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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 16:09

http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=12990

http://www.ft.com/intl/cms/s/0/2de54280-fd78-11e4-9e96-00144feabdc0.html#axzz3asqnADwG

Les rebelles de Syriza appellent à la « rupture » avec les créanciers de la Grèce

Les dirigeants de la faction dure de gauche du parti Syriza de la Grèce ont appelé à une « rupture » avec les créanciers dans un défi public à Alexis Tsipras, le premier ministre, comme il se rapproche d’un nouvel accord sur le plan de sauvetage.

Les rebelles comprennent cinq membres du bureau politique du comité central de Syriza et sont dirigés par John Milios, un ancien ministre des finances de l'ombre.

Pour la première fois depuis que le parti est arrivé au pouvoir lors d'une élection générale en janvier 2015, la faction extrémiste a publiquement exprimé son opposition à des choix de politique économique, développant même l'option d'un départ de la Grèce de l'euro.

« Nous avons à choisir entre la signature de ce qui est évidemment un accord d'austérité et la rupture avec les créanciers. Syriza ne peut pas devenir un parti d’austérité et le gouvernement ne peut pas mettre en œuvre un mémorandum », ont dit les rebelles dans un texte publié Lundi 18 Mai 2015 sur un site grec de gauche.

Les intransigeants de Syriza ont mûri leur opposition à un accord avec l'Union Européenne et le Fonds Monétaire International (FMI) pendant plusieurs semaines.

Le texte, qui doit être examiné lors d’une réunion publique, Mardi 19 Mai 2015, va vers une escalade de la campagne anti austérité dans Syriza qui, si elle est maintenue, pourrait diviser le parti dans un vote parlementaire.

« Notre seul choix est une rupture avec les créanciers, la suspension des remboursements de prêts, l’imposition de mesures visant à restreindre la libre circulation des capitaux, la mise des banques sous contrôle de l’état, l'imposition du capital et des riches pour financer des mesures pour soutenir les gens ordinaires et même une rupture avec l’euro », est-il écrit dans le texte.

Le gouvernement est pris dans des négociations avec ses créanciers internationaux depuis quatre mois pour tenter de percevoir quelques-uns des sept milliards deux cent millions d’euros des fonds de sauvetage non décaissés. Mais les progrès sont lents au milieu des désaccords sur les réformes économiques et les créanciers sont exigeants en échange de l’argent.

Comme les rebelles ont publié leur position, To Vima, un journal grec, a publié les détails sur son site internet d'une percée supposée dans les discussions, un nouveau plan d’austérité de cinq milliards d’euros a été proposé par la commission européenne.

To Vima a déclaré que le projet d'accord serait de verser environ cinq milliards d’euros d’aide à la Grèce, trois milliards sept cent millions d’euros immédiatement, pour éviter un défaut sur un remboursement du prêt d’un milliard deux cent millions d’euros au FMI en juin 2015, à condition que le parlement approuve les réformes nécessaires pour mettre en œuvre ce nouveau plan d’austérité.

Le gouvernement n'a pas commenté immédiatement cette proposition. A Bruxelles, les fonctionnaires de la commission européenne ont minimisé son importance, notant que plusieurs propositions ont été échangées par les parties au cours des derniers mois.

L’aspect le plus intéressant de la proposition peut être qu'il ne prévoit pas une contribution du FMI à ce versement d’argent à la Grèce.

John Milios, un vieil économiste marxiste, a précisé ses arguments contre l'austérité depuis qu'il a été évincé de la tête de l’équipe de politique économique de Syriza cette année par une décision du bureau politique, la plus haute instance de décision du parti. Mais il reste un membre influent du comité central. D’autres dans le groupe rebelle représentent différentes factions marxistes.

Alexis Tsipras insiste pour dire qu'il est mandaté pour mettre fin à sept années d’austérité tout en assurant que la Grèce reste membre de la monnaie unique.

Mais les politiciens de Syriza les plus importants, y compris Zoi Constantopoulou, la puissante présidente du parlement, ont critiqué le gouvernement pour sa volonté apparente de compromis, en dépit de l'insistance du premier ministre pour que les « lignes rouges » sur la réduction des retraites et la réforme du marché du travail, les deux demandes les plus anciennes des créanciers, ne soient pas franchies.

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