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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 19:58

 

http://www.liberation.fr/monde/2013/08/30/a-ierissos-le-bon-or-des-uns-fait-le-malheur-des-autres_928389

 

A Iérissos, le bon or des uns fait le malheur des autres

Vendredi 30 Août 2013

Depuis plus d’un an, les habitants de la petite station balnéaire grecque manifestent contre la construction d’une mine à ciel ouvert. Une mobilisation environnementale violemment réprimée par les forces de l’ordre.

Par Maria Malagardis

A Iérissos, le bar de la plage est un endroit stratégique. Pas forcément pour flirter avec les touristes serbes ou bulgares, nombreux à fréquenter cette petite station balnéaire du nord de la Grèce, mais, plus concrètement, pour y rencontrer les témoins des violences qui, depuis plus d’un an, ont bouleversé la vie de ce petit village de trois mille âmes.

« Bienvenue en Chalcidique ! Dans cette région, vous devez oublier tout ce que vous savez sur la démocratie et les droits de l’homme », lance, avec une emphase presque rageuse, Vassilis Tsimourdos. Il ne faut pas se fier à sa tenue ce jour-là, c’est un dimanche du mois d’août et, au bar de la plage, maître Tsimourdos affiche un maillot de bain plutôt seyant pour son corps musclé. Le jeune avocat sait aller au-delà des apparences. Si le temps d’un été, Iérissos peut bien offrir l’image d’une douceur de vivre nonchalante, la carte postale est en réalité trompeuse.

« Sous ces parasols », indique l’avocat en balayant d’un geste la grande plage d’Iérissos, « on peut aussi croiser des adolescents mineurs qui ont été retenus par la police dans le plus grand secret, des femmes battues par les forces de l’ordre alors qu’elles protestaient pacifiquement, ou encore leurs maris et frères forcés de donner leur ADN, la mâchoire solidement tenue par les flics, alors qu’aucune charge n’a été retenue contre eux. Ce qui est illégal », énumère-t-il, indifférent à la faune en tongs et paréo qui déambule autour de lui.

Astérix et Obélix contre les romains

D’autres souvenirs le hantent. Au printemps, les rues d’Iérissos étaient noyées sous les gaz lacrymogènes. Les forces antiémeutes ont même jeté une grenade dans une école. Un bébé de dix mois, asphyxié, a dû être hospitalisé en urgence. Depuis, plus aucun policier n’ose se montrer en ville. D’ailleurs, le commissariat n’existe plus, il a brûlé en mars. A chaque entrée d’Iérissos, des habitants surveillent jour et nuit les allers et venues, installés sous des guérites de fortune. « Si les flics se pointent, on donne l’alarme. Toutes les cloches des églises se mettront alors à sonner et on sortira tous dans la rue, pour empêcher les forces de l’ordre d’entrer dans Iérissos », explique Panagiotis, un quinquagénaire en tricot de peau qui assume ce jour-là son tour de garde à l’entrée du village. Son fils de vingt six ans est emprisonné depuis début juillet, « sans aucune charge retenue contre lui », souligne Panagiotis en tirant sur son mégot, avant de rappeler que « près de deux cent personnes ont, un jour, ou l’autre été interpellées depuis plus d’un an ».

Juste en face de la guérite où se tient Panagiotis, un immense panneau a été installé en avril, Astérix et Obélix y souhaitent la bienvenue aux visiteurs « dans le dernier village gaulois ». Dans le rôle des romains, il y a bien sûr les forces de l’ordre et l’Etat grec. Mais le véritable adversaire des irréductibles « gaulois » d’Iérissos s’appelle Eldorado Gold. Cette multinationale canadienne, basée à Vancouver, a acquis les droits d’exploitation de trois cent dix sept kilomètres carrés du sous-sol de la région, lequel recèle un trésor, de l’or. Plusieurs milliers de tonnes, selon certaines études. Le magot est enfoui sous cette montagne qui plonge vers la mer juste au-dessus d’Iérissos.

