérialiste.

 

  L’occident aurait droit à la bombe atomique, l’Iran n’y aurait pas droit. L’occident aurait droit à la fraude électorale, l’Iran n’y aurait pas droit.

 

  Il y a une multiplication des messages et des déclarations selon lesquels Moussavi serait un agent de l’impérialisme. Les rédacteurs de ces messages me permettront l’hypothèse exactement inverse selon laquelle Ahmadinejad serait un agent de l’impérialisme, et son élection serait le prétexte pour de nouvelles sanctions économiques occidentales contre l’Iran et pour de nouvelles menaces de guerre d’Israël et des Etats Unis contre l’Iran.

 

  Dans mon premier commentaire après le 12 juin, sans réponse à ce jour, je faisais la comparaison entre Ahmadinejad et Saddam Hussein. Il y avait pendant plus de vingt ans entre 1968 et 1991, en particulier pendant les huit ans de guerre entre l’Irak et l’Iran entre 1981 et 1988 un soutien politique et militaire total des Etats Unis et de l’Europe occidentale à Saddam Hussein, souvenons nous en particulier de la célèbre poignée de main entre Saddam Hussein et Rumsfeld en 1983. Il y avait ensuite entre 1991 et 2003 douze ans d’embargo et de guerre des Etats Unis contre l’ Irak de Saddam Hussein. Cet embargo et ces guerres n’étaient pas d’abord et avant tout des guerres contre Saddam Hussein, c’était d’abord et avant tout des guerres contre le peuple irakien. Nous ne soutenions pas Saddam Hussein, nous soutenions le peuple irakien.

 

  De la même manière aujourd’hui en Iran, nous ne soutenons pas ni Ahmadinejad, ni Moussavi, ni Rafsandjani, ni Khameiny, ni Khatami, nous soutenons le peuple iranien.

 

  En réalité, les deux hypothèses sont fausses. Il n’y a pas d’agent de l’impérialisme en Iran. Les résultats des élections présidentielles en Iran ne sont pas l’œuvre des services de renseignement des Etats Unis ou bien de la Grande Bretagne, ce serait une vision policière de l’histoire, c’est une contradiction à l’intérieur du peuple, c’est une question de politique intérieure iranienne. La seule intervention extérieure acceptable et positive serait une tentative de négociation et de conciliation entre Ahmadinejad et Moussavi, mais comme par hasard il n’y a aucune proposition occidentale en ce sens.

 

  Des millions d’électeurs iraniens votaient pour Moussavi, des centaines de milliers de citoyens iraniens manifestaient pour Moussavi, ce ne sont pas des agents de l’impérialisme. Des millions d’électeurs iraniens votaient pour Ahmadinejad, des centaines de milliers de citoyens iraniens manifestaient et manifesteront plus ou moins spontanément pour Ahmadinejad, ce ne sont pas non plus des agents de l’impérialisme. Quand la moitié d’un peuple manifeste contre l’autre moitié, on appelle cette situation une révolution.

   

  Bernard Fischer

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