Quarante jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas
Dimanche 25 Novembre 2012
Le Parti de Gauche
Alors que plusieurs milliers de citoyens, face aux lances à eau de la police, défilaient samedi soir à Nantes aux slogans de "Ayrault, démission", ce dernier a enfin jugé bon, après quarante jours d’affrontements, d’appeler "à l’apaisement".
Las, les forces de l’ordre étaient de retour sur la zone et usaient à nouveau de gaz lacrymogènes dès 23 heures.
Où est l’apaisement ? Le Parti de Gauche demande le retrait total des forces de police de la ZAD, préalable à tout « apaisement » et réaffirme son soutien aux opposants.
Le gouvernement a annoncé le report de six mois des travaux de défrichement avec la création d’un comité scientifique et d’une commission chargée d’"entendre toutes les parties prenantes". Il reconnait donc à mi-mots que ce n’était pas le cas jusqu’ici. Le collectif d’élus CEDPA appréciera, lui qui a déjà commandité une étude alternative auprès d’experts indépendants et saisi la justice européenne pour un recours en matière de loi sur l’eau.
Mais patatras ! Matignon indique, après ces bonnes intentions, que "le premier ministre réitère l’engagement du gouvernement à contribuer au développement économique et social du Grand Ouest, dont le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes est une composante", soutenu par les trois ministres de l’écologie, des transports et de l’agriculture.
Où sont le dialogue et l’écoute ? Qui peut croire, comme l’ont indiqué les trois ministres, que « conforter les initiatives en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles » peut passer par le bétonnage de mille six cent hectares de terres situées en plein bocage et zones humides ?
Le Parti de Gauche réitère son refus du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes et appelle à poursuivre la lutte juridique et militante pour que cet aéroport inutile, coûteux et nuisible ne voit pas le jour.