Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 19:05

 

https://www.ilfattoquotidiano.it/2017/07/25/francia-cedric-herrou-ed-eurodeputato-accompagnano-200-migranti-a-nizza-maxi-blitz-della-polizia-li-riporta-in-italia/3753755/

 

Cédric Herrou et le député européen José Bové accompagnent deux cent migrants à Nice. La police les ramène en Italie.

 

Le paysan solidaire et José Bové ont aidé le groupe à demander l'asile mais, malgré cela, une partie des migrants dont la première étape était Menton ont été renvoyés à la frontière. José Bové a dit que « nous voulons demander à l'Europe une procédure contre la France par la cour européenne de justice. Ces expulsions sont une violation continue des droits d'asile et elles n’ont aucune base légale ».

L'agriculteur français qui aide les migrants Cedric Herrou et le député européen écologiste José Bové ont accompagné, Lundi 24 Juillet 2017, plus de deux cent migrants de la vallée de la Roya à Nice parce qu'ils ont demandé l'asile en France. Cent vingt d’entre eux ont ensuite pris le train pour Marseille, mais ils ont été arrêtés à la gare de Cannes par la police qui les a conduits au poste frontière de Menton Garavan, à la frontière entre la France et l'Italie, puis qui les a renvoyés dans notre pays. Cedric Herrou a été conduit dans une cellule de sécurité du poste de police de Cannes. Il a été arrêté Lundi 24 Juillet 2017 dans la soirée et il devrait être libéré dans les prochaines heures.

Les demandeurs d'asile arrêtés à Cannes, principalement du Soudan, de Guinée, de l'Erythrée et du Tchad, étaient assis sur le sol sur les voies ferrées et ils étaient surveillés avant d'être chargés dans un bus et déposés au poste frontière. Sur place, il y avait des militants, des avocats et des militants des organisations de défense des droits de l'homme, mais ils n'ont pas été autorisés à prendre contact avec les migrants. Après plusieurs heures d'arrêt à Menton Garavan, au cours desquelles il a été interdit à quiconque d'obtenir des informations et de se rapprocher du poste frontière, les migrants ont été livrés par petits groupes à la police italienne, qui les obligeaient à marcher vers Vintimille. Selon des sources sur place, une partie du groupe a été chargé sur place dans un bus à destination de Tarente, comme cela s’est déjà produit plusieurs fois au cours des dernières semaines.

Ce n’est pas la première reconduite forcée à la frontière entre la France et l'Italie. La différence dans ce cas est le nombre. Lundi 24 Juillet 2017 en fin de matinée, environ cent vingt migrants, tous en provenance de la vallée de la Roya, étaient arrivés en train à Nice avec l'intention de demander l'asile en France. Lundi 24 Juillet 2017 dans l’après-midi, il y avait une autre centaine de migrants, toujours en provenance de la vallée de la Roya. A la tête du groupe, il y avait Cédric Herrou, accompagné de José Bové. « L'idée est de demander à l'Europe d'ouvrir une procédure contre la France par la cour européenne de justice », a déclaré José Bové pour expliquer la raison de sa présence, « ces expulsions sont une violation continue des droits d'asile et elles n’ont aucune base légale ».

Parmi les migrants reconduits en Italie, il y avait Astewi, un érythréen, qui est apparu sur la route à l'aube, chancelant. Il a été arrêté par la police dans les montagnes de la vallée de la Roya alors qu’il essayait avec un ami d'atteindre la frontière à pied. Il a passé la nuit enfermé dans un conteneur à la frontière française. Il est en état de choc. « Nous sommes restés toujours ensemble, sans nourriture ni eau, attaqués plusieurs fois par des chiens ». A l’équipe de Médecins Sans Frontières (MSF) qui l’a visité à Vintimille, il a montré les griffes de chien sur ses bras. Il a une côte douloureuse et une jambe qui se déplace à peine.

Une large représentation de volontaires et de militants, de l’Association Roya Citoyenne (ARC) de Cédric Herrou et d’Amnesty International, attendait la centaine de migrants à la gare de Nice pour leur fournir des informations sur les pratiques d'asile en France et les adresses des Plateformes d’Accueil des Demandeurs d’Asile (PADA) des différentes villes, pour effectuer leur pré-inscription  et pour prendre rendez-vous avec les préfectures. De nombreux migrants avaient l’intention de rejoindre Paris, Marseille, Lyon et d'autres destinations. Les volontaires français ont accompagné un groupe, mais ils ont été bloqués à Cannes.

Les militants et les volontaires font également un travail de surveillance contre les violations éventuelles des droits. Depuis un certain temps, par exemple, la PADA de Nice, sur instruction de la préfecture, ne délivre pas les récépissés de demande d'asile, mais de simples papiers avec les coordonnées du demandeur, sans aucune valeur juridique. Cela signifie que les migrants, dans l’attente de leur rendez-vous pour leur demande d’asile, restent clandestins.

Le groupe qui a été expulsé de France est arrivé Mardi 25 Juillet 2017 à Vintimille. Certains sont déterminés à franchir à nouveau la frontière, d'autres sont résignés à abandonner. Il y a quelques heures, un message est arrivé dans le téléphone d’un volontaire. C’était un soudanais du groupe de la vallée de la Roya, « c’est Moussab, je suis à Paris ». A cinquante ans, il l’avait dit, il l’a fait.

Partager cet article
Repost0

commentaires