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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 18:45

 

http://www.fr.news.yahoo.com/4/20100707/tts-france-justice-bettencourt-ca02f96.html

Ouverture d'une enquête sur les allégations contre Eric Woerth (Reuters)

Les procédures judiciaires visant l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt se rapprochent d'Eric Woerth et de l'Elysée avec l'ouverture d'une enquête visant des allégations de financement politique illégal.

L'enquête préliminaire ouverte mercredi après la déposition à la police de Claire Thibout, ex-comptable de la milliardaire, a été confiée à la Brigade financière et la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP), a précisé un porte-parole du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Le ministre du Travail Eric Woerth, qui nie les accusations de Claire Thibout, qui affirme qu'il a perçu de l'argent pour le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a répliqué en annonçant une plainte pour dénonciation calomnieuse.

"Eric Woerth dénonce les accusations mensongères dont il a fait l'objet, en particulier concernant la réception de fonds en espèces aux fins de financement illégal d'activité politique", dit le communiqué du ministre.

Jusqu'ici, la seule enquête ouverte visait les conditions dans lesquelles ont été réalisés des enregistrements clandestins de l'héritière de L'Oréal à l'origine de l'affaire.

Entendue lundi par la police, l'ex-comptable entre 1995 et 2008 de Liliane Bettencourt, 17e fortune mondiale, a dit avoir retiré 50.000 euros en espèces fin mars 2007 à la demande du gestionnaire de fortune de l'héritière, Patrice de Maistre.

Selon ses dires, ce dernier avait évoqué devant elle un financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et il est allé chercher 100.000 euros sur un compte suisse.

La comptable dit que Patrice de Maistre lui a ensuite révélé avoir remis lors d'un dîner la somme totale, soit 150.000 euros, à Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et qui garde cette fonction à l'UMP.

La police a d'ores et déjà retrouvé trace d'un retrait de 50.000 euros sur un compte de Liliane Bettencourt à la BNP, à la date indiquée par la comptable, le 26 mars 2007, dit-on de source policière, confirmant une information du Monde.

ENQUÊTE À LA BNP, WOERTH CONVOQUÉ ?

L'Elysée parle de "calomnies". Patrice de Maistre, interrogé par la police mardi, a nié les accusations.

Le gestionnaire de fortune pourrait être prochainement confronté à l'ex-comptable dans les locaux des services de police. La police, qui cherche à réentendre Claire Thibout, n'a pu dans l'immédiat la localiser, dit-on de source policière.

Selon le site internet du Monde, la police a par ailleurs retrouvé mercredi ses carnets "de caisse" où elle consignait les retraits d'espèces et peut-être leur usage.

L'audition d'Eric Woerth lui-même est une possibilité ouverte par cette nouvelle enquête mais nécessiterait une autorisation préalable du conseil des ministres.

La comptable a aussi expliqué à la police qu'elle avait mandat pour retirer jusqu'à 50.000 euros en espèces par semaine sur deux comptes de la BNP à Paris et Neuilly, une procédure qui était selon elle très fréquente.

Selon une source proche du dossier, la police mène un examen complet des comptes de Liliane Bettencourt par des réquisitions à la BNP afin d'obtenir les traces des retraits.

La conduite de l'enquête par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, qui ne cache pas son amitié avec Nicolas Sarkozy, a suscité une protestation de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), qui pense qu'il faut saisir un juge d'instruction.

Ce syndicat remarque que le nom de Philippe Courroye apparaît sur les enregistrements, Patrice de Maistre y déclarant avoir été informé par l'Elysée à l'avance des décisions du magistrat concernant François-Marie Banier, photographe ayant reçu un milliard d'euros de dons de la milliardaire.

"Compte tenu de la proximité connue de M. Courroye avec le président de la République, et du fait que son nom apparaisse dans les enregistrements, son image d'impartialité est atteinte et il paraît indispensable qu'il passe la main à un juge d'instruction", a dit à Reuters Christophe Régnard, président de l'USM.

Le pouvoir du procureur est plus limité que celui d'un juge d'instruction, notamment en matière d'enquête à l'étranger.


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