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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 20:42

 

http://www.plateforme-palestine.org/Mohammed-Al-Qiq-en-greve-de-la-faim-et-a-l-isolement

 

Mohammed al Qiq en grève de la faim et à l’isolement

 

Jeudi 2 Mars 2017

 

Le palestinien Mohammed al Qiq observe une grève de la faim depuis le 6 février 2017 pour protester contre son maintien en détention administrative. Son avocat a demandé son transfert dans un hôpital afin qu’il y reçoive des soins mais les autorités israéliennes n’ont pas encore répondu à sa requête. Il est actuellement détenu à l’isolement et est de plus en plus faible.

Mohammed al Qiq, journaliste palestinien habitant à Dura, dans le gouvernorat d'Hébron, a été arrêté par les forces de sécurité israéliennes le 15 janvier 2017 au poste de contrôle de Beit El, à proximité de Ramallah. Il rentrait chez lui après avoir participé à une manifestation organisée à Bethléem contre la politique d’Israël, qui refuse de remettre à leur famille les dépouilles des palestiniens accusés d’avoir mené des attaques. Après avoir été arrêté, il a été interrogé pendant vingt deux jours environ car on le soupçonnait de provocation.

Le 6 février 2017, un ordre de détention administrative pour une durée de six mois a été émis à son encontre par un juge militaire. Il a alors annoncé devant le tribunal qu’il entamerait une grève de la faim pour protester contre la décision des autorités israéliennes de le maintenir à nouveau en détention sans inculpation ni jugement. Le 7 février 2017, le juge militaire a ramené à trois mois la durée de sa détention administrative. Il se trouve toujours à la prison de Kishon, dans le nord d’Israël.

L’avocat de Mohammed al Qiq devait lui rendre visite le 15 février 2017, mais des agents des services pénitentiaires israéliens l’ont informé que son client ne pouvait pas le rencontrer, car il ne pouvait pas marcher ni se lever de son lit. En réponse à un recours présenté devant la haute cour de justice d’Israël, les services pénitentiaires israéliens ont autorisé Mohammed al Qiq à voir son avocat le 19 février 2017, alors qu’il ne l’avait pas vu depuis dix jours. Son avocat a indiqué à Amnesty International que Mohammed al Qiq lui avait paru faible et qu’il se sentait très fatigué au point d’éprouver des difficultés à parler.

On voyait déjà qu’il avait perdu du poids. Mohammed al Qiq a confié à son avocat qu’il était détenu à l’isolement, dans une pièce de deux mètres carrés au plafond bas, qui le faisait penser à une tombe glaciale. Il s’est également plaint de maux de dos et de difficultés à supporter le froid, notamment parce qu’on ne lui avait donné qu’une seule couverture fine. Son avocat a fait part aux services pénitentiaires israéliens de son inquiétude quant à l’état de santé de Mohammed al Qiq, demandant son hospitalisation pour qu’il reçoive des soins, mais ils ont refusé.

Les ordres de détention administrative permettent de placer des personnes en détention sans inculpation ni jugement, pendant des périodes pouvant aller jusqu’à six mois. Ils sont émis par l’armée israélienne, principalement contre des palestiniens, et peuvent être renouvelés indéfiniment. Un ordre de détention administrative avait déjà été émis contre Mohammed al Qiq au mois de novembre 2015. Il avait alors été détenu pendant sept mois, dont quatre vingt quatorze jours en grève de la faim à titre de protestation.

Appelez les autorités israéliennes à libérer sans délai Mohammed al Qiq et toutes les autres personnes en détention administrative, à moins qu’ils ne soient rapidement inculpés d’une infraction reconnue par le droit international et jugés dans le respect des normes internationales d’équité des procès.

Demandez-leur de veiller à ce que, en attendant sa libération, il soit transféré immédiatement dans un hôpital civil pour y recevoir les soins spécialisés dont il a besoin et qu’il ne fasse pas l’objet de mesures punitives en raison de sa grève de la faim.

Engagez-les à prendre immédiatement des mesures pour mettre fin à la pratique de la détention administrative.

 

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