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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 16:56

 

 

https://aplutsoc.wordpress.com/2017/10/10/appel-a-se-rencontrer/

 

Appel à se rencontrer

 

Notre site électronique Arguments Pour la Lutte Sociale (APLS), avec d’autres camarades dont le blog de Robert Duguet, organise une première réunion nationale, après des réunions locales sur lesquelles nous reviendrons.

 

Dimanche 22 Octobre 2017 à 14 heures au CAIRN

 

18 Rue Victor Massé 75 009 Paris

 

Dans une situation où les acteurs militants sont éclatés en de multiples réseaux, clubs ou organisations, personne n’est en droit de se poser en seule alternative, mais il faut oser appeler au regroupement.

La démocratie, comme l’écrivait et le défendait Rosa Luxembourg, d’accord sur ce fondement avec Jean Jaurès, c’est d’abord et avant tout le droit de celui qui pense différemment. Il faut poser les bases d’une confrontation démocratique des points de vue. Jamais les paroles de l’Internationale n’ont été aussi actuelles, « il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun, producteurs, sauvons-nous nous mêmes ».

Emmanuel Macron a été élu sur la base d’une défaite historique des deux partis, les Républicains et le Parti Socialiste, qui ont étayé et prolongé les institutions anti-démocratiques de la cinquième république, nées du coup d'état de 1958. Ils ont prolongé la vie des insitutions et Emmanuel Macron veut ressusciter les institutions, avec une présidence jupitérienne qui vise à en finir, cette fois-ci une fois pour toutes, avec la civilisation du code du travail, des services publics et de la sécurité sociale, née en France des rapports de forces entre classes sociales il y a plus d’un demi-siècle, en 1936, en 1945 et en 1968. En permettant aux patrons de changer le contrat de travail quasiment à leur guise, il veut baisser le niveau des salaires réels et imposer à la jeune génération un avenir de précarité, dans un monde que le capital voue de plus en plus à la guerre et à la crise climatique.

Mais la base d'Emmanuel Macron pour réaliser ce coup de force est très étroite. N’est pas Charles de Gaulle qui veut, même si on passe pour Jupiter. La majorité des composantes de la société n’adhèrent pas à ses plans. Le salariat, actifs, chômeurs et retraités, a commencé à se regrouper et cherche les voies de l’unité pour se défendre et l’affronter.

La République En Marche (REM) n’est pas à cette étape constituée en parti dominant stable de la cinquième république dont l’appareil d'état, comme l’indique l’affaire du général Pierre de Villiers, et les élus locaux confrontés à l’offensive de casse des communes et des départements, comme l’indiquent les résultats des élections sénatoriales, ne lui sont pas acquis. Tout pas en avant de la résistance ouvrière concrète peut inverser la situation. La voie de l’action nécessaire est aujourd’hui indiquée par les chauffeurs routiers de la Confédération Générale du Travail (CGT) et de la CGT Force Ouvrière.

Au crépuscule de la cinquième république se combine le crépuscule des organisations qui ont structuré pendant des décennies le mouvement ouvrier et qui lui avait permis d’exister comme classe en capacité de reconstruire la société sur d’autres bases, aujourd’hui en décomposition. Qu’il s’agisse de la sociale démocratie ou des partis issus de la troisième internationale dont le modèle était le bloc soviétique. Dans ce climat de déroute surgissent de nouveaux monstres, les mouvements populistes.

Le populisme s’affirme d’emblée comme niant les classes sociales et le rôle différent qu’elles jouent dans la confrontation sociale. Le populisme nie la place spécifique que tient le mouvement ouvrier, comme mouvement de la seule classe en capacité, de par sa place dans le procès de production du travail social, de reconstruire la société humaine sur d’autres bases. Mais, tout comme Emmanuel Macron, il n’a pas trouvé à ce jour de base sociale large. Les dizaines de milliers de manifestants du Samedi 23 Septembre 2017 ne sont pas venus pour « construire un peuple », mais pour chercher l’efficacité et donc l’unité contre Emmanuel Macron.

Les militants et les groupes soussignés mettent en débat la question pressante qu’impose cette situation, constituer une perspective politique, nécessairement pluraliste et démocratique, qui représente les salariés, actifs, chômeurs, retraités et jeunes, alternative à Emmanuel Macron, pour le chasser lui et la cinquième république.

Cette tache va avec le débat collectif contradictoire sur un programme pour le siècle qui a commencé, fondé sur la démocratie la plus large pour notre temps, qu’on l’appelle nouveau projet socialiste, nouveau manifeste communiste ou autrement.

 

Premiers signataires :

 

Robert Duguet, Olivier Delbeke, Vincent Presumey

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