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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 19:15

 

 

Le bras de fer autour de l'affaire de l’empoisonnement de Sergueï Skripal se durcit entre Londres et Moscou (Reuters)

 

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a redit Mardi 13 Mars 2018 que la Russie n'avait rien à voir avec l'empoisonnement de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal en Grande-Bretagne où un ultimatum lancé par Londres à Moscou expire Mardi 13 Mars 2018 à 24 heures.

La première ministre britannique, Theresa May, a exigé Lundi 12 Mars 2018 de Vladimir Poutine qu'il s'explique sur l'utilisation d'un gaz neurotoxique de qualité militaire d'un type développé en Russie.

Le gaz appartient à la famille d'agents innervants Novitchok développée par l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) dans les années 1970 et 1980, a précisé Theresa May devant la chambre des communes.

Soit Moscou est directement responsable de l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille, Ioulia Skripal, soit il a permis aux agresseurs de se procurer l'agent neurotoxique utilisé à Salisbury, Dimanche 4 Mars 2018, a-t-elle déclaré.

Sergueï Lavrov a reproché Mardi 13 Mars 2018 à la Grande-Bretagne de ne pas lui avoir donné accès aux échantillons prélevés à Salisbury, ville du sud de l'Angleterre où l’ancien agent double et sa fille sont hospitalisés dans un état grave.

S'agissant de l'ultimatum, il l'a balayé d'un revers de main notant « qu’il conviendrait de se souvenir que l'ère du colonialisme est depuis longtemps révolue ».

L'ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, Alexander Yakovenko, a été convoqué au Foreign Office et il a été prié de dire avant Mardi 13 Mars 2018 à 24 heures ce qu'il s'est passé au risque pour la Russie de s'exposer à des représailles sous forme de sanctions politiques et économiques.

Certaines de celles-ci pourraient être liées à la tenue de la coupe du monde de football cet été en Russie. D'autres, plus problématiques pour le Kremlin et l'oligarchie russe car frappant au portefeuille, pourraient concerner l'accès à la City et à sa myriade de services financiers.

Le secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, a estimé que si Moscou ne répondait pas de manière satisfaisante, la réponse des autorités britanniques serait comparable mais solide.

« Mais nous ne pouvons pas exclure le fait que les russes aient une explication », a-t-il ajouté.

A Londres, la ministre de l’intérieur, Amber Rudd, a déclaré que l'enquête avançait bien et que la police fournirait de plus amples informations dans le courant de la journée.

Exigeant une enquête impartiale, le ministre russe des affaires étrangères a dressé un parallèle avec l'affaire d’Alexandre Litvinenko, un ancien agent du KGB, détracteur de Vladimir Poutine et mort à Londres en 2006 après avoir bu du thé contenant une substance radioactive, le polonium 210.

Une enquête britannique a conclu que l'assassinat d'Alexandre Litvinenko avait probablement été approuvé par Vladimir Poutine et commis par deux Russes, Dmitri Kovtoune et Andreï Lougovoï, un ancien du KGB devenu par la suite député. Le Kremlin a démenti toute implication.

L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Moscou a été convoqué au ministère des affaires étrangères pour fournir des explications sur l'affaire de l’empoisonnement de Sergueï Skripal, rapporte l'agence de presse Interfax.

Moscou se dit victime d'une campagne de dénigrement de la part des autorités britanniques. L'Union Européenne et les Etats-Unis ont apporté leur soutien à Londres.

Mardi 13 Mars 2018, l'Union Européenne a jugé choquant l'attentat commis contre Sergueï Skripal, souhaitant comme Londres que la justice soit faite et se disant disposée à offrir son soutien si cela est nécessaire.

A Paris, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a exprimé à son homologue britannique, Boris Johnson, la solidarité de la France après la « tentative d'assassinat totalement inacceptable » de l’ancien agent double russe.

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