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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 19:20

 

http://www.liberation.fr/economie/2014/03/28/ecosse-l-equation-de-la-liberte_991159

 

Ecosse, l’équation de la liberté

 

Par Nathalie Dubois, envoyée spéciale de Libération à Edimbourg et à Glasgow

 

Vendredi 28 Mars 2014

 

L’indépendance de la nation celte, qui sera soumise à référendum le 18 septembre 2014, repose sur un modèle économique viable, fondé sur la livre sterling. Sauf que Londres menace de ne pas partager sa monnaie, simple coup de bluff ?

Dominant toute la ville, l’Union Jack claque dans le vent, au faîte du château d’Edimbourg.

 

Bientôt, les nationalistes écossais espèrent hisser à sa place la croix de saint André, blanche sur fond azur, drapeau millénaire de la petite nation celte. Après trois siècles d’union avec l’Angleterre, la population est appelée le 18 septembre à un référendum historique, sur une seule, et pas si simple, question, « l’Ecosse doit-elle devenir un état indépendant ».

 

A deux cents jours du scrutin, la campagne s’est brutalement emballée. Mi février, deux scuds, tirés de Londres et Bruxelles, se sont abattus sur le projet séparatiste. Le premier à ouvrir le feu fut le chancelier de l’échiquier, George Osborne, en cas de divorce, a-t-il averti, les écossais devront renoncer à la livre sterling, car une devise « ne se partage pas comme une collection de CD ». Trois jours plus tard, c’est José Manuel Barroso, le président de la commission européenne, qui monte au front, en service commandé par David Cameron, il sera « extrêmement difficile, sinon impossible » pour le nouvel état d’être admis au sein de l’Union Européenne (UE), car il aurait peu de chances de recueillir l’unanimité des vingt huit pays membres, prétend Barroso. Après ces deux salves, le rockeur anglais David Bowie a encore échauffé les esprits en faisant lire un message, lors d’une remise de prix musicaux, « les écossais, restez avec nous ».

 

« Les écossais manquent de confiance en eux, mais s’il y a une chose qu’ils détestent, c’est bien qu’on leur dise quoi faire ! Le seul résultat de ces manœuvres d’intimidation a été de faire monter le oui dans les sondages », jubile Toni Giugliano. A vingt huit ans, ce fils d’immigrés italiens est l’une des étoiles montantes du Scottish National Party (SNP).

 

Candidat aux prochaines élections européennes, il est aussi l’un des animateurs hyper actifs de Yes Scotland, la plateforme dédiée à la campagne du oui. Pour Toni Giugliano, le choix de l’indépendance tient en deux questions, « voulons-nous être une petite nation pro-européenne qui défend la paix et la justice ou un grand pays qui fait une guerre tous les deux ou trois ans et menace de sortir de l’Union Européenne ? Voulons-nous être gouvernés par les banquiers de la City ou être libres de mener une politique conforme à nos valeurs sociales, à savoir la protection des plus faibles et la redistribution des richesses ».

 

Depuis la création du royaume de Grande-Bretagne en 1707, les écossais ont la désagréable impression de « coucher dans le lit d’un éléphant » en étant dirigés par le parlement de Londres, dont ils n’élisent que dix pour cent des membres. Assise sur les neuf dixièmes des réserves de gaz et de pétrole de la mer du Nord, l’Ecosse, avec ses cinq millions deux cent mille habitants, a beaucoup de cartes en mains pour être un havre de prospérité. Le quatorzième pays le plus riche de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), en termes de PIB par habitant, un peu derrière l’Allemagne, mais devant la France et le Royaume-Uni, clame le SNP. Même dans le camp unioniste, nul ne conteste que l’Ecosse soit viable. Les nationalistes disposent aussi d’un atout maître pour vendre l’indépendance, rompre avec Londres, c’est la promesse de limiter les ravages de l’ultra libéralisme, l’espoir d’endiguer la pauvreté et les inégalités qui ont explosé outre Manche. Thème forcément populaire auprès d’un électorat massivement ancré à gauche depuis le début des années 1960.

