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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 14:05

 

 

https://www.elnacional.cat/es/efemerides/manifiesto-tancada-intelectuales-montserrat_565005_102.html

 

Manifeste de la Tancada de Montserrat

Dimanche 13 Décembre 2020

Il y a exactement cinquante ans, le Manifeste de la Tancada de Montserrat a été rendu public, résultat de la réunion clandestine à Montserrat de trois cents personnalités catalanes, dont des intellectuels, des peintres, des écrivains, des poètes, des journalistes, des cinéastes et des militants politiques, constitués en assemblée pour protester contre le régime de Francisco Franco.

Les intellectuels qui se sont enfermés au monastère du 12 décembre au 14 décembre 1970, accueillis par l'abbé Cassià Just, ont spécifiquement dénoncé le soi-disant procès de Burgos, un procès sommaire dans lequel une cour martiale a jugé seize personnes accusées d'appartenir à Euskadi Ta Askatasuna (ETA) politico-militaire, dont neuf condamnés à mort. Ils étaient accusés d'avoir assassiné Melitón Manzanas, chef de la police secrète de Saint-Sébastien, le garde civil José Pardines et le chauffeur de taxi Fermín Monasterio. Au cours du procès, ETA a enlevé le consul honoraire de la République Fédérale d'Allemagne (RFA) à Saint Sebastien, Eugen Beihl, ce qui a fait état d'une large résonance internationale au procès militaire.

Parmi les personnalités rassemblées, il y avait Antoni Tàpies, Joan Miró, Josep Benet, Montserrat Roig, Terenci Moix, Joan Brossa, Raimon, Joan Manuel Serrat, Guillermina Motta, Jaume Cabré, Oriol Bohigas, Gabriel Ferrater, Núria Espert, Mario Gas, Josep Maria Benet i Jornet, Manuel Sacristán et Xavier Folch.

Les personnalités catalanes rassemblées à Montserrat, en plus de protester contre le procès, ont exigé dans un manifeste l'amnistie, les libertés démocratiques et le droit à l'autodétermination. La manifestation a été promue par deux entités unitaires opposées au franquisme, la Taula Rodona et la Comissió Coordinadora de Forces Polítiques de Catalunya. Ils ont créé l'Assemblée Permanente des Intellectuels Catalans. Le 14 décembre 1970, ils ont quitté le monastère pour empêcher les moines de subir les représailles du régime de Francisco Franco.

Le texte intégral du manifeste, traduit du catalan, est le suivant.

Nous, intellectuels catalans constitués à Montserrat en assemblée permanente, nous croyons au devoir de prendre position devant la très grave situation politique et sociale provoquée par le très sommaire conseil de guerre contre seize militants d'ETA, accusés de lutter pour le socialisme et les droits nationaux du peuple basque.

Dans ces circonstances, nous déclarons que, dans l'état espagnol, une législation répressive initiée il y a plus de trente ans, pendant la guerre civile, continue d'être appliquée, contre toute opinion ou action à caractère démocratique.

Nous déclarons que le système politico-juridique actuel au service d'une structure sociale classiste et anachronique fait des événements politiques et sociaux un crime qui, dans tout état démocratique, est considéré comme légitime et constitue même des droits élémentaires de tout citoyen.

Nous déclarons que la torture et les sévices physiques et moraux, qui ont été dénoncés à plusieurs reprises, restent une pratique policière systématique.

Nous déclarons que les droits des peuples et des nations qui composent l'état espagnol sont ignorés et réprimés au profit d'une prétendue et fausse unité nationale, principe fondamental des lois fondamentales de l'état espagnol.

Compte tenu de ces faits, nous jugeons irrecevable l'application des sanctions très sévères demandées au très sommaire conseil de guerre de Burgos. Nous dénonçons le fait que les médias d'état, en particulier Radio Nacional de España, Televisión Española et Agencia Cifra, dénaturent ou censurent systématiquement des informations. Et comme il n'y a pas de moyen normal de libre expression, nous sommes obligés de nous exprimer à travers ce document.

En premier lieu, nous rejetons le processus de Burgos dans les termes exprimés par les avocats de la défense, en même temps que nous sympathisons avec les mouvements de rejet qui se sont produits et se produisent à la fois au niveau national et à l'étranger.

Deuxièmement, nous exigeons que les mesures suivantes soient prises immédiatement.

Nous exigeons que toute condamnation pouvant être prononcée par le tribunal de Burgos reste sans effet.

Nous exigeons qu'une amnistie générale soit promulguée pour tous les prisonniers pour des raisons politiques et sociales, ceux qui sont sanctionnés et ceux qui sont exilés.

Nous exigeons que le décret-loi contre le banditisme et le terrorisme soit abrogé et que les juridictions spéciales soient abolies.

Nous exigeons que la peine de mort pour tout crime soit abolie.

Nous exigeons qu'un état authentiquement populaire soit créé, garantissant l'exercice des libertés démocratiques et les droits des peuples et des nations qui composent l'état espagnol, y compris le droit à l'autodétermination.

Enfin, nous exprimons notre entière adhésion fraternelle au peuple basque et à ses revendications, qui sont les nôtres.

Le 25 décembre 1970, ETA libéra le consul allemand kidnappé. Le 28 décembre 1970, la sentence a été prononcée, qui comprenait un total de neuf condamnations à mort, trois de plus que celles initialement demandées, et cinq cent dix neuf ans de prison pour les prévenus, dépassant ainsi les demandes du procureur.

Cependant, le régime a gracié toutes les condamnations à mort par accord du conseil du royaume et du conseil des ministres réunis au Pardo, la résidence du dictateur Francisco Franco. La Tancada de Montserrat a été décisive pour la commutation des peines et elle a donné une résonance internationale à l'opposition catalane au franquisme.

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 13:46

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/etats-unis-ces-questions-qui-se-posent-sur-la-securite-du-capitole-apres-l-intrusion-de-militants-pro-trump_4248059.html

 

Les questions qui se posent sur la sécurité du Capitole après l'intrusion des militants pour Donald Trump

Les forces de police sont apparues submergées, Mercredi 6 Janvier 2021, après l'envahissement du siège du congrès américain par des manifestants qui refusent la victoire de Joseph Biden, de quoi susciter des interrogations autour de la sécurité des lieux.

Des images ahurissantes, le Capitole, le siège du congrès américain situé à Washington, a été pris d'assaut, Mercredi 6 Janvier 2021, par des centaines de manifestants pour Donald Trump alors que se déroulait la séance de certification de la victoire du démocrate Joseph Biden à l'élection présidentielle. Ces partisans de l'actuel président américain s'étaient rassemblés auparavant dans la capitale fédérale à l'occasion d'une marche pour sauver l'Amérique, durant laquelle Donald Trump avait appelé à ne jamais concéder la défaite.

