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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 15:00

https://www.ensemble-fdg.org/content/appel-initie-par-la-fondation-copernic-ce-gouvernement-ne-doit-pas-continuer

Appel initié par la Fondation Copernic

Ce gouvernement ne doit pas continuer à faire monter les tensions dans le pays.

Il est minoritaire sur son projet de loi. Et tout le monde a saisi qu’il devrait, pour le faire passer en cachette, donner l’impression de l'amender dans la confusion, au début du mois de juillet 2016.

Une très large majorité de la population a parfaitement compris la loi travail, pour de sombres calculs des institutions européennes en faveur des grands groupes financiers, il faudrait encore réduire les droits des salariés. Avec des droits passés à cette moulinette, il n’y aurait plus au final qu’un code du travail entreprise par entreprise, des syndicats contournés et des individus moins payés, isolés, sommés de se soumettre ou renvoyés au chômage.

Le gouvernement n’a pas de majorité à gauche pour imposer cette régression sociale majeure qui écrit l’histoire à l’envers. Et il doit se confronter à une intersyndicale et à des mobilisations qui, depuis trois mois, redonnent de l’espoir à des millions de salariés, de précaires, de jeunes et de sans-droits. Le mouvement des Nuits Debout en montre les potentialités.

Jouer des tensions et des violences policières, vouloir user les grévistes et tenter des coups de force au parlement, où cela va-t-il aboutir ? Nous sommes inquiets, comme beaucoup en ce moment. Faudra-t-il à ce gouvernement un mort comme lors de la loi Devaquet en 1986 ? Il vaudrait mieux, au plus vite, qu’il cesse de côtoyer les risques de tragédie.

Ou bien lui faudra-t-il une « nuit du 10 mai », comme en 1968 ?

Les analyses et les propositions pour améliorer le code du travail ne manquent pas, ni du côté des juristes, ni du côté des syndicalistes. Le gouvernement aurait déjà dû savoir les écouter et discuter.

Alors que son projet est partout rejeté, quel besoin de bomber le torse plus longtemps ? Pour en arriver où ?

Il serait plus sage de passer la main, que le premier ministre abandonne cette loi, qu’il démissionne si besoin et qu’il laisse reprendre autrement une discussion sur ce qui constitue une vraie question. Car oui, il faut discuter de réformes qui consolident les droits et réorganisent les relations sociales dans les entreprises, mais en faveur des salariés et des jeunes et pas en faveur des actionnaires.

Premiers signataires

Etienne Balibar, Annick Coupé, Thomas Coutrot, Eric Fassin, Bernard Friot, Samy Joshua, Pierre Khalfa, Razmig Keucheyan, Christian Laval, Michael Löwy, Philippe Marlière, Daniel Mermet, Ugo Palheta, Willy Pelletier, Catherine Samary, Francis Sitel, Aurélie Trouvé, Louis Weber, Pierre Zarka.

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