A neuf kilomètres seulement de la station balnéaire, Eldorado Gold veut construire une mine à ciel ouvert de sept cent mètres de diamètre, avec des galeries qui s’enfonceront parfois sous le niveau de la mer et un tunnel qui traversera la fameuse faille sismique qui avait provoqué la destruction complète du village en 1932. Ce n’est pas le seul des dangers pointés par plusieurs scientifiques, qui soutiennent les habitants en lutte. Problème numéro un, la mine à ciel ouvert rejettera trois mille tonnes de poussière toxique par heure. Problème numéro deux, les nombreux cours d’eau de la forêt de Skouries risquent d’être pollués par les déchets rejetés par l’usine de retraitement du précieux métal. Or, les sources d’eau de cette enclave boisée alimentent toute la région de la Chalcidique.

Des soupçons sur le processus d’acquisition

Certes, les experts d’Eldorado Gold ont produit des études, bien plus rassurantes, insistant sur les effets limités pour l’environnement et mettant en avant une nouvelle méthode d’extraction, « qui n’a cependant jamais été testée à ciel ouver t», affirme Vassilis Tsimourdos. « Ils prétendent que les poussières toxiques seront localisées, alors qu’ici nous sentons les effets de vents venus du Sahara » s’exclame Irene Markou, qui tient un petit hôtel à Iérissos. « La vérité, c’est que cette région, qui vit du tourisme et de l’agriculture, sera ruinée. L’eau ne sera plus potable, nos sols seront empoisonnés, tout comme le lait de nos cheptels. Tant que je respire, je me battrai pour les empêcher de nous détruire », ajoute cette dame élégante, qu’on imagine plus facilement jouer au bridge que monter sur une barricade.

«Nous ne sommes pas des anarchistes belliqueux, comme on en voit dans les manifestations à Athènes. Nous sommes des gens tranquilles, qui jusqu’à présent ne s’étaient jamais opposés aux autorités. Pour nous, tout ça, c’est nouveau, l’idée de résister, mais aussi de s’en prendre plein la gueule de manière totalement arbitraire », souligne de son côté Iossif, un épicier qui, depuis le début de la contestation, s’est improvisé blogueur militant, filmant tous les excès des forces de l’ordre, avant de les poster sur son site. « Jamais les gens d’Eldorado Gold n’ont voulu discuter avec nous. On manifeste et on se fait tabasser, arrêter, intimider. Un gosse de dix neuf ans est resté toute une nuit aux mains des forces de l’ordre qui ont joué avec lui au ping-pong, ils l’ont balancé comme une balle entre eux, à tour de rôle », s’insurge ce quadragénaire qui avoue ne jamais avoir eu d’affinités politiques avec l’écologie.

Au-delà du débat d’experts sur les conséquences réelles du projet minier, c’est la violence policière qui a choqué même les plus tièdes. Et le processus d’acquisition des droits sur le sous-sol renforce les soupçons sur un jeu d’ombres qui sacrifierait les habitants à des intérêts bien plus puissants. En 2002, une autre société canadienne, TVX, qui possédait à l’époque les droits miniers dans la région, fait soudain faillite. Un an plus tard, l’Etat grec rachète les permis de l’entreprise ruinée pour onze millions d’euros, un montant notoirement sous-évalué. Puis les revend au même prix, sans rien gagner de la transaction, à une société, Hellas Gold, créée quelques jours auparavant par un célèbre magnat de l’industrie grecque, Fotis Bobolas, sans appel d’offres public. La transaction sera condamnée en 2008 par l’Union européenne. Mais, entre-temps, Hellas Gold a été absorbée par Eldorado Gold, qui possède désormais quatre vingt quinze pour cent du capital. Le reste étant toujours détenu par l’industriel Bobolas, également maître d’œuvre des travaux d’infrastructures.