Se dirigeant vers le Capitole, ils ont finalement forcé les barrages d'une police apparaissant dépassée et ils ont pénétré dans le temple de la démocratie américaine, ce qui a conduit à la mort d'au moins une militante pour Donald Trump, tuée par un policier, sur place. Un policier est également mort des suites de ses blessures, Jeudi 7 Janvier 2021, selon un communiqué de la police. Une situation frappante qui a soulevé de nombreuses questions autour de la sécurité du site, au point que le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission, dans une lettre datée du Jeudi 7 Janvier 2021.

La sécurité du congrès américain est assurée, comme l'explique un site officiel, par la police du Capitole, qui regroupe deux mille trois cent employés et officiers de police responsables du maintien de l'ordre. « Nous nous entraînons, nous planifions et nous établissons le budget chaque jour pour qu'une telle chose n'arrive pas », a rapporté au Washington Post le chef de la police du Capitole de 2012 à 2016, Kim Dine, « je n'arrive toujours pas à comprendre comment cela a pu arriver ».

Car devant les manifestants, les forces de police postées derrière de simples barrières sont apparues en sous-effectif, selon les mots de la maire du District de Columbia Muriel Bowser à la chaîne MSNBC, comme le montrent les images relayées en ligne par la correspondante permanente de France Télévision aux Etats-Unis.

L'agence Reuters note, de plus, que la police du Capitole n'est en principe entraînée que pour contenir les manifestants en bas des marches de ce bâtiment plus que centenaire, qui comporte de nombreuses portes et de nombreuses fenêtres. « Une fois que les forces de police ont perdu les marches, elles ont perdu les portes et les fenêtres », a observé l'ancien chef de la sécurité du congrès, interrogé par Reuters.

De quoi susciter de graves inquiétudes autour de la sécurité du congrès parmi les élus, rapporte un représentant démocrate au Huffington Post. Ces élus promettent de faire la lumière sur le manque de préparation des forces de police. « Nos vies étaient en jeu », a estimé Cori Bush, représentante du Missouri, à MSNBC. « Il est assez clair qu'un certain nombre de personnes vont perdre leur emploi très bientôt », a par ailleurs lancé un représentant de l'Ohio, Tim Ryan, cité par Politico.

Après les affrontements, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a  présenté sa démission, dans une lettre datée du Jeudi 7 Janvier 2021, adressée à ses supérieurs hiérarchiques et rendue publique Vendredi 8 Janvier 2021 par une journaliste de Politico.

Enfin, un officier qui était au service de la sécurité du congrès américain depuis juillet 2008, Brian Sicknick, est mort des suites de ses blessures, Jeudi 7 Janvier 2021. Il avait été blessé au Capitole dans les affrontements contre les militants pour Donald Trump, a indiqué un communiqué de la police chargée de la sécurité du congrès américain, Vendredi 8 Janvier 2021.

Pourquoi ne pas avoir fait intervenir la National Guard plus tôt ? C'est un sujet qui fait débat. La National Guard, ce corps militaire de réserve mobilisable avec l'accord de l'exécutif, avait été déployée dans la capitale fédérale à l'occasion de la marche en soutien à Donald Trump, sur demande de la maire Muriel Bowser. Un contingent de trois cent quarante gardes nationaux non armés avait été appelé à se poster dans plusieurs rues de la capitale fédérale pour assister la police de Washington.

Face à une foule grandissante, le ministère de la défense a d'abord tardé à répondre aux demandes des autorités de Washington, laissant place à une confusion, rapporte le média Snopes. Mille cent réservistes de la National Guard de Washington, épaulés par des effectifs des états voisins de Virginie et du Maryland ainsi que par la police de Washington, ont finalement été mobilisés après l'aval du vice-président Mike Pence, rapporte Forbes.

De quoi susciter la polémique, alors que, au mois de juin 2020, après la mort de l’afro-américain George Floyd, la National Guard avait été mobilisée en masse par Donald Trump sur les marches du Lincoln Memorial et dans les rues de Washington face aux manifestants du mouvement Black Lives Matter (BLM). « Un exemple de plus de l'hypocrisie de nos forces de sécurité dans leur réaction aux manifestations », a accusé l'organisation militante après l'assaut du Capitole.

Une polémique est également née après la diffusion de vidéos suggérant une certaine complaisance de policiers vis-à-vis des manifestants. Sur deux séquences relayées sur les réseaux sociaux, des membres des forces de l'ordre sont accusés d'avoir ouvert les barrières de sécurité face aux manifestants ou d'avoir posé avec les partisans de Donald Trump pour des selfies.

Des images qui ont poussé certains élus à réclamer une enquête. « Prendriez-vous un selfie avec un braqueur de banque », a demandé ainsi la représentante démocrate de Californie Karen Bass dans le Huffington Post, promettant une enquête, comme ses collègues du congrès. Pour certains, ces attitudes ambigües de plusieurs policiers illustreraient un double standard, relatent des commentateurs cités par Forbes. La police ne traiterait pas de la même manière les populations blanches et les populations afro-américaines. Même si dans le cas présent, une manifestante, en l'occurrence blanche, Ashli Babbitt, a été abattue par un policier dans le Capitole, alors qu'elle tentait de forcer une porte.

L'étonnement est aussi né face au faible nombre d'arrestations. Cinquante deux personnes ont été arrêtées alors que plusieurs centaines de manifestants se sont introduits dans le bâtiment. « En tant que noir, on peut être arrêté en marchant », a dit au New York Times une élue du Kentucky, Attica Scott, « mais on peut être blanc, s'insurger et s'en tirer simplement », accuse la représentante, sujette par le passé à une arrestation dans son état. Ce qu'a d'ailleurs résumé Joseph Biden, le président élu, Jeudi 7 Janvier 2021, « si cela avait été des militants de BLM, ils auraient été traités très différemment ».

« Il n'y avait tout simplement pas assez de personnel pour tout faire », a nuancé un responsable de la sécurité au Washington Post, même si plusieurs experts cités dans le même article s'étonnent de la stratégie employée par les forces de police face à la foule qui pénétrait dans le bâtiment.

Alors que l'investiture de Joseph Biden et de Kamala Harris doit avoir lieu le 20 janvier 2021 au Capitole, le président élu s'est dit confiant sur la sécurité de l'événement. « Je ne suis pas inquiet pour ma sûreté, ma sécurité ou pour l'investiture », a répété Joseph Biden face à la presse après avoir condamné l'envahissement du Capitole.

Interrogée par la chaîne CBS News, la sénatrice démocrate Amy Klobuchar a révélé que des révisions majeures allaient toutefois avoir lieu dans l'organisation de l'investiture afin de garantir son bon déroulement. L'état d'urgence a quant à lui été prolongé dans la capitale fédérale et la National Guard de Washington a été mobilisée pour une durée de trente jours, de quoi assurer la sécurité de l'investiture de Joseph Biden et de Kamala Harris, rapporte NBC News.

