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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 18:47

 

DECLARATION DE CANDIDATURE DE BOUALEM SNAOUI

 

Comme certains le savent déjà, j’ai décidé de présenter ma candidature aux prochaines élections législatives du 10 et 17 juin 2012, sur la huitième circonscription du Val d’Oise, en compagnie de Malika Fecih, militante dans le milieu associatif de notre département.

Nous venons de vivre des traumatismes politiques, sociaux et économiques, sans précédent dans l’histoire de notre pays. Insécurité sociale, licenciements massifs, précarité généralisée (emploi, logements, énergie, école, santé, etc.), recul de l’âge de la retraite, harcèlement et souffrance au travail, fermetures et réductions des services publics, traitement des dossiers sociaux par communauté, banalisation du racisme, criminalisation des citoyens, guerres néo coloniales sous des prétextes humanitaires, et bien d’autres maux qui ont mis à terre la majorité de la population.

Comme moi, vous avez bien observé sur notre circonscription que les élus et les partis politiques n’offrent  aucun espoir de « vrai changement » en faveur des habitants. A les entendre, ils sont tous pour la « solidarité », la défense des « valeurs républicaines ». Mais ils ne cessent d’appauvrir la majorité de la population, ils encouragent les discriminations, le racisme et poussent les jeunes à l’émeute. Ils votent pour toujours plus de flexibilité pour les employés, dilapident les biens publics, et ferment les yeux sur l’obligation de recrutement des habitants par les entreprises locales installées dans les zones franches (où elles sont exonérées de charges).

Avec la politique engagée par nos élus locaux, nous avons subi dans notre circonscription une dégradation de l’emploi (notamment au niveau de la mission locale), la  privatisation de logements sociaux comme celle de l’entretien des locaux municipaux, et la restructuration du service de la restauration scolaire. Les conséquences directes sur le pouvoir d’achat des familles sont parfois alarmantes.

Ils ne cessent de parler de démocratie, au moment même où beaucoup d’habitants se plaignent d’avoir été rayés des listes électorales et ne peuvent donc pas participer aux élections.

Quand ils se soucient des « droits des femmes », ils s’inquiètent essentiellement du port du foulard. En revanche, ils ne protestent pas  contre la suppression de la loi sur le harcèlement sexuel, ni des quatre cent femmes qui meurent chaque année suite à des violences conjugales,  et encore moins de la suppression des filières de formation tertiaire dans les lycées publics (orientations prisées par les jeunes filles) de notre circonscription.

Lequel des élus locaux s’est-il élevé contre la loi sur les « bienfaits de la colonisation » ? L’instauration du ministère de l’immigration ? ou encore contre les discours haineux et racistes des membres du gouvernement Fillon ?

On a entendu les engagements des leaders des partis politiques majoritaires, durant la campagne présidentielle, notamment sur le cumul des mandats, sur la moralisation de la vie publique, sur l’égalité des droits et des devoirs, sur la neutralité de la justice... Mais nous ne saisissons pas le contraste entre ces beaux discours et notre réalité au quotidien.

Comme la très grande majorité des citoyens de notre circonscription, j’ai voté NON au Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE), contrairement à nos représentants locaux, qui ne se posent d’ailleurs plus la question de leur légitimité  et vont jusqu’à  nier ce référendum.

Avec Malika Fecih, nous portons un projet politique alternatif, social et écologique, qui s’inscrit dans la démarche d’une démocratie participative. Nous élaborerons des projets ensemble tout au long de la législature, et nous mettrons en place une permanence parlementaire, qui n’a jamais existé sur la circonscription. Nous pensons qu’un « conseil de circonscription » est une nécessité pour défendre les droits de chaque citoyen.

Forts de nos expériences de proximité (associatives, syndicales et politiques), nous nous engageons à faire la promotion de l’égalité, de la justice, de l’économie solidaire et à défendre les services publics (école, santé, logement, transport, voirie urbaine, etc.) de la circonscription.

Je m’engage à déposer ma première proposition de loi sur « la comparution immédiate » pour les délits de racisme, de discrimination et de harcèlement.

Cette année sera une étape décisive pour l’avenir de notre pays, et en m’accordant votre confiance, vous me donnerez l’occasion de vous démontrer que l’avenir est à nous.

Boualem Snaoui

 

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