 

Le repoussoir Thatcher

 

Terre travailliste pure et dure, l’Ecosse a été amèrement déçue par la décennie Blair. La dérive droitière du New Labour a été sanctionnée, dans les urnes, par une constante poussée des nationalistes, jusqu’à leur triomphe surprise de 2011, cette année-là, le SNP rafle la majorité absolue des sièges au parlement écossais et renvoie le Labour dans l’opposition. Quant aux conservateurs, cela fait plus de quinze ans qu’ils ont quasiment disparu de l’échiquier politique local, sur cinquante neuf députés qu’envoie l’Ecosse à la chambre des communes, un seul appartient au parti de feu Margaret Thatcher.

 

« Si l’indépendance advient, elle devra beaucoup à ce que la dame de fer représente encore pour des générations d’écossais », estime Gerry Hassan, chercheur à l’université West of Scotland. L’image honnie de « Maggie » reste un puissant repoussoir pour ces soixante deux pour cent d’écossais qui se définissent comme membres de la classe ouvrière, et même au-delà, chez ceux de la classe moyenne.

 

Comme Hillary, quarante neuf ans, responsable du marketing dans une maison d’édition d’Edimbourg, « quand Thatcher est morte », sourit cette militante du oui, « j’ai mis la une de Libération sur ma page facebook. Vous aviez titré « la grande faucheuse ». Et c’était vraiment cela ». La politique d’austérité et de démantèlement du Welfare State (« Etat Providence ») poursuivie aujourd’hui par David Cameron n’a fait que raviver de douloureux souvenirs.

 

La Norvège ou le Monténégro ?

 

Envoyer paître ces tories et « tous les politiciens de Westminster » est tentant. Créer un nouveau pays est une autre paire de manches. Le cas serait sans précédent au sein de l’Union Européenne, dont les traités n’ont jamais rien prévu de tel. A quoi ressemblerait une Ecosse indépendante ? Le SNP rêve de la Norvège, le camp unioniste agite, lui, le cauchemar du Monténégro. Fruit d’une année de travail, un livre blanc sur « le futur de l’Ecosse », présenté fin novembre par le premier ministre nationaliste, Alex Salmond, détaille en six cent cinquante pages la marche vers un avenir radieux. Mais le chemin s’annonce semé d’embûches, car les trois grands partis de gouvernement, conservateur, travailliste et libéral-démocrate, ont décrété l’union sacrée afin que les écossais « restent dans la famille ».

 

Comme le dit bien le nom d’un blog d’universitaires de Dundee, l’indépendance soulève « cinq millions de questions ». Tandis que chaque camp se lance tous les jours de nouveaux chiffres à la tête, nombre d’électeurs ont du mal à savoir qui croire. Faute de certitudes, la prudence commande de s’en tenir au statu quo. Dans les derniers sondages, le non demeure en tête (autour de cinquante cinq pour cent contre quarante cinq pour cent de oui), mais son avance se réduit et il reste environ quinze pour cent d’indécis.

 

Cravate rose vif assortie à son teint, Owen Kelly est le très affable directeur de Scottish Financial Enterprise, la fédération patronale des services financiers. Après l’industrie du pétrole, ce secteur est le deuxième plus gros employeur d’Ecosse, cent mille emplois et huit pour cent du PNB. « Notre organisation ne prendra pas parti pour ou contre l’indépendance. La seule chose qui soit sûre, c’est que, le 18 septembre, on devra voter sans en connaître les conséquences. Or aucun business n’aime l’incertitude », souligne Kelly. « Il n’y a que des points d’interrogation, pour la bonne raison que personne n’est encore en mesure de répondre aux questions que soulèverait l’indépendance. Même la monnaie est une inconnue ».

