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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 19:41

 

 

Donald Trump partage les conclusions des agences du renseignement (Reuters)

 

Donald Trump a déclaré Dimanche 12 Novembre 2017 qu'il partageait les conclusions des agences américaines du renseignement sur la réalité d'une ingérence russe dans l'élection présidentielle qu'il a remportée en 2016.

« Pour ce qui est de savoir si je le crois ou pas, je suis avec nos agences, surtout telles qu'elles sont actuellement constituées », a dit le président américain lors d'une conférence de presse à Hanoï, « telles qu'elles sont actuellement dirigées, par des gens bien, je crois tout à fait à nos agences de renseignement ».

Quelques heures plus tôt, à bord d'Air Force One, il avait pourtant dit croire en la sincérité de Vladimir Poutine, avec lequel il s'est brièvement entretenu Samedi 11 Novembre 2017 en marge du sommet du forum de l’Asia Pacific Economic Cooperation (APEC) et qui a réaffirmé que son pays n'avait pas cherché à s'immiscer dans l'élection de 2016 aux Etats-Unis.

« Chaque fois qu'il me voit, il me dit qu'il n'a pas fait cela et je crois vraiment qu'il est sincère », avait déclaré le président Donald Trump aux journalistes l'accompagnant dans sa tournée en Asie. « Je pense qu'il se sent très offensé par cela, ce qui n'est pas une bonne affaire pour notre pays », avait-il ajouté.

Plusieurs personnalités politiques américaines s'étaient émues que Donald Trump accorde plus de crédit au président russe qu'à ses propres agences du renseignement, qui ont conclu à une ingérence de Moscou dans un rapport déclassifié au début du mois de janvier 2017, avant l'investiture du quarante cinquième président des Etats-Unis.

A Hanoï, Donald Trump a précisé qu'une dispute avec Vladimir Poutine sur ce sujet ne l'intéressait pas et qu'il préférait travailler avec Moscou sur les problèmes du monde.

Mais il a également noté, au risque d'ajouter de la confusion, qu'il continuait de croire que Vladimir Poutine ne pensait pas qu'une ingérence russe s'était produite. « Je crois que le président Vladimir Poutine a vraiment le sentiment et qu'il croit fermement qu'il ne s'est pas immiscé dans notre élection », a-t-il dit, tout en ajoutant « qu’il pense ce qu'il pense ».

Le président russe a réaffirmé Samedi 11 Novembre 2017 que la Russie n'avait pas cherché à s'ingérer dans l'élection présidentielle américaine de 2016 et il a ajouté que le lien prétendu entre l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, et Moscou avait été fabriqué de toutes pièces par les adversaires du président américain.

Les informations d'après lesquelles des proches du président russe ont eu des contacts avec l'équipe de campagne de Donald Trump sont erronées, a ajouté Vladimir Poutine lors d'un point de presse à l'issue du sommet de l'APEC à Danang, au Vietnam.

« Il n'y a aucune confirmation que nos médias de masse se soient livrés à des ingérences dans des campagnes électorales et il ne peut pas y en avoir », a-t-il dit.

Dans un rapport déclassifié publié au début du mois de janvier 2017, la Central Intelligence Agency (CIA), le Federal Bureau of Investigation (FBI) et la National Security Agency (NSA), ont conclu à une ingérence de Moscou pour favoriser l'élection de Donald Trump face à Hillary Clinton, jugée moins favorable aux intérêts de la Russie.

« Nous estimons que le président russe Vladimir Poutine a ordonné une campagne d'influence en 2016 ciblant l'élection présidentielle américaine », ont affirmé ces agences.

Réagissant au brevet de sincérité décerné par Donald Trump à Vladimir Poutine, le sénateur républicain John Mac Cain, qui préside la commission sénatoriale des services armés, s'est étonné que l'on puisse « placer la parole d'un colonel du comité pour la sécurité de l’état (KGB) au-dessus de la communauté américaine du renseignement ».

L'ancien directeur du renseignement national, James Clapper, a rappelé quant à lui que Donald Trump avait été informé des conclusions des agences américaines. « Le président Donald Trump a reçu la preuve claire et irréfutable que la Russie a interféré dans l'élection », a-t-il dit à Reuters.

« Le fait que le président place la parole de Vladimir Poutine au-dessus de celle de la communauté du renseignement est tout simplement déraisonnable », a ajouté James Clapper, qui a quitté ses fonctions quand Donald Trump est entré à la Maison Blanche, le 20 janvier 2017.

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