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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 14:33

 

http://www.europalestine.com/spip.php?article7348

 

Prison avec sursis pour des voyous de la LDJ

 

Mardi 12 Juin 2012

 

Deux voyous de la « Ligue de Défense Juive » ont été condamnés mardi à Paris à des peines de prison avec sursis pour l’une de leurs agressions, perpétrée en avril 2009 contre les participants à une soirée culturelle palestinienne.

Jason Tibi et David Bennaroche, déjà condamnés l’un et l’autre, ont ainsi écopé de six mois et quatre mois avec sursis respectivement, et devront verser des dommages et intérêts à Rami et Hassan, deux participants à l’événement culturel palestinien qu’ils avaient sauvagement attaqué, en meute, sur le trottoir du boulevard Voltaire dans le onzième arrondissement de Paris, le mercredi 22 avril 2009.

Mais si ce jugement de la quinzième chambre correctionnelle du Tribunal de Paris revêt un semblant de cohérence, au regard des faits et de leur gravité, cela était loin d’être acquis par avance, tant l’institution judiciaire a été instrumentalisée dans cette affaire, au profit des agents israéliens opérant en France, cela va sans dire.

Les trois longues années qui ont séparé l’agression du procès de mardi ont en effet été émaillées d’une série de manipulations destinées, sinon à étouffer carrément l’affaire, du moins à la transformer en « bagarre entre bandes de jeunes », où les torts sont alors partagés.

Des éléments de la police de Paris, puis du parquet, ont joué un jeu plus que trouble dans la gestion du dossier : ils ont inventé une agression commise par les deux victimes, Rami et Hassan (quatre jours d’ITT pour l’un, deux jours pour l’autre), alors même qu’aucune violence ne leur était reprochée, et, mieux encore, qu’aucune plainte n’était déposée contre eux ! Et s’ils comparaissaient comme plaignants mardi au tribunal, ils comparaissaient surtout comme mis en examen, au même titre que leurs agresseurs Tibi et Bennaroche.

Heureusement, le procureur a requis de manière logique : constatant l’absence de violences imputables à Rami et Hassan, il a requis leur relaxe ; constatant inversement le caractère incontestable et prémédité des violences de Tibi et Bennaroche, il a requis leur condamnation, assortie du sursis, au motif qu’en avril 2009, Tibi et Bennaroche avaient encore un casier judiciaire vierge. Les juges ont donc suivi le procureur, et ont délivré leur sentence au terme d’un bref délibéré dans la foulée des débats. Les deux voyous sont en outre condamnés à verser mille huit cent euros de dommages et intérêts à Rami et Hassan, ainsi que deux mille quatre cent euros au titre des frais de justice exposés par les deux victimes.

Le jugement de mardi ne fera évidemment pas plaisir à Sammy Ghozlan, le menteur-mythomane à la tête du BNVCA. Quelques jours après l’agression du boulevard Voltaire, Ghozlan s’était en effet pavané, au cours de l’émission de télévision « C dans l’air », où il avait vanté, précisément à propos des incidents du boulevard Voltaire, les mérites de « ces jeunes juifs qui ont pris le parti de se défendre ».

L’issue de ce procès –en première instance- laisse cependant un goût amer, tant il illustre le « deux poids, deux mesures » pratiqué par le système politico-judiciaire, quand il est question de la LDJ, une milice fasciste interdite y compris aux Etats-Unis et en Israël, mais ouvertement active en France.

Ainsi, le 5 juin dernier, une procureure aux ordres n’a pas craint de requérir de la prison ferme contre de jeunes participants à une manifestation pro-palestinienne, Place de l’Opéra en janvier 2009, qui s’étaient défendus contre une attaque d’éléments de la LDJ. Le jugement a été mis en délibéré. Et le tribunal de Paris traîne manifestement à audiencer le procès d’une troisième attaque de la LDJ, commise également en avril 2009 contre les spectateurs d’une pièce de théâtre palestinienne, dans le septième arrondissement de Paris. Affaire pour laquelle plusieurs membres de la même bande, dont Jason Tibi, sont mis en examen.

Tous les ministres de l’Intérieur de la France de ces dix dernières années : Sarkozy, Villepin, Alliot-Marie, Hortefeux et Guéant, ont cautionné les agissements de cette milice. En sera-t-il de même du nouveau « premier flic de France », un certain Manuel Valls ?

CAPJPO-EuroPalestine

 

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