 

Dans sa feuille de route, le premier ministre écossais, Alex Salmond, fixe au 24 mars 2016 le jour de proclamation de l’indépendance, en cas de victoire du oui, et une fois achevée la procédure de divorce avec Londres. « Mais dix-huit mois de négociation, c’est très optimiste », juge Owen Kelly, en pointant que les prochaines législatives britanniques ont lieu en mai 2015, « cela veut dire qu’il ne se passera rien durant les sept mois suivant le référendum. Aucun parti de Westminster ne voudra lâcher quoi que ce soit ». A la différence des catalans auxquels Madrid continue de refuser tout droit à l’auto détermination, les écossais l’ont obtenu en octobre 2012, grâce à l’accord d’Edimbourg signé entre Cameron et Salmond. L’Ecosse, qui dispose déjà d’un certain degré d’autonomie (avec son propre gouvernement et son parlement élu depuis 1999), est donc constitutionnellement autorisée à sortir du Royaume-Uni. Ce qui ne veut pas dire que Londres facilitera son envol.

 

La « Petite Bretagne » réserve la livre sterling

 

Au-dessus du berceau de la petite nation, le SNP a convoqué un quadrille de bonnes fées diplômées en économie, dont deux prix Nobel, l’écossais sir James Mirrlees et l’américain Joseph Stiglitz. Leur groupe de travail a conclu en 2013 que la meilleure solution serait de conserver la livre sterling, vu le degré d’imbrication et de convergence des deux économies.

 

Les deux pays s’associeraient dans une union monétaire régie par la banque d’Angleterre.

 

C’est ce scénario que viennent de torpiller les trois grands partis de Westminster en jurant que jamais la livre ne ferait partie des dépouilles du royaume.

 

«Voilà enfin la preuve que l’empereur est nu », exulte la pulpeuse et punchy Ruth Davidson, jeune leader du groupe conservateur au parlement écossais. Mais, dans l’hémicycle ce jour-là, son apostrophe laisse « l’empereur » Alex Salmond de marbre, « tout cela n’est que du bluff », balaie-t-il. Pas besoin de plan B, selon le premier ministre écossais, car le plan A se fera.

 

Les entreprises aimeraient en être aussi sûres. Professeur de management à l’université d’Edimbourg, Brad Mac Kay a interrogé plus d’une cinquantaine de grosses et moyennes sociétés, « la monnaie est leur souci numéro un, car elles réalisent souvent soixante dix à quatre vingt dix pour cent de leur chiffre d’affaires domestique dans le reste du Royaume-Uni. C’est un marché de cinquante huit millions de consommateurs, comparé à cinq millions deux cent mille habitants en Ecosse ». S’il y a deux devises, deux cadres fiscaux et réglementaires différents, les coûts de transaction s’alourdiront de plusieurs centaines de millions de livres.

 

Mais ce serait vrai des deux côtés de la frontière anglo écossaise, rétorque le SNP, convaincu que la « Petite Bretagne » finira par accepter de partager la livre sterling pour ne pas pénaliser ses propres entreprises.

 

« Un trou béant dans le marché unique »

 

Quand trois banques d’Edimbourg, la Bank of Scotland, la Clydesdale Bank et la Royal Bank of Scotland, ont toujours le droit séculaire d’émettre leurs propres billets, aller dire aux écossais que la livre ne leur appartient pas a été vécu comme une insulte.

 

Si Londres persistait à refuser l’union monétaire, rien n’interdirait d’ailleurs à Edimbourg d’utiliser la livre comme le Panamá a fait le choix du dollar ou le Monténégro celui de l’euro. Mais cette option ne paraît pas sérieuse à Owen Kelly, de la fédération patronale des services financiers, « les traités européens exigent de chaque état membre qu’il ait sa propre banque centrale. Utiliser la devise d’un pays étranger signifie qu’il n’y aurait pas de prêteur en dernier ressort et l’état écossais aurait du mal à emprunter à des taux d’intérêt faibles ».