Si l'ampleur de l'intrusion du Capitole apparaît inédite dans l'histoire récente, plusieurs incidents se sont déjà déroulés au sein du lieu de pouvoir, rappelle USA Today. Au mois de juillet 1998, deux officiers de police du Capitole, Jacob Chestnut et John Gibson, avaient été abattus par un homme qui s'était introduit à l'intérieur du bâtiment. En 1954, des membres du parti nationaliste portoricain avaient blessé cinq représentants du congrès en leur tirant dessus.

Plus récemment, en 2013, une assistante dentaire de trente quatre ans, Miriam Carey, avait été tuée par le Secret Service, l'organisme chargé entre autres de la protection du président des Etats-Unis. L'incident s'était produit aux abords du Capitole à l'issue d'une course-poursuite débutée à la Maison Blanche. L’américaine avait heurté un officier de police en tentant un demi-tour à l'entrée du complexe, avant de prendre la fuite. Aucun officier de police n'avait été poursuivi par la suite, rappelle NBC.

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 13:19

 

 

https://www.reuters.com/article/us-usa-election/democrats-inch-toward-second-trump-impeachment-after-capitol-siege-idUSKBN29D0LE

 

Les démocrates se dirigent vers la deuxième destitution de Donald Trump après le siège du Capitole (Reuters)

Vendredi 8 Janvier 2021, les démocrates du congrès ont fait pression dans le sens de la destitution du président Donald Trump pour la deuxième fois, deux jours après que ses fausses allégations de fraude électorale aient contribué à encourager une foule qui a pris d'assaut le Capitole américain.

Les leaders démocrates, dont la présidente de la chambre des représentants Nancy Pelosi et le leader de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, ont appelé à une procédure de destitution immédiate si le vice-président Mike Pence et le cabinet de Donald Trump refusaient de prendre des mesures pour retirer Donald Trump du pouvoir.

« Les actes dangereux et séditieux du président nécessitent sa révocation immédiate de ses fonctions », ont-ils déclaré dans un communiqué, Jeudi 7 Janvier 2021, accusant Donald Trump d'inciter à une insurrection.

Alors que les appels à son éviction montaient, Jeudi 7 Janvier 2021, Donald Trump a publié une vidéo dans laquelle il dénonçait la violence qui a fait cinq morts.

Le président républicain s'est encore rapproché de sa défaite lors de l'élection présidentielle du Mardi 3 Novembre 2020, promettant d'assurer une transition en douceur vers une nouvelle administration. Le président élu Joseph Biden, un démocrate, devrait être investi le 20 janvier 2021.

Les mots de Donald Trump contrastaient fortement avec son discours du Mercredi 6 Janvier 2021, lorsqu'il a exhorté une foule de milliers de personnes à marcher vers le Capitole alors que le congrès se réunissait pour certifier la victoire électorale de Joseph Biden.

Les émeutiers ont pris d'assaut le bâtiment, écrasant la police et obligeant les autorités à transporter les législateurs pour sécuriser les lieux pour leur propre sécurité.

Un officier de police du Capitole est mort des suites de blessures subies lors de l'agression, a annoncé la police, Jeudi 7 Janvier 2021. Une manifestante a été abattue par les autorités et trois personnes sont décédées des suites d'une urgence médicale.

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a offert une récompense allant jusqu'à cinquante mille dollars pour obtenir des informations sur les personnes responsables d'avoir placé des bombes artisanales au siège des deux principaux partis politiques américains. L'agence a publié une photographie d'un suspect portant des gants et un sweat à capuche et portant un objet.

À moins de deux semaines de la fin du mandat de Donald Trump, il n'était pas clair s'il restait suffisamment de temps pour achever le processus de destitution.

Nancy Pelosi n'a pas annoncé de décision, même si elle a clairement indiqué lors d'une conférence de presse que les démocrates de base de son caucus voulaient une action après le siège du Mercredi 6 Janvier 2021.

S'il était mis en accusation par la chambre des représentants, Donald Trump ferait théoriquement face à un procès au sénat sous contrôle républicain, jusqu’au 19 janvier 2021. Les assistants de Mitch Mac Connell, le chef de la majorité, n'ont pas dit ce qu'il ferait si la chambre des représentants approuvait les articles de la mise en accusation.

La chambre des représentants dirigée par les démocrates a destitué Donald Trump au mois de décembre 2019 pour avoir fait pression contre le président ukrainien pour qu'il enquête contre Joseph Biden, mais le sénat républicain l'a acquitté au mois de février 2020. Seuls deux autres présidents de l'histoire ont été destitués et aucun n'a jamais été destitué deux fois.

Les démocrates contrôleront le sénat après avoir gagné deux scrutins en Géorgie, Mardi 5 Janvier 2021, mais les nouveaux sénateurs, Jon Ossoff et Raphael Warnock, ne seront pas investis tant que la Géorgie n'aura pas certifié les résultats. La date limite pour le faire est le 22 janvier 2021, bien que cela puisse arriver plus tôt.

Dans la vidéo du Jeudi 7 Janvier 2021, Donald Trump avait un ton conciliant rarement vu de lui pendant sa présidence, appelant à la guérison. Jeudi 7 Janvier 2021 dans la matinée, cependant, Donald Trump affirmait toujours que l'élection avait été volée et il s'est arrêté avant de reconnaître sa défaite.

Depuis le mois de novembre 2020, Donald Trump a dénoncé sans fondement les résultats des élections comme étant truqués en raison d'une fraude généralisée.

Donald Trump et ses alliés ont intenté des dizaines de procès pour contester le décompte des voix, mais presque tous ont été rejetés par les tribunaux étatiques et fédéraux. Les responsables électoraux ont déclaré qu'il n'y avait aucune preuve pour étayer les affirmations de Donald Trump.

Nancy Pelosi et Chuck Schumer ont appelé Mike Pence et le cabinet de Donald Trump à invoquer le vingt-cinquième amendement de la constitution américaine, qui leur permet de destituer le président s'il ne peut pas s'acquitter de ses fonctions. Mike Pence s'oppose à cette idée, selon un conseiller.

Au moins deux républicains, le gouverneur du Maryland Larry Hogan et le représentant Adam Kinzinger, ont déclaré que Donald Trump devait partir. La page éditoriale du Wall Street Journal, considérée comme la principale voix de l'establishment républicain, a appelé Donald Trump à démissionner, Jeudi 7 Janvier 2021.

Plusieurs hauts responsables de l'administration de Donald Trump ont démissionné pour protester contre l'invasion du Capitole, dont deux ministres, Elaine Chao, ministre des transports et épouse de Mitch Mac Connell, et Betsy Devos, ministre de l'éducation.

