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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 15:30

Les insurgés syriens évacuent Homs, libèrent des détenus à Alep (Reuters)

Des centaines d'insurgés syriens assiégés dans Homs ont évacué la ville Mercredi 7 Mai 2014 dans le cadre d'un accord passé avec le régime de Bachar al Assad, qui remporte là une victoire hautement symbolique dans la « capitale de la révolution » à moins d'un mois de la présidentielle du 3 juin.

Deux convois d'autocars ont évacué des insurgés hors d’Homs, dans le centre-ouest de la Syrie, et pris la direction de zones tenues par les insurgés à travers les rues dévastées de la ville.

Au même moment, les rebelles ont relâché des dizaines de prisonniers dans les provinces d'Alep et de Lattaquié, conformément à l'accord.

En revanche, un convoi d'aide humanitaire qui devait parvenir à deux villes chiites assiégées par les rebelles près d'Alep a été contraint de faire demi-tour par les combattants du Front al Nosra, ce qui pourrait menacer l'ensemble de l'accord.

D'après les derniers chiffres communiqués par l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH), quelque neuf cent combattants ont été évacués mercredi de la vieille ville d’Homs, où ils étaient assiégés et bombardés depuis plus d'un an par les forces de Bachar al Assad.

Le départ des rebelles, essentiellement sunnites, marquera la fin de toute présence insurgée au coeur d'une ville naguère baptisée la « capitale de la révolution » lors des premières manifestations contre le régime Assad au printemps 2011.

Depuis des mois, les forces gouvernementales accumulent les victoires le long d'une bande de territoire stratégique reliant Damas à la région alaouite sur la côte méditerranéenne. Le clan Assad appartient à la minorité alaouite, une branche du chiisme.

Sur une vidéo montrant le départ du premier convoi d’Homs, on peut voir un groupe d'hommes monter à bord d'un autocar vert sous la surveillance d'une dizaine d'hommes vêtus d'uniformes kaki et de gilets pare-balles noirs ornés de l'inscription « police ». L'autocar est précédé d'une voiture blanche portant les lettres « UN », pour United Nations, qui supervisent l'opération.

LIBÉRATION DE PRISONNIERS

Contrairement à ce qui s'est produit lors de l'évacuation de civils d’Homs en février, les personnes extraites de la vieille ville n'ont cette fois pas été interrogées par les forces de sécurité et ont été autorisées à conserver leurs armes légères, selon les opposants.

D'après les opposants au régime, le repli de quelque mille neuf cent personnes, essentiellement des insurgés, doit s'effectuer en plusieurs phases.

A la nuit tombée, mercredi, il n'était pas possible de déterminer si l'évacuation serait bouclée dans la journée ou se prolongerait jeudi.

Cette opération doit se dérouler en coordination avec l'assouplissement par les rebelles du siège de Noubl et d'al Zahraa, dans le nord de la Syrie, et de la livraison d'une aide humanitaire à ces deux villes chiites fidèles à Assad.

Les rebelles doivent aussi libérer des prisonniers détenus près de ces deux localités et de la ville de Kassab dans la province de Lattaquié.

D'après un opposant, un russe et plusieurs iraniens figurent parmi ces détenus libérés, ce qui n'a pas été confirmé de source indépendante.

Le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, a déclaré, cité par l'agence de presse officielle Sana, que l'opération de mercredi visait à évacuer l'ensemble des insurgés et de leurs armes de la ville, et qu'elle concernerait la totalité d’Homs.

En plus de leur bastion de la vieille ville, les insurgés sont présents dans un faubourg, al Waer, en lisière nord-ouest de la ville.

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