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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 16:22

http://www.plateforme-palestine.org/Khalida-Jarrar-sera-liberee-demain

Khalida Jarrar libérée

L’avocate et députée palestinienne a enfin été libérée Vendredi 3 Juin 2016, après avoir passé quatorze mois en prison pour des raisons politiques, dont un mois en détention administrative, soit sans avoir été inculpée.

Communiqué d'Addameer

Jeudi 2 Juin 2016

La libération de Khalida Jarrar, membre du conseil législatif palestinien, est prévue pour Vendredi 3 Juin 2016. Elle est détenue depuis le 2 avril 2015 quand les forces israéliennes d’occupation ont encerclé son domicile dans le quartier d'al Ersal à Ramallah. Après avoir détruit l’entrée principale, ils se sont introduits dans sa maison où elle était avec son mari. Elle a ensuite été arrêtée et emmenée dans un véhicule militaire.

Khalida Jarrar a d’abord été emmenée dans la colonie de Beit El puis a été transférée dans un camp militaire près du village de Jaba à Jérusalem-Est. A 7 heures 30, elle a été transférée au camp militaire d’Ofer près de Ramallah où l’interrogatoire a débuté. Khalida Jarrar a gardé le silence et a refusé eau et nourriture. Plus tard, elle a été menottée puis transférée à la prison d’Hasharon en Israël.

Khalida Jarrar, qui a souffert de plusieurs infarctus, hypercholestérolémie et de thrombose veineuse profonde, a d’abord été placé en détention administrative et a reçu un ordre de détention de six mois le Dimanche 5 Avril 2015. Sans aucun doute grâce à la pression internationale, sa détention administrative a été fixée jusqu’au 4 mai 2015. Une liste d’accusations a été établie à son encontre le 15 avril 2015. Les douze accusations tournaient autour de son rôle de membre du conseil législatif palestinien et de leader politique dans la défense des prisonniers.

Des organisations internationales ont condamné la détention continue de Khalida Jarrar. Des inquiétudes ont été exprimées par l'union inter-parlementaire « à propos de l’emprisonnement de Khalida Jarrar au regard des multiples irrégularités entourant son arrestation, sa détention et les poursuites dont elle a fait l’objet », dans la décision adoptée par le comité des droits de l’homme des parlementaires à sa cent quarante neuvième session, à Genève, au mois de janvier 2016.

Le 13 avril 2015, cinquante huit membres du parlement européen ont envoyé une lettre à la haute représentante de l’Union Européenne, Federica Mogherini, appelant à la libération de Khalida Jarrar, et exprimant leur « plus forte condamnation de la dernière escalade israélienne contre les législateurs palestiniens et pour la suppression de la direction politique palestinienne ».

La pratique de détention administrative en l’absence de preuves suffisantes continue. Le 14 avril 2016, un professeur palestinien et astrophysicien a été arrêté au check point israélien de Nabi Saleh puis placé en détention administrative. Après qu’un ordre pour sa remise en liberté ait été émis le 29 mai 2016, il a finalement été inculpé pour « incitation ».

Comme les procès de nombreux palestiniens dans les cours de justice militaires israéliennes, qui ont publié un taux d’emprisonnement de plus de quatre vingt dix neuf pour cent, le plus haut chiffre jamais publié, le procès de Khalida Jarrar a été marqué par des violations au procès équitable, notamment en reportant son procès pour absence de témoins, en se basant sur des preuves secrètes, en violant le droit à la notification immédiate des charges et par le transfert illégal d’un territoire occupé.

Par son manque de confiance dans le système de la justice militaire, Khalida Jarrar a plaidé coupable pour deux des douze accusations et a été condamnée à quinze mois de prison.

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