Lors d'une conférence de presse pour présenter son choix pour le ministère de la justice, Joseph Biden a accusé Donald Trump d'être à l'origine de l'attaque, mais il n'a pas commenté son possible renvoi.

Le congrès a certifié la victoire électorale de Joseph Biden, Jeudi 7 Janvier 2021, après que les autorités aient repris le contrôle du Capitole. Plus de la moitié des républicains de la chambre des représentants et huit sénateurs républicains ont voté pour contester les résultats des élections de certains états, soutenant Donald Trump.

Donald Trump s'est isolé parmi un petit cercle de conseillers irréductibles et il s'en est pris à ceux qu'il perçoit comme déloyaux, y compris Mike Pence. Donald Trump avait demandé à Mike Pence d’essayer d'empêcher le congrès de certifier la victoire de Joseph Biden, selon des sources.

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 12:44

 

 

https://www.reuters.com/article/us-usa-election-resignations/u-s-transport-education-secretaries-quit-in-staff-exodus-after-capitol-violence-idUSKBN29C0C9

 

Les ministres des transports et de l'éducation des États-Unis démissionnent dans l'exode du personnel après les violences au Capitole (Reuters)

La ministre des transports, Elaine Chao, et la ministre de l'éducation, Betsy Devos, ont démissionné, Jeudi 7 Janvier 2021, rejoignant une liste croissante d’assistants quittant l'administration du président Donald Trump pour protester contre la prise d'assaut du Capitole américain par ses partisans.

Elaine Chao, l'épouse du leader républicain du sénat, Mitch Mac Connell, a déclaré dans un courrier électronique adressé au personnel que « l'attaque de la foule m'a profondément troublée d'une manière que je ne peux tout simplement pas mettre de côté ». Elle a déclaré que sa démission prendrait effet Lundi 11 Janvier 2021.

Dans une lettre à Donald Trump, Betsy Devos a déclaré que l'attaque contre le Capitole était inacceptable. « Il n'y a aucun doute sur l'impact de votre rhétorique sur la situation et c'est le point d'inflexion pour moi », a-t-elle écrit, ajoutant que sa démission serait effective Vendredi 8 Janvier 2021.

À moins de deux semaines de la fin de la présidence de Donald Trump, de nombreux assistants se dirigeaient déjà vers la sortie, provoquant des gestes symboliques de démission.

Mais un exode soudain a été provoqué par la révulsion de certains d’entre eux face à l’encouragement par Donald Trump des partisans qui ont semé le chaos violent au Capitole Mercredi 6 Janvier 2021 dans une tentative finalement vaine d’empêcher la certification officielle de la victoire électorale du démocrate Joseph Biden.

Les départs croissants des principaux membres du personnel de la sécurité nationale américaine pourraient également priver Donald Trump de conseils critiques en cas de crise internationale au cours de ses derniers jours au pouvoir.

La Maison Blanche n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur les dernières démissions.

Le conseiller adjoint à la sécurité nationale Matt Pottinger, l'un des principaux collaborateurs de la politique chinoise de Donald Trump, a démissionné brutalement, Mercredi 6 Janvier 2021, a déclaré un haut responsable de l'administration.

Il a été suivi Jeudi 7 Janvier 2021 par au moins cinq hauts dirigeants du National Security Council (NSC) de la Maison Blanche chargés de conseiller Donald Trump sur la Russie, le Moyen-Orient, l'Afrique, la politique de défense et les armes de destruction massive, selon un haut responsable de l'administration et une source proche.

Tyler Goodspeed, président par intérim du conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche, a également démissionné, a déclaré une source proche.

La promesse de Donald Trump, Jeudi 7 Janvier 2021, d'une transition ordonnée le 20 janvier 2021 visait en partie à empêcher de nouvelles démissions, mais un haut responsable a déclaré à Reuters que cela n’allait pas l'arrêter.

Elaine Chao, ministre du travail et ministre adjointe des transports sous les précédents présidents républicains, a dirigé le département pendant quatre ans. Dans une interview à Reuters, Jeudi 31 Décembre 2020, Chao avait déclaré qu'elle prévoyait de rester jusqu'au 20 janvier 2021.

Jeudi 7 Janvier 2021, elle a déclaré que « nous allons aider mon successeur annoncé, Pete Buttigieg, à assumer la responsabilité de diriger ce merveilleux département ».

Elaine Chao a fait cette annonce, Jeudi 7 Janvier 2021, un jour après que Mitch Mac Connell ait condamné, Mercredi 6 Janvier 2021, la violence et les efforts de certains législateurs républicains pour bloquer la certification de la victoire de Joseph Biden. Donald Trump a cherché en vain à annuler les résultats avec des allégations non fondées de fraude électorale généralisée.

Mick Mulvaney, ancien chef de cabinet de la Maison Blanche, a déclaré qu'il avait démissionné de son poste d'envoyé spécial en Irlande du Nord.

John Costello, sous-secrétaire adjoint du département du commerce, a annoncé son départ dans un tweet époustouflant, en écrivant que « les événements du Mercredi 6 Janvier 2021 étaient une attaque sans précédent contre le cœur même de notre démocratie, incitée par un président en exercice ».

Parmi les démissions des hauts dirigeants du NSC, selon les sources, il y a Ryan Tully, responsable des affaires européennes et russes, il y a Erin Walsh, responsable des affaires africaines, il y a Mark Vandroff, responsable de la politique de défense, il y a Anthony Rugierro, responsable des armes de destruction massive, et il y a Rob Greenway, responsable des affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Le départ de Rob Greenway était déjà en cours, selon l’une des sources.

Le patron de Matt Pottinger, le conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien, n'avait pas l'intention de quitter le NSC, qui est chargé de coordonner la politique étrangère américaine, a déclaré le premier responsable. Mais des sources proches du dossier ont déclaré que Robert O’Brien avait sérieusement envisagé de démissionner.

Peu de temps après que Donald Trump ait semblé avoir finalement reconnu que Joseph Biden prendrait ses fonctions, la Maison Blanche a demandé Jeudi 7 Janvier 2021 à ses plus de quatre mille employés politiques de soumettre des lettres de démission avant le 20 janvier 2021.

Un responsable de la Maison Blanche a dit que c’était le processus de transition normal, mais une telle demande est généralement envoyée des semaines avant un transfert de pouvoir et elle a apparemment été retardée par le refus de Donald Trump de concéder sa défaite.

Donald Trump s'est de plus en plus isolé à la Maison Blanche, s'appuyant sur un petit groupe de loyalistes purs et durs et s'en prenant à ceux qui osent le contredire.

Un responsable de l'administration a insisté sur le fait que les responsables de la sécurité nationale fidèles à leur serment envers la constitution veilleront jusqu'au jour de l'inauguration et qu’ils remettront ensuite le pouvoir au nouveau président dûment élu.