« La Grèce ne gagnera pas un centime de l’exploitation de cette mine à ciel ouvert, sauf quelques emplois et des taxes, dont la collecte est une faiblesse nationale notoire », s’indigne Vassilis Tsimourdos. « Mais, au fond, quel modèle de développement souhaitons-nous pour notre pays ? Satisfaire les intérêts à court terme des multinationales qui, comme TVX, peuvent plier bagage du jour au lendemain en laissant sur le carreau leurs employés impayés et un environnement détruit » ?

Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre dans le village voisin, à Stratoni, également en bord de mer, où TVX réalisait l’essentiel de sa production et où règne désormais Eldorado Gold. Certes, la compagnie subventionne des maisons pour ses employés, tous acquis à sa cause. Mais, après plusieurs années d’exploitation, la plage n’est qu’une bande de sable sale désertée et le village affiche une désolation fanée qui contraste avec l’éclat joyeux d’Iérissos.

« Ils veulent nous faire taire par la peur »

A partir d’octobre 2012, les opposants au nouveau projet ont donc commencé à protester par des marches dans la montagne, lesquelles ont été violemment réprimées, transformant la forêt en champ de bataille. Très vite, les manifestants ont réagi. « A mains nues ou avec des pierres, contre des forces de sécurité souvent masquées et qui nous arrosaient de gaz lacrymogènes avant de nous taper dessus », souligne Iossif.

Puis, le 17 février, des inconnus eux aussi cagoulés ont investi les installations d’Eldorado Gold et ont brûlé les équipements. En réaction, les forces antiémeutes ont envahi Iérissos, procédant à des arrestations en pleine nuit sous le regard de familles traumatisées. La plupart des personnes interpellées ont été relâchées, mais quatre habitants d’Iérissos sont toujours emprisonnés depuis avril.

« Ils veulent nous faire taire par la peur. Mais leurs intimidations ont produit l’effet inverse, nous sommes plus soudés que jamais. Des gens qui ne s’étaient jamais adressé la parole ont découvert une nouvelle forme de solidarité », rappelle Lola, une jolie brunette de trente sept ans qui a elle-même été molestée par les forces de l’ordre lors d’une marche des femmes dans la montagne le 12 mai.

Lola travaille à la fromagerie Stathoris juste à la sortie du village. Le fondateur de cette petite entreprise florissante, Giannis Stathoris, est une personnalité à Iérissos. Fin 2010, il est entré au Guiness des records en produisant le plus gros fromage de chèvre frais de tous les temps, neuf cent trente sept kilogrammes. Le « diplôme » figure en bonne place, non loin d’une série d’icônes religieuses éclairées par un cierge, sur le mur de son bureau, au premier étage de la fromagerie, à en juger par la grande photo qui le montre au côté de sa femme Eleni, Giannis a la tête d’un bon gars au sourire franc. Depuis le 10 juillet, il est en prison.

« On l’accuse d’avoir participé à l’attaque contre les installations d’Eldorado Gold en février », soupire sa femme. « Bien sûr, c’est un opposant au projet, mais le seul motif qu’ils ont trouvé, ce sont les appels sans réponse reçus par Giannis sur son portable ce jour-là. Nous étions à la messe et c’est notre fille cadette, restée à la maison, qui essayait de le joindre. C’est facile à démontrer, et notre pope est venu témoigner de notre présence à l’église. Mais ils refusent de le libérer, même sous caution. Comme s’il allait s’enfuir, avec son entreprise, et une famille de trois enfants », se désespère Eleni qui semble tendue, épuisée de « gérer toute seule la fromagerie, ses vingt employés et ses cent cinquante producteurs de lait».

