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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 16:09

http://www.liberation.fr/france/2016/06/03/philippe-martinez-ce-n-est-pas-de-notre-faute-s-il-pleut_1457159

Ce n’est pas de notre faute s’il pleut

Par Rachid Laïreche

En pleine mobilisation sociale, le leader de la Confédération Générale du Travail (CGT) a été accueilli en héros, Vendredi 3 Juin 2016, au trente septième congrès du Parti Communiste Français (PCF) à Aubervilliers.

Vendredi 3 Juin 2016, lors de la seconde journée du trente septième congrès du PCF à Aubervilliers, le thème de l’Europe ouvre les débats. Certains parlent d’une sortie du vieux continent. La majorité est contre cette idée. Pierre Laurent, le secrétaire national, s’attable avec une invitée, l’écologiste Cécile Duflot. Ils palabrent. Le temps passe et l’heure du déjeuner arrive. Les âmes se dirigent vers un grand réfectoire. Soudain, une arrivée, Philippe Martinez atterrit en héros. Les communistes posent les fourchettes. Debout, ils applaudissent. Le leader de la CGT, qui a rendu sa carte du parti en 2002, reste un temps debout. Il rejoint ensuite sa table discrètement, près de lui, Pierre Laurent, photographies, selfies et purée au menu. Le repas se termine. Les deux dirigeants quittent le réfectoire sous les caméras. Une curieuse passe. Une communiste l’informe, « ce sont Pierre Laurent et Philippe Martinez, ceux qui nous défendent ».

Les débats reprennent. Cet après-midi, le PCF met sur la table les élections présidentielles de 2017. Les avis divergent au sein de la maison. Le chef de la CGT, lui, se pose, près du bar avec Pierre Laurent. Le café est servi.

C'est le moment d’évoquer la loi travail et la mobilisation sociale.

« Manuel Valls dit que la porte des négociations est ouverte mais, pour le moment, nous avons du mal à entrer », lâche le patron de la CGT. Un confrère l’interroge sur la grève à la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) et sur les intempéries. Comprendre, la CGT peut-elle lever la grève pour faciliter l’accès aux transports ? Philippe Martinez répond, « un jour, c’est le championnat d'Europe de football, un autre jour, nous nous faisons insulter et, maintenant, ce sont les intempéries. Ce n’est pas de notre faute s’il pleut ».

Philippe Martinez, qui attire toute la lumière, répond à une dernière question avant de siroter son café. La question est la suivante. « Jean-Luc Mélenchon a prédit le départ de Manuel Valls d’ici le mois de juillet 2016 ».

Il coupe, sourit à sa manière et répond que « Jean Luc Mélenchon est-il un prédicateur ? Je n’étais pas au courant ». Rires des communistes, puis il conclut que « ce n’est pas un problème de casting mais un problème politique. Nous demandons un changement politique. Si on retire Manuel Valls pour mettre Emmanuel Macron, c’est pareil ». Les caméras s’éteignent mais tous les regards restent sur le syndicaliste. Un jeune militant, qui se grille une clope à l’entrée, commente, « aujourd’hui, il occupe une vraie place au sein de notre gauche et contrairement à d’autres, il n’en fait pas des tonnes ».

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