Les quatre plus importants ministres de Donald Trump, le ministre des affaires étrangères Mike Pompeo, le ministre du trésor Steven Mnuchin, le ministre de la défense par intérim Christopher Miller et le ministre de la justice par intérim Jeffrey Rosen, n'étaient pas censés démissionner, mais des ministres moins connus pourraient toujours partir, selon une personne proche du dossier.

Un conseiller du département d’état sur l'Iran, Gabriel Noronha, a été limogé après avoir tweeté que Donald Trump était totalement inapte à rester en fonction.

Le chef de cabinet de Melania Trump, Stephanie Grisham, a également démissionné, Mercredi 6 Janvier 2021. Deux sources ont déclaré à Reuters que le secrétaire social de la Maison Blanche, Rickie Niceta, avait également démissionné, comme Sarah Matthews, attachée de presse adjointe de la Maison Blanche.

Matt Pottinger, un ancien journaliste de Reuters et du Wall Street Journal qui a quitté le journalisme pour rejoindre les marines américains après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, avait servi à la Maison Blanche depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.

Donald Trump a poursuivi des politiques agressives contre la Chine sur des questions allant du commerce à l'espionnage et au coronavirus, avec des relations à leur pire niveau depuis des décennies.

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 16:46

 

 

https://www.businessinsider.fr/jack-ma-na-pas-ete-vu-depuis-deux-mois-voici-ce-qui-est-arrive-a-dautres-hommes-daffaires-chinois-mysterieusement-disparus-186217

 

Jack Ma n'a pas été vu depuis deux mois. Voici ce qui est arrivé à d'autres hommes d'affaires chinois mystérieusement disparus

Le milliardaire chinois et fondateur d'Ali Baba, Jack Ma, a été remarquablement absent de la vie publique. Yahoo Finance rapportait Dimanche 3 Janvier 2021 que celui-ci n'avait pas été vu en public depuis plus de deux mois. L'homme d'affaires a manqué une apparition au mois de novembre 2020 dans un spectacle télévisé qu'il a fondé. Un autre cadre d'Ali Baba l'a remplacé et le site internet de l'émission a retiré sa photographie, rapporte le Telegraph.

Les autorités chinoises ont récemment ouvert une enquête antitrust contre Ali Baba, le géant du commerce en ligne de Jack Ma. Ant Group, sa société de services financiers, a attiré la colère des banques chinoises qui l'ont accusée de leur voler des affaires. Le pays a adopté au mois de novembre 2020 une réglementation qui a mis un terme à l'introduction en bourse d’Ant Group.

Jack Ma aurait critiqué les régulateurs financiers lors d'une conférence à Shanghai à la fin du mois d’octobre 2020, les qualifiant de club de vieux mal adapté pour superviser l'innovation technologique chinoise. Duncan Clark, le président de l'entreprise technologique BDA China, basée à Pékin, pense que Jack Ma aurait été sommé de faire profil bas en raison des nouvelles règles, rapporte Reuters.

Bien que Jack Ma essaie de rester à l'écart du public pendant l'enquête, son absence rappelle celle d'autres hommes d'affaires chinois qui ont disparu après s'être battus contre les régulateurs.

Ren Zhiqiang, un magnat de l'immobilier à la retraite, a disparu des radars au mois de mars 2020 après avoir accusé le Parti Communiste Chinois (PCC) de mal gérer la pandémie de coronavirus, rapporte le New York Times. Pékin a par la suite condamné Ren Zhiqiang, âgé de soixante neuf ans, à dix huit ans de prison.

Le pays aurait arrêté d'autres critiques de sa réponse à la pandémie, dont Xu Zhangrun, professeur de droit, et Zhang Xuezhong, avocat spécialisé des droits de l'homme.

Xiao Jianhua, un gestionnaire d'actifs, a été enlevé dans un hôtel d’Hong Kong au mois de janvier 2017, rapporte Reuters. Il a disparu en garde à vue et le pays a ensuite saisi des parties de sa société, Tomorrow Group, rapportait le New York Times au mois de juillet. Les régulateurs ont accusé Xiao Jianhua et d'autres magnats d'éloigner les investisseurs potentiels des marchés boursiers chinois, explique le Guardian.

Meng Hongwei, l'ancien chef d'Interpol, a disparu au mois de septembre 2018 lors d'un voyage en Chine depuis la France, rapporte la British Broadcasting Corporation (BBC). Au mois de janvier 2020, la Chine l'a condamné à treize ans et six mois de prison pour corruption. La femme de Meng Hongwei, qui a été la première à signaler la disparition de son mari, a déclaré au Guardian en 2018 qu'elle pensait que son mari était innocent et que sa détention était motivée par des raisons politiques.

« Ce n'est pas la justice », a-t-elle dit, « je pense que la campagne contre la corruption en Chine a déjà été endommagée. C'est devenu une façon d'attaquer des personnes qui sont vos ennemies ».

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 14:58

 

 

https://www.lavanguardia.com/politica/20201212/6115355/intelectuales-encierro-montserrat-piden-amnistiar-presos-proces.html

 

Les intellectuels qui s’étaient enfermés dans le monastère de Montserrat demandent l'amnistie des prisonniers politiques catalans (EFE)

Samedi 12 Décembre 2020

Les intellectuels qui s'étaient enfermés dans le monastère de Montserrat, il y a cinquante ans, ont signé un manifeste de l’Òmnium Cultural qui appelle à une amnistie générale pour tous les prisonniers, les exilés et les réprimés pour des raisons politiques.

Le manifeste de l’Òmnium Cultural a été signé par vingt-neuf intellectuels qui s’étaient enfermés dans le monastère de Montserrat il y a cinquante ans pour protester contre le procès de Burgos contre seize militants d’Euskadi Ta Askatasuna (ETA).

Les signataires affirment qu’une législation répressive est toujours appliquée, qui fait des événements politiques et sociaux et de l'exercice des droits fondamentaux un crime.

Ils soulignent également que l’état continue à ignorer et à réprimer les droits fondamentaux au profit d'une prétendue unité nationale.

Ils demandent qu'une amnistie soit promulguée et que l’état garantisse l'exercice des libertés démocratiques et les droits des peuples et des nations, y compris le droit à l'autodétermination.

Parmi les intellectuels qui soutiennent ces affirmations figurent le pédagogue Francesc de Borja Aragay, l'architecte Oriol Bohigas, le monteur Xavier Folch, le cinéaste Josep Maria Forn, l'auteur-compositeur-interprète Guillermina Motta, le cinéaste Pere Portabella, l'auteur-compositeur-interprète Quico Pi de la Serra, la linguiste Blanca Serra, la sociologue Marina Subirats et l'ancien directeur de la Filmoteca de Catalunya Roc Villas.