Assis dans le même bureau, le père de Giannis montre volontiers le creux laissé sur son thorax par la matraque d’un policier, « le 10 juillet, mon fils avait été convoqué au tribunal, raconte-t-il. Quand ils ont annoncé soudain qu’ils le gardaient et qu’ils allaient l’emprisonner, je me suis mis en colère. Alors les policiers ont foncé sur moi et m’ont battu. J’ai reçu trois coups dans le thorax, je ne pouvais plus respirer. Mon petit-fils de dix sept ans a protesté lui aussi et ils l’ont embarqué. Il a été libéré en fin de journée, mais le petit reste sous le coup de poursuites judiciaires. Dans quelle démocratie vit-on ? On tabasse des vieillards et on poursuit des enfants », s’insurge le vieux Dimitri, qui a soudain du mal à retenir ses larmes. « La première fois que j’ai rendu visite à Giannis en prison, je m’étais préparé. J’avais durci mon cœur comme une pierre. Mais quand je l’ai vu au parloir entouré de vrais délinquants, quand j’ai appris qu’il partageait une cellule avec dix inculpés de droit commun, j’ai craqué. Il ne mérite pas un tel traitement », murmure le vieil homme, qui rappelle que le jour de l’emprisonnement de son fils, le tribunal a, dans la foulée, libéré sous caution un homme soupçonné d’avoir violé une fillette de quatre ans.

« Un climat d’injustice institutionnalisé »

Son petit-fils, également prénommé Dimitri, est un adolescent taciturne. Avec un père en prison et un dossier judiciaire planant comme une menace sur ses frêles épaules, difficile d’être totalement insouciant. « C’est un bon petit, il étudie dans le seul lycée professionnel de Grèce spécialisé dans la fromagerie. Mais l’établissement risque de fermer depuis que l’Etat a coupé toutes les subventions, au nom des mesures d’austérité imposées par l’Europe. En Grèce, nos dirigeants ont un curieux sens des priorités », soupire Eleni, qui s’affirme plus déterminée que jamais « à se battre contre ce climat d’injustice institutionnalisé ».

Mais dans un pays en faillite, il est parfois difficile de résister à l’appât du gain. A Megali Panagia, juste au-dessus d’Iérissos, les opposants à la mine d’or à ciel ouvert se rassemblent au café style, perché le long d’une des rues en pente de ce village de montagne. Est-ce à cause des nuages, bloqués par les sommets qui voilent le soleil ?

L’ambiance y semble d’emblée plus sombre. Elli est une jeune femme toute mince qui parle d’une voix sourde. « Ici, Eldorado Gold a réussi à diviser le village. Ils ont offert une centaine d’emplois et beaucoup de promesses. Certains se sont laissés corrompre », murmure-t-elle. Elli, trente trois ans, ne peut oublier ce soir d’été où plusieurs employés d’Eldorado Gold ont débarqué chez elle. « Ils avaient bu, ils m’ont jetée par terre et m’ont rouée de coups à l’estomac, à la tête. Ils m’insultaient, et parmi eux, il y avait des proches, des gens de ma propre famille. Quand on se croise désormais, on change de trottoir », explique la jeune femme, dont la plainte est pour l’instant restée sans suite, malgré le certificat médical établi après son agression. « Et c’est nous qui sommes des terroristes, selon la télévision grecque » s’emporte soudain un homme dans le café. « Les médias nous traitent de casseurs, mais qui est actionnaire de Mega TV, la principale chaîne de télé grecque ? Fotis Bobolas ! Il possède également un journal, Ethnos, il a des appuis partout ». Theodore Karavassilikos l’écoute en hochant la tête, « c’’est le retour des temps obscurs. Moi, j’ai bien connu la guerre civile, juste après l’occupation », soupire le vieil homme. « Je suis né en 1940. Mon père fut un résistant communiste. Ils l’ont tué, puis ils ont tué ma mère et mon frère aîné. J’avais sept ans quand ils m’ont emprisonné. Je ne pensais pas revivre de tels moments », explique-t-il.

