Arrêté Mercredi 12 Juin 2019 chez lui par des éléments de la Direction de la Sécurité Intérieure (DSI), le général à la retraite Ali Ghediri a été placé en détention.
Le général à la retraite Ali Ghediri est, depuis Jeudi 13 Juin 2019, à la prison d'al Harrach. L'ancien candidat à la candidature aux élections présidentielles du 18 avril 2019, annulées, a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Dar al Beïda à Alger.
Il est accusé, selon une source proche du dossier, d'intelligence avec des parties étrangères. « Ce qui est faux. Il n’a donné d’information à personne. Nous devons attendre de voir son dossier pour connaître les raisons de son incarcération », explique notre source.
Selon son chargé de communication, Nabil Maizi, cité par l'Agence France Presse (AFP), le général à la retraite a été écroué pour atteinte à l’économie nationale et au moral de l’armée.
Après avoir été entendu Jeudi 13 Juin 2019 par le juge d’instruction, Ali Ghediri a été écroué à la prison d'al Harrach. Il est accusé de participation à la remise à des agents étrangers d’informations portant atteinte à l’économie nationale et de participation en temps de paix à un projet visant à porter atteinte au moral de l’armée afin de nuire à la défense nationale. Mais jusqu'au Vendredi 14 Juin 2019, il n’y a eu aucune information précise sur les faits pour lesquels il a été poursuivi. Sur les réseaux sociaux, des internautes parlaient de poursuites pour falsification de formulaires de souscriptions individuelles nécessaires pour la validation du dossier de candidature aux élections présidentielles du 18 avril 2019. Mais cela n’a pas été confirmé officiellement.
Présent Vendredi 14 Juin 2019 à la marche d’Alger, le père du général à la retraite réclame la libération de son fils. « Libérez mon fils Ali Ghediri, le seul à avoir osé se dresser contre le clan d'Abdelaziz Bouteflika », écrit-il sur une pancarte brandie à la Grande-Poste. Le père d'Ali Ghediri a été pris en sympathie par les manifestants, qui lui témoignent leur solidarité.
Arrêté Mercredi 12 Juin 2019 chez lui par des officiers dépendant de la DSI, Ali Ghediri a été interrogé pendant plusieurs heures. Il n’a été libéré que Jeudi 13 Juin 2019 vers 3 heures du matin. « J’ai été interrogé surtout sur la situation politique, mais je ne sais pas pour quel grief j’ai été interpellé et auditionné », avait affirmé Ali Ghediri, dans une déclaration au Watan, avant son incarcération.
Après son audition par les éléments de la DSI, l’homme a reçu une convocation pour se présenter devant le juge d’instruction du tribunal de Dar al Beïda. Auditionné pendant plusieurs heures, il a été ensuite placé sous mandat de dépôt.
Ayant investi la scène politique il y a seulement quelques mois, Ali Ghediri avait suscité la colère du chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah, par ses interventions dans la presse, dans lesquelles il évoquait le rôle de l’armée dans la situation politique du pays. C’était avant le début du mouvement populaire. En réaction, le premier militaire du pays avait menacé, sans le citer, Ali Ghediri de poursuites judiciaires.
/image%2F0991717%2Fob_57fd92_252231-1002029915278-1941483569-n.jpg)