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 12:19

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/etats-unis-alors-que-le-chaos-regne-au-capitole-les-democrates-s-assurent-le-controle-du-senat-apres-une-double-victoire-electorale-en-georgie_4246481.html

 

Etats-Unis, alors que le chaos règne au Capitole, les démocrates s'assurent le contrôle du sénat après une double victoire électorale en Géorgie

Les candidats démocrates Raphael Warnock et Jon Ossoff ont battu leurs rivaux républicains dans cet état du sud, selon les projections de l'agence Associated Press.

Une bonne nouvelle pour les démocrates, au moment où les supporters de Donald Trump envahissent le Capitole. Après leur victoire à l'élection présidentielle, leur majorité acquise à la chambre des représentants, ils ont pris le contrôle du sénat, Mercredi 6 Janvier 2021, à la faveur de la victoire de leurs deux candidats en Géorgie. Voici pourquoi il s'agit d'une réussite majeure pour le président élu Joseph Biden.

Le scénario paraissait improbable quelques jours encore avant les élections sénatoriales partielles de Géorgie du Mardi 5 Janvier 2021 et pourtant les candidats démocrates Raphael Warnock et Jon Ossoff ont battu leurs rivaux républicains, selon les projections de l'agence Associated Press. Cela faisait près de vingt ans que cet ancien état esclavagiste du sud des Etats-Unis n'avait pas envoyé un seul élu démocrate au sénat.

Les résultats sont d'abord tombés pour Raphael Warnock, un pasteur d'une église protestante d'Atlanta où officiait Martin Luther King. A cinquante et un ans, ce démocrate a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et il entre dans l'histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet état encore marqué par les plaies de l'esclavage et de la ségrégation.

L'autre grand gagnant de la nuit a seulement trente trois ans. Le démocrate Jon Ossoff a remporté la victoire face au sénateur républicain David Perdue, selon l'agence de presse Associated Press. Il devient ainsi le plus jeune sénateur démocrate depuis Joseph Biden en 1973.

Cette double victoire aux élections sénatoriales s'inscrit dans les pas du succès de Joseph Biden en Géorgie du Mardi 3 Novembre 2020. Il y avait devancé Donald Trump de douze mille voix. Pour réussir cet exploit, les démocrates ont pu compter sur l'activisme d'une femme, Stacey Abrams, ancienne candidate malheureuse au poste de gouverneur de cet état et qui a tout fait pour mobiliser avec succès les électeurs démocrates, en particulier les afro-américains.

La victoire des deux démocrates n'est pas que symbolique. Elle change complètement la donne pour Joseph Biden. En effet, les démocrates ont désormais cinquante sièges au sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la constitution, la future vice-présidente, Kamala Harris, a le pouvoir de départager les votes et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

C'est pour cette raison que cette élection partielle était scrutée avec tant d'attention. Signe des grands enjeux, le président élu et le président sortant avaient fait, Lundi 4 Janvier 2021, le déplacement sur le terrain. Au total huit cent trente deux millions de dollars ont été dépensés dans la campagne, selon le Center for Responsive Politics (CRP), un organisme indépendant.

Avec cette victoire, Joe Biden arrive ainsi à la Maison Blanche avec une chambre des représentants et un sénat à majorité démocrate, ce qui doit lui permettre d'appliquer son programme sans encombre. C'est le cas, singulièrement, pour ses mesures économiques, pour lesquelles un vote du sénat est indispensable. Deux mesures sont attendues, l’augmentation de six cent à deux mille dollars du chèque envoyé à chaque américain et le relèvement du salaire minimum horaire à quinze dollars dans tous les Etats-Unis. C'est un bouleversement pour certains états comme la Géorgie, où celui-ci est actuellement de sept dollars.

Ces résultats sont aussi un revers cinglant pour Donald Trump et les républicains. Pour Dave Wasserman, analyste du site indépendant Cook Political Report, cette soirée électorale rappelle d'ailleurs les élections de mi-mandat. « C'est ce que nous avons vu en 2018, de nombreux électeurs de Donald Trump ne se mobilisent simplement pas quand Donald Trump n'est pas sur le bulletin », a-t-il tweeté. Des républicains auraient aussi été découragés d'aller voter par les accusations répétées de fraude lancées par le milliardaire lui-même.

L'attitude du président sortant, qui se réfugie derrière des théories du complot sur la fraude, commence aussi à être jugée largement contre-productive par certains élus dans son propre camp. Dans ce contexte, la place de Donald Trump au sein du parti républicain pourrait même être remise en cause.

C'est en tout cas l'avis d'Adam Nagourney, journaliste au New York Times, sur Twitter, « les revers de Donald Trump dans les élections sénatoriales en Géorgie et sa probable tentative manquée de bloquer la ratification du collège électoral au congrès menacent de le fragiliser au sein même du parti républicain pour les années à venir ».

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 09:39

 

 

https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL8N2JI0AJ

 

Après une insurrection, reprise de la certification des élections présidentielles (Reuters)

Des centaines de partisans de Donald Trump ont pénétré de force Mercredi 6 Janvier 2021 dans le Capitole dans le but de faire annuler la défaite du républicain lors de l'élection présidentielle américaine, forçant le congrès à suspendre la certification des résultats donnant le démocrate Joseph Biden victorieux.

La police a évacué les élus des deux chambres du congrès et elle a lutté pendant plus de trois heures pour repousser les partisans de Donald Trump du Capitole, symbole de la démocratie américaine, où les contestataires ont déambulé dans les couloirs et mis sens dessus dessous des bureaux.

Une femme blessée par balle lors de ces incroyables scènes de chaos est morte, a fait savoir la police de Washington, indiquant par la suite que le bilan s’était alourdi à quatre morts. Trois personnes ont succombé à des blessures survenues au Capitole, a-t-elle dit sans plus de précisions. Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a dit avoir désarmé deux engins explosifs présumés.

L’assaut sur le Capitole marque l’apogée de plusieurs mois de divisions et de rhétorique incendiaire autour de l’élection présidentielle du Mardi 3 Novembre 2020, dont Donald Trump a répété qu’elle lui a été volée dans le cadre d’une vaste fraude, exhortant ses partisans à l’aider à inverser sa défaite.

Ces scènes de chaos sont survenues après que Donald Trump, qui avait refusé de s’engager à une passation pacifique du pouvoir en cas de défaite, a pris la parole devant des milliers de manifestants près de la Maison Blanche.

Il a galvanisé ses partisans en leur demandant de se diriger vers le Capitole pour exprimer leur colère, les incitant aussi à se battre en faisant pression contre les représentants électoraux locaux dans leurs états afin que ceux-ci rejettent les résultats du scrutin du Mardi 3 Novembre 2020.

