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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 19:11

 

 

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/les-mal-loges-clament-leur-colere-a-deux-pas-de-l-elysee-23-11-2017-7410819.php

 

Les mal-logés clament leur colère à deux pas de l’Elysée

 

Cent cinquante mal-logés et sans-abris occupent depuis Mercredi 22 Novembre 2017 un gymnase situé près de l’Elysée.

 

Une action symbolique et aussi la meilleure façon de faire parler d’eux. Depuis Mercredi 22 Novembre 2017, cent cinquante mal-logés et sans-abris, selon le Droit Au Logement (DAL), occupent le gymnase Roquépine, dans le huitième arrondissement de Paris, situé à proximité de l’Elysée.

Parmi eux, il y a des sinistrés de l’assaut du RAID à Saint-Denis, le 18 novembre 2015. Après les attentats, des terroristes s’étaient cachés dans leur immeuble, situé rue de la République, avant que la police intervienne, laissant le bâtiment inhabitable. Deux ans plus tard, ces sinistrés se sentent abandonnés.

« Avec cette action, nous voulons interpeller Emmanuel Macron pour qu’il tienne ses engagements de ne laisser personne à la rue cet hiver », explique Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL. « Nous resterons sur place le temps qu’il faudra pour que des solutions de relogement ou d’hébergement soient trouvées pour sans-abri et les personnes qui peuvent faire valoir leur droit à un logement digne », a indiqué le représentant.

Un bonnet vissé sur le crâne, une jeune femme d’origine afghane recroquevillée contre un pilier cache ses larmes dans ses mains. Arrivée en France il y a trois ans, elle vit dans un foyer à Aubervilliers. « Je suis malade et épuisée », sanglote-t-elle. « Je réclame juste une chambre pour ma fille et moi. L’Afghanistan c’est fini. J’ai eu mon enfant seule. J’avais de l’espoir quand je suis arrivée ici, mais personne ne m’a tendu la main », explique cette mère.

Allongée sur un épais tapis, Fatima a passé la nuit dans le gymnase dans l’espoir d’être entendue. A cinquante ans, cette femme originaire d’Algérie cohabite avec sa soeur dans une chambre vétuste de quatorze mètres carrés pour un loyer de cinq cent cinquante euros à Belleville.

« Je suis invalide et asthmatique. J’ai déposé une demande de logement à la mairie du vingtième arrondissement de Paris en 2011 puis en 2014 mais je n’ai toujours pas eu de proposition », se désespère la mal-logée.

Même attente chez un jeune homme de vingt six ans qui a vécu des mois à la rue avant d’atterrir dans un foyer d’urgence en grande couronne. « Sans toit, c’est dur de trouver un emploi », lance le jeune homme qui a entamé une formation de commerce et de vente à Paris.

La mairie de Paris a fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de faire évacuer le gymnase. « Je comprends la révolte de ces personnes. Quand je vois que l’état a été incapable de proposer des solutions pérennes aux personnes qui ont été expulsées après l’assaut du RAID à Saint-Denis, c’est hallucinant », s’insurge Ian Brossat, maire adjoint du Parti Communiste Français (PCF) d’Anne Hidalgo, chargé du logement et de l’hébergement d’urgence.

Dans l’après-midi, le comité du DAL a été reçu par la préfecture de Bobigny. « Des solutions d’hébergement stable ont été proposées pour les sinistrés de Saint-Denis dans l’attente d’un relogement dans le parc social », explique le porte-parole du DAL.

Pour les autres, des discussions sont engagées avec la préfecture de région, a annoncé le DAL, Mercredi 22 Novembre 2017. Les mal-logés s’apprêtaient à passer une deuxième nuit sur place.

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