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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 12:25

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/italie-en-soutien-a-gaza-des-etudiants-de-l-universite-la-sapienza-a-rome-en-greve-de-la-faim

 

En soutien à Gaza, des étudiants de l’université de la Sapienza, à Rome, en grève de la faim

Mercredi 17 Avril 2024, des associations d’étudiants de l’université de la Sapienza, à Rome, ont annoncé que certains d’entre eux entamaient une grève de la faim pour protester contre le génocide à Gaza, mais aussi contre les accords de recherche signés par l’institution avec des universités israéliennes. C’est le dernier épisode en date des tensions dans les facultés italiennes, où le thème de la Palestine déchaîne les passions.

Avec cent douze mille étudiants inscrits, l’université de la Sapienza, à Rome, est tout simplement l’université qui compte le plus d’étudiants en Europe. Véritable ville dans la ville, elle est historiquement un haut lieu de luttes politiques et, comme il fallait s’y attendre, le conflit en cours à Gaza n’a pas manqué de faire monter les tensions dans ses murs, surtout ces derniers jours.

En effet, Mardi 16 Avril 2024, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des étudiants qui manifestaient contre la rectrice de l’université de la Sapienza, Antonella Polimeni, pour les raisons suivantes, listées par le Post, « ces étudiants protestaient pour demander au conseil académique d’éliminer toutes les collaborations actives entre l’université de la Sapienza et les universités israéliennes, mais aussi contre l’accord entre l’Italie et Israël signé en 2024 visant à financer des projets de recherches scientifiques qui, selon des étudiants, des professeurs et des chercheurs, pourraient concerner des technologies utilisables à des fins militaires ».

Trois cent étudiants ont essayé de pénétrer dans le rectorat, ce qui a conduit à des affrontements avec la police et à l’arrestation de deux d’entre eux. Mercredi 17 Avril 2024, une nouvelle étape était franchie. « Certains étudiants qui campaient à l’intérieur de l’université de la Sapienza depuis trois jours se sont enchaînés et ils ont annoncé une grève de la faim », écrit le Fatto Quotidiano.

Cette action a été accompagnée d’un communiqué relayé par le journal de la capitale italienne, « nous avons décidé de mettre en œuvre cette forme de contestation non violente après des mois de mobilisation. Notre pays n’est pas encore disposé à s’activer pour construire les conditions pour la paix, mais il n’y a plus le temps d’attendre. Nous sommes en grève de la faim et enchaînés au rectorat de la Sapienza, car obtenir un pas en arrière de la plus grande université d’Europe, qui est complice d’un génocide, peut conduire à un changement important. La direction de l’université veut faire taire les revendications du monde universitaire qui pose la question éthique de l’utilisation militaire de la recherche scientifique. La rectrice de l’université et sa gouvernance ont sur leurs mains le sang des palestiniens ».

Voilà pour les revendications, mais, au lendemain des heurts, l’heure est aussi à la polémique en ce qui concerne les affrontements qui ont opposé les étudiants et les forces de l’ordre. Ainsi, si des politiques de gauche s’interrogent sur le comportement des forces de l’ordre, la droite pointe du doigt la violence des groupuscules avariés de la gauche, selon les termes employés par Libero Quotidiano.

Relayant le bilan officiel fourni par la police, le quotidien conservateur écrit que « l’agressivité de ces étudiants a fait vingt-sept blessés parmi les forces de l’ordre ». Le titre milanais manifeste aussi sa solidarité avec la rectrice de l’université, à l’image de ce qu’a fait Giorgia Meloni à travers un message posté sur X.

La prise de position de la présidente du conseil, dans la droite ligne de son attitude plutôt favorable à Israël, ne devrait pas calmer les tensions à l’œuvre au sein du monde universitaire. Ce petit univers proteste bien au-delà de Rome, puisque, dans les semaines et les mois précédents, des rectorats de facultés ont été occupés en solidarité avec Gaza, à Naples et à Turin.

Dans la ville piémontaise, justement, le conseil universitaire avait finalement réagi en annonçant qu’il ne participerait pas à l’appel d’offres pour la coopération scientifique avec Israël lancé en 2024 par le gouvernement. Giorgia Meloni avait dit que ce choix était un choix préoccupant.

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