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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 19:26

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1HP27T-OFRTP

 

Gérard Collomb veut rétablir l'état de droit dans les universités (Reuters)

 

Le ministre français de l'intérieur, Gérard Collomb, s’est déclaré Mercredi 18 Avril 2018 déterminé à rétablir l'état de droit en réponse aux dégradations commises par des casseurs en marge du mouvement de contestation étudiant dans certaines universités.

Lors des questions d’actualité à l'assemblée nationale, il a demandé que la convergence des luttes ne soit pas synonyme de convergence des casseurs, allusion à une formule chère au Mouvement de la France Insoumise (MFI), laquelle rejette toute idée d’une instrumentalisation du mouvement étudiant.

« Ce qui s’est passé à Montpellier Samedi 14 Avril 2018 est totalement inacceptable », a dit le ministre à propos d’incidents survenus dans la ville de naissance de la contestation étudiante après l’expulsion de jeunes manifestants hostiles au nouveau système d’inscription à l’université Parcoursup.

Selon Gérard Collomb, deux cent contestataires « cagoulés, armés de pierres, de boules de peinture et d’engins incendiaires, se sont livrés à des dégradations inqualifiables » et sept membres des force de l’ordre ont été blessés.

« Partout, nous rétablirons l’état de droit et en particulier dans les universités ou une minorité empêche les étudiants de passer leur examens », a-t-il ajouté.

Le tribunal administratif de Montpellier a ordonné Mercredi 18 Avril 2018 aux occupants de l’université Paul-Valéry, foyer de la contestation étudiante contre la réforme de l’accès aux études universitaires, de libérer les lieux sans délais.

Gérard Collomb a assorti ses propos d’un avertissement à la gauche, affirmant que « chacun a le droit de manifester mais il ne faudrait pas faire en sorte que la convergence des luttes puisse être synonyme des la convergence des casseurs ».

Comme lui, certains membres de la majorité soupçonnent l’extrême gauche d’instrumentaliser le mouvement étudiant qui, aux dires de la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ne prend pas d’ampleur.

Interrogés par Reuters, plusieurs députés du MFI ont catégoriquement repoussé toute idée de manipulation des manifestants.

« C’est un grand mépris pour les étudiants que de dire qu’ils sont instrumentalisés par le MFI », a déclaré Eric Coquerel, « attention aux théories complotistes qui font très ancien régime. Dire cela a juste l’effet contraire, c’est tellement gros que cela énerve tout le monde ».

Qualifiant ces soupçons de plaisanteries, Clémentine Autain a réaffirmé son soutien au mouvement étudiant, tout comme Bastien Lachaud, selon qui ces accusations « montrent bien qu’ils n’ont jamais organisé de mouvement étudiant ».

La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a fait état Mercredi 18 Avril 2018 de quatre universités bloquées et d’une dizaine d’universités perturbées.

« Les choses ne se sont pas amplifiées », a-t-elle déclaré sur BFM Télévision, assurant que les examens auraient lieu. « Quand les présidents d’université font appel aux forces de l’ordre pour évacuer, c’est qu’il y a un danger pour les personnels et pour les étudiants », a-t-elle justifié.

Outre l’université Jean Jaurès de Toulouse, l’université Paul Valéry de Montpellier, l’université de sciences sociales de Rennes et l’université de Saint Denis, d’autres universités connaissent des blocages plus circonscrits dans toute la France.

A Rouen, le président de l’université Joël Alexandre a suspendu tous les cours et tous les examens du campus principal de Mont-Saint-Aignan jusqu’au Samedi 21 Avril 2018 face « aux menaces d’une extension des blocages et au risque accru de débordements ».

A Avignon, le président de l’université, Philippe Ellerkamp, a pris une décision comparable, annonçant la fermeture administrative de l’établissement jusqu’au Lundi 23 Avril 2018 à 7 heures 30 du fait du « risque d’occupation inopinée entraînant des menaces de désordre ».

A Strasbourg, le président de l’université Michel Deneken a organisé une consultation en ligne par laquelle soixante douze pour cent des étudiants ayant répondu se sont prononcés contre les blocages. « Nous devons mettre tout en oeuvre pour que le droit inaliénable d’un étudiant de terminer son année soit respecté », a-t-il dit Mercredi 18 Avril 2018, tout en excluant de recourir à la justice.

A Marseille, où le campus de l’université Saint-Charles a été ponctuellement occupé ce mois-ci, des lycéens de l’Union Nationale Lycéenne (UNL), jusqu’alors relativement absents de la contestation face à une réforme qui les concerne en premier lieu, appellent à des blocages et à des manifestations pacifiques, Jeudi 19 Avril 2018.

En Ile De France, outre l’université de Tolbiac et l’université de Saint Denis, des élèves de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris ont rejoint le mouvement et ils occupent Mercredi 18 Avril 2018 le hall de leur école, un blocage partiel qui a déclenché sa fermeture par la direction pour la journée du Mercredi 18 Avril 2018.

A Nanterre, université partiellement bloquée cible d’une intervention policière la semaine dernière, le président Jean-François Balaudé a semblé Mercredi 18 Avril 2018 arrondir les angles. « Quelque chose s’exprime à travers ces blocages, une opposition à la loi relative à l’Orientation et à la Réussite des Etudiants (ORE), peut-être un malaise plus profond », a-t-il déclaré sur France Inter, appelant les bloqueurs à ne pas empêcher la tenue des examens et proposant des discussions entre tous.

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