La police a fait usage de gaz lacrymogène à l’intérieur du Capitole pour disperser les émeutiers, dont l’un était parvenu jusqu’au siège habituellement occupé par le président du sénat pour hurler que Donald Trump avait gagné cette élection.

Robert Contee, le chef de la police de Washington, a déclaré que des émeutiers ont attaqué des officiers avec des produits chimiques irritants, blessant plusieurs d’entre eux.

Le Capitole a été considéré comme sécurisé Mercredi 6 Janvier 2021 peu après 17 heures 30, heure de Washington. Les élus ont fait leur retour dans les chambres du congrès Mercredi 6 Janvier 2021 peu après 20 heures, heure de Washington, pour reprendre le processus de certification de l’élection présidentielle.

« A ceux qui ont semé le chaos dans notre Capitole, vous n’avez pas gagné », a déclaré le vice-président Mike Pence, chargé de superviser le processus, à son retour au sénat. « Remettons-nous au travail », a-t-il dit sous les applaudissements.

Le leader de la majorité républicaine au sénat a qualifié l’intrusion d’insurrection manquée et il a promis que les élus ne céderaient pas face à l’anarchie et à l’intimidation.

« Nous avons repris nos postes. Nous allons remplir nos obligations dans le cadre de la constitution et pour notre nation. Et nous allons le faire ce soir », a ajouté Mitch Mac Connell, qui a aidé Donald Trump à obtenir certains des principaux succès législatifs de son mandat.

Les parlementaires débattaient de l’ultime tentative d’élus partisans de Donald Trump pour contester les résultats de l’élection présidentielle, une démarche menée par une dizaine de sénateurs républicains qui a peu de chances d’aboutir.

La sénatrice républicaine Kelly Loeffler a dit qu’elle prévoyait de s’opposer à la certification de la victoire de Joseph Biden mais qu’elle avait changé d’avis après les incidents. « Je ne peux pas en bonne conscience m’opposer à la certification de ces électeurs », a déclaré celle qui a échoué à être réélue en Géorgie lors d’un second tour des élections sénatoriales décisives.

Victorieux des deux sièges dans cet état du sud, le Parti Démocrate s’est adjugé la majorité au sénat américain et il contrôle désormais avec une marge étroite les deux chambres du congrès.

La maire de Washington, la démocrate Muriel Bowser, a ordonné Mercredi 6 Janvier 2021 l’imposition d’un couvre-feu dans l’ensemble de la capitale fédérale à partir de 18 heures.

Des soldats de la National Guard, des agents du FBI et les services secrets américains ont été déployés pour aider la police du Capitole, débordée par les événements.

« C’est ainsi que des résultats électoraux sont contestés dans une république bananière, pas dans notre république démocratique », a déclaré l’ancien président républicain George Bush. « Je suis consterné par le comportement insouciant de certains leaders politiques depuis l’élection », a-t-il ajouté dans un communiqué, sans mentionner directement Donald Trump.

Le prédécesseur démocrate de Donald Trump à la Maison Blanche, Barack Obama, et des dirigeants du monde entier, parmi lesquels le président français Emmanuel Macron, ont exprimé leur choc.

Joseph Biden, qui a battu Donald Trump lors du scrutin du Mardi 3 Novembre 2020 et qui doit être investi à la présidence américaine le 20 janvier 2021, a déclaré que le comportement des manifestants était sans contestation possible à la limite de la sédition.

« Ce n’est pas une manifestation, c’est une insurrection », a ajouté l’ancien vice-président démocrate en citant l’envahissement du congrès et de ses bureaux, les vitres brisées et les menaces pour la sécurité de représentants élus.

S’exprimant par la suite dans une vidéo publiée sur Twitter, Donald Trump a réaffirmé que sa victoire lui avait été volée, tout en demandant à ses partisans de quitter les lieux, « vous devez rentrer chez vous, nous avons besoin de paix. Nous vous aimons. Vous êtes très spéciaux ».

Twitter a ensuite empêché les utilisateurs de la plateforme de relayer la vidéo publiée par Donald Trump, suspendant le compte du président américain, tandis que Facebook a tout simplement retiré la vidéo.

Par sécurité, au moment des émeutes, les élus de la chambre des représentants ont reçu pour consignes de se munir du masque à gaz placé sous leurs sièges et de se mettre au sol. Des policiers ont sorti leurs armes lorsqu’un contestataire a tenté de pénétrer dans la chambre des représentants.

La police a placé du mobilier derrière les portes pour tenter d’empêcher l’intrusion, a déclaré l’élu démocrate Jason Crow à la chaîne de télévision MSNBC.

Plusieurs centaines d’élus, conseillers et journalistes ont ensuite été évacués vers un lieu resté confidentiel.

Des représentants électoraux des deux partis, des observateurs indépendants et le département américain de la justice ont dit n’avoir constaté aucune fraude importante lors de l’élection présidentielle.

Les multiples recours engagés par la campagne de Donald Trump devant des tribunaux à travers le pays ont tous échoué.

Joseph Biden a remporté le scrutin avec plus de sept millions de votes populaires de plus que Donald Trump. Le démocrate a obtenu trois cent six voix au collège électoral, contre deux cent trente-deux pour le président républicain sortant.

Donald Trump a fait pression contre Mike Pence pour qu’il rejette les résultats certifiés par des états clés où le président sortant s’est incliné de peu face à son rival démocrate, bien que le vice-président n’en a pas l’autorité aux termes de la constitution des Etats-Unis.

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6 janvier 2021 3 06 /01 /janvier /2021 17:31

 

 

https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/151220/sauver-la-culture-l-art-et-l-universite-une-priorite

 

Sauver la culture, l’art et l’université, est une priorité

Par Pascal Maillard

Mardi 15 Décembre 2020

Il suffit de regarder comment un pays considère ses artistes pour savoir ce qu’il vaut. Ce qu'Emmanuel Macron et son gouvernement font à l'art et à la culture à l’occasion de cette crise sanitaire nous dit que nous valons bien peu. Pourtant des alternatives à la fermeture et au confinement existent.

Il faut prendre connaissance des témoignages des artistes qui tentent de survivre à la crise. Mais plus qu’une haine des artistes que dénonçait récemment le comédien Charles Berling, je crois que ce gouvernement va tout simplement jusqu’au bout de son idéologie autoritaire et liberticide. Quitte à nous faire entrer dans un monde qui a perdu toute raison.

Le choix politique du gouvernement visant à privilégier certains secteurs économiques au détriment de la culture, de l’art et des universités, est absurde, dangereux et totalement irrationnel. Cette irrationalité alimente une révolte compréhensible, qui fait peser de nouveaux dangers sur l’évolution de l’épidémie et sur toute la société. Les églises sont légitimement ouvertes, mais les théâtres restent fermés. Le prêtre officie pendant que l’acteur intermittent ne peut plus assurer sa survie. Les consommateurs s’entassent dans des grands magasins et des supermarchés sous-équipés en protection sanitaire pendant que des musées et des salles de spectacle bien sécurisés sont interdits au public. Les étudiants ne savent toujours pas dans quelles conditions ils pourront retourner en cours au mois de janvier 2021 et si la sécurité sanitaire sera enfin renforcée dans les universités. La France est en train de mériter son surnom d’Absurdistan.