 

Adopter l’euro faisait partie du programme du Scottish National Party, jusqu’à ce que la crise de la dette mette à genoux les voisins irlandais, en 2010. Plus question aujourd’hui de rallier la monnaie unique, ce serait la victoire assurée du non. En revanche, rester dans l’Union Européenne et en devenir le vingt-neuvième état membre constitue un argument de poids pour les séparatistes, maintenant que les conservateurs ont promis un référendum en 2017 sur le retrait, ou non, de l’Union Européenne. La violente europhobie qui règne outre Manche n’a pas cours en Ecosse. Le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), partisan de la sortie de l’Union Européenne, « ne peut espérer chez nous que six à sept pour cent des voix aux prochaines élections européennes », alors qu’il devrait en rafler quatre fois plus dans le reste du pays, note Toni Giugliano, candidat du Scottish National Party.

 

Mais la « transition en douceur » décrite dans le livre blanc du gouvernement écossais pourrait être plus chaotique. C’est en tout cas la menace agitée par Londres et Bruxelles, si vous divorcez, a lancé David Cameron aux écossais, vous ne serez pas automatiquement admis dans l’Union Européenne, « vous devrez faire la queue comme tout le monde », avec la Serbie, le Monténégro, la Turquie et la Macédoine. Là encore, l’orgueil des « scots » a été piqué au vif. « Ce serait absurde de nous expulser d’un club dont nous faisons partie depuis quarante ans. Qui voudrait créer un trou béant dans le marché unique » s’indigne Toni Giugliano. En affirmant récemment sur la BBC que l’adhésion de l’Ecosse serait quasiment « impossible », le président de la commission européenne a provoqué un véritable tollé.

 

D’autant qu’il se hasardait à un parallèle avec le Kosovo, dont l’Espagne a refusé de reconnaître l’indépendance. Douteuse comparaison entre un divorce à l’amiable dûment négocié par deux régions d’un état membre et la sécession d’un pan de la Serbie, non intégrée à l’Union Européenne.

 

La gratuité des universités

 

 « Les propos de José Manuel Barroso sont fort mal avisés et inexacts », tacle Jim Currie. Cet ancien directeur général de la commission de Bruxelles fait partie de la quinzaine d’experts que le parlement écossais a déjà auditionnés sur la question. « A ce jour, tous, sans exception, nous ont affirmé que l’Ecosse pourrait rester dans l’Union Européenne », insiste la députée Christina Mac Kelvie, convaincue qu’une « solution pragmatique sera trouvée », même si les traités ne prévoient rien en cas de scission d’un pays membre. « Au lieu de cette absurde comparaison avec le Kosovo, Barroso aurait pu rappeler que la RDA a intégré l’Union Européenne dès la réunification allemande, en 1990. Alors que cet ancien pays communiste ne remplissait pas les critères d’adhésion, l’Europe a reconnu qu’il s’agissait de circonstances exceptionnelles », pointe Iain Taylor. Cet avocat d’affaires, qui a notamment conseillé la Lituanie lors de sa sortie de l’URSS, a rejoint les rangs de Business for Scotland, un lobby indépendantiste déjà fort de mille cinq cent patrons de PME et professionnels du monde des affaires.

 

« Le camp du non a bâti toute sa campagne sur la peur. Notre message à nous s’adresse aux milliers de petits entrepreneurs écossais. Ici, quatre dix neuf pour cent des sociétés comptent moins de cinquante salariés. L’indépendance offre à l’Ecosse la chance de mener une politique économique sur mesure, vraiment adaptée aux besoins locaux », plaide Michelle Thomson, directrice de Business for Scotland. Pour faire simple, on peut résumer l’argumentaire nationaliste à deux idées clés, le Royaume-Uni escroque l’Ecosse et, en outre, il entrave son développement, par une politique centrée sur les intérêts de la City. Dans le livre blanc du gouvernement écossais, il est ainsi souligné que, depuis plus de trente ans, la région a généré davantage de recettes fiscales par tête d’habitant que le reste du pays. Mais Londres reçoit plus qu’il ne redistribue. Résultat, depuis 1977, la croissance annuelle écossaise a été inférieure d’un demi-point à celle d’autres petits pays européens dotés du même potentiel économique. Chiffres à l’appui, Edimbourg affirme que si l’Ecosse avait eu tous les leviers de décision en mains, « son PNB par habitant serait aujourd’hui supérieur de 3,8%, soit l’équivalent de neuf cent livres (près de mille cent euros) de plus par tête ».