Le vieux Theodore a passé dix jours à l’hôpital début juillet. « A la suite d’une manifestation contre la mine, les policiers m’ont jeté à terre et m’ont écrasé les mains et les chevilles, en sautant sur moi avec leurs bottes. Ils m’ont menotté et emmené au poste, d’où je suis allé direct à l’hôpital », raconte-t-il d’un ton neutre. C’est un beau vieillard, encore svelte, au regard pétillant. « Cette forêt », s’exclame-t-il soudain, « j’en connais tous les recoins, tous les arbres. Elle recèle une biodiversité unique. Moi, je n’ai jamais eu besoin d’aller chez le médecin, je trouve tout ce qu’il faut pour me soigner là-haut. Dès que j’entre dans les bois, je me sens revivre ».

La forêt de Skouries est le trésor caché de la région. Des cascades jaillissent au milieu d’une végétation luxuriante, des ruisseaux glissent parmi des fleurs et des nénuphars. Un décor féerique dont il faut désormais parcourir les sentiers en cachette. En chuchotant, pour éviter d’attirer l’attention des hommes d’Eldorado Gold qui guettent les intrus sur «leur» territoire. Ils sont également omniprésents sur les routes municipales qui traversent la forêt : pas vraiment aimables, ils ne saluent jamais les visiteurs, mais les suivent de près, en voiture, tout en les filmant ostensiblement.

« Je n’en ai rien à foutre » enrage Iossif, l’épicier-blogueur. Il vient tout juste d’arrêter son pick-up rouge devant une vaste clairière lunaire qui forme comme une plaie béante au milieu de la forêt. « Ils ont coupé tous les arbres ! Pourtant, ils n’ont pas encore le permis pour déboiser cet endroit. Il y a eu une action en justice, ils sont censés attendre la décision du tribunal », s’étrangle-t-il de rage, indifférent aux silhouettes vêtues de noir qui continuent de le filmer juste derrière lui.

En quittant la zone forestière, il faut encore subir un dernier contrôle. Policier, cette fois. Les forces de l’ordre veulent non seulement voir les papiers, mais les confisquent aussi pour les enregistrer. « Totalement illégal quand il n’y a pas de soupçon d’infraction », selon les avocats des opposants, qui rappellent que Naomi Klein s’est vu retirer ses papiers d’identité « pendant quarante minutes » lors de sa visite en juin. La célèbre activiste canadienne, auteure de « no logo » et de « la stratégie du choc », prépare un documentaire sur les insoumis en lutte contre Eldorado Gold. Des députés canadiens se sont également mobilisés et Amnesty International devrait publier en novembre un rapport sur les violations des droits de l’homme liés au conflit minier.

Début juillet, coup de théâtre, Eldorado Gold annonce soudain vouloir marquer une pause et ralentir ses activités dans les mines, officiellement à cause de la baisse du prix de l’or. « Cette annonce n’est qu’un répit. Si c’est réellement à cause de la baisse du prix de l’or, alors nous avons la preuve que cette entreprise n’a aucun projet de développement à long terme dans notre région. Si c’est aussi en raison de notre mobilisation, de l’écho qu’elle commence à recevoir, alors on va continuer d’éveiller les consciences. De toute façon, nous n’avons pas le choix pour nous, c’est une question de survie »,assure Vassilis Tsimourdos en esquissant un sourire timide.

Le vœu du roi Midas à Dyonisos

L’or de la forêt de Skouries (qui signifie « rouille » en grec) était déjà connu à l’époque d’Alexandre le Grand. Mais en ces temps anciens, on croyait aussi aux légendes. Comme celle du roi Midas, qui avait obtenu les faveurs de Dyonisos. Le dieu du vin avait proposé au roi de Phrygie d’exaucer son vœu le plus cher. « Que tout ce que je touche devienne de l’or », avait alors demandé Midas. Mais, d’abord ébloui de voir tous les objets se transformer en métal précieux, il a vite déchanté, il ne pouvait plus ni boire ni manger. Et s’est retrouvé affamé, avant de supplier le dieu de revenir sur ce don maudit qui l’enrichissait, mais menaçait aussi de le tuer.

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