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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 19:07

 

http://www.fr.news.yahoo.com/4/20110427/tts-france-telecom-suicide-ca02f96.html

 

Colère des salariés de France Télécom après un suicide (Reuters)

 

Environ trois cent salariés de France Télécom ont rendu hommage mercredi à Bordeaux à leur collègue qui s'est suicidé mardi en s'immolant par le feu à Mérignac (Gironde), relançant les critiques contre l'entreprise.

Une minute de silence a été observée au pied du siège régional de France Télécom par l'ensemble des salariés réunis autour de l'épouse et des quatre enfants du défunt, qui ont refusé d'être photographiés et de s'exprimer.

 

Ses proches ont demandé à la directrice régionale de France Télécom, Brigitte Audy, de quitter les lieux.

 

Le salarié âgé de 57 ans s'est donné la mort mardi matin en s'immolant par le feu sur le parking de l'agence "entreprises" de Mérignac, où il travaillait encore il y a trois ans avant d'être déplacé vers le siège de Bordeaux.

 

Il avait changé de métier et était chargé des conditions de travail, de l'hygiène et de la sécurité.

 

Ce suicide a provoqué la colère des salariés, tous persuadés qu'il est lié à ses conditions de travail.

 

"Il y a beaucoup de tristesse aujourd'hui, des gens qui ne comprennent pas trop parce qu'on le côtoyait tous les jours. C'était quelqu'un de très ouvert, de très sociable, qui était toujours à l'écoute des autres", a dit à la presse Florence Bordes, déléguée CFDT chez France Télécom.

 

Son parcours professionnel à l'intérieur de l'entreprise, à l'époque de l'ancien PDG Didier Lombard qui a cédé sa place depuis à Stéphane Richard, aurait pesé lourd dans son geste alors qu'une vague de suicides au sein du groupe a conduit France Télécom à présenter en septembre dernier un ensemble de mesures visant à améliorer les conditions de travail.

 

"Ce salarié a été viré de l'agence entreprises de Mérignac, il a fait des petits boulots et a mal vécu cette déclassification. Il y a en a d'autres qui ont essayé de se réinsérer mais qui aujourd'hui sont fracassés", a indiqué Chantal Gourgues, déléguée FO.

 

MOBILITÉ "MAL ACCEPTÉE"

 

Selon la CGT, il avait finalement accepté son poste à Bordeaux et ses nouvelles fonctions mais les vivait très mal.

 

"Ce salarié vivait une mobilité mal acceptée et des témoignages attestent d'une souffrance morale constatée ces dernières semaines", a dit mardi le syndicat dans un communiqué.

 

"On savait qu'il n'était pas bien ces derniers temps. Il voyait des choses qui se passaient dans l'entreprise et qui auraient dû être abolies depuis la mise en place du nouveau contrat social", a précisé Florence Bordes.

 

Selon la syndicaliste, le défunt avait envoyé un mail à la direction faisant état de ses remarques, resté sans réponse.

 

"Malheureusement, il n'a pas eu d'écoute", a-t-elle dit, assurant qu'il avait fait part il y a une dizaine de jours de son intention de quitter le cas échéant l'entreprise dans laquelle il travaillait depuis trente ans ans.

 

Stéphane Richard a promis mercredi de tirer les leçons de ce drame et a dit avoir ordonné une enquête.

 

"J'entends faire que cette enquête soit particulièrement minutieuse et transparente", a-t-il dit à l'Elysée à l'issue de la cérémonie d'installation du Conseil national du numérique.

 

Il a précisé qu'elle porterait à la fois sur les circonstances du drame et sur le passé professionnel de ce salarié et promis d'y associer la famille et les syndicats.

 

"Si cette enquête fait état d'une quelconque forme de responsabilité de l'entreprise, j'en tirerai toutes les conséquences, notamment en ce qui concerne la reconnaissance de ce drame en accident du travail", a-t-il ajouté en précisant qu'il était "plus que jamais" décidée à rebâtir dans l'entreprise un "véritable lien social".

 

 

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