Où en sommes-nous ? Nous savons désormais que le confinement, indépendamment des conséquences directes de la pandémie, a un coût humain, économique et social vertigineux. Suicides, décompensations, traumatismes psychologiques, licenciements, pauvreté, précarité et misère de pans entiers de la population, en particulier de la jeunesse, seront notre lot quotidien. Nous ne pouvons nous y résoudre. Nous savons ensuite que nous devrons vivre avec le virus pendant longtemps, une année au moins, plus certainement.

Nous savons enfin qu’il existe des moyens de vivre avec la pandémie en permettant à tous les secteurs de notre vie économique de fonctionner et à toutes nos activités culturelles, sociales, sportives et éducatives, de se développer. Or ces moyens sont totalement ignorés par le gouvernement. Ils consistent dans la production et dans l’installation d’équipements de filtration, d’aération et de désinfection de tous les bâtiments publics. Des universitaires du séminaire Politique des Sciences ont conçu une vidéo simple, didactique et précise qui propose un protocole pour les universités et qui donne des indications de coût. Ce protocole est facilement adaptable à d’autres lieux publics, aux salles de concert, aux salles de spectacle, aux cinémas, aux musées et bien sûr aux commerces qui restent souvent sous-équipés. Il faut regarder en entier cette vidéo et il faut en tirer des enseignements pour faire des choix qui sont désormais urgents.

Si l'état n’assure pas ses responsabilités en lançant un grand plan de production et d’installation d’équipements sanitaires dans les lieux publics, de production et de diffusion massive et gratuite de masques de protection, en donnant la priorité aux entreprises françaises qui ont la capacité de les produire, il nous restera alors l’action citoyenne de protestation. Envoyons nos devis, nos factures et nos doléances à Emmanuel Macron. Si chaque établissement public, chaque lieu culturel, chaque salle de spectacle, chaque musée et chaque université envoie à l’Élysée ses besoins matériels en sécurité sanitaire et si nous rendons publiques ces demandes, nous arriverons peut-être à obtenir de l'état qu’il investisse enfin les centaines de millions d'euros qui nous protégeront durablement et efficacement de la pandémie et qui nous sortiront de la logique absurde et mortifère des confinements à répétition.

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6 janvier 2021 3 06 /01 /janvier /2021 17:17

 

 

https://fr.reuters.com/article/idFRKBN29B0LT

 

Plusieurs dizaines d'opposants arrêtés en vertu de la loi sur la sécurité à Hong Kong (Reuters)

La police d'Hong Kong a annoncé Mercredi 6 Janvier 2020 l'arrestation de cinquante trois personnes dans le cadre d'une opération sans précédent contre le mouvement démocrate depuis l'instauration au mois de juin 2020, à l'initiative de Pékin, de la loi sur la sécurité nationale.

Ce coup de filet mené à l’aube du Mercredi 6 Janvier 2020 est considéré comme une conséquence du vote officieux organisé au mois de juillet 2020 par l’opposition pour désigner des candidats aux élections législatives, qui ont été reportées.

Soixante-douze perquisitions ont été effectuées, précisent les forces de l’ordre. D’après la presse locale, les locaux d’un institut de sondage, d’un cabinet d’avocats et de plusieurs organes de presse, Apple Daily, Stand News et Immedia Hong Kong, ont notamment été fouillés.

Le secrétaire d'Hong Kong à la sécurité a confirmé l’arrestation de plusieurs personnes soupçonnées de vouloir renverser le gouvernement local. John Lee, qui s’exprimait au parlement, a déclaré que les autorités ne toléreraient aucun acte de subversion.

Un peu plus tôt, le Parti Démocratique et divers comptes privés sur les réseaux sociaux avaient signalé l’arrestation de plusieurs dizaines de militants et de représentants politiques démocrates, alimentant les craintes d’un durcissement autoritaire, six mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale.

Hong Kong et Pékin jugent que le texte, qui punit ce que la Chine définit comme des actes de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des puissances étrangères, est nécessaire pour ramener l’ordre dans le territoire après les manifestations antigouvernementales parfois violentes de 2019.

Ses détracteurs y voient une atteinte aux libertés garanties aux habitants de l’ancienne colonie britannique.

Cette vague d’arrestations pourrait alimenter les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, à deux semaines de l’investiture de Joseph Biden.

La Maison Blanche n’a pas répondu à une demande de commentaire. Antony Blinken, choisi par Joseph Biden comme secrétaire d’état, promet sur Twitter que la prochaine administration se tiendra au côté de la population d’Hong Kong contre la répression de la démocratie de la part de Pékin.

Le Royaume-Uni a également a également réagi aux arrestations, en les qualifiant d’attaque grave contre les droits de la région administrative spéciale.

« L’arrestation massive d’hommes politiques et de militants à Hong Kong est une attaque grave contre les droits et les libertés d’Hong Kong tels qu’ils sont protégés par la déclaration commune », a déclaré le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab, « ces arrestations démontrent que les autorités d’Hong Kong et de Chine ont délibérément trompé le monde sur le véritable objectif de la loi de sécurité nationale, qui est utilisée pour écraser la dissidence et les opinions politiques opposées ».

Selon la presse d’Hong Kong, parmi les dizaines de personnes arrêtées Mercredi 6 Janvier 2020, se trouvent les anciens élus et membres éminents du mouvement démocrate James To, Lam Cheuk Ting et Lestem Shum.

Joshua Wong, l’une des figures de la contestation, a déclaré dans les réseaux sociaux que la police avait mené Mercredi 6 Janvier 2021 une perquisition à son domicile. Joshua Wong a été arrêté au mois de septembre 2020 pour des accusations liées aux manifestations de 2019 et il a été condamné à treize mois et à quinze jours de prison.

Sur sa page Facebook, le Parti Démocratique a déclaré que la police avait arrêté les militants pour leur participation à un scrutin organisé de manière indépendante en 2020 afin de choisir des candidats pour les élections législatives. Les gouvernements d’Hong Kong et de la République Populaire de Chine (RPC) avaient prévenu à l’époque que cette démarche pourrait constituer une infraction à la nouvelle loi sur la sécurité nationale.

La tentative de l’opposition démocrate d’obtenir la majorité au conseil législatif, le parlement local constitué de soixante dix sièges, a été vue comme un acte de subversion, en violation de la loi de sécurité nationale, a écrit le Parti Démocratique.

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