 

Reprendre les leviers de commande est donc l’obsession du premier ministre, Alex Salmond.

 

Grâce à la « dévolution » depuis 1998 de certaines compétences au parlement régional, dont la santé, l’éducation, le logement et l’environnement, l’Ecosse se démarque déjà du reste du royaume. Sa fibre de gauche lui a permis de résister un peu au travail de sape de l’état providence et à la privatisation des services publics que mène Londres.

 

Parmi ses motifs de fierté, la gratuité des universités (au lieu de neuf mille livres par an en Angleterre), des médicaments, des soins à domicile et des transports pour les plus de soixante cinq ans.

 

Trop beau pour être vrai ?

 

Le Scottish National Party ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Si le oui l’emporte au référendum du 18 septembre, son programme a de quoi allécher bon nombre d’électeurs, notamment les familles, les classes populaires et les écologistes, des crèches gratuites pour les enfants de un à quatre ans, l’abolition de la très impopulaire bedroom tax (taxe sur les chambres vides) qui frappe les locataires de HLM, l’indexation du salaire minimum sur le coût de la vie, la renationalisation de la poste, le départ des sous-marins nucléaires britanniques basés dans l’estuaire de la Clyde, près de Glasgow, le développement de champs d’éoliennes offshore pour que cent pour cent de la production d’électricité provienne dès 2020 d’énergies renouvelables. Les entreprises ne sont pas oubliées, afin de rendre l’Ecosse encore plus attractive, le SNP promet un impôt sur les sociétés inférieur de trois points au taux en vigueur en Angleterre.

 

Trop beau pour être vrai ? Ce splendide manifeste indépendantiste a été accueilli avec un brin de scepticisme chez les syndicats. « Le gouvernement écossais court tous les lièvres à la fois. Il promet plus de justice sociale et moins d’impôts pour les sociétés.

 

Mais peut-on s’offrir le modèle suédois avec une fiscalité à l’américaine » s’interroge Dave Moxham, le numéro deux du Scottish Trade Union Congress, la confédération des syndicats écossais. Le livre blanc a bien sûr la réponse à cette question, compte tenu des vingt quatre milliards de barils de brut encore à récupérer en mer du Nord, l’Ecosse peut tabler sur de confortables revenus pétroliers pendant les trente prochaines années. Un calcul que le camp unioniste s’efforce aussi de démolir chaque fois qu’il en a l’occasion. Rien que l’an dernier, les rentrées fiscales dues au gaz et au pétrole ont ainsi chuté de quarante pour cent, tombant de dix à six milliards de livres, souligne Londres.

 

Avec le refus de partager la monnaie et la menace d’une exclusion de l’Union Européenne, la volatilité de la rente pétrolière est l’une des peurs que continuent d’attiser les adversaires de l’indépendance écossaise. Vu d’Edimbourg, une chose au moins est sûre, croulant sous mille cinq cent milliards de livres (plus de mille huit cent milliards d’euros) de dette publique, le Royaume-Uni est promis à cinq nouvelles années d’hyper austérité et de coupes dans les dépenses publiques. C’est George Osborne, le ministre conservateur des finances, qui l’a annoncé le 19 mars. Soit l’Ecosse devra se serrer la ceinture jusqu’en 2018 avec le reste du royaume, soit elle osera s’inventer un futur peut-être meilleur. C’est toute la beauté du pari du 18 septembre.

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